Sélectionner une page
Qu'est-ce qu'un proctologue ?

Qu'est-ce qu'un proctologue ?

Le proctologue est le médecin spécialiste des pathologies et troubles de l’anus et du rectum (hémorroïdes, sang dans les selles, cancer du côlon…). Quel est son rôle ? Quand aller le voir ? Comment se déroule une consultation de proctologie ? Combien ça coûte ? Tout savoir. 

Quel est le rôle d’un proctologue ?

Le proctologue est un médecin spécialisé dans le diagnostic et le traitement des pathologies de l’anus et du rectum. La proctologie ne constitue toutefois pas une spécialité à elle toute seule : elle appartient au domaine de la gastro-entérologie, c’est pourquoi les proctologues sont aussi souvent gastro-entérologues ou chirurgien, et se spécialisent plus tard. « Le proctologue soigne de nombreuses pathologies, depuis les crises d’hémorroïdes aux fissures anales, allant jusqu’au cancer colorectal« , explique Fabio Giorgiano, médecin proctologue et chirurgien cancérologue. Le proctologue a recours à plusieurs examens médicaux courants comme le toucher rectal, l’anuscopie ou la rectoscopie. La proctologie est une spécialité de la gastro-entérologie. Le médecin proctologue est donc souvent gastro-entérologue ou chirurgien digestif de formation, mais s’est spécialisé dans les maladies de l’anus et du rectum. « En effet, ces maladies-là peuvent être liées au système digestif ou peuvent nécessiter une chirurgie, d’où l’utilité de la spécialisation« , explique le proctologue.

Quelles maladies soigne un proctologue ?

Si le proctologue est souvent considéré comme le médecin spécialiste des hémorroïdes (une pathologie touchant une très grande partie de la population), il est habilité à soigner de nombreuses autres maladies. Parmi les principales pathologies mises en évidence pas le proctologue, on trouve notamment les blessures de l’anus telles que les fissures, les abcès, mais aussi l’incontinence fécale ou les constipations graves. « En plus de cela, le proctologue peut soigner les cancers tels que le cancer colorectal (du colon et du rectum), ou le cancer de l’anus qui est bien plus rare« , précise le spécialiste.

Quand aller voir un proctologue ?

  • Sang dans les selles
  • Fistule anale
  • Fissure anale
  • Mycose anale
  • Cancer du côlon…

Comment se déroule une consultation de proctologie ?

Une séance chez un proctologue commence par un interrogatoire. « Il est très important d’avoir les antécédents, de savoir si la personne a déjà été opérée, chez les femmes si elle a déjà accouché, explique le médecin. Evidemment, il y a aussi un interrogatoire plus orienté sur la région anale : s’il y a des incontinences, des problèmes gastro-intestinaux… « . Ensuite, le médecin procède à une inspection de la marge anale et à un toucher rectal. Celui-ci n’est pas douloureux et est très rapide. En fonction des symptômes du patient, d’autres examens complémentaires sont nécessaires :

  • une méatoscopie,
  • une anuscopie,
  • une rectoscopie

Tous ces examens vont pouvoir permettre au professionnel de détecter une éventuelle maladie, mais aussi de vérifier si les symptômes du patient ne sont pas le signe d’un cancer. A la fin de la séance, il peut alors proposer le traitement adapté.

Que faut-il apporter pour sa visite ?

« Le plus important est de noter tous ses antécédents médicaux, et les éventuels examens qui ont déjà été prescrits« , rappelle le médecin. Une visite chez le proctologue peut induire du stress ou un sentiment de gêne, mais les médecins sont habitués et saurons détendre le patient.

Combien coûte une séance de proctologie ? Est-ce remboursé ?

Comme tout spécialiste, les prix et remboursement dépendent du secteur du professionnel. S’il est conventionné secteur 1, il pratique les tarifs fixés par la convention et sera remboursé à 70% si vous avez suivi le parcours de soins coordonné (si vous êtes passé par votre généraliste avant). Sinon, vous ne serez remboursé qu’à hauteur de 30%. S’il est conventionné secteur 2, le médecin pratique le dépassement d’honoraires, mais vous ne serez remboursé que sur la base d’une consultation normale, toujours à 70% si vous avez suivi le parcours de soins coordonné et 30% dans le cas contraire. Il vaut donc mieux vérifier avant le secteur de votre spécialiste et ses prix.

Quelles études pour devenir proctologue ?

Pour devenir proctologue, après avoir eu son Baccalauréat (scientifique de préférence), il faut intégrer la première année commune aux études de santé et réussir le concours : en moyenne, moins de 20% des étudiants en PACES parvient à franchir ce cap. Ensuite, l’étudiant en médecine doit passer 6 années en tronc commun pour arriver aux épreuves classantes nationales. Il est important d’être bien positionné dans le classement, puisque c’est grâce à celui-ci que les étudiants pourront allégrement choisir leur spécialité. Ces épreuves permettent d’accéder à l’internat. Pour être proctologue, il faut prendre celui en hépato-gastro-entérologie, qui dure 4 ans. À la fin de ces quatre années, l’étudiant obtiendra un diplôme d’études spécialisées (DES) en hépato-gastro-entérologie. La dernière étape à franchir pour porter le titre de docteur est la thèse doctorale. Après avoir soutenu sa thèse de recherche, l’étudiant est officiellement docteur.

Merci au Dr Fabio Giorgiano, médecin proctologue et chirurgien cancérologue.


Source : JDF Santé

Soigner l'insomnie par une thérapie comportementale et cognitive

Soigner l'insomnie par une thérapie comportementale et cognitive

Les thérapies comportementales et cognitives (TTC) permettent de s’attaquer aux causes de l’insomnie et même de faire disparaître les troubles du sommeil. « Cette thérapie va offrir un espace de parole où le patient va pouvoir librement s’exprimer sur son mal-être et essayer d’adopter le bon comportement face à son insomnie« , précise la psychothérapeute Elise Dell’Amore. Comment se passe une séance ? Pour qui ?

Comment choisir sa thérapie pour lutter contre l’insomnie ?

L’insomnie est un état de veille qui apparaît au cours de la nuit. Il s’agit d’un symptôme assimilé à de l’angoisse ou à un état d’insécurité intérieure, qui exprime quelque chose qui ne peut pas être dit autrement, et qui va dans le sens d’un dérèglement du rythme biologique nuit/jour. « Les problèmes d’insomnies sont souvent en lien avec une angoisse de se séparer du monde environnant ou de se retrouver face à soi-même. L’insomnie peut également exprimer la peur de la mort, explique la psychothérapeute. Les différentes approches pour traiter les troubles du sommeil (médicale, biologique, psychanalytique) ont pour but de comprendre le mieux possible les origines physiologiques ou somatiques de l’insomnie« , poursuit-elle. Il faut savoir que les insomnies peuvent être communes à de multiples pathologies. « Il faut d’abord repérer la source de l’insomnie, voir comment elle se manifeste, puis comment elle se traduit. Avant de se diriger vers un type de thérapie, on ne peut donc pas faire l’économie de l’approche biologique, ni de l’approche psychologique« , affirme l’experte. Tandis que certains vont préférer une approche psychosomatique (biologique + psychologique), « d’autres vont se diriger vers des TTC qui s’appuient plutôt sur la manifestation du symptôme et les comportements visibles, sans prendre en compte la racine inconsciente de l’insomnie« , ajoute-elle.

Comment la thérapie comportementale et cognitive traite-t-elle l’insomnie ?

« Lors de la première consultation, le psychothérapeute effectue un entretien préalable destiné à cerner l’origine de l’insomnie pour vérifier qu’il ne s’agit pas d’un trouble ou d’un traumatisme plus profond appelant une prise en charge d’une autre nature« , explique Elise Dell’Amore. Dans une TTC, il y a deux aspects : l’angle comportemental et l’angle cognitif. Avec le soutien du thérapeute, le patient va tenir un carnet de sommeil qui va permettre, au bout d’une ou deux semaines, de voir l’évolution la durée de sommeil et d’estimer une moyenne d’heures de sommeil. « Le carnet de sommeil sert à prendre conscience de son insomnie, et va permettre au patient d’être le plus possible acteur de son symptôme. Ça joue sur sa motivation à poursuivre ses efforts dans le cadre de la TTC« , précise la psychothérapeute. L’angle cognitif se concentre, lui, sur l’aspect intellectuel du trouble. Au moyen d’un questionnaire, le thérapeute va redéfinir une vraie définition du sommeil, ce qui va permettre d’atténuer les angoisses de l’insomniaque dues à la peur quotidienne de ne pas pouvoir dormir. Les TTC s’envisagent sur une courte durée : on préconise généralement d’effectuer une cure d’une vingtaine de séances, avec une ou deux séances de 45 minutes par semaine. « Ce qui fait l’attirance dans ce type de thérapies, c’est qu’il s’agit d’un protocole qui va dans le sens de soigner en quelques mois une pathologie, au bout d’un nombre de séances défini à l’avance« , ajoute l’experte.

Est-ce que la thérapie comportementale est compatible avec la prise de somnifères ?

La prise de somnifères est une aide médicamenteuse momentanée qui va agir sur l’aspect biologique du trouble mais qui n’empêche pas de faire un travail psychique en parallèle. Notons qu’un arrêt brutal de somnifères serait néfaste pour l’insomniaque, tant du côté psychologique que biologique. En effet, « il y a toujours un protocole à suivre pour cesser un traitement, comme pour les anti-dépresseurs. Cependant, la prise de somnifères est tout à fait envisageable avec le fait de suivre une TTC : l’insomniaque bénéficiera ainsi de deux aides en parallèle, somatique et biologique, jusqu’à ce que l’aide psychique prenne le dessus sur l’aide médicamenteuse. Si le travail psychique est suffisamment approfondi, le patient n’aura donc plus besoin d’aucune aide« , conclut l’experte.

Qui peut suivre une thérapie comportementale pour l’insomnie ?

La TTC peut s’adresser à toutes les personnes en souffrance, de tous âges et suffisamment motivées pour s’investir dans un traitement psychique amenant des obligations et des règles à suivre. Les thérapeutes formés à la pratique de la TCC sont des professionnels de santé, médecins psychiatres ou psychologues qui exercent en hôpital, en Centre Médico-Psychologique ou en libéral.

Merci à Elise Dell’Amore, psychothérapeute.


Source : JDF Santé

Prégabaline : nouvelle "drogue du pauvre", quels effets ?

Prégabaline : nouvelle "drogue du pauvre", quels effets ?

Alerte sur la prégabaline. Cette substance active du médicament Lyrica® est identifiée comme la nouvelle « drogue du pauvre » en raison de son prix dérisoire (2 euros le comprimé). Vendue illégalement sous le manteau, « la prise de ce médicament expose les personnes à un danger réel de mort. La posologie est à 25mg, là les personnes l’utilisent à 300mg donc c’est une forte dose » informait le Dr Saïd Ouichou sur Franceinfo en avril 2023. « Nous observons une augmentation du mésusage de la prégabaline au cours des dernières années » prévenait l’Agence nationale du médicament (ANSM) en 2021. Avant de décider de limiter à 6 mois sa durée de prescription et d’imposer sa délivrance sous ordonnance sécurisée. Quels sont les effets de la prégabaline ? Pourquoi est-elle prise en drogue ? Quels dangers ?

Effets de la prégabaline : pourquoi est-elle prise en drogue ?

Les cas d’addiction et d’abus de la prégabaline augmentent en France. « La prégabaline est obtenue illégalement dans près de la moitié des cas (ordonnance falsifiée, nomadisme ou deal/achat de rue) » informe l’ANSM. Les acheteurs sont majoritairement des hommes jeunes (27 ans en moyenne) dont des mineurs en situation de précarité, et parfois en détention ou centres de rétention administrative.

« L’usage détourné est essentiellement à visée de défonce/euphorie »

« L’usage détourné est essentiellement à visée de défonce/euphorie dans un contexte de polyconsommation de substances psychoactives, mais aussi à visée anxiolytique, antalgique ou hypnotique » explique l’agence de santé. Dans plus de la moitié des cas, la prégabaline est associée à une autre substance, majoritairement une benzodiazépine (65 %), en particulier le clonazépam (commercialisé sous la marque Rivotril®).

Quels sont les dangers de la prégabaline ?

Les principales complications liées au mésusage de la prégabaline sont un coma, des troubles de la conscience, une désorientation, une confusion. La prégabaline pourrait par ailleurs diminuer le seuil de tolérance aux opioïdes, ce qui entrainerait un risque augmenté de dépression respiratoire et de décès liés aux opioïdes.

Comprimés de prégabaline
Comprimés de prégabaline © 123rf-cristianmay

C’est quoi le médicament prégabaline ?

La prégabaline est un médicament qui remplace un neurotransmetteur naturel (substance permettant la transmission d’information au niveau des neurones) : le GABA (acide gamma-amino-butyrique). Le GABA calme le système nerveux. « En tant qu’analogue du GABA, la prégabaline mime donc un neurotransmetteur inhibiteur au niveau des neurones et permet ainsi de compenser une excitation anormale pouvant être liée à une pathologie« , explique Nathalie Le Guyader, pharmacienne en chef du Groupe hospitalier Diaconnesses Croix-Saint-Simon. 

Quel est l’autre nom de la prégabaline ?

Le médicament qui contient de la prégabaline est Lyrica®. Ensuite il y a de nombreux génériques.

Quelles sont les indications reconnues de la prégabaline en France ?

Les indications de la prégabaline sont le traitement chez l’adulte :

  • De certaines formes d’épilepsie partielle
  • Des douleurs neuropathiques centrales ou périphériques
  • Du trouble anxieux généralisé

Au départ, la prégabaline a été développée pour être utilisée dans l’épilepsie. Puis on l’a utilisé pour les douleurs neuropathiques, c’est-à-dire les sensations liées à la stimulation négative de zones nerveuses centrales (cerveau) ou périphériques (nerfs). L’exemple le plus connu est celui des patients qui ont un zona et ont des douleurs dans la zone d’apparition des vésicules à type de brûlures, décharges électriques…. Sur ces zones nerveuses douloureuses, les antalgiques comme le paracétamol, les analgésiques comme le tramadol et même les morphiniques ne sont pas forcément efficaces. 

La prégabaline est-elle vendue sans ordonnance ?

Non. Depuis le 24 mai 2021, la prégabaline nécessite une prescription sécurisée valable au maximum 6 mois.

Quels sont les effets secondaires de la prégabaline ?

Les effets secondaires les plus fréquents de la prégabaline sont :

  • L’étourdissement, la somnolence. 
  • Les troubles du comportement ou de la sensation. « On peut se sentir euphorique ou confus selon la réaction de chacun au médicament, on peut également avoir des troubles neurologiques (tremblements, gestes désordonnés…) », met en garde Nathalie Le Guyader.

D’autres effets secondaires peuvent se manifester comme la sécheresse de la bouche, la diarrhée, une perte de goût, des troubles de la vision.

La prégabaline fait-elle grossir ?

La prégabaline peut effectivement faire grossir. « C’est possible mais attention : ce n’est pas le médicament qui fait grossir mais le fait qu’il augmente l’appétit du patient qui se met à manger davantage« , précise la pharmacienne.

La prégabaline fait-elle dormir ?

La prégabaline peut faire somnoler les patients qui s’en voient administrer. C’est très fréquent (plus de 10% des cas) et cela appelle à la vigilance en cas de conduite de véhicules.

Quelles sont les contre-indications de la prégabaline ?

La prégabaline ne doit pas être utilisée au cours de la grossesse, sauf en cas de nécessité absolue. Les patientes traitées par prégabaline doivent être informées des risques malformatifs associés à la prise de ce médicament en cas de grossesse et utiliser une contraception efficace pendant tout leur traitement. En juin 2022, l’Agence du médicament a rapporté des données issues d’une étude observationnelle qui ont confirmé un risque de malformation lié à l’exposition à la prégabaline pendant la grossesse multiplié par près d’1,5 par rapport à la population non exposée à ce médicament. Pour les femmes en âge de procréer, c’est sous contraception efficace que l’on peut en prescrire. Il faut également éviter des associations avec l’alcool ou d’autres médicaments qui peuvent entrainer des risques de somnolence. En revanche, il n’y a pas de contre-indication majeure à part une allergie à ce médicament.

Merci au Nathalie Le Guyader, Chef de service Pharmacie du Groupe hospitalier Diaconesses Croix Saint-Simon, à Paris

Sources : 

Topiramate, prégabaline et valproate : publication de nouvelles données sur les risques liés à l’exposition à ces médicaments. ANSM. 29 juin 2022.

Prégabaline (Lyrica et génériques) : modification des conditions de prescription et délivrance pour limiter le mésusage, ANSM, 21 mai 2021


Source : JDF Santé

Boutons sur le corps : quelle signification ?

Boutons sur le corps : quelle signification ?

« Le terme « bouton » n’est pas employé généralement en dermatologie car il ne correspond pas à une description suffisante d’une lésion de la peau. Par contre, il est couramment utilisé chaque fois qu’apparaît sur la peau une petite boursouflure enflammée. Cela rappelle l’étymologie du mot qui vient de « bouter » c’est-à-dire pousser. On dit aussi en parlant vulgairement des boutons d’acné que l’on bourgeonne ! Comme des boutons de fleurs ! Ainsi, sous le terme bouton, on regroupe de nombreuses lésions bien différentes les unes des autres », remarque le Dr Paul Dupont, dermatologue. Quels sont les différentes types de bouton ? Quelles sont les causes des boutons ? Quand s’inquiéter ? En cas de grossesse ?

Quels sont les différents types de bouton ?

« Il n’y a pas une seule cause unique aux boutons et tout dépend de leur aspect, de leur nature et du contexte dans lequel ils apparaissent. Ainsi, on va distinguer par exemple une simple papule : une surélévation rouge – qui est différente d’une vésicule : un liquide apparaît à l’intérieur du bouton – ou encore de la folliculite : quand le bouton entoure l’orifice d’un poil qui s’enflamme – et enfin de la pustule dans lequel le bouton forme un point blanc rempli de pus », poursuit le spécialiste.

► Une pustule désigne une lésion de la peau à la surface de l’épiderme qui contient du liquide purulent (pus). Plusieurs causes peuvent être responsables d’une pustule, par exemple l’acné, un psoriasis pustuleux généralisé (maladie cutanée), un abcès, un impétigo (infection de la peau causée par une bactérie), une variole ou une pustulose (maladie accompagnée de pustules). 

► La papule désigne une lésion cutanée de laquelle ne s’écoule aucune substance liquide. Caractérisée par une forme en relief de taille variable, la papule se classe parmi les dermatoses, c’est-à-dire les maladies de peau. Il existe plusieurs sortes de papules parmi lesquelles on peut citer la papule fibreuse du nez, la papulose bowénoïde qui se situe sur les muqueuses de l’appareil génital ou encore la papulose atrophiante maligne, beaucoup plus rare. Dans la grande majorité des cas, cette infiltration cutanée disparaît toute seule sans laisser de traces.

Sur quelles zones du corps peut-on avoir des boutons ?

« Selon sa localisation, le bouton peut avoir plusieurs origines et plusieurs significations, selon qu’il est situé au niveau du visage, des mains, du corps, des pieds et même parfois dans la bouche » poursuit le Dr Paul Dupont.

Abcès et furoncles

Les abcès et furoncles sont causés par des infections bactériennes et se caractérisent par une accumulation de pus. Les furoncles apparaissent le plus souvent à la racine d’un poil. 

Acné

L’acné se manifeste sur le visage à l’adolescence, mais des lésions peuvent également apparaître à l’âge adulte dans le dos, le cou et au niveau du torse. Les boutons ne provoquent pas de démangeaisons.

Boutons de chaleur

Bénins et de petite taille, les boutons de chaleur apparaissent généralement dans les zones où la transpiration s’évacue (l’aine et le décolleté par exemple). Ils résultent d’une accumulation de sueur au niveau des pores. Les nourrissons sont également concernés par ce phénomène en raison de l’immaturité de leurs glandes sudorales. 

Piqûres

« Divers insectes piqueurs peuvent entraîner des surélévations irritantes et qui démangent. Chacun connaît les boutons liés aux piqûres de moustiques. Mais il y a d’autres insectes piqueurs et toute lésion qui apparaît autour d’un bouton et qui a tendance à s’étendre doit faire rechercher une maladie infectieuse, notamment la maladie de Lyme« , prévient le Dr Paul Dupont.

Eczéma 

L’eczéma, qui se manifeste par de fortes démangeaisons et des éruptions rouges, est très présente chez les enfants. La peau est généralement très sèche.

Urticaire

Les boutons d’urticaire apparaissent sous formes de plaques gonflées (papules), similaires à celles causées par les orties. Dans sa forme aiguë, l’urticaire est souvent d’origine allergique. L’urticaire chronique, qui dure au moins depuis plus de 6 semaines voire mois, peut être notamment provoqué par la chaleur ou le soleil. La recherche de sa cause nécessite de nombreux examens par un professionnel maîtrisant bien cette problématique comme un dermatologue, un médecin de médecine interne ou un allergologue.

Varicelle

La présence de nombreux petits boutons rouges douloureux et à l’origine de démangeaisons est souvent synonyme de varicelle. Cette maladie s’accompagne souvent de fièvre et se manifeste chez l’enfant. Les adultes n’ayant jamais eu la varicelle peuvent aussi être affectés après contact avec une personne contagieuse. 

Zona

Causé par le même virus que la varicelle, le zona se manifeste sous forme de cloques et le plus souvent chez l’adulte. Certaines formes touchent le visage, tandis que d’autres se développent au niveau du thorax. Une sensation de brûlure peut aussi accompagner l’éruption cutanée.

Pieds-mains-bouche

« Ce syndrome d’origine virale associe des lésions papulo-vésiculeuses au niveau des extrémités et dans la bouche. C’est une maladie éruptive, comme les maladies contagieuses de l’enfance, qui évolue en général vers la guérison en une dizaine de jours », rassure le dermatologue.

Quelles sont les causes des boutons sur le corps qui ne grattent pas ?

« On prend souvent à tort pour des boutons de petites surélévations rougeâtres situées à l’orifice des poils. Elles peuvent avoir deux origines. Après une épilation, il peut s’agir d’un PILI TORTI : un poil qui se rétracte et pousse, en partie, sous la peau en irritant l’épiderme. Dans d’autres cas, la survenue spontanée de tels petits boutons fait penser à un déséquilibre des graisses et doit faire rechercher une élévation des triglycérides ou de la glycémie dans le sang« , observe le dermatologue.

Quand s’inquiéter de boutons sur le corps lorsqu’on est enceinte ?

« Lors de la grossesse, il peut y avoir une éruption de boutons caractérisée soit par de petites papules rouges prurigineuses, soit par des vésicules, voire même des bulles disséminées sur le corps : il s’agit de ce que l’on nomme l’herpès gestationnel. L’apparition de telles lésions doit amener la femme enceinte à consulter en urgence. Tout comme une poussée d’herpès génital qui pourrait contaminer le bébé à la naissance », prévient le spécialiste.

En cas de doute, il est conseillé de solliciter l’avis d’un médecin.

Quand consulter pour des boutons sur le corps ?

« Tout bouton qui dure ou dont on n’a pas l’étiologie doit conduire à consulter un dermatologue. En effet, comme nous l’avons vu, un bouton peut avoir de nombreuses origines et il peut parfois nécessiter un traitement rapide », commente le Dr Paul Dupont.

Comment traiter les boutons sur le corps ?

Toutes les formes de boutons sur le corps ne requièrent pas nécessairement une prise en charge : les boutons de chaleur régressent généralement d’eux-mêmes après quelques jours. En revanche, les affections comme le zona ou la varicelle nécessitent des traitements spécifiques pour éviter une surinfection. L’acné requiert un traitement local, associé à un traitement oral selon les cas. 
En cas de doute, il est conseillé de solliciter l’avis d’un médecin.

Merci au Dr Paul Dupont, dermatologue et auteur du livre « Soigner sa peau au naturel » aux éditions Eyrolles. 


Source : JDF Santé

Enfant qui a une toux grasse ou sèche : que faire ?

Enfant qui a une toux grasse ou sèche : que faire ?

Un enfant qui tousse peut inquiéter, surtout si il est âgé de moins d’1 an. Déterminer si la toux est grasse ou sèche permettra de définir la cause. La consultation d’un médecin est nécessaire si la toux persiste. Que faire en cas de toux grasse ou sèche chez l’enfant ? Conseils.

Quelles sont les causes de la toux grasse chez l’enfant ?

Une toux grasse (aussi appelée toux productive) se manifeste par la présence de sécrétions dans les voies respiratoires. « En toussant, l’enfant expulse les sécrétions provenant de l’arbre trachéo-bronchique et de la gorge« , décrit le Dr Fabienne Kochert, pédiatre à Orléans et présidente de l’Association française de pédiatrie ambulatoire.

Quelles sont les causes de la toux sèche chez l’enfant ?

La toux sèche, non productive, est liée une irritation des bronches. Elle peut se manifester par des quintes et peut être douloureuse pour l’enfant. « Une toux sèche peut être prolongée, elle peut persister jusqu’à 4 semaines après un épisode de bronchite. Une toux sèche persistant au delà d’un mois doit faire rechercher un asthme« , résume le Dr Fabienne Kochert.

Quels sont les symptômes associés à la toux chez un enfant ?

La toux peut s’accompagner d’un écoulement nasal, de fièvre, d’un mal de gorge. La respiration peut parfois être sifflante, dans ce cas une consultation médicale est recommandée.

Les sirops sont totalement inutiles voire dangereux

Que faire en cas de toux grasse ou sèche chez l’enfant ?

« Que la toux soit grasse ou sèche, il n’y a malheureusement pas de traitement efficace pour la supprimer. Il faut vous armer de patience et accepter quelques nuits agitées« , souligne le Dr Kochert. Pour calmer la toux des enfants il est important de laver le nez fréquemment avec un sérum physiologique et éventuellement un mouche-bébé. Lavez vous les mains avant et après les soins. Ne fumez jamais en présence de votre enfant. En cas de difficultés alimentaires chez le petit nourrisson, il peut être conseillée de fractionner les repas. « Attention, aux sirops ! Qu’il soient expectorants ou anti tussifs, les sirops sont totalement inutiles voire dangereux, alerte le médecin. La prise de miel peut soulager une toux sèche, mais le miel est contre indiqué avant 1 an en raison d’un risque de botulisme (maladie due à une bactérie dont les spores peuvent se développer dans le miel) ».

Quand consulter en cas de toux chez l’enfant ?

Il est conseillé de consulter si la toux est mal tolérée, si vote enfant a moins de 3 mois, si la fièvre dure plus de trois jours, si la respiration devient sifflante, et dans tous les cas si l’ état général de votre enfant s’aggrave. Un avis médical est souhaitable si la toux se prolonge.

Conseils anti toux chez l’enfant

► Il est conseillé de faire boire souvent les petits nourrissons.

► Veillez à le faire dormir dans une pièce non surchauffée (19°C)

► Une consultation est nécessaire si la toux persiste, s’il a de la fièvre, s’il a du mal à manger ou s’il n’a plus d’appétit. 

Merci au Dr Fabienne Kochert, pédiatre à Orléans et présidente de l’Association française de pédiatrie ambulatoire.


Source : JDF Santé

Douleur dans le haut du ventre : le signe de quoi ?

Douleur dans le haut du ventre : le signe de quoi ?

Les douleurs abdominales sont fréquentes dans la population. En fonction de la localisation, la douleur peut être causée par différentes pathologies sous-jacentes ou facteurs de risques. La douleur dans le haut du ventre peut se manifester en haut à gauche ou en haut à droite. Quels sont les symptômes ? Quand s’inquiéter de douleurs dans le haut du ventre ? Quels traitements pour les soulager ?

Comment localiser une douleur abdominale ?

On peut définir le haut du ventre autour de 3 zones :

► En haut et à gauche sous le rebord des côtes, c’est « l’hypochondre droit » : on y trouve le foie et les voies biliaires (dont la vésicule biliaire), mais aussi le duodénum, la tête du pancréas, l’angle droit du côlon, le rein droit et la base du poumon droit.

► En haut à droite sous le rebord des côtes, c’est « l’hypochondre gauche » : on y trouve la queue du pancréas, l’estomac, la rate, mais aussi le rein gauche et la base du poumon droit.

► Entre les deux et sous la pointe du sternum, c’est « l’épigastre » : on y trouve l’estomac avec l’œsophage, le corps du pancréas et l’attache de l’épiploon, mais aussi les voies biliaires. Le cœur et son péricarde sont tout proche.

Quels sont les symptômes des douleurs dans le haut du ventre ?

► Une douleur biliaire (ou colique hépatique) se situe dans l’épigastre ou l’hypochondre droit. Elle est forte, à type de torsion ou de crampe, avec une irradiation dans l’épaule ou l’omoplate droite, voire entre les deux omoplates. « Il n’y a généralement pas de facteurs déclenchants mais elle est aggravée par l’inspiration et la toux et il n’y a pas de position qui calme la douleur », explique le Dr Chiche, chirurgien viscéral et digestif. Peuvent s’y associer des vomissements.

► Une douleur gastroduodénale siège généralement à l’épigastre et implique des crampes, des brûlures ou des torsions. « Il peut y avoir une irradiation ascendante en cas d’œsophagite au cours d’un reflux gastro-œsophagien avec perception d’un goût acide dans la bouche », poursuit le spécialiste.

► Une douleur de gastro-entérite est à type de crampes diffuses à tout l’abdomen et sans irradiations. Elle s’accompagne de vomissements et de diarrhée.

Quelles sont les causes des douleurs dans le haut du ventre ?

En fonction de la localisation, il est possible d’évoquer certaines pathologies.

► Epigastre : pancréatite aiguë, ulcère gastroduodénal, reflux gastro-œsophagien, gastrite, lithiase biliaire, cholécystite aiguë, angiocholite, torsion de l’épiploon.  » Il faut se méfier des douleurs dans cette zone car elles peuvent être liées à des problèmes cardiaques (angine de poitrine ou infarctus du myocarde) « , alerte le médecin.

► Hypochondre droit : lithiase biliaire, cholécystite aiguë, angiocholite, ulcère gastroduodénal, pancréatite, hépatite, colique néphrétique, pyélonéphrite, pleurésie droite, pneumopathie de la base du poumon droit.

► Hypochondre gauche : pancréatite aiguë, colique néphrétique, ulcère gastroduodénal, problème à la rate, pyélonéphrite aiguë, pleurésie gauche, pneumopathie de la base du poumon gauche.

Quand s’inquiéter de douleurs dans le haut du ventre ?

Si les douleurs de ventre durent plus de quelques jours et si elles sont violentes, il est conseillé d’aller consulter un médecin.

Quels sont les examens en cas de douleurs dans le haut du ventre ?

Les principaux examens, en dehors d’une prise de sang qui évaluera le retentissement de la douleur, sont l’échographie, le scanner abdominaux et éventuellement l’IRM.

Comment soulager la douleur dans le haut du ventre ?

Le médecin proposera un traitement en fonction de la cause du mal de ventre. Celui-ci peut être :

  • des antispasmodiques ;
  • des pansements digestifs ;
  • des anti-inflammatoires ;
  • des antalgiques ;
  • des antibiotiques.

Comment éviter les douleurs dans le haut du ventre ?

Pour tenter de prévenir les maux de ventre et notamment ceux dus à un trouble de la digestion, il est conseillé d’avoir une alimentation équilibrée, de manger lentement (de mastiquer longtemps), au calme.

Fiche réalisée en collaboration avec le Dr Renaud Chiche, chirurgien viscéral et digestif à la Clinique Geoffroy Saint-Hilaire (Paris 5ème).


Source : JDF Santé