La maladie de Fanconi fait partie des pathologies pour lesquelles il n’existe pas de traitement curatif. La prise en charge dépend donc des symptômes observés. Entretien avec le Pr Régis Peffault de Latour, hématologue à l’hôpital Saint-Louis, spécialisé dans les maladies immuno-hématologiques rares et coordonnateur du centre de référence des aplasies médullaires.
C’est quoi la maladie de Fanconi ?
La maladie de Fanconi est une maladie génétique de la moelle osseuse relativement rare (300 à 400 cas en France) qui a été décrite pour la première fois en 1927 par un pédiatre suisse. C’est une forme d’aplasie médullaire qui se traduit par la disparition des cellules dans la moelle osseuse. On distingue deux types d’aplasies médullaires :
► Dans 80% des cas, l’aplasie médullaire est auto-immune, c’est-à-dire que le système immunitaire se met à détruire la moelle osseuse sans que l’on sache pourquoi.
► Dans 20% des cas, l’aplasie médullaire est due à une anomalie génétique constitutionnelle (transmis des parents à l’enfant). La maladie de Fanconi est la plus fréquente d’entre elles.
Quelle espérance de vie ?
« L’espérance de vie s’est considérablement améliorée ces dernières décennies car les greffes ont moins de toxicité qu’auparavant mais habituellement, la moitié des patients meurt avant l’âge de 40 ans« , indique le Pr Régis Peffault de Latour.
Quels sont les symptômes ?
La maladie de Fanconi se traduit par plusieurs types de symptômes, qui ne se manifestent pas systématiquement chez tous les individus. Les signes les plus fréquents sont :
► Des malformations congénitales : la petite taille, la microcéphalie, les anomalies des pouces et des radius font partie des signes physiques les plus souvent observés. Les malformations peuvent aussi affecter les reins (souvent les enfants atteints n’ont qu’un seul rein), les organes génitaux, les systèmes nerveux et digestif, ou le cœur.
► Une insuffisance de la moëlle osseuse. L’insuffisance de la moëlle apparaît plus tard, vers l’âge de 7 ou 8 ans, et peut concerner aussi bien les globules rouges (anémie), les globules blancs (neutropénie) que les plaquettes (thrombopénie). Elle évolue généralement vers une aplasie médullaire. Cette insuffisance se traduit par :
une grande fatigue
des essoufflements
des infections répétées et des hématomes (du fait du faible nombre de plaquettes).
► Un risque élevé de cancers et de leucémie chez les patients atteints de la maladie de Fanconi. « Comme il s’agit d’une anomalie de réparation de l’ADN, les patients atteints peuvent développer des cancers, surtout épidermoïdes muqueux (cancer de la bouche, de l’œsophage) dont le pronostic n’est pas bon car les traitements du fait de l’anomalie de réparation de l’ADN sont plus toxiques que bénéfiques« , développe le spécialiste.
Quelle est la cause ?
« La maladie de Fanconi est due à une anomalie de réparation de l’ADN. Les enfants naissent avec une moelle osseuse moins riche que la normale et qui s’amenuise au fil du temps. Avant l’âge de 20 ans, ils développent une ou des cytopénie(s) qui se traduit par une diminution des cellules sanguines, notamment les plaquettes, les globules rouges et les globules blancs)« , informe le médecin hématologue.
Comment diagnostique-t-on cette anémie ?
Le diagnostic de la maladie de Fanconi est souvent tardif : il est rarement évoqué avant l’apparition de l’insuffisance de la moelle dite insuffisance médullaire. Il est réalisé grâce à un test de cassures chromosomiques, pratiqué en laboratoire. Un diagnostic prénatal est également possible pour les familles qui le demandent : par analyse moléculaire dans les familles où la maladie a déjà été étudiée.
La greffe de moëlle osseuse est le seul moyen de traiter l’insuffisance médullaire.
Comment soigner la maladie de Fanconi ?
La maladie de Fanconi fait partie des pathologies pour lesquelles il n’existe pas de traitement curatif. La prise en charge dépend donc des symptômes observés : intervention chirurgicale pour les malformations des pouces, suivis auditif, dermatologique, gastrologique, et/ou néphrologique prescrits en fonction des manifestations de la maladie. La greffe de moelle osseuse est le seul moyen de traiter l’insuffisance médullaire. Un suivi et des examens réguliers (hémogramme et myélogramme) sont également nécessaires pour prévenir les anomalies et les risques de leucémie. « Un traitement suspensif, c’est-à-dire qui permet d’améliorer les choses, peut être proposé quand la greffe est trop risquée : l’administration d’androgènes. Ce traitement permet de limiter la diminution des cellules sanguines. Mais les effets secondaires des androgènes ne sont pas négligeables : ils sont virilisants donc ils augmentent la pilosité et à plus long terme, peuvent être à l’origine de tumeurs du foie », précise notre expert.
D’ici une vingtaine d’années, la moitié de la population mondiale pourrait être myope.
Plus tôt on repère un début de myopie, plus on verra mieux longtemps. « La myopie gagne du terrain en France et dans le monde. À l’horizon 2050, plus de 740 millions de jeunes pourraient être myopes : la moitié de la population mondiale serait donc concernée » rappelle le groupe Krys dans un communiqué à l’occasion de la Semaine Nationale de la Myopie. On connait tous le terme de « myopie » mais sans savoir toujours à quoi il fait référence. La myopie est « un défaut visuel qui rend une vision de loin floue » à cause d’un oeil « plus long que la normal » nous rappelle l’opticienne Annie Di Méo. La distance du commencement du flou dépend de la puissance de la myopie.
La myopie peut arriver dès la naissance et jusqu’à l’âge adulte. « C’est souvent le jeune enfant qui commence à être myope » précise notre interlocutrice. Lui ne ressentira pas le flou mais son entourage peut se rendre compte des conséquences de cette myopie. Ce sont d’ailleurs les mêmes que chez l’adulte. Concrètement « il veut rapprocher les choses pour les voir et va faire les choses de plus en plus près » explique Annie Di Méo. Quand on a un début de myopie, on va rapprocher un livre pour pouvoir le lire. L’enfant va par exemple coller son nez à son cahier pour pouvoir écrire ou s’assoir plus près de la télévision pour voir les images ; l’étudiant, lui, va devoir descendre sur les premiers rangs de l’amphithéâtre s’il veut voir son professeur. « Le myope a aussi a tendance à plisser les yeux pour regarder au loin. »
Que faire face à ces comportements ? « Quand on suspecte un début de myopie ou une gène de loin, il faut consulter un ophtalmologue. Il va chercher le meilleur dispositif pour corriger la myopie : lunettes, lentilles de jour ou lentilles de nuit. Le but est de contenir l’évolution pour éviter d’arriver sur des myopies trop fortes » répond Annie Di Méo. Il y a un facteur génétique à la myopie. Ainsi, si un des deux parents est myope, il faut faire contrôler la vue de l’enfant dès le plus jeune âge. Pour information, un opticien n’est pas habilité à contrôler la vue avant 16 ans. Il doit voir un ophtalmologue.
Au quotidien, outre la correction donnée par l’ophtalmologue en cas de myopie, il est conseillé d’avoir des activités extérieures pour stimuler la vision de loin, « ça peut être la balade pour sortir le chien, un sport collectif, une marche à la lumière naturelle du jour, pas forcément tous les jours mais le plus possible, chez l’enfant et l’adulte. A l’inverse, il ne faut pas marcher en regardant son téléphone et limiter le temps d’écran », conseille l’opticienne. Plus on stimule sa vision de près, plus on augmente le risque de myopie.
Il est aussi efficace qu’un médicament contre l’obésité.
L’excès de poids est une problématique qui touche des millions de personnes dans le monde. Certaines sont au stade de « surpoids » tandis que d’autres ont atteint celui de l’obésité, une maladie aux multiples conséquences sur la santé physique et mentale. De nombreuses études sont menées quotidiennement pour trouver de nouvelles solutions à la prévention des problèmes de poids. Dernièrement, des chercheurs turcs ont exploré une piste prometteuse : celle d’un thé connu pour ses « puissantes propriétés antioxydantes » comme ils le rappellent.
Pour cette étude, 72 rats ont été répartis au hasard en 2 groupes : l’un recevant le fameux thé et un régime riche en graisses ; l’autre, le même régime et un médicament anti-obésité connu, l’Orlistat. Une fois le régime ingurgité, les chercheurs ont évalué les taux de leptine (hormone liée à l’appétit), d’asprosine (hormone favorisant la production de glucose) et d’insuline (hormone qui régule la glycémie). D’après leurs observations, les taux de leptine et d’asprosine ont diminué tout comme la résistance à l’insuline. Ils ont également noté une réduction de la taille des cellules graisseuses, des zones inflammatoires, du mauvais cholestérol, des triglycérides et une stabilisation de la glycémie.
Une différence s’est manifestée dans le groupe ayant reçu le thé. Malgré un régime riche en graisse, ces rats ont pris moins de poids que les autres. Les effets de la boisson se sont même révélés comparables à ceux du médicament anti-obésité. « Notre étude a révélé que le thé blanc (la fameuse boisson, ndlr) a un effet préventif contre l’obésité en réduisant le stress oxydatif chez les rats nourris avec un régime riche en graisse. Le thé blanc pourrait être potentiellement bénéfique contre l’obésité et ses complications », peut-on lire dans la revue « Life ».
Le thé blanc possède la particularité d’être constitué d’extraits de bourgeons de Camellia sinensis, recueillis dès les premiers stades de la récolte, lui permettant de garder ses nutriments essentiels. Il est obtenu sans passer par l’étape de la fermentation, lui donnant une saveur délicate, florale et légèrement sucrée. Antioxydant, le thé blanc est moins dosé en théine que les autres thés. A la lumière de cette étude, il semble aussi être une alternative prometteuse pour lutter contre les problèmes de poids, avec peu d’effets secondaires.
La fatigue hivernale peut toucher tout le monde mais notre médecin a de bons conseils pour y faire face.
Fatigue au réveil, baisse d’envie en journée, envie de compenser par la nourriture… Et tout ça pendant l’hiver ? Votre organisme souffre peut-être de la fatigue hivernale. « Elle peut mener à un syndrome dépressif si la personne n’y fait pas attention et qu’elle ne prend pas soin d’elle » prévient le Dr Sandrine Duranseaud, médecin et hypnothérapeute. Conseils.
Qu’est-ce que la fatigue hivernale ?
« Ce que l’on appelle fatigue hivernale est une fatigue particulière car elle survient, comme son nom l’indique, pendant l’hiver. Elle dure toute la journée, peut devenir chronique et se prolonge pendant plus d’un mois et demi environ » définit Sandrine Duranseaud. Comment savoir si vous souffrez de fatigue hivernale ? « Il suffit de faire le test : si vous allez mieux dès qu’il y a du soleil, c’est qu’il s’agit de fatigue hivernale. » En effet, le soleil est la première source d’énergie de l’Homme : « C’est une énergie vitale, c’est pour cela que moins on est exposé au soleil, plus le risque de fatigue hivernale est grand. » La fatigue hivernale n’est pas à prendre à la légère : « Elle peut mener à un syndrome dépressif si la personne n’y fait pas attention et qu’elle ne prend pas soin d’elle. »
Quels sont les symptômes de la fatigue hivernale ?
Une fatigue qui survient dès le réveil.
Une perte de l’élan vital : « Cela signifie que la personne n’a envie de rien, qu’elle n’a plus de motivation. »
Des difficultés à se concentrer.
Un manque ou une absence d’énergie pour réaliser des projets.
Un besoin de manger plus. « Il s’agit d’un reflex ancestral. On s’imagine que la nourriture apporte de l’énergie, ce qui est vrai pour une personne qui se dépense, qui a une activité physique. Mais lorsque l’on est à l’intérieur et sédentaire, ce n’est pas une bonne idée car cela peut entrainer encore plus de fatigue. »
Une lassitude permanente « de laquelle peut découler un syndrome dépressif dans les cas les plus graves ».
Quelle alimentation adopter quand on est fatigué l’hiver ?
Le Dr Sandrine Duranseaud conseille :
De ne pas trop manger car le corps n’en a pas besoin si l’on est sédentaire.
De consommer des aliments riches en sels minéraux et vitamines comme les végétaux verts.
De manger des fruits riches en vitamines C comme le citron, l’orange ou le kiwi : « Privilégiez la consommation de fruits à croquer et non sous forme de jus pour conserver tous les nutriments. »
De consommer de bonnes graisses : « On les trouve dans les oléagineux comme les noix ou les amandes. Mais il faut les prendre en petite quantité car ils sont assez caloriques. »
De miser sur les soupes de légumes, idéales pour se réchauffer et consommer des légumes sous une autre forme.
De bien boire : « Si vous souffrez de fatigue hivernale, l’hydratation est fondamentale car manquer d’eau fatigue le corps. Ainsi, buvez de l’eau et de la tisane pour bien vous hydrater. »
De réaliser une boisson antifatigue : « Il suffit de râper du gingembre dans de l’eau tiède et y ajouter une cuillère de miel et du jus de citron. »
En revanche, la Dr Duranseaud préconise de limiter la consommation de café à un par jour : « Le café déshydrate et empêche de bien dormir. »
« Pour lutter contre la fatigue hivernale, il est important d’aller prendre l’air au moins 30 minutes par jour »
Quelles vitamines contre la fatigue hivernale ?
Si la prise de compléments ne doit pas être systématique en hiver, elle peut aider à combattre les carences « notamment en Omega 3, vitamine C et vitamine D » indique la spécialiste. Les oméga 3 sont des « huiles végétales qui ont un effet positif sur l’humeur en calmant le stress et l’anxiété. Les Omégas 3 sont notamment présent dans les poissons comme les sardines ou dans le foie de morue ». La vitamine C est « intéressante en cas de fatigue hivernale car elle booste l’organisme ». La vitamine D. En hiver, les carences en vitamine D sont fréquentes, puisque cette dernière est synthétisée par corps grâce au soleil. Cette vitamine peut se prendre sous forme de gélules sur avis médical ou sous forme de gouttes : « Deux gouttes par jour de vitamine D3 naturelle achetée en magasin bio peut aider à lutter contre la fatigue hivernale. » Il faut toujours bien respecter les posologies et demander conseil à un pharmacien en cas de doute.
Faire du sport réduit la fatigue en hiver
Faire du sport de façon modérée est « toujours conseillé en cas de fatigue hivernale car l’activité aide même à retrouver du tonus », informe notre interlocutrice. « Pour lutter contre la fatigue hivernale, il est important d’aller prendre l’air au moins 30 minutes par jour. » Quel sport pratiquer ? « Tout dépend de la situation de la personne, de sa forme et de son âge. Les sports qui permettent de développer une bonne respiration comme le yoga ou le Qi gong sont particulièrement intéressants. » Outre les pratiques sportives, les exercices de cohérence cardiaque peuvent aussi être utiles en cas de fatigue hivernale : « Il s’agit d’une respiration ample et régulière qui permet de stimuler le nerf vague. Cela va augmenter la sécrétion de sérotonine, ce qui permet d’être plus serein et calme. »
Quels sont les remèdes naturels contre la fatigue hivernale ?
► Les huiles essentielles : « Certaines huiles essentielles peuvent aider à lutter contre la fatigue hivernale et vous aider à vous relaxer » indique le Dr Duranseaud. « Mais ils faut les manipuler avec prudence et bien lire les précautions d’emploi car certaines sont à diffuser, d’autres à appliquer… Pour vous endormir et vous détendre, appliquez une goutte d’huile essentielle de ravintsara sur le plexus solaire (au milieu du thorax) avant de vous coucher. »
► La luminothérapie : Elle se réalise grâce à une lumière qui reproduit la lumière du soleil. « La luminothérapie permet de compenser le manque de lumière du soleil et de retrouver le moral et la vitalité. »
Comment prendre soin de son sommeil ?
Certaines astuces simples peuvent vous aider à mieux dormir au quotidien et ainsi vous aider à réduire votre fatigue. Pour le Dr Sandrine Duranseaud, il y a trois règles principales pour avoir un sommeil réparateur :
► Avoir un environnement sain. « Il faut aérer la chambre au moins 10 minutes par jour avec le lit ouvert. »
► Prendre soin de sa respiration. « Une bonne respiration fait partie des critères essentiels pour lutter contre la fatigue. Pour éviter les troubles respiratoires dans la nuit, il suffit de vous moucher, de nettoyer votre nez avec su sérum physiologique avant d’aller dormir. »
► Eteindre les écrans dès 21h. « Pour sécréter de la mélatonine, hormone du sommeil, il est important d’être dans le noir. Les écrans (lumière bleue) retardent la sécrétion de mélatonine et empêchent de bien dormir. »
► Placer les téléphones et la wifi en mode avion. « Sinon, cela libère des énergies via les ondes qui troublent les rythmes du sommeil. »
Merci au Dr Sandrine Duranseaud, médecin et hypnothérapeute.
Les symptômes actuels du Covid sont toujours liés au variant Omicron, principalement son sous-lignage JN.1 qui est majoritaire en France.
Le virus du Covid circule toujours en 2024. Les symptômes de la maladie ont évolué depuis son apparition fin 2019. Après des signes principalement respiratoires menant dans les formes les plus graves à des pneumonies mortelles, l’infection ressemble aujourd’hui à un gros rhume voire à une grosse grippe avec très souvent le nez qui coule, de la toux et parfois encore des pertes du goût et/ou de l’odorat. Les symptômes sont devenus moins sévères au fil des variants (le variant JN.1 est dominant en France et au niveau mondial aujourd’hui) mais on peut toujours mourir du Covid. Si vous pensez présentez des symptômes du Covid-19, consultez votre médecin (comme pour toutes infections virales). Il pourra vous prescrire des médicaments afin de les soulager et, si votre état l’impose, un arrêt de travail.
Quels sont les signes cliniques évocateurs du Covid ?
Selon la définition du
infection respiratoire aiguë avec une fièvre ou une sensation de fièvre,
asthénie (fatigue) inexpliquée ;
myalgies inexpliquées ;
céphalées en dehors d’une pathologie migraineuse connue,
anosmie ou hyposmie avec ou sans rhinite associée,
agueusie ou dysgueusie,
odynophagie
► Chez les personnes âgées de 80 ans ou plus : altération de l’état général ; chutes répétées , apparition ou aggravation de troubles cognitifs, syndrome confusionnel ; diarrhée, décompensation d’une pathologie antérieure.
► Chez les enfants : tous les signes sus-cités en population générale ; altération de l’état général ; diarrhée ; fièvre isolée chez l’enfant de moins de 3 mois.
► Chez les patients en situation d’urgence ou de réanimation : troubles du rythme cardiaque récents, atteintes myocardiques aiguës ; évènement thromboembolique grave.
Quels sont les symptômes Covid en 2024 ?
En 2024, les symptômes du Covid sont toujours ceux liés à la circulation du variant Omicron, majoritaire en France et dans le monde. Les plus fréquemment observés selon Santé Publique France
fatigue,
mal de tête
fièvre,
toux,
écoulement nasal
Combien de temps durent les symptômes du Covid ?
La durée moyenne des symptômes du Covid est de 7 jours (3 à 10 jours selon les cas).
Quels sont les symptômes Covid liés à Omicron ?
Selon le site anglais ZoeStudy qui répertorie les symptômes Omicron déclarés par ses abonnés, les 5 principaux symptômes d’une infection Omicron sont :
nez qui coule
mal de tête
fatigue (légère ou sévère)
éternuement
mal de gorge
Quels sont les symptômes digestifs du Covid ?
Des troubles digestifs (diarrhées, vomissements…) peuvent survenir en cas de contamination par le coronavirus. Parmi les hypothèses envisagées par les chercheurs : le SARS-CoV-2 infecterait les cellules dotées à leur surface d’un récepteur appelé « ACE2 ». Ce récepteur est présent dans les cellules du système respiratoire mais aussi dans celles du tube digestif. Voilà pourquoi le coronavirus pourrait modifier le transit. Il pourrait aussi provoquer des atteintes au niveau du foie et perturber le microbiote intestinal. La Haute Autorité de Santé a confirmé que « le tube digestif a sans doute un rôle important dans les symptômes prolongés de la Covid-19. Environ 20 % des patients rapportent des symptômes digestifs lors de la phase prolongée de Covid ». Le trouble plus fréquent étant la diarrhée chronique.
Quels sont les symptômes du Covid chez les enfants ?
Les enfants infectés par le SARS-CoV-2 sont majoritairement asymptomatiques ou développent une forme bénigne de la maladie. Quand l’infection se manifeste, c’est le plus souvent « par un syndrome grippal banal » nous expliquait le Dr Fabienne Kochert, pédiatre, en 2021. L’altération de l’état général de l’enfant, la diarrhée, une fièvre isolée chez l’enfant de moins de 3 mois doivent pousser à consulter.
Quels sont les symptômes du Covid chez le bébé ?
En pédiatrie, le Covid-19 est souvent peu symptomatique, notamment chez les nourrissons. Parmi les signes pouvant faire suspecter une infection au coronavirus chez l’enfant, la Société française de Pédiatrie, liste :
une fièvre >38°, irritabilité inhabituelle,
une toux fébrile,
des selles liquides, vomissements, douleurs abdominales
les signes de gravité sont : toux ou difficultés respiratoires associées à l’un des signes suivants : cyanose, détresse respiratoire aiguë (geignement), signes de pneumonie : prise de boisson ou allaitement impossible, perte de connaissance ou convulsions, tachycardie, marbrures.
Quels sont les premiers symptômes du Covid ?
« Selon le début de la maladie, on sait ce qui va se passer dans les phases suivantes. »
Les premiers symptômes d’une infection Covid-19 sont le plus souvent peu spécifiques : maux de tête,douleurs musculaires, grosse fatigue, rhume. Peuvent ensuite survenir des nausées et/ou des vomissements et des diarrhées, parfois des pertes du goût et/ou de l’odorat. L’aggravation clinique survient en moyenne une semaine après les premiers symptômes.
Quel est le délai d’apparition des symptômes ?
La durée moyenne d’incubation du virus Sars-CoV-2 est de 2 à 3 jours.
Le rhume, symptôme confirmé du Covid
« Dans plus de 80% des cas, les signes (d’une infection par le coronavirus) sont mineurs. Ce sont des angines ou des rhinopharyngites » constatait le Pr Karine Lacombe, cheffe de service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine à Paris, en mars 2020. Les premiers malades du coronavirus ont effectivement décrit les symptômes du rhume (nez qui coule, fatigue…) mais aussi un état grippal qui peut être « puissant » comme nous l’expliquait Olivier Sadou, infecté par le coronavirus, au mois de mars. Le rhume est un signe toujours rapporté depuis. Des courbatures et une sensation d’abattement général font aussi partie des symptômes de l’infection.
Le mal de gorge peut être un signe de Covid
Une infection à coronavirus peut entraîner un mal de gorge. C’est un signe rapporté par 88 cas Covid Omicron sur 277 dans l’analyse publiée par Santé Publique France en avril 2022 soit 31%. C’est aussi un des signes rapportés dans les analyses de juin 2022 sur les cas Omicron.
Qui est touché par la perte du goût et de l’odorat ?
C’était un symptôme inattendu mais devenu au fil du temps très caractéristique d’une infection Covid. Plusieurs ORL et infectiologues français ont constaté la survenue de perte brutale de l’odorat (« anosmie« ) souvent associée à une perte du goût (agueusie)mais sans obstruction nasale, chez des patients suspects ou confirmés COVID-19. Souvent chez des malades « plutôt jeunes » et ayant des formes « peu sévères » de la maladie, rapportait le « Les patients jeunes présentent plus souvent des troubles ORL (oreille, du nez et de la gorge). » Et de constater aussi que « les femmes étaient nettement plus atteintes par cette anosmie ». « L‘odorat se rétablit spontanément dans la majorité des cas » rassurait la HAS en février 2021. Certains patients peuvent présenter des symptômes persistants au-delà de 1 mois :
Une atteinte de la détection (je ne sens pas) : l’hyposmie.
Une atteinte de l’identification (je ne reconnais pas).
Une distorsion de la perception des saveurs et des odeurs : parosmies. Elles sont fréquentes lors de la récupération neurosensorielle et plutôt de bon pronostic.
Des fluctuations de l’odorat, soit au cours d’une même journée ou sur plusieurs semaines, des rechutes de la perte à distance de l’infection aiguë.
Une gêne nasale ou une sensation d’obstruction nasale.
La fièvre est-elle un signe systématique de Covid ?
La fièvre peut être présente lors d’une infection par le Covid-19 sans être forcément très élevée. Dans un rapport de l’OMS publié en février 2020, relayant une étude sur 55 924 malades chinois testés positifs au coronavirus, la fièvre était rapportée par 88% des sondés. Alors que dans l’étude européenne menée sur des formes légères à modérées de Covid-19, elle ne concernait que 45% des sujets. La fièvre peut être absente ce qui ne veut pas dire qu’une infection par le coronavirus est exclue. Certains malades testés positifs au Covid-19 n’ont pas de fièvre. L’analyse des cas Omicron par Santé Publique France en avril 2022 montrait que la fièvre est le3e symptôme le plus fréquemment rapporté, après l’asthénie et la toux.
Le Covid peut entraîner des maux de tête intenses
Le virus Sars-CoV-2 est souvent associé à des maux de tête parfois très intenses. Dans l’étude chinoise citée plus haut, 14% des malades avaient mal à la tête. Olivier Sadou, infecté par le Covid au début de l’épidémie en 2020, nous avait rapporté des maux de tête « violents » comme rarement il avait eu. C’est un symptôme qui persiste chez les cas Covid en 2022, notamment dans les formes longues de Covid qu’elles touchent l’adulte ou l’enfant.
Quels sont les symptômes dermatologiques du Covid ?
Urticaire, engelures… Les atteintes dermatologiques sont des manifestations décrites à partir d’avril 2020 chez des malades du coronavirus. Les dermatologues ont d’abord été alertés par la survenue de taches rouges (érythème) sur le visage de patients infectés par le Covid-19. En octobre, une analyse du Registre international des répercussions dermatologiques de la Covid-19 présentée lors du 29e Congrès de l’Académie européenne de dermatologie et de vénéréologie a rapporté des signes inflammatoires au niveau des orteils. Près de 1 000 cas de patients présentant des manifestations cutanées de Covid-19 dans 39 pays ont été enregistrés. Parmi eux, « des patients ont eu un gonflement des orteils, une décoloration (les orteils deviennent rouges puis violets). Cela dure en moyenne 15 jours environ mais certains patients ont des douleurs aux orteils pendant plusieurs mois« , a déclaré le Dr. Esther Freeman, Directrice au Massachusetts General Hospital de Boston qui a participé à l’analyse. Selon elle, ces signes ne doivent pas être négligés : « La peau peut être considérée comme une fenêtre sur le reste du corps parce que c’est une inflammation que vous pouvez voir – et qui peut être le signe d’une inflammation ailleurs. »
Quels sont les signes graves de Covid ?
L’aggravation clinique de la maladie Covid-19 survient en moyenne une semaine après les premiers symptômes. Une dyspnée voire une détresse respiratoire sont les premiers signes graves d’une infection Covid-19. La dyspnée correspond à des difficultés respiratoires. Concrètement « ce sont des signes de pneumonie donc d’infection du poumon. C’est globalement un taux d’oxygène qui va baisser et un syndrome infectieux qui va augmenter, de la fièvre qui augmente, des difficultés respiratoires, on cherche de l’air, on s’étouffe un peu de l’intérieur, la fréquence respiratoire augmente, les ongles sont un peu bleutés »décrivait le Dr Gérald Kierzek, médecin urgentiste à l’Hôtel-Dieu contacté en 2020. On parle alors de SDRA ou Syndrome de Détresse Respiratoire Aigue. C’est une urgence vitale.
Quels sont les symptômes du Covid long ?
Les symptômes prolongés de la Covid-19 (ou « Covid long ») peuvent se présenter sous des formes très diverses. Pour mémoire, un patient présente des symptômes prolongés de la Covid-19 lorsqu’il répond aux 3 critères suivants :
épisode initial symptomatique de la Covid-19 confirmé ou probable ;
présence d’au moins un des symptômes initiaux au-delà de 4 semaines suivant le début de la phase aiguë de la maladie ;
symptômes initiaux et prolongés non expliqués par un autre diagnostic.
► Les symptômes les plus fréquemment rencontrés sont : une fatigue pouvant être sévère, des troubles neurologiques (cognitifs, sensoriels, céphalées), des troubles cardio-thoraciques (douleurs et oppressions thoraciques, tachycardie, dyspnée, toux) et des troubles de l’odorat et du goût. Des douleurs, des troubles digestifs et cutanés sont également fréquents.
Le variant JN.1 est majoritaire en France depuis un an.
Au fil du temps, le virus du Covid-19 a muté et de nouveaux variants ont émergé dans le monde et en France. L’un des derniers, nommé JN.1 ou « Juno » est unBA.2.86 (surnommé variant Pirola), lui-même sous-variant d’Omicron. Identifié pour la première fois en août 2023 et majoritaire depuis novembre 2023, JN.1 l’est toujours en décembre 2024 « en France et au niveau mondial » précise Santé Publique France dans son dernier bulletin. Récemment, ce variant a lui aussi muté et donné plusieurs sous lignages qui, pour certains, sont particulièrement surveillés comme le KP.3 et sa mutation KP.3.1.1. Fin 2024, « la circulation de KP.3.1.1 est en augmentation en France et à l’international ; cependant il ne semble pas avoir d’impact sur la dynamique épidémique jusqu’à présent ».
Symptômes typiques du variant JN1
Parmi les personnes infectées par le variant JN.1, 97% présentent des symptômes.
Un asthénie/fatigue,
Des céphalées (importants maux de tête)
De la fièvre
De la toux
Un écoulement nasal / Un nez bouché
Parfois, une perte de goût (agueusie) / perte d’odorat (anosmie)
Durée des symptômes
« La durée d’incubation du Covid-19 s’est considérablement raccourcie depuis le début de la pandémie. Elle était en moyenne de 10 jours avec la souche originelle de Wuhan, puis de 5 jours avec les variants Alpha et Delta, et 3 jours avec Omicron » a rappelé l’épidémiogiste Antoine Flahaut sur X début 2024. Selon lui « il est probable que la durée d’incubation du variant JN.1 soit du même ordre de grandeur que les autres sous-variants d’Omicron : 3 jours ». Les symptômes durent environ une semaine, parfois un peu plus longtemps selon les personnes.
Quelles sont les caractéristiques de JN.1 ?
Tous les sous-lignages d’Omicron (dont le JN1) partagent les mêmes caractéristiques : une transmissibilité élevée, un échappement immunitaire et une moindre sévérité. Par rapport à son sous-lignage parental BA.2.86.1, JN.1 présente trois mutations d’acides aminés dont une seule dans la protéine Spike (L455S). En termes de sévérité, aucun signal préoccupant n’a été associé à JN.1 ou ses sous-lignages.
Plus dangereux que les autres ?
Selon Santé publique France, les données in vitro disponibles suggèrent un échappement immunitaire plus important de JN.1 par rapport à BA.2.86 mais qui pourrait être partiellement compensé par une diminution de transmissibilité. Autrement dit, ce variant serait « plus résistant » aux anticorps mais il serait moins transmissible, aucun signal préoccupant en termes de sévérité ne lui a été associé, insiste Santé publique France. Les autorités de santé, telles que la FDA (Food and Drug Administration) et l’EMA (European Medicines Agency), recommandent d’adapter les vaccins à JN.1 pour les campagnes de vaccination 2024/2025 afin de mieux cibler les variants en circulation.
Sources
Analyse de risque liée aux variants émergents de SARS-COV-2 (11/12/2023) Santé publique France
Variants Happen, Centers for Disease Control and Prevention, 27 octobre 2023