Un médecin nutritionniste est le spécialiste de l’alimentation. Il s’intéresse à la prise en charge des maladies liées à cette thématique ainsi qu’à tout ce qui touche aux intolérances alimentaires. Consulter un médecin nutritionniste peut également s’avérer intéressant dans le cas d’un rééquilibrage alimentaire. C’est quoi un médecin nutritionniste ? Quelle différence avec un diététicien ? Comment reconnaître un bon médecin nutritionniste ? Combien ça coûte ?
Définition : c’est quoi un médecin nutritionniste ?
Ce médecin, spécialiste de l’alimentation, est votre interlocuteur privilégié dans la prévention, le dépistage et la prise en charge des maladies liées à la nutrition comme le diabète, l’obésité et le surpoids, ainsi que dans dans le dépistage des intolérances alimentaires. Il est aussi partie prenante dans le traitement destroubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie..). Sa connaissance précise des aliments, de leur composition et de leurs effets sur la santé, lui permet de prodiguer des conseils et d’établir des programmes nutritionnels adaptés aux besoins des patients. Enfin, un médecin nutritionniste prend en compte vos antécédents médicaux et chirurgicaux et peut demander des examens complémentaires si cela s’avère nécessaire.
Comment devenir médecin nutritionniste ?
Il faut tout d’abord suivre 6 années d’études à la faculté de médecine. A ce terme, vous aurez le choix entre deux formations : le Diplôme Universitaire de Nutrition accessible aux médecins généralistes ou l’internat en spécialité endocrino-diabétologie, soit neuf années au minimum (généraliste) et souvent plus (spécialiste).
Quelle est la différence entre diététicien nutritionniste et médecin nutritionniste ?
► Un diététicien est un professionnel de santé expert en nutrition mais il n’a pas suivi d’études de médecine. Après le bac, il a suivi un BTS spécialisé en diététique ou DUT en génie biologique, option diététique. Des études qui durent environ deux ans. Il élabore des programmes nutritionnels personnalisés en vue d’améliorer l’équilibre alimentaire du patient. Il peut travailler en collaboration avec des médecins ou dans des collectivités (cantine scolaire, maisons de retraite….), il peut exercer en libéral ou à l’hôpital.
► Un médecin nutritionniste a, quant à lui, suivi une formation médicale. Il peut prescrire des examens de santé et des médicaments. Il travaille en libéral ou en sein d’un milieu hospitalier.
Peut-on consulter un médecin nutritionniste pour maigrir ?
En cas de troubles de poids sans complication, vous pouvez consulter un diététicien ou un médecin-nutritionniste. « En revanche, si vous présentez d’autres problèmes de santé (diabète, excès de cholestérol, obésité, hypertension, maladies inflammatoires du colon ou articulaires…), si vous pensez avoir des intolérances alimentaires comme celle au gluten ou si vous êtes à une période de votre vie nécessitant une prise en charge nutritionnelle (grossesse, ménopause, perte de poids..) une visite chez un médecin sera plus adaptée », estime le Dr. Catherine Serfaty-Lacriosnière, médecin-nutritionniste.
Pourquoi consulter un médecin nutritionniste ?
Il est aujourd’hui prouvé que la consultation d’un médecin-nutritionniste permet d’augmenter les chances de réussite de perdre du poids. « Consulter permet également de mieux prévenir des maladies chroniques comme le diabète ou les maladies cardio-vasculaires chez les personnes qui sont à risque, explique le Dr. Serfaty-Lacriosnière. Enfin, cela se traduit aussi par une amélioration du confort quotidien pour des patients qui présentent le syndrome de l’intestin irritable ou des douleurs diverses car l’alimentation peut être anti-inflammatoire. »
« Il doit vous vous proposer un régime personnalisé avec des objectifs réalistes. »
Comment reconnaître un bon nutritionniste ?
Il n’existe pas de régime « miracle » valable pour tous. Chaque personne a son histoire. Un programme alimentaire qui fonctionne chez l’une ne conviendra pas forcément chez l’autre. Il est donc très important que le médecin que vous consultez soit à votre écoute pour comprendre vos problèmes d’alimentation et qu’il cherche à connaître les causes de votre prise de poids et connaisse vos problèmes médicaux. « Il doit vous vous proposer un régime personnalisé avec des objectifs réalistes. C’est un travail de longue haleine », assure le Dr. Serfaty-Lacrosnière.
Comment se passent les séances chez un médecin nutritionniste ?
» Lors de la première séance, qui dure environ 30 à 45 minutes, le médecin nutritionniste vous interroge sur les raisons qui vous ont amené à le consulter et comment vous avez pris ou perdu du poids, indique le Dr. Serfaty-Lacrosnière. Cette séance est aussi l’occasion de connaître votre poids idéal et celui de forme, de pointer les erreurs alimentaires grâce à un carnet alimentaire ainsi que d’aborder vos antécédents médicaux et chirurgicaux. » Le médecin doit vous examiner, vous peser et vous proposer un bilan sanguin lorsqu’une pathologie est évoquée et que nous n’avez pas eu de bilan récent. C’est bien sûr au cours de cette première consultation qu’il vous donnera ses premiers conseils nutritionnels et établira votre régime personnalisé. Il peut vous adresser vers d’autres spécialistes s’il le juge nécessaire. Par la suite, les consultations sont plus courtes. « Elles ont pour but d’améliorer vos habitudes alimentaires et votre état de santé, savoir si tout se passe bien et bien-sûr vous motiver, ajoute notre expert. Le médecin passera en revue vos difficultés pour vous aider à les aplanir. Il vous parlera aussi de votre activité physique, de sommeil et la lutte contre le stress. »
Combien de consultations faut-il chez un médecin nutritionniste ?
Tout dépend du problème rencontré. En règle générale, elles ont lieu toutes les trois semaines à un mois. De nombreux nutritionnistes conseillent de poursuivre une surveillance une ou deux fois par an afin de s’assurer de la stabilisation du poids et de l’amélioration du confort quotidien.
Quel est le prix d’une consultation chez un nutritionniste ?
A la différence d’une consultation chez un diététicien, la séance chez un médecin nutritionniste peut être remboursée par la Sécurité Sociale si vous consultez un médecin conventionné en secteur 1 ou 2. Le coût se monte entre 25 € s’il est conventionné secteur 1 et de 70 à 150 euros s’il est en honoraires libres (secteur 2). Si vous consultez un médecin secteur 3 (non conventionné), vous aurez un remboursement minime par la sécurité sociale mais votre mutuelle peut compléter ce remboursement en fonction de votre contrat. Renseignez-vous auprès de cette dernière.
Merci au Dr. Catherine Serfaty-Lacriosnière, médecin-nutritionniste.
Ressentir des démangeaisons (ou un prurit) dans une ou les deux oreilles peut être désagréable. Pourtant, ce symptôme n’est pas toujours le signe d’une infection grave mais le plus souvent d’une simple irritation ou d’une maladie de peau. Pourquoi ça gratte dans l’oreille ? Comment soigner une oreille qui démange ?
Quelles sont les causes d’une oreille qui gratte ?
► Otites et infections : les otites sont des infections de l’oreille, fréquentes chez les enfants et chez les personnes qui se baignent en piscine ou en mer. Aiguë ou chronique, l’otite est à l’origine de douleurs, d’une sensation d’oreille bouchée, de rougeurs et de démangeaisons. Dans le cas de l’otite du baigneur, l’infection est due à la présence persistante d’humidité dans le conduit auditif : l’eau crée un climat favorable au développement de bactéries ou de champignons microscopiques.
► Pharyngite ou angine : certaines infections comme la pharyngite ou l’angine peuvent aussi provoquer une sensation de démangeaisons des oreilles, en plus de la fièvre et de la douleur dans la gorge.
► Irritations : les irritations de l’oreille sont généralement bénignes, mais elles peuvent être à l’origine de démangeaisons à l’intérieur du conduit auditif et d’une sensation d’inconfort. Les causes des irritations de l’oreille sont diverses : fluctuations hormonales, sécheresse du conduit auditif, présence de savon ou de shampoing dans l’oreille, nettoyage excessif (en particulier avec un coton tige), port de prothèses auditives ou de bouchons d’oreille.
► Eczéma ou psoriasis : comme les autres parties du corps, la peau de l’oreille est potentiellement soumise aux affections telles que l’eczéma ou le psoriasis. En plus des démangeaisons, celles-ci se traduisent par des éruptions cutanées. L’eczéma atopique ou eczéma du nourrisson est fréquent chez l’enfant et peut se manifester au niveau des oreilles.
► Allergies (au pollen, alimentaire, aux acariens) : les allergies saisonnières (allergie au pollen), les allergies alimentaires et les allergies aux acariens sont susceptibles de causer des démangeaisons à l’intérieur des oreilles.
Que signifie des oreilles qui grattent la nuit ?
Les oreilles qui grattent pendant la nuit peuvent faire penser à certaines allergies.
Quels sont les facteurs de risque ?
Les allergies connues et le port de prothèses auditives ou de bouchons d’oreille (en silicone, mousse ou cire) peuvent être un facteur de risque de démangeaisons. En cas de psoriasis ou d’eczéma sur une autre partie du corps, il faut aussi rechercher une atteinte des oreilles.
Quand consulter ?
On conseille de prendre rendez-vous chez le médecin traitant et/ou l’ORL si les démangeaisons de l’oreille ne s’améliorent pas avec le temps ou les soins à domicile.
Comment nettoyer ses oreilles ?
Se nettoyer les oreilles correctement ne veut pas dire se débarrasser complètement du cérumen qui est utile pour lubrifier le conduit auditif et le protéger des impuretés, mais uniquement du surplus. Il doit être retiré une fois par semaine seulement avec un mouchoir en papier et le petit doigt, par un mouvement de l’intérieur vers l’extérieur et en se limitant au pavillon de l’oreille et à l’entrée du conduit. Il est préférable de se passer de contons tige, de bougies, d’aspersions d’eau ou de solutions huileuses qui peuvent provoquer des irritations et/ou une macération au fond du conduit, a l’origine dans certains cas d’une infection. Le processus est le même chez l’enfant et l’adulte.
Comment soigner une oreille qui démange ?
En cas de démangeaisons persistantes dans les oreilles, il est recommandé de consulter un médecin pour bénéficier d’un traitement adapté à la cause, surtout si les symptômes s’accompagnent de fièvre et d’un écoulement. La prescription d’antibiotiques pourra s’avérer nécessaire si les démangeaisons sont dues à une infection de l’oreille. Pour traiter une irritation, il est possible d’utiliser des gouttes ou une solution à base d’huile, après avis de son médecin. Dans le cas d’une allergie, les démangeaisons dans les oreilles peuvent être soulagées au moyen d’antihistaminiques ou de corticoïdes. Une désensibilisation est également envisageable.
Comment éviter des démangeaisons dans l’oreille ?
Eviter de se gratter et de se nettoyer les oreilles avec un coton-tige au risque d’irriter davantage le conduit auditif.
Les personnes qui se baignent sont invitées à sécher soigneusement leurs oreilles après tout exposition à l’humidité, voire à les protéger systématiquement.
Faire preuve de vigilance avec les produits de toilette potentiellement irritants.
Le psychanalyste est le spécialiste de la psychanalyse, cette technique visant à soulager un patient en allant chercher les réponses à ses problèmes dans son inconscient. Cette méthode psychanalytique a été inventée par Sigmund Freud au début du XXème siècle. C’est quoi un psychanalyste ? Pourquoi aller voir un psychanalyste ?
Définition : c’est quoi un psychanalyste ?
Le psychanalyste désigne un thérapeute dont l’objectif est de traiter ses patients en utilisant la méthode psychanalytique. Cette pratique psychothérapeutique vise à soulager les patients par l’exploration de leur inconscient afin de les aider à résoudre leurs difficultés psychologiques. C’est au travers d’une écoute attentive de la parole que le psychanalyste propose une interprétation et amène son patient à effectuer un travail sur lui-même. Les psychanalystes n’ont pas de diplôme reconnu officiellement mais beaucoup d’entre eux sont soit psychiatres, soit psychologues. Plus rarement, il peut s’agir de philosophes ou de linguistes par exemple.
Comment devenir psychanalyste ?
Pour devenir psychanalyste, il faut avoir suivi soi-même une psychanalyse et être rattaché à une école psychanalytique, qui fournit les bases de la pratique. Pendant les premières années où il exerce, le psychanalyste est supervisé par un autre psychanalyste expérimenté, qui le conseille et le contrôle. Par ailleurs, les psychanalystes sont censés se former tout au long de leur carrière via les séminaires des instituts psychanalytiques. N’importe qui peut a priori s’autoproclamer psychanalyste, cette profession n’étant pas bien réglementée. Mieux vaut donc consulter un psychiatre ou un psychologue clinicien, également psychanalyste, ou bien un professionnel affilié à une école psychanalytique reconnue, si vous envisagez ce type de thérapie.
La psychanalyse est un travail qui s’étale sur plusieurs années.
Comment soigne un psychanalyste ?
Les psychanalystes proposent deux types d’analyses : les psychanalyses traditionnelles sur plusieurs années et les psychothérapies d’inspiration analytiques, sur des durées plus courtes. La psychanalyse explore l’inconscient et fait remonter à la conscience certains événements pour régler des conflits internes à l’origine des symptômes. D’autres théoriciens comme Jung, Adler ou Lacan ont conservé les théories de Freud, mais en apportant des orientations nouvelles ou en prolongeant sa réflexion. La psychanalyse est un travail qui s’étale sur plusieurs années et qui demande de l’implication de la part de l’analysé. Les séances doivent être régulières, parfois plusieurs fois par semaine.
Quel est le prix d’une séance de psychanalyse ?
Le prix d’une séance de psychanalyse dépend du thérapeute, on peut compter 100 euros en moyenne. Elles ne sont pas prises en charge par l’Assurance maladie. En revanche, si le psychanalyste est médecin et que la demande est motivée par un trouble psychique, il peut éventuellement délivrer des feuilles de remboursement. Reste que les analystes préfèrent généralement qu’une partie du coût reste symboliquement à la charge du patient. Le fait de s’engager un minimum financièrement étant représentatif de l’engagement dans l’analyse.
Le parodontologue ou le parodontiste est un dentiste spécialiste en parodontologie (ou parodontie). C’est un chirurgien-dentiste spécialiste qui se consacre à la prévention et au traitement des maladies de l’os et de la gencive qui entourent les dents. Pourquoi voir un parodontologue ? Quel est le prix d’une consultation ? Est-ce remboursé ?
Quelle est la définition de la parodontologie ?
Du grec odonte qui signifie « la dent » et de paro qui veut dire « autour », la parodontologie est la discipline médicale qui s’occupe du parodonte, le tissu du pourtour de la dent : à savoir gencive, os alvéolaire, cément et ligament.
Quel est le rôle d’un parodontologue ?
Le rôle d’un parodontologue est de prévenir, diagnostiquer et traiter la maladie parodontale et le placement d’implants dentaires. Les maladies parodontales sont des infections bactériennes qui touchent les tissus qui entourent les dents. La gencive, mais aussi les fibres d’attachement des dents, sans oublier l’os qui supporte les dents, sont affectés et parfois détruits. On distingue couramment deux types de parodontopathie :
les gingivites qui touchent uniquement la gencive,
les parodontites si les autres tissus, en particulier l’os alvéolaire, sont touchés.
La maladie parodontale (parodontopathie) n’est pas toujours visible ou douloureuse au stade précoce. C’est pourquoi il est préférable de consulter régulièrement son dentiste (une à deux fois par an) pour diagnostiquer une infection le plus tôt possible.
Comment se déroule une consultation chez un parodontologue ?
Lors de la consultation, le parodontologue passe en revue l’historique médical et dentaire. Il examine ensuite les gencives et les dents a la recherche d’une mobilité anormale. Il prend alors des mesures au niveau de la gencive avec une fine sonde pour déterminer si un espace est présent entre la dent et la gencive sous forme de poche appelées aussi « poches parodontales ». Des radiographies peuvent être proposées pour observer le niveau osseux sous les gencives. Il peut ensuite proposer un traitement adapte.
Comment préparer sa visite chez le parodontologue ?
Le parodontologue a besoin de connaitre vos antécédents médicaux pour savoir si vous prenez certains médicaments ou si vous souffrez de pathologies qui peuvent compliquer les soins parodontaux. N’hésitez pas à lui présenter tous les documents en votre possession sur votre état de sante, y compris un courrier de votre dentiste ou de votre médecin traitant.
Quel est le prix d’une consultation chez un parodontologue ? Est-ce remboursé ?
Les soins de parodontologie sont considérés comme des soins dentaires dits « hors nomenclature », donc non remboursés. Le détartrage complet peut être pris en charge à hauteur de 70 % sur la base de tarifs conventionnels (deux séances au maximum par an) soit un montant de 20,24 €. D’autres actes sont couverts avec des montants faibles, tels que la ligature métallique ou la pose de prothèse attelle de contention, mais pour bénéficier d’une couverture complète dans le cadre d’un traitement, il est indispensable de disposer d’une complémentaire santé.
Quels sont les traitements et soins en parodontologie ?
Les parodontopathies nécessitent un traitement complet qui va de l’élimination de la plaque dentaire et du tartre (qui causent les troubles) aux actions indirectes qui visent à éliminer les zones de rétention, sans oublier le traitement chirurgical parodontal ou les consultations de contrôle. Plusieurs consultations et interventions peuvent être nécessaires selon la gravité du problème.
Quelles études pour devenir parodontologue ?
Les parodontologues sont des dentistes spécialistes en parodontologie reçoivent une formation spécialisée de trois années après leur diplôme de dentiste pour connaitre les dernières techniques de diagnostic et de traitement de la maladie parodontale.
Si les accidents vasculaires cérébraux (AVC) concernent avant tout les adultes (il s’agit de la troisième cause de mortalité après les cancers et les infarctus du myocarde chez les plus de 18 ans), ces attaques cérébrales touchent aussi les enfants, même si c’est plus rare. Environ 1 000 enfants et nourrissons en son victimes chaque année. Si peu d’enfants en décèdent (10 % environ), cette pathologie est la première cause de handicap acquis de l’enfant. Un AVC, aussi appelé « attaque cérébrale », a lieu lorsque la circulation normale du sang est interrompue et qu’une région (plus ou moins importante) du cerveau cesse de recevoir son apport habituel de sang. Il survient le plus souvent (80 %) par l’obstruction (AVC ischémique)ou par la rupture d’un vaisseau sanguin (AVC hémorragique). Ce qui provoque la mort des cellules nerveuses et la perte des fonctions cérébrales. Symptômes avant-coureurs, traitements, conséquences et séquelles.
A quel âge survient l’AVC chez l’enfant ?
Tout d’abord, il faut savoir que l’AVC pédiatrique peut avoir lieu :
► lors du stade périnatal : on parle alors d’AVC fœtal, avant la naissance (en pratique, l’AVC foetal survient lors du 3e trimestre de grossesse), et d’AVC néonatal, de la naissance jusqu’au 28e jour après la naissance. « Parmi les 1 000 enfants victimes d’AVC chaque année, la moitié sont des nouveaux-nés âgés de moins de 28 jours« , précise le Dr Céline Bellesme, neuro-pédiatre au CHU Kremlin-Bicêtre ;
► lors du stade du nourrisson qui débute du 29e jour de vie jusqu’à l’âge de 3 ans ;
► lors du stade de l’enfance qui concerne les enfants de plus de 3 ans jusqu’aux adolescents âgés de 18 ans.
Quelles sont les causes de l’AVC chez l’enfant ?
« Chez le nouveau-né, la moitié des causes de l’AVC restent inconnues. On pense que c’est dû à un problème de circulation foeto-placentaire (formation de caillots ou problème de débit qui ne permet plus au cordon ombilical et au placenta d’alimenter le foetus), mais on n’en est pas certain« , explique la neuro-pédiatre. Dans certains cas, l’AVC peut être la conséquence d’unecardiopathie congénitale ou d’une infection, de problèmes liés au placenta, d’un trouble de coagulation sanguine ou d’une intense déshydratation. Chez le bébé de plus de 28 jours et les enfants, l’attaque cérébrale peut être due à une anomalie congénitale, des problèmes cardiaques, des troubles des vaisseaux sanguins, une infection, à une maladie du sang comme la leucémie ou la drépanocytose, un traumatisme crânien… « Dans tous les cas, trouver la cause permet d’orienter la prise en charge de l’enfant« , précise la spécialiste.
Quels sont les premiers signes de l’AVC chez l’enfant ?
Après 28 jours de vie et plus l’enfant grandit, plus les signes avant-coureurs d’un AVC sont quasiment similaires à ceux de l’adulte :
la faiblesse ou la paralysie d’un seul côté du corps qui apparaît brutalement, le plus souvent au réveil ;
le fait d’avoir soudainement des difficultés d’élocution (troubles de la parole…) ;
le fait d’avoir des difficultés à rester éveillé et vigilant en dehors des heures de sieste et de sommeil ;
l’apparition de troubles convulsifs ou d’une céphalée aiguë (mal de tête très intense, inhabituel et brutal, trouble brutal de la vision)
Comment reconnaître l’AVC chez l’enfant ?
Selon un sondage Odoxa pour la Fondation pour la recherche sur les AVC d’octobre 2018, près de 8 Français sur 10 avouent ne pas reconnaître les symptômes de l’AVC chez un nourrisson ou un enfant. Et pour cause, les symptômes de l’AVC chez un nouveau-né ou un très jeune enfant (moins de 3 ans) peuvent être très différents de ceux chez l’adulte et sont souvent difficiles à repérer.
Des symptômes parfois différents de ceux de l’adulte.
« Les seuls signes d’un AVC périnatal sontl’apparition de troubles convulsifs (révulsion oculaire, accès brutal de pâleur, mouvements répétitifs (face, succion, yeux… comme une succession rapide de grimaces, de clignements de paupières…), fixité du regard, apnées respiratoires…). Plus le bébé est petit, plus une agression du cerveau peut le faire convulser« , explique la neuro-pédiatre. « Le bébé peut ne pas du tout convulser et dans ce cas, l’AVC du nouveau-né passe totalement inaperçu. Ce n’est qu’au bout de quelques mois lorsque sa motricité va s’affiner (4-6 mois, mais ça peut être plus tard) que les médecins peuvent remarquer une faiblesse d’un côté du corps, une utilisation systématique d’une seule main, des orteils recroquevillés d’un seul côté ou un des deux poing trop souvent fermé. Et c’est plutôt fréquent. Si la moitié des nouveaux-nés ayant fait un AVC ont convulsé à la naissance, l’autre moitié ne présente pas de signes visibles« , ajoute la spécialiste.
Que faire en cas de symptômes d’AVC chez l’enfant ?
L’apparition très soudaine de certains symptômes (hors traumatisme de type chute ou blessure) comme des paroles inappropriées, l’incapacité de parler, des problèmes de vision (vision trouble, cécité), l’engourdissement, l’incapacité de bouger un côté du corps, des maux de tête très intenses, des troubles convulsifs ou une modification de la vivacité peut être considérée comme des signes d’alerte d’un d’AVC. Ces symptômes s’accentuent en quelques minutes. Ils peuvent parfois survenir pendant le sommeil et peuvent être très marqués au réveil de l’enfant. Au moindre doute, n’attendez pas que ces symptômes persistent et réagissez immédiatement. Appelez le 15 (le SAMU). « Le médecin régulateur du SAMU organisera le transfert dans une Unité neurovasculaire, si la suspicion d’AVC est confirmée« , précise la Fondation de la Recherche sur les AVC. Et d’ajouter « qu’il ne faut pas minimiser les symptômes en leur trouvant une explication rassurante et qu’il ne faut pas se rassurer si les signes s’atténuent. Mieux vaut appeler à tort que trop tard« . Connaitre ces symptômes permet de prévenir les risques de dommages au cerveau et maximise les chances d’intervenir rapidement.
Quels traitements contre l’AVC de l’enfant ?
Il n’y pas de traitement standard de l’AVC chez les enfants, tout dépend de la cause, la localisation exacte de l’AVC et les séquelles qu’il a laissées. Le plus souvent, l’enfant devra récupérer ses facultés motrices et intellectuelles via une rééducation psychomotrice (à l’hôpital, puis auprès de spécialistes libéraux tels que des kinésithérapeutes, des orthophonistes ou des ergothérapeutes…), plus ou moins importante et plus ou moins longue en fonction du type d’AVC et du diagnostic qui a été posé. Les traitements médicamenteux (médicament thrombolytique) restent très rares chez l’enfant pour soigner les séquelles d’un AVC. « Parce que d’une part, nous avons rarement les autorisations de l’administration de ce médicament chez les moins de 18 ans et d’autre part, ce médicament doit être administré dans les 4h30 qui suivent le début de l’AVC. Or, la plupart des enfants arrivent aux urgences après ce délai. Il faut savoir que le délai moyen de consultation d’un enfant pour une suspicion d’AVC est de 24 à 26 heures après le début du premier symptôme« , conclut le Dr Bellesme.
Merci au Dr Céline Bellesme, neuro-pédiatre au CHU Kremlin-Bicêtre.
L’Assurance maladie fixe pour chaque acte ou produit qu’elle couvre une base de remboursement (BR), qui correspond à son tarif de référence, un taux de remboursement qu’elle applique à ce tarif de référence et qui détermine le montant de son remboursement. Le remboursement de l’Assurance maladie peut donc être inférieur à la base de remboursement. La différence entre la base de remboursement et ce que rembourse l’Assurance maladie s’appelle le ticket modérateur. La complémentaire santé peut rembourser : le ticket modérateur et les éventuels dépassements, par rapport au tarif de référence. Le remboursement de la complémentaire santé dépendra des garanties de chaque contrat. Les garanties d’une complémentaire santé peuvent être exprimées soit en pourcentage de la base de remboursement (BR), soit en euros. Comment calculer le taux de remboursement de sa mutuelle ?
C’est quoi les tarifs de base ?
La Sécurité Sociale rembourse une partie des frais de santé en se basant sur un tarif de référence appelé « base de remboursement ». La part non remboursée, appelée ticket modérateur, reste à la charge de l’assuré. C’est cette part, ou plutôt une partie de cette part, que rembourse les mutuelles ou les assurances santé.
Comment calculer le taux de remboursement de sa mutuelle ?
Les remboursements des complémentaires santé sont variables selon les formules proposées. Ils peuvent par exemple s’échelonner de 100% des bases de remboursement, formule correspondant aux contrats de base, jusqu’à 200%, voire 300% de ces mêmes bases de remboursement, ou parfois même aux frais réels pour certains. 100%, 200%, 300%, cela signifie que votre complémentaire santé prend en charge jusqu’à 100%, 200% ou 300% du montant de la base de remboursement (BR) de la Sécurité sociale. Il reste encore à vérifier si les garanties incluent ou excluent le remboursement de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) : si la garantie est exprimée « remboursement de l’AMO inclus », cela signifie que la garantie affichée intègre le remboursement de l’AMO ; si la garantie est exprimée « remboursement de l’AMO exclu », cela signifie que la garantie exprimée n’intègre pas le remboursement de l’AMO et reflète le strict remboursement de la complémentaire santé.
► Pour une personne de plus de 18 ans respectant le parcours de soins et consultant un médecin spécialiste qui pratique des honoraires libres (secteur 2) et dont la consultation est à 55 €, la Sécurité sociale lui remboursera 70% de 23 €, son tarif de base (BR) pour une consultation de spécialiste, soit 16,10 € (- 1 euro qui correspond à la participation forfaitaire non remboursée qui reste à la charge de l’assuré), c’est-à-dire au total : 15,10 €.
Si cette personne a une complémentaire santé qui rembourse 100% du tarif de base de la sécurité sociale (avec l’hypothèse d’un remboursement de l’Assurance maladie obligatoire inclus), cela signifie que sa complémentaire santé va lui rembourser 6,90 € au titre du ticket modérateur, c’est-à-dire 30% de la base de remboursement de la sécurité sociale (soit 30% x 23 € =6,90 €). La somme qui reste à la charge du malade est alors de 33 € c’est-à-dire 55 € – 15,10 € (somme remboursée par la sécurité sociale) – 6,90 € (somme remboursée par la complémentaire santé).
200% signifie que la complémentaire rembourse jusqu’à 2 fois la base de remboursement de la Sécurité sociale moins le remboursement de l’Assurance maladie obligatoire dans la limite de la dépense engagée (toujours avec l’hypothèse d’un remboursement de l’Assurance maladie inclus). Dans ce cas, la complémentaire prendra en charge : 30% x 23€ au titre du ticket modérateur et 100% x 23€ au titre des dépassements soit 29,90 € (6,9 € + 23€). La somme restant à la charge de l’assuré s’élèvera alors à 10 € : 55 € – 15,10 € (somme remboursée par la sécurité sociale) – 29,90 € (somme remboursée par la complémentaire).
300% signifie que la complémentaire rembourse jusqu’à 3 fois la base de remboursement de la Sécurité sociale moins le remboursement de l’Assurance maladie obligatoire dans la limite de la dépense engagée (toujours avec l’hypothèse d’un remboursement de l’Assurance maladie obligatoire inclus). Dans ce cas, la complémentaire prendra en charge : 30% x 23€ au titre du ticket modérateur et 200% x 23€ au titre des dépassements d’honoraires, soit un maximum de 52,90 € (6,90€ + 46€). Dans cet exemple, l’assuré sera donc intégralement remboursé. Il ne devra débourser qu’1 € au titre de la participation forfaitaire qui reste à la charge de l’assuré.
Quelles sont les mutuelles qui remboursent le mieux ?
Pour bien choisir son organisme complémentaire santé, il faut contacter les complémentaires santé sur le marché (qui sont nombreuses !) et comparer leurs offres. Pour ce faire, il importe :
► de bien évaluer ses besoins (selon votre âge, la composition de votre foyer, vos besoins spécifiques en optique/audio/dentaire par exemple…),
► d’étudier en détail les garanties proposées au regard du tarif (exemples : en cas d’hospitalisation, la chambre particulière est-elle remboursée par la complémentaire santé ? Pour quel montant et quelle durée ?
► de regarder les services proposés qui peuvent faire la différence (illustrations : réseaux de soins, partenaires de tiers payant, services de téléconsultations médicales, services d’assistance et d’aide à domicile, actions de prévention…) « .
► de demander à l’organisme choisi de vous expliquer ce qu’il vous versera si vous consultez un médecin en honoraires libres dont les consultations s’élèvent à 40, 60 ou 80 euros. Faites ensuite des simulations qui vous permettront de mieux comprendre les différences.
Comment connaître son taux de remboursement mutuelle ?
« Face à la complexité inhérente au système de remboursement, nous avons un défi collectif pour améliorer l’information des assurés sur le fonctionnement des remboursements et l’articulation entre l’assurance maladie obligatoire et les complémentaires santé, en particulier dans le contexte de la réforme du 100% Santé. S’agissant plus précisément de la lisibilité des garanties des contrats, les complémentaires santé se sont engagées à mettre à la disposition de leurs assurés des exemples communs de remboursement exprimés en euros pour les actes les plus fréquents (comme la consultation d’un médecin généraliste/ spécialiste, l’achat d’un équipement optique). Cela contribuera à rendre plus lisibles, et donc plus comparables, les garanties de complémentaires santé. L’UNOCAM et les trois familles de complémentaires santé ont pris un engagement fort en ce sens le 14 février 2019 dans le cadre d’un accord de place » explique Maurice Ronat, Président de l’Union nationale des organismes complémentaires d’assurance maladie (UNOCAM).
Merci à l’UNOCAM – Maurice Ronat, Delphine Benda – pour leur validation.