Grippe 2025 : quand est prévu le pic de l'épidémie ?

Grippe 2025 : quand est prévu le pic de l'épidémie ?

Les Urgences sont débordées.


Urgences débordées, temps d’attente à rallonge… Dans les hôpitaux français, la trêve des confiseurs a vite été balayée par l’arrivée de la grippe hivernale. Le goulot d’étranglement est proche dans de nombreux établissements de la métropole, « entre une vingtaine et une trentaine » d’entre eux ont déjà activé le plan blanc pour gérer l’arrivée massive des malades, a informé Brigitte Autran, directrice du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars), au micro de France Inter jeudi 9 janvier. Ce dispositif de gestion de crise permet aux hôpitaux de mettre en œuvre des mesures exceptionnelles pour répondre à l’afflux soudain des patients.

Courbe des cas de grippe – 8 janvier 2025 © SOS Médecins/Santé Publique France

A première vue, le retour en force de cette infection respiratoire n’a rien d’exceptionnel en pleine période hivernale mais elle se démarque en janvier 2025 par sa vélocité et son intensité précoce. Depuis mi-décembre, les cas de grippe ne cessent d’augmenter. Au 3 janvier, on comptait déjà 500 cas pour 100 000 habitants. « C’était le pic de l’année dernière. On est en train de dépasser un peu ce pic » expliquait Bruno Lina, chef du service de virologie à l’hôpital de la Croix-Rousse de Lyon, sur RTL le 3 janvier.  « Toutes les années ne sont pas marquées par des plans blancs liés à la grippe. (…) On est dans une situation qui est assez exceptionnelle tout de même », a pointé Brigitte Autran sur France Inter. Même son de cloche du côté des urgentistes. « On a le sentiment que c’est plus fort qu’habituellement », a estimé Agnès Ricard-Hibon, porte-parole du syndicat Samu-Urgences de France à l’AFP.

« On est parti pour au minimum un mois d’épidémie »

Si l’ampleur de l’épidémie est difficile à évaluer, tout porte à croire que les virus de la grippe A et B vont continuer leur ascension. « On n’a pas encore atteint le pic », a estimé le professeur Saïd Laribi, chef des urgences à l’hôpital Trousseau de Tours, sur France bleu Touraine. Selon ce spécialiste, « on est parti pour au minimum un mois d’épidémie, ça a démarré très vite, par contre on aura un plateau d’un bon mois avant d’entamer la décrue ». L’année dernière, l’épidémie de grippe avait débuté fin décembre 2023, a atteint son pic fin janvier-début février et s’est terminée fin février 2024, soit une durée de 10 semaines. 

Pour tenter de passer au travers, il est toujours temps de se faire vacciner. Le réflexe vaccinal reste le moyen le plus efficace pour se protéger (ainsi que son entourage) des formes les plus graves de la maladie. La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière qui permet la gratuité du vaccin aux populations les plus vulnérables (personnes de 65 ans et plus, etc) se tient jusqu’au 31 janvier.


Source : JDF Santé

Vaccin grippe 2024-2025 : quand, nom, gratuit pour qui ?

Vaccin grippe 2024-2025 : quand, nom, gratuit pour qui ?

La campagne annuelle de vaccination contre la grippe est ouverte depuis le 15 octobre 2024.


La nouvelle campagne de vaccination contre la grippe a été lancée le 15 octobre 2024. « Comme préconisé par la Haute Autorité de Santé, les deux campagnes de vaccination contre le Covid-19 et contre la grippe sont menées de manière conjointe » informait la Direction générale de la santé (DGS) dans un communiqué en septembre. Chaque année en France, 10 000 personnes décèdent du virus de la grippe. La vaccination permettrait d’éviter plus de 2 000 décès selon le ministère de la Santé. Rappel des modalités. pour se faire vacciner.

Quand se faire vacciner contre la grippe ?

Les personnes fragiles donc à risque de forme grave de grippe, doivent se faire vacciner

Qui doit se faire vacciner en priorité ?

Le ministère de la Santé propose en priorité la vaccination contre la grippe aux personnes à risques de complications graves :

  • les 65 ans et plus,
  • les personnes ayant une maladie chronique (cardio-vasculaire, pulmonaire, un diabète, etc.),
  • les personnes immunodéprimées,
  • les personnes en situation d’obésité sévère et les femmes enceintes
  • l’entourage de ces personnes vulnérables, incluant les professionnels des secteurs médical et social

En dehors de ces personnes, tous les Français qui le souhaitent peuvent se faire vacciner contre la grippe. Et depuis 2023, la vaccination est aussi ouverte aux enfants à partir de 2 ans.

Qui peut être vacciné en pharmacie ?

  • les personnes majeures ciblées par les recommandations vaccinales à l’exception des personnes présentant des antécédents de réaction allergique sévère à l’ovalbumine ou à une vaccination antérieure
  • les personnes non ciblées par les recommandations vaccinales.
  • les mineurs de 16 ans et plus ne présentant pas certaines allergies et pour lesquels cette vaccination est recommandée. 
  • Les pharmaciens ne peuvent pas vacciner les mineurs de moins de 16 ans. 

Si vous avez reçu un bon de prise en charge de l’Assurance maladie, vous pouvez vous procurer le vaccin directement en pharmacie sur simple présentation de ce bon et vous faire vacciner par le pharmacien s’il est volontaire. Une ordonnance n’est pas nécessaire. Dans le cas où une personne éligible n’a pas reçu ou a égaré le courrier d’invitation de l’Assurance Maladie, son médecin, sage-femme, infirmier ou pharmacien peut lui délivrer un imprimé de prise en charge, après s’être assuré de son éligibilité. La vaccination en pharmacie pour les publics prioritaires est totalement prise en charge.

Une vaccination gratuite seulement pour les personnes à risque

Le vaccin est gratuit (sans avance de frais car 100% pris en charge pour l’Assurance maladie) pour les personnes à risque de formes graves de grippe. En pratique, il est dispensé gratuitement en pharmacie sur présentation du bon de prise en charge reçu à domicile (envoyé par l’Assurance maladie). Pour les personnes non ciblées par les recommandations vaccinales, l’achat peut être fait directement en pharmacie sans ordonnance mais il n’est pas remboursé. Selon l’Assurance maladie, l’injection du vaccin est remboursée :

  • à 70 % si c’est le médecin ou la sage-femme qui vous vaccine lors d’une consultation ;
  • à 70 % si c’est le pharmacien qui vaccine contre la grippe saisonnière les personnes éligibles
  • à 60 % si c’est une infirmière qui vous vaccine, sur prescription médicale.

Un vaccin efficace de 30 à 60% pendant 6 mois

« Le vaccin assure une protection de 30 à 60%, le taux d’efficacité est variable selon les années », souligne le Pr Vincent Dubée, médecin spécialiste en maladies infectieuses et tropicales au CHU d’Angers. Si peu ?« L’efficacité du vaccin antigrippal n’est pas absolue car les souches de virus responsables des épidémies ne sont pas toutes présentes dans le vaccin. De plus, le vaccin est moins efficace chez certaines personnes en raison d’un système immunitaire plus faible. Il est donc possible d’être malade de la grippe même si l’on a été vacciné », explique notre spécialiste. Mais ce n’est pas à cause du vaccin qu’on tombe malade puisque le virus inoculé est tué. Une quinzaine de jours est nécessaire afin que la protection du vaccin soit efficace. La durée de protection du vaccin est de l’ordre de 6 mois selon le ministère de la Santé.

Quel est le prix du vaccin contre la grippe ?

Il faut distinguer le prix d’achat du vaccin et celui de l’injection. 

► L’achat du vaccin contre la grippe est pris en charge à 100% pour les personnes considérées à risque (personnes âgées de 65 ans et plus, personnes atteintes de certaines affections de longue durée, femmes enceintes…).

►  Pour les Français non prioritaires, le vaccin est payant. Le prix du vaccin oscille entre 6 et 10 euros en pharmacie.

►  L’injection est prise en charge à 70%, comme pour tout acte médical. Si c’est un médecin qui fait l’injection, le tarif est compris dans celui de la consultation. Si c’est un pharmacien ou un(e) infirmier(ère) qui la réalise, le prix est de 6,30 euros (en métropole) avec un reste à charge de 1,89 euros (ticket modérateur).

Quels sont les noms des vaccins de la grippe ?

  • INFLUVAC TETRA® (à partir de 6 mois) : vaccin quadrivalent à antigènes de surface contre la grippe saisonnière.
  • FLUARIX TETRA® (à partir de 6 mois) : vaccin grippal quadrivalent inactivé à virion fragmenté quadrivalent contre la grippe saisonnière.
  • VAXIGRIPTETRA® (à partir de 6 mois) : vaccin grippal quadrivalent (inactivé, à virion fragmenté).

La Direction générale de la Santé a annoncé le retrait du vaccin Efluelda® commercialisé par le laboratoire Sanofi. Il estremplacé par le vaccin VaxigripTetra®.

Faut-il une ordonnance pour se faire vacciner contre la grippe ?

La délivrance du vaccin contre la grippe se fait sur ordonnance pour les personnes éligibles à la vaccination de moins de 16 ans. Les pharmaciens ne peuvent pas vacciner les mineurs de moins de 16 ans.

► Toutes les personnes de 16 ans et plus pour lesquelles la vaccination antigrippale est recommandée peuvent retirer directement leur vaccin à la pharmacie, sur simple présentation de leur bon de prise en charge et de leur carte Vitale, sans ordonnance. Elles peuvent ensuite se faire vacciner par le professionnel de leur choix : médecin, sage-femme, infirmier(e) et pharmacien (à l’exception des personnes allergiques à l’ovalbumine ou à une vaccination antérieure qui doivent être orientées vers leur médecin ou leur sage-femme).

► Pour les personnes majeures non prioritaires à la vaccination, il n’y a pas besoin d’ordonnance pour être vacciné en pharmacie.

Quels sont les effets secondaires du vaccin contre la grippe ?

La vaccination contre la grippe est bien tolérée. Elle peut provoquer quelques réactions peu sévères comme une inflammation au niveau du site d’injection, une douleur, une rougeur au niveau de la piqûre. Une réaction fébrile accompagnée de douleurs musculaires ou articulaires peut aussi survenir le lendemain, manifestations cédant en 2 jours au maximum. « Le risque de survenue d’effets secondaires graves liés au vaccin comme le syndrome de Guillain Barré reste très inférieur au risque de complications graves, directement liées à la survenue de la grippe elle-même, dont le syndrome de Guillain Barré » précise le ministère de la Santé. Toujours selon cette source, les réactions allergiques sont très rares (1 cas sur 450 000 vaccinés).

Quelles sont les contre-indications du vaccin contre la grippe ?

Le vaccin ne doit pas être utilisé en cas d’allergie aux substances actives, à l’un des autres composants du vaccin, ou aux résidus à l’état de traces, comme les œufs ou les protéines de poulet. La vaccination doit être différée en cas de maladie aiguë avec fièvre. Il faut ensuite se référer aux notices de chaque vaccin pour connaître l’ensemble des contre-indications :

N’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou votre pharmacien.

Quand faire ses rappels de vaccin contre la grippe ?

Il est nécessaire de

Merci au Pr Vincent Dubée, médecin spécialiste en maladies infectieuses et tropicales au CHU d’Angers. 

Sources

  • Base de données publique des médicaments
  • ANSM
  • Le calendrier des vaccinations, ministère de la santé, 20 juin 2023


Source : JDF Santé

Complémentaire santé solidaire : plafonds, demande Ameli, pour qui ?

Complémentaire santé solidaire : plafonds, demande Ameli, pour qui ?

Il s’agit d’une aide pour payer ses dépenses liées à la santé. Les conditions de ressources ont été actualisées.


Afin d’assurer à tous l’accès aux soins, la complémentaire santé solidaire aident les personnes ou foyers à revenus modestes à payer leurs dépenses liées à la santé (médecin généraliste, dentiste, infirmier, kiné, hôpital, médicaments…) et ce, sans avance de frais. Cette aide remplace la CMU et l’ACS depuis le 1er novembre 2019.

Qu’est-ce qu’on ne paye pas concrètement ?

Avec la Complémentaire santé solidaire, vous ne payez pas :

  • Le médecin, le dentiste, l’infirmier, le kinésithérapeute, l’hôpital…
  • Vos médicaments en pharmacie 
  • Vos dispositifs médicaux, comme les pansements, les cannes ou les fauteuils roulants 
  • La plupart des lunettes, des prothèses dentaires ou des prothèses auditives.

Vos frais médicaux sont payés par les organismes d’assurance maladie obligatoire et l’organisme que vous avez choisi pour gérer la Complémentaire santé solidaire. La Complémentaire santé solidaire peut couvrir l’ensemble de votre foyer. Dans certains cas, le médecin peut vous demander un dépassement d’honoraires si vous avez des demandes particulières, comme les consultations hors des heures habituelles ou des visites à domicile non justifiées.

Qui a le droit à la complémentaire santé solidaire ?

Pour demander la Complémentaire santé solidaire, vous devez :

  • bénéficier de l’Assurance maladie en raison de votre activité professionnelle ou de votre résidence stable et régulière en France
  • et ne pas dépasser la limite maximum de ressources qui dépend de la composition de votre foyer (sont prises en compte les ressources que vous et les membres de votre foyer avez perçues pendant les 12 mois civils précédant l’avant-dernier mois de votre demande).

La Complémentaire santé solidaire est automatique pour les personnes qui touchent le RSA sauf opposition de leur part et celles qui ont déjà eu la Complémentaire santé solidaire (elles doivent être à jour du paiement de leurs participations financières (ou en cours de régularisation)). La demande doit être renouvelée chaque année. Elle est la même que pour la demande initiale et doit être déposée au plus tôt 4 mois et au plus tard deux mois avant l’expiration du droit. Le renouvellement prend effet le premier jour du mois qui suit l’expiration du droit précédent. Les assurés bénéficiant du renouvellement automatique (titulaires du RSA ou de l’ASPA) reçoivent un courrier au moins trois mois avant la fin de leur droit qui les informera du montant de la participation due au titre de leur foyer. Ils sont invités à réaffirmer leur souhait de continuer à bénéficier de leur droit et à faire part de leur éventuelle volonté de changer de gestionnaire dans un délai d’un mois. Passé ce délai, sans réponse de leur part, le droit est renouvelé auprès du même organisme gestionnaire, qui en sera informé.

Combien ça coute pour en bénéficier ?

Selon vos ressources :

  • la Complémentaire santé solidaire ne vous coûte rien (CSS sans participation financière). Votre droit est ouvert au 1er jour du mois qui suit la date de la décision positive qui vous aura été notifiée
  • ou la Complémentaire santé solidaire vous coûte moins de 1 euro par jour par personne (CSS avec participation financière). Vous recevez un bulletin d’adhésion à compléter et à renvoyer, accompagné du moyen de paiement pour une ouverture de droit au 1er jour du mois suivant la date de réception de ces éléments.

Quel plafond cette année ?

Les ressources équivalent à toutes les sommes perçues par le foyer pendant les 12 mois civils précédant l’avant-dernier mois de votre demande (par exemple, pour une demande faite en juillet 2024, la période de référence court du 1er juin 2023 au 31 mai 2024) : les revenus (salaires, pensions de retraite), les pensions alimentaires, les aides financières régulières (allocations, dons d’argent), les gains aux jeux… Les plafonds de ressources applicables depuis le 1er avril 2024 en France métropolitaine sont :

Nombre de personnes dans le foyer Plafond annuel permettant de bénéficier de la CSS sans participation financière Plafond annuel permettant de bénéficier de la CSS avec participation financière
1 personne 10 166 euros 13 724 euros
2 personnes 15 249 euros 20 586 euros
3 personnes 18 298 euros 24 703 euros
4 personnes 21 348 euros 28 820 euros
5 personnes et plus + 4066 euros par personne supplémentaire + 5 490 euros par personne supplémentaire

En pratique, comment faire chez le médecin ?

Pour ne pas avoir à payer, il est nécessaire de :

► Respecter le parcours de soins coordonnés : c’est à dire que l’on doit choisir son médecin traitant et le déclarer à sa caisse d’assurance maladie. Hors urgence, on ne peut consulter un autre médecin (notamment un spécialiste – ex: cardiologue, neurologue…) sans avoir une prescription de son médecin traitant.

► S’adresser à des professionnels de santé conventionnés, cela signifie qu’ils ont signé une convention avec l’Assurance Maladie. Pour s’assurer de cela, il suffit de taper le nom du professionnel de santé dans l’Annuaire Santé.

► Présenter sa carte Vitale à jour ou, à défaut, son attestation de droit à la Complémentaire santé solidaire.

Chez le médecin : le bénéficiaire de la complémentaire santé solidarité n’ai rien à payer, qu’il s’agisse d’un médecin généraliste ou d’un spécialiste

À la pharmacie : Il n’y a rien à payer pour les médicaments pour lesquels une ordonnance a été établie et dans la limite du montant remboursable par l’Assurance Maladie ; ainsi que pour les dispositifs médicaux (pansements, lecteurs de glycémie, fauteuils roulants, etc.) que prescrits par un professionnel de santé s’ils sont remboursables par l’Assurance Maladie, dans la limite des produits et tarifs prévus pour la complémentaire santé solidaire.

Chez le dentiste : il n’y a rien à payer pour les examens de contrôle, les caries, les détartrages ainsi que pour les prothèses dentaires et l’orthopédie dento-faciale dans la limite des actes et tarifs prévus pour la Complémentaire santé solidaire.

Chez la sage-femme, l’infirmier, le kinésithérapeute, l’orthophoniste ou l’orthoptiste : il n’y a rien à payer si tant est que les soins prescrits sont remboursables

Au laboratoire d’analyses médicales : il n’y a rien à payer à partir du moment où les analyses demandées sont prescrites par un professionnel de santé et qu’ils sont remboursés par l’Assurance Maladie.

À l’hôpital : Les frais d’hospitalisation, le forfait de 24 euros et le forfait journalier lors d’une hospitalisation, quelle qu’en soit la durée et qu’il y ait intervention chirurgicale ou non ne ont pas à payer.

Comment faire sa demande de complémentaire santé solidaire sur Ameli ?

Le formulaire de demande se trouve dans la rubrique « Mes démarches ». Pour demander la Complémentaire santé solidaire, il faut :

  • renseigner son numéro d’allocataire CAF
  • confirmer ou modifier la composition de son foyer 
  • scanner les justificatifs nécessaires et les joindre à la demande 
  • choisir l’organisme gestionnaire de la Complémentaire santé solidaire 
  • valider le formulaire.

À la fin de la demande, un accusé de réception électronique est envoyé dans la messagerie du compte Ameli. Si besoin, la caisse d’assurance maladie contacte l’assuré pour des informations complémentaires.


Source : JDF Santé

C'est quoi la maladie de Ménière ?

C'est quoi la maladie de Ménière ?

Vertiges, bourdonnements dans les oreilles… La maladie de Ménière survient brutalement.


La maladie de Ménière est une maladie de l’oreille interne. Elle entraîne des déséquilibres et des troubles de l’audition qui surviennent par crises.

Définition : qu’est-ce que la maladie de Ménière ?

La maladie de Ménière touche la partie la plus profonde de l’oreille. Elle a un rôle majeur dans l’audition, mais aussi dans l’équilibre. Une seule oreille est en général atteinte au cours d’un syndrome de Ménière.

Symptômes de la maladie de Ménière : vertiges, bourdonnements

► Le symptôme le plus courant de la maladie de Ménière est le vertige. Il s’agit d’un grand vertige rotatoire, avec des troubles de l’équilibre, d’apparition brutale et qui peut durer plusieurs heures, empêchant de se lever et de marcher.

► Des acouphènes ou bourdonnements. L’audition est souvent diminuée en période de crise.

► Des nausées, des vomissements et des malaises peuvent fréquemment survenir. Ce tableau peut être très angoissant lors de la première crise car il peut simuler un accident vasculaire cérébral. Lors des crises suivantes, le sujet reconnait rapidement ses symptômes. 

► Le nystagmus, qui correspond à des mouvements oculaires rapides dans les regards latéraux, est un signe très évocateur de la maladie de Ménière.

► Une crise provoque un grand épuisement physique et psychique. Une grande angoisse concernant la récidive possible. Entre les crises les troubles de l’équilibre et les acouphènes persistent. Ils sont accompagnés d’une angoisse et de troubles de l’audition qui peuvent se prolonger.

Quelles sont les causes de la maladie de Ménière ?

L’origine de la maladie peut être une pression trop importante du liquide contenu dans le labyrinthe. D’autres causes pourraient être l’atteinte d’un nerf, ou du système nerveux central. Les virus, les allergies, les anomalies du système immunitaire, ou les traumatismes sont les hypothèses les plus fréquemment évoquées. Il arrive que la maladie de Ménière survienne chez des personnes présentant une infection de l’oreille: on évoque alors un syndrome de Ménière qui disparaît lorsque la cause a été traitée. L’évolution de la maladie de Ménière est variable. La perte de l’audition et les troubles de l’équilibre peuvent se prolonger plusieurs semaines. La fréquence des acouphènes varie et leur intensité peut être sévère pendant les crises. Ils peuvent persister très longtemps et devenir intolérables pour certaines personnes, jusqu’à provoquer un syndrome dépressif grave.

« Les manifestations peuvent être spectaculaires et très angoissantes »

Comment poser le diagnostic de la maladie de Ménière ?

La première crise de maladie de Ménière doit amener à la réalisation d’examens complémentaires pour s’assurer du diagnostic. Les manifestations peuvent être spectaculaires et très angoissantes. Une fois le diagnostic établi, les situations déclenchant les crises doivent être déterminées et évitées. Le diagnostic de la maladie de Ménière est simplement établi par un examen clinique, suite à la description des symptômes. Certains examens complémentaires aident au diagnostic comme l’IRM qui, en revenant normale, permet d’éliminer une autre cause, notamment une tumeur ou un accident vasculaire. L’audiogramme, qui teste les capacités de l’audition, est souvent normal au début de la maladie, et sa répétition permet de voir l’apparition progressive d’une surdité. Une consultation chez un spécialiste ORL est indispensable au cours d’une maladie de Ménière.

Quels sont les traitements pour soigner la maladie de Ménière ?

Le traitement de la maladie de Ménière comporte à la fois le traitement des crises et le traitement de fond de la maladie. En cas de crise, le repos au calme est nécessaire. Le traitement de fond nécessite une prise en charge psychologique, parfois complétée d’un traitement médicamenteux luttant contre l’angoisse.

Médicaments

L’angoisse souvent associée peut être améliorée par des anxiolytiques. Les anti-vertigineux peuvent avoir une efficacité. Des médicaments contre les vomissements sont également souvent nécessaires. Lorsque les vertiges et les vomissements sont trop importants, un traitement intra-veineux peut être nécessaire pour soulager le sujet. En cas de crise extrêmement violente, des médicaments diurétiques sont parfois prescrits par voie intraveineuse Des produits osmotiques comme le Mannitol (sous la forme de perfusion) ou le Glycérol (par voie orale), permettent également de soulager les crises violentes. L’utilisation d’appareils auditifs spécialisés peuvent améliorer les sensations provoquées par les acouphènes et parfois même d’améliorer l’audition.

Régime alimentaire

Une diminution de la consommation de caféine, d’alcool et de chocolat, un régime pauvre en sel ainsi qu’une vie calme peuvent améliorer le quotidien des malades.

Relaxation et exercices

La relaxation est également une méthode qui peut diminuer les effets des acouphènes. En cas d’inefficacité des médicaments, une rééducation vestibulaire peut être proposée. Les exercices vestibulaires permettent de renforcer certains mécanismes à l’origine des déséquilibres se produisant dans la Maladie de Ménière. Plus de 30 à 40 séances annuelles peuvent être nécessaires. Différents exercices sont proposés en utilisant un fauteuil rotatoire, des lunettes spécifiques, une plateforme dynamique ou un trampoline par exemple.

Opération

Le traitement pressionnel peut être envisagé lorsque les traitements médicamenteux ou la rééducation vestibulaire n’ont pas apporté d’amélioration. La mise en place d’un drain, tube traversant le tympan, effectué sous anesthésie locale ou générale, peut atténuer l’intensité et la fréquence des crises. Un traitement chirurgical peut être proposé aux personnes présentant une forme sévère de la maladie de Ménière malgré l’essai des différents traitements, mais celui-ci reste rare.

Peut-on prendre l’avion avec la maladie de Ménière ?

La maladie de Ménière peut provoquer des répercussions sur la vie quotidienne, personnelle et professionnelle et avoir un retentissement psychologique important. Un soutien psychologique peut ainsi apporter une aide considérable aux malades afin d’apprendre à supporter cette pathologie et à mieux vivre avec la maladie de Ménière. En cas d’atteinte sévère, les voyages en avion doivent être limités car les variations de pression barométrique peuvent provoquer des crises.


Source : JDF Santé

C'est prouvé, ce petit-déjeuner est le meilleur pour le coeur après 50 ans

C'est prouvé, ce petit-déjeuner est le meilleur pour le coeur après 50 ans

Idéal pour maintenir une bonne santé cardiovasculaire.


Idéal pour maintenir une bonne santé cardiovasculaire.

C’est le repas le plus important de la journée : le petit-déjeuner fournit 20 à 25% de l’apport énergétique journalier. Sa consommation influe sur la forme, le poids, la santé du coeur des vaisseaux sanguins… Il ne faut pas donc pas le sauter, surtout en vieillissant. D’après une nouvelle étude espagnole, le petit-déjeuner serait un allié précieux pour combattre les troubles cardiométaboliques, particulièrement chez les plus de 50 ans. Mais encore faut-il bien le composer…

Pour leur étude, les auteurs ont observé les habitudes de petit-déjeuner de 383 participants âgés de 55 à 75 ans, pendant 3 ans. L’objectif était d’évaluer comment les quantités et la qualité de ce premier repas influencent divers indicateurs de santé comme le poids, la tension artérielle, le cholestérol ou encore la fonction rénale. D’après les résultats publiés dans la revue The Journal of nutrition, health and aging, il ne faut pas « trop » manger au petit-déjeuner ou « trop peu » : « Les petits-déjeuners pauvres en énergie ou riches en énergie et de mauvaise qualité étaient associés à une adiposité (tissus graisseux, ndlr) et des triglycérides plus élevés, ainsi qu’à un taux de cholestérol HDL (le bon) plus faible chez les personnes âgées » rapportent les chercheurs. 

Concrètement, les participants consommant moins de 20% ou plus de 30% de leurs calories journalières lors du petit-déjeuner avaient un indice de masse corporelle (IMC) et un tour de taille plus élevé, deux facteurs de risque de maladies cardiovasculaires. Pour les auteurs, l’idéal est de consommer entre 20% et 30% des calories journalières au petit-déjeuner pour préserver sa santé cardiaque. Sachant qu’à partir de 50 ans, un homme a besoin de 2500 calories par jour et une femme de 2000 calories, leur petit-déjeuner devrait représenter respectivement entre 500 et 750 calories et entre 400 et 600 calories.

Sa composition doit reposer sur les principes de l’alimentation méditerranéenne c’est-à-dire sur des aliments de qualité comme des produits laitiers faibles en gras, des céréales complètes (pain complet, porridge), des protéines maigres (fromage blanc, oeufs), des noix, amandes, des fruits et des graisses végétales comme un filet d’huile d’olive sur du pain. Prendre un petit-déjeuner de qualité et en quantité adaptée « contribue à un vieillissement en bonne santé en améliorant les facteurs de risque cardiaque » concluent les scientifiques.


Source : JDF Santé

Grippe aviaire A-H5N1 : symptômes, risques pour l'homme ?

Grippe aviaire A-H5N1 : symptômes, risques pour l'homme ?

Un homme est décédé de ce type de grippe aviaire aux Etats-Unis en janvier 2025.


On parle du virus A H5N1 lors des épidémies de grippe aviaire qui touchent des élevages d’animaux en France. Aucun cas chez l’Homme n’a été diagnostiqué en France à date mais un homme de 65 ans est décédé à cause de ce virus aux Etats-Unis en janvier 2025. Des cas humains de cette grippe aviaire ont déjà été recensés en Chine. Qu’est-ce que c’est exactement ? Quels risques pour l’homme ? Quels symptômes ? Eclairage avec le Pr Jeanne Brugère-Picoux, vétérinaire spécialiste du sujet.

C’est quoi la grippe aviaire A-H5N1 ?

On parle de grippe A H5N1 mais on devrait en réalité parler d’influenza aviaire hautement pathogène H5N1. « La peste aviaire est une maladie avant tout animale, très contagieuse, causée par des virus Influenza de type A, qui peuvent infecter de très nombreuses espèces d’oiseaux domestiques et sauvages » définit l’ANSES. « La peste aviaire H5N1 provient des oiseaux aquatiques sauvages lors des migrations qu’on ne peut pas abattre, contrairement aux oiseaux d’élevage » poursuit notre interlocutrice. On distingue :

► Les virus influenza aviaires faiblement pathogènes (IAFP)

► Les virus influenza aviaires hautement pathogènes (IAHP) dont les sous-types H5 ou H7.

Lorsque l’infection est due à un virus IAHP, chez une espèce sensible, il s’agit classiquement de « peste aviaire ». « Grippe » aviaire étant un terme à réserver à la maladie humaine provoquée par les virus d’origine aviaire ou « grippe du poulet ».

Origine et apparition du virus H5N1 

« Ce virus a pour origine des virus influenza A qui se sont propagés principalement via des oiseaux sauvages migrateurs dans de nombreuses régions d’Afrique, d’Asie et d’Europe » souligne le Pr Jeanne Brugère-Picoux. Ce virus a été détecté pour la première fois sur une oie domestique dans la province de Guangdong en Chine du Sud en 1996. Un an après, une épidémie de peste aviaire H5N1 s’est déclarée chez les volailles domestiques à Hong Kong qui a infecté 18 humains et provoqué la mort de 6 personnes. Cette maladie virale est à nouveau repérée en 2003 chez les volailles d’abord en Asie puis en Europe et en Afrique, touchant les espèces animales puis des centaines de cas humains, provoquant de nombreux décès. D’autres virus du même sous-type H5N1 ont été responsables d’épidémies dans les élevages français en 2021-2022 et 2022-2023.

Contamination d’une volaille par le virus H5N1 © RFBSIP Adobestock

Quels risques pour l’homme ?

La grippe aviaire peut se transmettre de l’animal à l’Homme directement à partir d’oiseaux ou d’environnements contaminés avec lesquels l’Homme est en contact ou par un hôte intermédiaire, par exemple un cochon. « Je ne crois pas à une pandémie de grippe aviaire avec ce virus chez l’Homme » indique la vétérinaire. « Le virus n’est pas adapté à l’Homme, poursuit-elle. La maladie est essentiellement animale. A part des cas humains recensés en Chine, très probablement liés à des mauvaises conditions d’hygiène, il n’y a jamais eu de transmission inter humaine. Il faut se méfier des oiseaux sauvages malades mais nous n’avons pas l’habitude de manger de la volaille crue ni de toucher un oiseau malade. Le seul risque réside effectivement dans la mutation du virus. Par exemple, s’il contamine un porc puis un humain mais les élevages mixtes porcs et volailles sont très surveillés pour éviter que les virus ne se baladent. » Pour elle « il convient d’être vigilant pour surveiller l’évolution de ces virus de la peste aviaire et leur potentiel zoonotique même si l’hypothèse d’une pandémie liée à un tel virus est heureusement loin d’être démontrée.

Des symptômes bénins chez l’homme

Chez l’animal, le virus H5N1 provoque une très forte mortalité (environ 50%). Chez l’humain, « les formes cliniques allaient de symptômes bénins voire asymptomatiques, à des formes sévères avec admission en réanimation et décès » indique Santé Publique France. Il se manifeste a priori par un syndrome grippal avec :

  • une conjonctivite 
  • une encéphalite
  • des infections des voies respiratoires supérieures (fièvre et toux)
  • des expectorations pouvant évoluer vers une pneumonie grave
  • un syndrome de détresse respiratoire aigu
  • un choc septique
  • des symptômes gastro-intestinaux (nausées, vomissements, diarrhée)
  • le décès

Quelle est la durée d’incubation du virus ?

Dans les cas humains observés sporadiquement en Asie avec virus de la peste aviaire H5N1, l’OMS a estimé une période d’incubation de 2 à 17 jours.

En prévention : ne pas toucher les animaux

Ne pas toucher des animaux morts ou blessés et les signaler à l’Office départemental de la biodiversité ou à la Fédération des chasseurs et informer la mairie ; 

Se protéger individuellement (gants, masque, lavage des mains) en cas de contacts avec de l’avifaune sauvage tel que la collecte des oiseaux sauvages morts ou lors d’expositions professionnelles à des oiseaux suspectés d’infection ;

Se vacciner contre la grippe saisonnière chaque année si vous êtes un professionnel exposé aux virus influenza porcins et aviaires. Une infection simultanée par un virus de l’influenza aviaire ou porcin et un virus de la grippe humaine pourrait en effet conduire à l’émergence d’un nouveau virus grippal contagieux pour l’être humain ;

Consulter immédiatement son médecin traitant en cas de symptômes (fièvre, toux, fatigue, difficultés respiratoires, troubles neurologiques), dans les 10 jours suivant une exposition à risque (contact avec des oiseaux sauvages ou domestiques, avec des mammifères sauvages malades ou morts, ou encore des porcs grippés).

« Pour les professionnels de santé : il est demandé de signaler immédiatement tout cas suspect de grippe zoonotique aux autorité sanitaires afin de classer ou non le patient en cas possible et de mettre en place les mesures de gestion adaptées » ajoute l’Agence.

Il n’existe pas de vaccin contre la grippe H5N1

Il n’existe pas de vaccin contre le virus H5N1 chez l’Homme. « Il existe deux antiviraux efficaces contre les virus grippaux ou aviaires. Ils peuvent être utilisés en traitement curatif ou préventif. Dans le contexte pandémique, ces antiviraux sont utilisés avant tout pour protéger le personnel de santé et les professions dont le maintien de l’activité est indispensable pour assurer le fonctionnement des structures nationales » note l’Institut Pasteur. « Les laboratoires travaillent sur un vaccin qui pourrait inclure le virus A H5N1 pour les volailles, notamment les canards qui sont plus souvent en extérieur » souligne notre experte. A la demande de la Commission européenne, l’EFSA examine une stratégie de vaccination contre le virus influenza aviaire hautement pathogène. « Les conclusions de ces travaux, auxquels participent également l’Agence européenne des médicaments (EMA) et le laboratoire de référence de l’Union européenne, seront disponibles au cours du second semestre de 2023 » indique l’EFSA.

Merci au Pr Jeanne Brugère-Picoux, vétérinaire, Professeur honoraire de l’École nationale vétérinaire d’Alfort, membre de l’Académie Nationale de Médecine.

Sources

  • Grippe aviaire : quelle est la situation en France et dans le Monde ?, 1er mars 2023, Santé Publique France
  •  Influenza aviaire : la situation en France, 10 février 2023, Ministère de l’Agriculture
  • Augmentation des cas d’influenza aviaire chez les volailles et les oiseaux aquatiques, EFSA, décembre 2022
  •  Influenza aviaire : Maladie animale potentiellement zoonotique à transmission essentiellement non alimentaire, ANSES
  •  Grippe aviaire et autres grippes zoonotiques, janvier 2018, OMS
  •  Influenza aviaire et le virus H5N1, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)  
  •  2005 : les premières alertes sur la grippe aviaire, l’INA
  • La grippe aviaire, Portail pédagogique de l’Académie de Toulouse


Source : JDF Santé