Vous voulez perdre du poids et vous remplacez le sucre par du sucralose ou de la stévia dans vos aliments et boissons ? Mauvaise idée selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui s’appuie sur les résultats de 283 études. Selon ceux-ci,la prise d’édulcorants sans sucre aurait à long terme des « effets indésirables potentiels » tels qu’un risque accru de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires et de mortalité.Il ne confèrerait (en plus) aucun avantage pour maigrir. L’OMS déconseille ainsi l’utilisation de ces édulcorants pour contrôler le poids corporel ou réduire le risque de maladies liées à l’alimentation comme les caries dentaires, le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires et les cancers. Tout le monde doit bannir ces édulcorants sauf les personnes qui souffrent d’un diabète pré-existant, précise l’OMS.
Liste édulcorants à éviter selon l’OMS
Les édulcorants non sucrés pointés du doigt par l’OMS incluent tous les édulcorants non nutritifs synthétiques et naturels ou modifiés, ou vendus seuls pour être ajouté aux aliments et boissons, comme :
« Les gens doivent envisager d’autres moyens de réduire la consommation de sucres libres, comme la consommation d’aliments contenant des sucres naturels, tels que les fruits, ou d’aliments et de boissons non sucrés » a défendu Francesco Branca, Directeur du département Nutrition et sécurité sanitaire des aliments à l’OMS. La recommandation de l’OMS d’éviter les édulcorants sans sucre ne s’applique pas aux produits de soins personnels et d’hygiène en contenant, tels que des dentifrices, crèmes pour la peau ou médicaments, ni aux sucres hypocaloriques et aux alcools de sucre (polyols).
Source : L’OMS recommande d’éviter les édulcorants non sucrés pour perdre du poids, 15 mai 2023, OMS
Le HHC (abréviation pour HexaHydroCannabinol) est un cannabinoïde de synthèse apparu aux Etats-Unis en 2021 et dont l’utilisation a été observée en Europe depuis mai 2022. On peut en acheter en vente libre en France dans les e-shop qui vendent du CBD sous la forme de fleurs d’HHC, d’huile d’HHC, de bonbons ou encore de résine. Mais ce devrait être bientôt terminé. « La vente d’hexahydrocannabinol (HHC), dérivé de synthèse du cannabis, va être interdite d’ici à quelques semaines, a annoncé le ministre de la Santé François Braun lundi 15 mai sur franceinfo, avant de rappeler que ce« dérivé du cannabisentraîne une addiction forte »et « des effets psychotropes importants ». Pour prononcer cette interdiction, le HHC doit être ajouté sur la liste des stupéfiants. Le ministre attend le retour de l’Agence du médicament sur ce point. Dans l’Union européenne, seules l’Autriche et la Finlande ont interdit la vente de HHC.
HHC en vente libre : « Je déconseille fortement son usage » « Il faut fermer cette porte rapidement », souligne le mnistre de la Santé pic.twitter.com/g01oO7yFL1
Le HHC (abréviation pour HexaHydroCannabinol) est un dérivé du cannabis produit en laboratoire. Il n’est pas extrait directement de la plante de chanvre. On parle ainsi d’un produit de « synthèse ». Il est disponible dans les boutiques de CBD ou les e-shops spécialisés, sous forme de fleur, de résine, d’huile à mettre sous la langue, de bonbon, de liquide parfumé à mettre dans sa cigarette électronique…
« La vente d’hexahydrocannabinol (HHC), dérivé de synthèse du cannabis, va être interdite d’ici à quelques semaines, a annoncé le ministre de la Santé François Braun lundi 15 mai sur franceinfo, Il y a aujourd’hui un flou juridique autour du HHC. En France, la loi n’autorise pas mais n’interdit pas la commercialisation du HHC. Il n’est pas classé dans la liste des stupéfiants en France alors qu’il possèdedes effets proches du THC. « Il y a un trou dans la raquette qu’il faut combler rapidement pour ne plus avoir cette vente libre qui est tout à fait anormale » a poursuivi le ministre. Les vendeurs de HHC en France jouent sur le fait que le produit ne soit pas sur la liste des stupéfiants pour le vendre librement. Ce qui devrait changer. Le ministre de la Santé attend le retour de l’Agence du médicament sur ce point.
Un risque d’addiction forte et des effets psychotropes importants.
Quels sont les effets du HHC ?
« C’est un produit qui entraîne une addiction forte, des effets psychotropes importants » a expliqué le ministre de la Santé François Braun le 15 mai 2023.Le HHC provoque des effets psychotropes similaires à ceux du cannabis et des produits à base de THC :
Sensation de relaxation, de détente
Perte de contrôle
Apport d’énergie
Apaisement psychologique
Soulagement de la douleur
Sensation de légèreté dans le corps et l’esprit
Sommeil facilité
Augmentation de la température du corps
Quels sont les dangers du HHC pour la santé ?
A date, aucune étude n’a analysé les risques sanitaires spécifiques du HHC. Pour autant, les cannabinoïdes de synthèse, dont fait partie le HHC ont des risques bien connus. Le Guide des Nouveaux Produits de Synthèse publié par la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictive rapporte un tableau clinique sévère : tachycardie, hypertension artérielle, douleur thoracique, changements électrocardiographiques, dyspnée, agitation, vertiges, crises de convulsion… pouvant mener au décès du à un arrêt cardio-respiratoire. A terme, la consommation de cannabinoïdes de synthèse chronique peut entraîner des complications :
Augmentation du risque de décompensation délirante, trouble schizophrénique
Trouble dépressif, risque suicidaire
Hallucinations persistantes
Altérations cognitives
Addiction
Est-ce que le HHC est addictif ?
Selon le Guide des Nouveaux Produits de Synthèse, les cannabinoïdes de synthèse seraient liés à un risque d’addiction. Il y aurait par ailleurs un véritable sentiment de manque en cas de sevrage.
Quel est le prix du HHC ?
Le prix (pour 1 gramme) dépend de la quantité de HHC présente dans le produit :
Les fleurs de HHC coûtent entre 6 et 10 euros en moyenne
La résine de HHC coûte environ 10 euros
L’huile de HCC coûte entre 20 et 70 euros (selon le pourcentage de HHC)
Les cartouches de HHC pour cigarette électronique coûtent environ 40 euros la pièce
Les bonbons gélifiés de HHC coûtent environ 10 à 20 euros
Quelle est la différence entre le CBD et le HHC ?
En France, le HHC serait fabriqué à partir d’une molécule de CBD. Mais ses effets sont en réalité plus proches de ceux du THC : effet stupéfiant euphorisant qui pourrait entraîner une accoutumance. Le HHC serait consommé de manière récréative en milieu festif (comme le THC) alors que le CBD serait privilégié pour ses effets anxiolytiques, antidouleur, anti-stress… A savoir que la vente de CBD est autorisée si les produits contiennent moins de 0,3% de THC et s’ils sont fabriqués au sein de l’Union Européenne.
Sources :
– Hexahydrocannabinol (HHC) and related substances, EMCDDA, 2023
C’est important de connaître le taux normal de la glycémie à jeun : il oscille entre 0.7 g/L et 1 g/L. En dessous d’un certain taux de sucre dans le sang, on parle d’hypoglycémie, tandis qu’au-dessus, il s’agit plutôt d’une hyperglycémie. Le diabète quant à lui se caractérise par une glycémie supérieure à 1.26 g/L à jeun. S’il peut être détecté par un prélèvement d’urine, il doit être confirmée par une prise de sang. Mais, c’est quoi la glycémie ? Pourquoi est-il important de la contrôler et comment peut-on la faire baisser ? Quel est le bon taux de glycémie ? Réponses du Dr Marc Popelier, médecin spécialiste en diabétologie à la Pitié-Salpêtrière à Paris.
Quelle est la définition de la glycémie à jeun ?
La glycémie est le taux de glucose (de sucre) contenu dans le sang. Le sucre est l’un des nutriments essentiel au bon fonctionnement des cellules de l’organisme et sert à la production d’énergie. En effet, une partie du glucose qui se trouve dans le sang est transformé en glycogène qui fournit le corps en énergie.
Pourquoi faire contrôler sa glycémie à jeun ?
Dans l’organisme, la régulation de la glycémie se fait grâce à un équilibre permanent entre différentes hormones. L’insuline par exemple – une hormone produite par le pancréas – fait baisser la glycémie, tandis que le glucagon, l’adrénaline, l’hormone de croissance ou le cortisol la font augmenter. L’alimentation, l’activité physique, le stress font également varier la glycémie. S’il fonctionne correctement, le pancréas produit de l’insuline en fonction de la glycémie. Après un repas riche en glucides, la glycémie s’élève et stimule la libération d’insuline. Cette hormone se fixe sur les membranes de certaines cellules, favorisant ainsi l’entrée du glucose dans les cellules et assurant la baisse de la glycémie. Contrôler sa glycémie permet donc de savoir s’il y a un problème dans la production d’insuline ou au niveau des récepteurs de l’insuline. « Cela permet aussi de déterminer si le patient est atteint d’un diabète ou d’un trouble de la régulation du glucose, d’autant que le diabète est une pathologie silencieuse. Il est donc utile de vérifier sa glycémie, même en l’absence de symptômes dès lors qu’il y a un risque plus élevé d’avoir un diabète (antécédents familiaux, surpoids, l’existence d’autres problèmes de santé type hypertension artérielle)« , précise le Dr Popelier. Le dosage de la glycémie est prescrit par un médecin au cours d’une consultation ou à l’hôpital lorsque le patient présente des symptômes pouvant être évocateurs d’une baisse de sécrétion d’insuline comme par exemple :
la soif
la fatigue
une infection type mycose récidivante
un amaigrissement
Il peut également prescrire cet examen si, au contraire, il suspecte une élévation anormale de la sécrétion d’insuline (lorsque le patient fait un malaise par exemple). Cet examen est également conseillé aux personnes présentant des facteurs de risques élevés (comme le surpoids ou avec des antécédents familiaux de diabète). Enfin, un tel examen – en particulier le test HGPO – peut également être prescrit pendant la grossesse, afin de détecter un éventuel diabète gestationnel, un diabète qui disparaît généralement quelques mois après l’accouchement.
Comment se déroule la prise de sang de la glycémie à jeun ?
La glycémie mesure le taux de sucre dans le sang. On conseille donc au patient d’effectuer le dosage de la glycémie à jeun. Pour tester la glycémie d’une personne non diagnostiquée diabétique, une prise de sang est réalisée. « En présence de symptômes, un test urinaire peut être effectué« , précise le spécialiste en diabétologie. Si l’examen consiste en une prise de sang, celle-ci est réalisée généralement au pli du coude, après avoir mis en place un garrot. Si le médecin opte pour un prélèvement d’urine, une bandelette réactive est trempée dans l’urine et permet de détecter la présence de glucose. Les résultats, qu’il vous paraissent normaux ou pas, doivent être transférés au médecin-prescripteur afin qu’il vous prescrive si besoin des examens complémentaires ou un éventuel traitement.
Une personne diabétique peut vérifier elle-même sa glycémie, grâce à un dispositif portatif qui permet de prélever une goutte de sang au niveau du doigt (on parle de glycémie capillaire ou dextro). Par capillarité, le sang monte progressivement sur une bandelette. « Les résultats peuvent être relevés et faire l’objet de discussions avec le soignant ou être utilisés immédiatement pour une action (faire une activité physique par exemple)« , ajoute-il. Enfin, il existe désormais, pour les personnes traitées par insuline (plusieurs injections par jour) des dispositifs qui permettent de mesurer le taux de glucose dans les tissus (tests de glucose dans le glucose interstitiel) sans avoir à se piquer au bout du doigt. Mais toutes les personnes diabétiques ne sont pas éligibles au remboursement. Parlez-en à votre médecin.
Quelle est la glycémie à jeun normale ?
A jeun, une glycémie dite « normale » doit être comprise entre 0.70 et 1 gramme de glucose par litre de sang. Jusqu’à deux heures après le repas, la glycémie peut s’élever jusqu’à 1.4 g/L. Le dosage de la glycémie après un repas n’est pas suffisante pour affirmer le diagnostic de diabète. On parle de diabète lorsque cette valeur dépasse les 1.26g/L, à jeun et avec au moins deux contrôles de la glycémie.
Tableau : quel est le bon taux de glycémie à jeun ?
En-dessous de 0.70 g/L, on parle d’hypoglycémie. c’est-à-dire que le taux de sucre dans le sang est trop faible. « Le fait d’ingérer un morceau de sucre ou quelque chose de sucré permet de remonter le taux de glycémie : en moyenne, l’ingestion de 15 g de sucre (3 morceaux) permet de remonter la glycémie de 0.5g/L« , indique le Dr Popelier. « Une hypoglycémie se manifeste par des symptômes comme des douleurs, une faiblesse, des tremblements pouvant aller jusqu’au malaise. Ces épisodes sont favorisés par un effort physique important ou un repas trop faible en glucides« , ajoute-il. En revanche, si plusieurs tests indiquent une hypoglycémie fréquente ou associée à des symptômes comme un étourdissement, des tremblements, des troubles de la concentration, maux de tête brutaux, il faut effectuer des examens complémentaires (souvent un bilan de santé complet) afin d’en comprendre les causes, les circonstances de survenue et d’envisager un traitement adapté. A savoir, les hypoglycémies sont fréquentes chez les personnes diabétiques traitées par insuline (dont le traitement hypoglycémiant n’est pas adapté) et chez certaines personnes opérées de l’estomac, ou souffrant de maladies surrénales ou hépatiques.
Que veut dire une glycémie à jeun élevée ?
Au-dessus de 1 g/L (à jeun ou plus de deux heures après le repas), on parle alors d’une hyperglycémie modérée, c’est-à-dire que le taux de sucre dans le sang est trop élevé. L’hyperglycémie peut se manifester par l’envie fréquente d’uriner, la soif intense, une grande sécheresse de la bouche et de la langue ou une sensation de fatigue exagérée. Mais parfois, ces symptômes passent inaperçus, d’où l’importance d’un contrôle régulier de sa glycémie en cas de facteur de risques (antécédents familiaux, surpoids…). Les causes d’une hyperglycémie sont nombreuses :
un dérèglement du pancréas et de la sécrétion de l’insuline,
la libération du glucose par le foie lorsque ce dernier n’a pas eu d’apport nutritionnel pendant plus de 8h,
une trop grande déshydratation,
un excès de fièvre,
la prise de certains médicaments (comme la cortisone par exemple).
Toutefois, si après un autre contrôle avec une valeur supérieur à 1 g/L, vous présentez encore une hyperglycémie, il va falloir préciser la situation via des autres tests de glycémie (généralement, on réalise un dosage de l’hémoglobine glyquée, un indice plus précis à la recherche ou à la surveillance d’un diabète) : une hyperglycémie peut révéler un diabète ou une intolérance au glucose, ce qu’on appelle un pré-diabète (une hyperglycémie non diabétique, mais qui doit être surveillée car il s’agit souvent du stade fréquent de transition vers le diabète de type 2, une modification de l’alimentation et de l’activité physique et/ou associée à une perte de poids s’avèrent souvent nécessaire pour retarder l’apparition du diabète et un suivi médical doit être proposé). En effet, un résultat supérieur à 1.26g/L (à jeun et si deux contrôles sont supérieurs à cette valeur) de sang indique un diabète, « une maladie complexe qui implique certes le pancréas, mais également d’autres organes comme le foie, les muscles et les intestins« . Une personne atteint de diabète doit être prise en charge (injections d’insuline ou traitement par des médicaments hypoglycémiants) et réfléchir à ce qu’il pourrait être mis en place au quotidien, notamment concernant l’alimentation ou l’activité physique. Enfin, chez les personnes diagnostiquées diabétiques, une hyperglycémie peut traduire un mauvais dosage ou une inefficacité du traitement (pompe à insuline en panne, dysfonctionnement du cathéter, présence de corps cétoniques dans les urines) et va aider à ajuster le traitement. « Il est alors utile que patients et soignants s’entendent sur les mesures à prendre en fonction des résultats des différents contrôles« , conclut-il.
Comment faire baisser la glycémie à jeun ?
S’il est impossible de lutter contre le mauvais fonctionnement du pancréas ou de l’insuline qu’il sécrète, quelques mesures hygièno-diététiques peuvent vous aider à réduire le taux de sucre dans le sang :
une perte de poids (même de 2 ou 3 kg peut suffire à améliorer la situation) si vous êtes en surcharge pondérale,
une alimentation saine et équilibrée, « il n’y a pas d’aliments à stigmatiser, mais l’ennemi est souvent dans l’excès calorique. Le gras est d’ailleurs tout autant à prendre en compte que le sucre« , précise-t-il.
une consommation d’alcool occasionnelle,
l’arrêt du tabac,
une pratique sportive régulière participe à faire améliorer la glycémie.
Merci au Dr Marc Popelier, médecin spécialiste en diabétologie à la Pitié-Salpêtrière (Paris).
Peu connue du grand public, la kinésiologie puise ses origines dans les principes de la philosophie chinoise ainsi que dans la chiropractie. La kinésiologie est une technique psycho-corporelle qui travaille sur le tonus musculaire. Elle permet d’identifier la source des raisons qui ont poussé le patient à consulter un kinésiologue (stress, troubles du sommeil, burn-out etc). Elle n’est ni une médecine ni une thérapie. C’est quoi la kinésiologie ? Quel est le rôle d’un kinésiologue ? Quels sont les bienfaits sur la santé ?
Définition : c’est quoi la kinésiologie ?
« La kinésiologie est une technique psycho-corporelle qui s’appuie sur la tonicité des muscles pour identifier stress, blocages et charges émotionnelles non évacuées, explique Thierry Waymel, kinésiologue et Président de la Fédération Française de Kinésiologie. Cette discipline permet d’interroger le corps à travers des tests musculaires précis. Ces derniers conduisent ensuite le praticien à identifier la source d’un mal-être ou de tensions (physiques, psychiques, émotionnelles, biochimiques, voire postural), de libérer la charge émotionnelle associée à l’élément stressant, puis de retrouver l’équilibre. » La kinésiologie ne soigne pas au sens médical : elle n’est donc ni une médecine ni une thérapie. Elle accompagne le client à mieux gérer son stress.
Un kinésiologue ne pose pas de diagnostic.
Quel est le rôle d’un kinésiologue ?
Lors de la première séance, le kinésiologue met en place et clarifie le cadre de ses interventions : il aide la personne à définir son objectif de travail, à discerner ses critères de succès et ce qui le freine. Enfin, il réalise le test musculaire. « Les séances nécessitent un engagement de la personne, aider en cela par le kinésiologue qui posera ses questions à voix haute, fera remarquer la réponse au test musculaire, de sorte que la personne soit bien consciente qu’il s’agit d’un dialogue avec elle-même », précise Thierry Waymel. En revanche, un kinésiologue ne pose pas de diagnostic : il ne traite pas, ne guérit pas, ne soigne pas. Il ne se substitue jamais à une autorité médicale. Il reçoit des clients et n’incite jamais à arrêter un traitement médical. Enfin, il n’est pas prescripteur.
Comment devenir kinésiologue ?
La kinésiologie n’est pas réglementée. Le kinésiologue n’est pas un médecin. Tout le monde peut devenir kinésiologue. « La Fédération Française de Kinésiologie créée en 1992, structure la profession et impose à ses adhérents d’avoir suivi une formation d’au moins 600 heures de face à face pédagogique dans l’une des écoles affiliées, et de signer un code éthique ainsi qu’un code de déontologie », indique notre expert. Les principes de la kinésiologie peuvent être utilisés par les kinésithérapeutes ainsi que par les spécialistes de la médecine sportive.
Quand aller voir un kinésiologue ?
La kinésiologie s’adresse à ceux qui vivent un stress qui les déséquilibre. La kinésiologie peut être pratiquée à titre préventif.
Quels sont les bienfaits de la kinésiologie ?
« La kinésiologie œuvre au travers de trois principes qui constituent l’être humain : le domaine structurel (muscles, os, organes, …), biochimique (métabolisme, nutrition, relation à l’environnement, …) et psychique (émotions, stress, croyances, …), explique le kinésiologue. L’idée est de favoriser les mouvements entre ces domaines, stimulant ainsi l’homéostasie de chacun d’eux. » Les motifs de consultation sont variés : deuil, divorce, stress, manque d’estime de soi,troubles du sommeil, déprime, projet de bébé, réussir un examen, prise de poids, burn-out, s’exprimer en public, phobies, apprentissage scolaire ou professionnel…
Est-ce que la kinésiologie est efficace ?
Différentes solutions sont proposées en cours de séance. « Ce peut être des points d’acupression, une stimulation de points réflexes, des mouvements oculaires, la libération émotionnelle, explique l’expert. Les bénéfices sont ensuite évalués par des tests musculaires puis ancrés. Ces 4 étapes sont nécessaires à l’ancrage des équilibrations. Durant toute séance, le consultant est toujours habillé et conscient ; il participe d’ailleurs à la compréhension de ses blocages. »
Quel est le prix d’une séance de kinésiologie ?
Pour une séance, comptez en moyenne 60 euros pour une heure. La kinésiologie n’est pas remboursée par la Sécurité Sociale. Cependant, certaines mutuelles remboursent parfois cette technique : n’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre organisme. Pour trouver un kinésiologue, adressez-vous aux fédérations nationales ou faites confiance au bouche à oreille.
Merci à Thierry Waymel, kinésiologue et Président de la Fédération Française de Kinésiologie.
50, 60, 65 ans… Plus ? Quel âge ont vraiment vos os ? Partant du constat qu’une fracture osseuse réduit l’espérance de vie, des chercheurs australiens de l’Université de technologie de Sydney (UTS) ont fabriqué un calculateur en ligne de l’âge du squelette, après fracture. Cet outil appeléBoneCheckest destiné aux médecins et patients afin de mieux comprendre la gravité des fractures des os et de les anticiper davantage. « Une fracture osseuse causée par l’ostéoporose chez les personnes de plus de 50 ans est liée à un déclin de la santé à long terme et, dans certains cas, même à une mort précoce » expliquent-ils dans la revue scientifique eLife. Par exemple, « 30% des patients meurent dans l’année suivant une fracture de la hanche » souligne le Pr Tuan Nguyen, à l’origine du calculateur.
Les chercheurs ont regroupé les données de plus de 1,6 millions d’adultes danois âgés de 50 ans ou plus et ont découvert qu’une fracture osseuse était associée à une réduction de la durée de vie de 1 à 7 ans selon le sexe (le risque est supérieur chez les hommes), l’âge et l’os fracturé.
1 à 7 ans de vie en moins après une fracture osseuse.
« Par exemple, on prévoit qu’un homme de 60 ans souffrant d’une fracture de la hanche perdra environ 6 ans de vie, ce qui entraînera un âge squelettique d’environ 66 ans. Par conséquent, cet individu a la même espérance de vie qu’un homme de 66 ans qui n’a pas subi de fracture » illustrent les auteurs de l’étude. De la même manière, « au lieu de dire à une femme de 60 ans que son risque de décès suite à une fracture de la hanche est de 5%, on peut l’informer que son âge squelettique est de 65 ans ». Le calculateur s’adresse aux individus de 50 ans et plus qui veulent évaluer leur santé osseuse et adopter des mesures d’hygiène appropriées pour atténuer les risques de fractures et de mortalité.
Boulomanie, workaholisme, ergomanie… Autant de termes qui font référence à l’addiction au travail. Une addiction comportementale qui se manifeste par toute une palette de signes (hyper implication, disponibilité 7 jours/7, impossibilité de couper même en vacances, exigence excessive…) pouvant avoir des conséquences délétères sur la santé physique et mentale et mener jusqu’au burn-out. « Le travail a une part considérable dans la satisfaction, le parcours identitaire et l’accomplissement de soi quand il est effectué dans les limites nécessaires au bon fonctionnement de la psyché. En revanche, quand il devient obsessionnel ou l’unique source d’activité, c’est problématique« , alerte d’emblée Dana Castro, psychologue.
C’est quoi l’addiction au travail ?
L’addiction au travail est une addiction comportementale. « Comme toutes les addictions (alcool, drogue, jeux vidéos…), elle se définit par un besoin impératif d’effectuer son travail ou de ne penser qu’à ça, contextualise Dana Castro. Ce qui fait la différence entre « beaucoup travailler » et être addict au travail est la capacité à s’intéresser à d’autres choses. Autrement dit, ce n’est pas forcément problématique de travailler 12 heures par jour si, une fois la journée finie ou le weekend, on décroche et on a d’autres intérêts, d’autres repères et d’autres ressources dans la vie« .
5 symptômes pour reconnaître une addiction au travail
La personne éprouve des difficultés à « couper » avec son travail. « Elle commence à sortir plus tard du travail, ou arriver plus tôt, elle rapporte du travail à la maison, elle lit et répond à ses mails en vacances… jusqu’à ne plus faire de distinguo entre sa vie personnelle et sa vie professionnelle« , détaille notre spécialiste. L’addiction n’a pas de frontières et ne s’arrête pas à la porte du bureau.
La personne s’ennuie quand elle ne travaille pas. « Il y a un rétrécissement des centres d’intérêts autres que le travail et rien ne semble plus intéressant que le travail« , résume Dana Castro.
La personne pense qu’elle est irremplaçable et que personne ne peut faire son travail aussi bien qu’elle. « C’est un argument d’auto-persuasion qui abonde dans son sens« , poursuit-elle.
Il y a également une notion de manque : quand elle ne travaille pas, la personne est irritable, tendue ou énervée.
La personne panique à l’idée un jour de perdre son travail et éprouve par anticipation un « vide » infondé et irraisonné lié à l’inaction. « Par exemple, j’ai pu voir des patients qui, proches de la retraite, entraient dans une frénésie de travail, par peur de ne plus servir à rien quand ils arrêteront de travailler« , se souvient la psychologue.
Quel est le nom de l’addiction au travail ?
L’addiction au travail est appelée « workaholisme », en référence au mot « alcoolisme » précédé du préfixe « work » qui signifie « travail » en anglais. Ce terme a été vu pour la première fois en 1971 dans les écrits de Wayne Edwards Oates, un psychologue américain. En français, le terme est parfois traduit par « boulomanie » ou « ergomanie ».
Quelles sont les causes d’une addiction au travail ?
Il y aurait trois causes principales pouvant expliquer une addiction au travail :
► La cause adrénalitique. « Pour les personnes qui aiment véritablement leur travail, ce dernier leur procure une forme d’adrénaline, essentielle à la satisfaction et la réalisation personnelles. Cette adrénaline apporte aussi une grande gratification narcissique. Autrement dit, le travail crée du bien-être. Et plus on ressent du bien-être, plus on en recherche, notamment à travers du challenge, du dépassement de soi, d’une prise de responsabilité de plus en plus grande…« , explique notre psychologue.
► La cause compensatoire. D’autres personnes s’investissent énormément dans leur travail pour éviter d’autres zones conflictuelles dans leur vie (familiales, amoureuses…). Le travail apparaît comme une échappatoire et un moyen de compenser ce qui ne va pas.
► Le besoin de réussite. « Le travail confère un statut social et une visibilité qui peuvent être extrêmement importants pour certaines personnes« , continue la spécialiste. Dans notre société contemporaine, et encore plus en France, le travail fait partie intégrante de l’identité d’une personne et peut être gage, pour certaines personnes, de réussite ou de succès. Par exemple, quand on rencontre quelqu’un, l’une des premières questions que l’on pose est « quel travail faites-vous ? »
Quelles sont les conséquences d’une addiction au travail ?
En termes de performance et de résultats, ce surinvestissement dans le travail peut être vu comme positif dans un premier temps. Cependant, sur le plus ou moins long terme, on s’essouffle faute de récupération, de prise de recul, de discernement ou encore de temps de pause. Autrement dit, l’addiction au travail suit un modèle classique d’addiction et peut entraîner des conséquences délétères observables dans toutes les sphères de sa vie (personnelle, familiale, amicale, santé…) :
Repli sur soi ou isolement
Négligence des relations
Désintérêt pour tout ce qui ne concerne pas le travail
Epuisement professionnel ou burn-out dans les formes extrêmes.
Y a-t-il un test pour savoir si on est accro au travail ?
Non, il n’y a pas de test officiel pour détecter une addiction au travail. Ce sont des signes qui s’installent progressivement qui vont permettre de savoir si une personne est addict au travail. L’entourage a également un rôle d’alerte.
Quelles solutions pour sortir d’une addiction au travail ?
► Se « forcer » à décrocher du travail, en commençant par ne pas ramener du travail chez soi et en se fixant des horaires limite. Bien entendu, c’est plus compliqué quand on télétravaille, d’où l’importance d’avoir un espace dédié au travail afin qu’il n’empiète pas sur sa vie personnelle. « De plus, avec l’accès aux mails depuis son téléphone portable, il faut beaucoup de discipline et de volonté pour résister à la tentation de travailler. Surtout, il faut garder en tête que l’être humain n’est pas infaillible et peut « déraper ». L’idée est simplement de tendre à un meilleur équilibre pro/perso« .
► Conserver des liens avec son entourage pour retrouver un équilibre de vie hors travail. Sortir, voir des amis, aller au cinéma, faire du sport… Tout cela participe à l’équilibre et à l’épanouissement d’une personne.
► Consulter un professionnel de santé pour traiter l’addiction. « Mais généralement, cette étape arrive trop tard ou quand il y a eu des conséquences graves : la famille s’est décomposée, la santé s’est dégradée… Or, si la personne consultait avant d’arriver à ce stade, elle gagnerait à rééquilibrer sa vie et pourrait éviter toutes les conséquences citées au préalable« , conclut notre experte.