Prime Partage de la Valeur (PPV) : en 2025, montant, impôts, conditions

Prime Partage de la Valeur (PPV) : en 2025, montant, impôts, conditions

Des salariés vont recevoir la « prime de partage de la valeur » ou PPV, anciennement appelée « prime Macron » fin 2024 et en 2025. Les conditions d’exonération d’impôts ont changé pour cette prime.


La prime de partage de la valeur (PPV), ex-prime de pouvoir d’achat (PEPA), « prime Macron » ou encore « prime Covid » est a été reconduite en 2024 et le sera encore en 2025 et 2026. Cependant, depuis 2024, elle est imposable pour certains salariés, ce qui n’était pas le cas avant. Explications.

C’est quoi la partage de la valeur (PPV) ?

Le Gouvernement a mis en place par la loi n°2018-1213 du 24 décembre une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (PEPA) aussi appelée « prime Macron » ou depuis 2022 « prime de partage de la valeur » pour augmenter le pouvoir d’achat des salariés français. Elle s’ajoute à leur rémunération habituelle. Cette prime est versée par les entreprises qui le souhaitent, elle n’est pas obligatoire.

Quelles sont les conditions pour toucher la prime en 2025 ?

Tous les salariés liés à l’entreprise par un contrat de travail, les intérimaires mis à disposition de l’entreprise utilisatrice, les agents publics relevant de l’établissement public ou les travailleurs handicapés peuvent toucher la PPV. Il peut s’agir de salariés en CDI, en CDD, à temps plein ou à temps partiel, de titulaires d’un contrat d’apprentissage ou d’un contrat de professionnalisation, de travailleurs handicapés liés à un ESAT par un contrat de soutien et d’aide par le travail. Depuis 2024, la prime de partage de la valeur n’est plus exonérée d’impôt pour tous les salariés. Les modalités suivantes ont été établies par le gouvernement :

► Pour les salariés dont la rémunération est supérieure à trois Smic ou faisant partie d’une entreprise de plus de 50 salariés

  • exonération de cotisations sociales (sauf de la CSG et la CRDS),
  • suppression de l’exonération d’impôt sur le revenu (sauf si la prime de partage de la valeur est affectée à un plan d’épargne : exonération dans la limite de 3 000 € ou 6 000 €.)

► Pour les salariés dont la rémunération est inférieure à trois Smic et faisant partie d’une entreprise de moins de 50 salariés

  • exonération de cotisations sociales,
  • maintien de l’exonération d’impôt sur le revenu jusqu’au 31 décembre 2026.

La prime peut être attribuée deux fois par an dans la limite des plafonds totaux d’exonération (3 000 euros ou 6 000 euros) et être placée sur un plan d’épargne salariale (afin de bénéficier ainsi de l’exonération de l’impôt sur le revenu).

SMIC au 1er novembre 2024
Montant brut Montant net
Smic horaire 11,88 € 9,40 €
Smic mensuel 1 801,80 € 1 426,30 €

Le versement de la prime est-il obligatoire ?

Non, le versement de la prime de partage de valeur n’est pas obligatoire pour les employeurs. Comme le rappelle le ministère du Travail, ils ont « la possibilité » de la verser. Les employeurs susceptibles de verser une prime de partage de la valeur à leurs salariés ou leurs agents sont :

► l’ensemble des employeurs de droit privé, y compris les travailleurs indépendants (artisans, commerçants, exploitants agricoles, professions libérales), les mutuelles, les associations ou les fondations, les syndicats, etc. (pour les entreprises de travail temporaire et les entreprises utilisatrices, voir également ci-après) ;

► les établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) (ex. : RATP, INA, Opéra de Paris),

► les établissements publics administratifs (EPA) lorsqu’ils emploient du personnel de droit privé (ex. : agences régionales de santé – ARS –, Pôle emploi, Caisses nationales de sécurité sociale).

Le versement d’une prime de partage de la valeur peut intervenir quel que soit l’effectif salarié de l’entreprise.

La prime ne peut se substituer à aucun élément de rémunération.

Quelle est la date de versement de la prime de partage de la valeur ?

La prime peut être versée à l’ensemble des salariés en une ou deux fois par an. Le versement doit obligatoirement apparaître sur une ligne – si possible spécifique en raison des exonérations associées – du bulletin de paie du (ou des) mois du versement.

Quel est le montant de la prime ?

100 euros, 200 euros, 500 euros, 1000 euros, 1500 euros… en une ou deux fois. Le montant de la prime de partage de la valeur est fixé par l’employeur et ne peut dépasser les plafonds déterminés par le gouvernement (3000 à 6000 euros selon les cas).

Quels sont les plafonds de la prime de partage de la valeur ?

Les plafonds de la prime de partage de la valeur sont de 3 000 euros dans toutes les entreprises, y compris celles du secteur public lorsqu’elles emploient des salariés de droit privé ; de 6 000 euros dans les entreprises de moins de 50 salariés qui ont signé un accord d’intéressement ou de participation et dans les entreprises de plus de 50 salariés, déjà soumises à la participation, qui ont signé un accord d’intéressement.


Source : JDF Santé

C'est quoi Mon Espace Santé ?

C'est quoi Mon Espace Santé ?

Mon Espace Santé est un carnet de santé numérique qui permet de stocker numériquement bilans de santé.


Lancé début 2022 par l’Assurance Maladie et le ministère de la Santé, le service Mon Espace Santé est un carnet de santé numérique individuel mis à la disposition des 69 millions d’assurés en France par l’État et l’Assurance maladie pour permettre à chaque citoyen de stocker ses informations médicales et les partager avec les professionnels de santé qui les soignent. Il a ressemble le Dossier Médical Partagé ou DMP.

L’application mobile Mon espace santé est disponible via le site monespacesante.fr depuis un téléphone portable ou consultable directement sur un ordinateur. « L’espace numérique stocke toutes les radios, prises de sang et comptes-rendus d’hospitalisations. Vous pouvez renseigner vos antécédents, vos allergies, vos ordonnances » a indiqué le ministre de la Santé lors d’une conférence de presse de février. On trouve dans son Espace Santé :

  • Le dossier médical partagé (DMP) :  c’est le « carnet de santé en ligne » (ordonnances et soins, radio, échographie, scanner, IRM, résultats de biologie, prévention et dépistage, comptes rendus, certificats médicaux, allergies et antécédants familieux, mesures médicales etc). Son médecin traitant, son pharmacien et tous les autres professionnels de santé qui le suivent pourront aussi l’alimenter, si le patient les a autorisés à le faire. 
  • Une messagerie pour recevoir des informations personnelles de l’équipe de soins, échanger des documents avec les professionnels de santé, du médico-social et du social.
  • Un catalogue de sites internet et d’applications santé sélectionnés et certifiés par l’Etat (mesures quotidiennes de la tension, suivi d’une maladie chronique, etc). Les services sont notamment évalués sur leur respect des règles liées au règlement général sur la protection des données (RGPD) et à la loi  » Informatique et libertés « . 18 services sont déjà visibles sur Mon Espace Santé.
  • Un agenda santé, disponible prochainement, pour enregistrer ses rendez-vous médicaux. L’agenda proposera aussi des alertes pour les rappels de dépistage ou de vaccination. A terme, celui-ci pourra être synchronisé avec les plateformes de prise de rendez-vous médicaux (comme doctolib).

Vous pouvez notamment y déposer le document désignant la personne de confiance qui sera consultée par l’équipe médicale si vous n’êtes plus capables de vous exprimer. 

Fonctionnalités service Mon espace santé 3 février 2022 © Assurance Maladie

Pour qui ?

« Toutes les personnes, quel que soit leur régime d’assurance maladie, peuvent disposer de ce nouveau service : les agriculteurs, les salariés, les travailleurs indépendants, les étudiants, etc. » précise l’Assurance Maladie. « Pour que tout le monde puisse en bénéficier, nous mettons en lien un réseau d’acteurs et de professionnels bénévoles pour accompagner les personnes les plus éloignées du numérique dans la prise en main de cet outil. Tout le monde doit y avoir accès » a défendu Olivier Véran.

Est-ce obligatoire d’avoir Mon Espace Santé ? 

Mon Espace Santé n’est pas obligatoire. Il est destiné « à celles et ceux qui souhaitent l’utiliser » a indiqué Olivier Véran, ex-ministre de la Santé. Si vous n’avez pas procédé à l’opposition de la création de votre espace dans le délai des 6 semaines imparties après avoir reçu le code par e-mail ou courrier, délai désormais expiré, vous gardez la possibilité de fermer votre espace.

Comment activer Mon Espace Santé ?

Un profil « Mon espace santé » est automatiquement créé pour tous les assurés qui n’ont pas exprimé leur opposition. La prochaine étape consiste donc pour l’assuré à activer son profil. « Un code confidentiel a été envoyé à chaque assuré, par e-mail ou par courrier. Chacun pourra utiliser ce code pour activer son espace personnel. Ce code sera valable 6 semaines à partir de la date d’envoi. Après ce délai, son espace personnel sera créé automatiquement. À tout moment, après ce délai, l’assuré garde la possibilité d’activer ou de fermer cet espace » informe l’Assurance maladie. En vous rendant sur le site monespacesante.fr, cliquer sur « Activer mon espace ». Vous devez vous munir de votre code et de votre carte Vitale. « Vous partirez d’une page blanche et vous devrez le faire vivre, l’alimenter selon vos besoins, au gré de vos échanges avec vos soignants » a ajouté Olivier Véran. Cette action est nécessaire pour accéder à ses données, ajouter des documents ou compléter son profil médical. En revanche il n’est pas nécessaire d’avoir activé son profil Mon espace santé pour qu’un professionnel de santé puisse y déposer un document, cela est possible dès l’ouverture automatique par l’Assurance Maladie.

Capture d’écran Mon Espace Santé © Mon Espace Santé

Comment se connecter Mon Espace Santé ?

Pour se connecter à Mon Espace Santé, rendez-vous sur le site monespacesante.fr et identifiez-vous à l’aide de votre identifiant et de votre mot de passe créés lors de la première connexion.

Peut-on s’opposer à Mon Espace Santé ?

Votre espace personnel est créé automatiquement mais vous gardez la possibilité de ne pas activer votre espace et de le fermer. Pour clôturer Mon Espace Santé, cliquez sur votre profil situé en haut à droite de l’écran puis sur « Paramètres« . Vous pourrez demander le téléchargement de toutes les informations de votre profil et/ou demander leur suppression définitive.

Quels sont les dangers de Mon Espace Santé ?

Comme tous services officiels, le risque d’arnaques sous forme d’appels et de messages frauduleux existe. « Ces appels et leurs intermédiaires assurent vouloir « aider à la création de Mon espace santé » et demandent à renseigner les identifiants « France Connect » pour accéder au service numérique. Il s’agit d’une tentative d’escroquerie, car Mon espace santé n’est pas encore compatible avec France Connect. Les risques d’usurpation d’identité sont importants et peuvent toucher différents services en cas de transmission des d’informations (impôts, etc.) » met en garde l’Assurance Maladie. Pour rappel, l’Assurance Maladie ne demande jamais de coordonnées bancaires ni de mot de passe que ce soit par mail ou SMS.

« Mon Espace Santé ne vous demande jamais de coordonnées bancaires ou de mot de passe »

Est-ce que les données personnelles sont bien protégées ? 

L’Assurance maladie garantit la sécurité et la protection des données personnelles contenues dans Mon Espace Santé. Elle précise que « ces données sont hébergées en France sur des serveurs répondant aux plus hautes normes de sécurité. Mon espace santé préserve le secret médical, puisque c’est l’utilisateur qui décide quels professionnels de santé peuvent avoir accès à ses documents, et les documents qu’il accepte de partager« . « Les documents présents dans  » Mon espace santé  » sont visibles par les professionnels de santé qui y sont autorisés par la loi et les textes réglementaires. Ni l’Assurance Maladie, ni les mutuelles, ni la médecine du travail n’ont accès à ces données » précise l’organisme. Face aux dangers de fraudes, Mon Espace Santé prévient sur son site via un message sur la page d’accueil « des démarchages frauduleux par e-mail et par SMS qui usurpent le nom de Mon espace santé existent. Que ce soit par SMS ou par e-mail, Mon espace santé ne vous demande jamais de coordonnées bancaires ou de mot de passe ». 


Source : JDF Santé

Le cancer d'Émilie Dequenne récidive : qu'est-ce qu'un corticosurrénalome ?

Le cancer d'Émilie Dequenne récidive : qu'est-ce qu'un corticosurrénalome ?

L’actrice annonce la récidive de son cancer.


« Le corticosurrénalome, en plus de sa rareté, m’a complètement transformée. Moi, ma vie, mon état général, mon moral, mes capacités, ma liberté, mon insouciance » partageait l’actrice Émilie Dequenne sur son compte Instagram le 12 août 2024. Un an plus tôt, en août 2023 elle apprenait sa maladie. Elle avait 42 ans. « J’étais en tournage, j’avais mal au ventre et j’étais très fatiguée. (…) Une prise de sang bizarre, un scanner à passer, une masse au scanner, une masse énorme sur la surrénale » raconte-t-elle dans l’émission Sept à Huit diffusée sur TF1 le 1er décembre 2024. Le médecin est clair, il lui annonce un cancer « grave, hyper rare, extrêment récidiviste ». Aujourd’hui, le traitement de sa maladie « n’avance pas bien ». « Une partie de mon cancer y répond et une autre n’y répond pas voire progresse et la partie qui progresse est plus grande que celle qui réduit. Me revoilà partie pour la chimio que j’ai connue avec une dose en plus d’un truc nouveau. »

 

 
 

 

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Le corticosurrénalome est un cancer peu connu du grand public au vu de sa rareté, « environ 1 à 2 personnes par an dans le monde sur un million » partage l’actrice. Il se développe au niveau d’une ou des deux glandes surrénales présentes au-dessus des reins. Ces glandes participent à la sécrétion d’hormones comme les glucocorticoïdes, hormones qui agit sur la glycémie ; les minéralocorticoïdes représentés par l’aldostérone qui équilibrent la quantité de sodium et de potassium dans l’organisme ; et des androgènes, hormones du développement des caractères sexuels masculins. Chez la très grande majorité des patients, le corticosurrénalome atteint une personne sans qu’aucune cause ni facteur favorisant ne puisse être identifié.

« Je sais que je ne vivrais pas aussi longtemps que prévu »

Parmi les symptômes du corticosurrénalome, une prise de poids voire une obésité androïde prédominante sur l’abdomen, une hypertension, une baisse de la masse musculaire, une augmentation de la pilosité, une masculinisation chez la femme et parfois aussi l’envie de boire beaucoup d’eau à cause de la baisse du potassium. La gravité de la maladie dépend, comme pour tous cancers, du stade d’évolution au moment du diagnostic. Au stade 1 et 2, le cancer est localisé à la surrénale, il est opérable et les chances de guérison sont élevées. Au stade 3 et 4, il y a un envahissement régional voire des métastases à distance.

Si la tumeur récidive ou qu’il y a des métastases à distance non opérables, les médecins peuvent prescrire du mitotane (Lysodren®). « On a très peu recours à la chimiothérapie cytotoxique dans ces tumeurs-là. Elle est réservée aux échecs ou aux formes très agressives parce qu’elle fonctionne moins bien que dans d’autres cancers » nous expliquait le Pr Jérôme Bertherat, chef du service d’endocrinologie de l’hôpital Cochin dans un précédent article.

Émilie Dequenne a déjà eu un premier cycle de chimiothérapie et se prépare à en recevoir un deuxième. Le pronostic d’évolution de la maladie est variable. « Je sais que je ne vivrais pas aussi longtemps que prévu » a confié la jeune femme. « Si on obtient une exérèse complète, l’espérance de vie à 5 ans est de plus de 80%, nous informait le Pr Bertherat. En revanche, dans les stades métastatiques, l’espérance de vie ne dépasse pas 30% à 5 ans. »


Source : JDF Santé

Syndrome de Turner : espérance de vie, taille, c'est quoi ?

Syndrome de Turner : espérance de vie, taille, c'est quoi ?

Il touche 1 femme sur 2500 soit près de 10 000 femmes en France.


Peu le connaissent pourtant le syndrome de Turner touche 1 femme sur 2500 soit près de 10 000 femmes en France. Il caractérise une anomalie génétique qui se traduit le plus souvent par une petite taille et un défaut de fonctionnement des ovaires. « Le syndrome de Turner est lié à une anomalie chromosomique : c’est-à-dire qu’il manque tout ou partie d’un des chromosomes X chez la femme, nous explique le Pr Barat, endocrinologue pédiatrique au CHU de Bordeaux. Cela va avoir plusieurs conséquences sur les patientes qui en sont atteintes comme une petite taille, une absence de développement des ovaires ainsi que des anomalies cardiaques et/ou rénales« .  Si les manifestations du syndrome de Turner peuvent être très variables en fonction des patientes, en général, on retrouve un retard de croissance et une absence de développement pubertaire. « Certaines anomalies morphologiques sont également évocatrices du syndrome : implantation plus basse des oreilles, cou plus court, mamelons un peu écartés, etc. » ajoute le Pr Barat.

Le caryotype après prise de sang confirme le diagnostic

Après examen clinique, en cas de suspicion d’un syndrome de Turner, le médecin demandera l’établissement d’un caryotype à partir d’un prélèvement de sang. Si le diagnostic est confirmé, la patiente devra ensuite être suivie régulièrement par un spécialiste de la pathologie et des examens complémentaires pourront être demandés : échographie pelvienne afin de visualiser les ovaires, échographie cardiaque pour étudier le cœur et les vaisseaux, suivi ophtalmologique et ORL, etc. « Il arrive aussi que le diagnostic se fasse en anténatal, suite à la découverte au cours d’une échographie d’un épaississement de la nuque, d’une petite taille ou d’une malformation cardiaque qui alerte le médecin » confie le Pr Barat.

Caryotype humain du syndrome de Turner © 123RF-deeday333123

Taille : 1,44 m, pas plus ?

Avant la puberté, la mise en place d’un traitement par hormone de croissance permet aux jeunes patientes d’atteindre une taille supérieure à 1,50 m. « Il faut savoir que le pronostic de taille d’une femme atteinte d’un syndrome de Turner est d’1,44 m, précise le Pr Barat. Plus on traite rapidement, plus la patiente pourra bénéficier d’un gain de taille. Au moment de la puberté, un traitement hormonal substitutif permettra le développement pubertaire et diminuera le risque d’ostéoporose« . Les femmes atteintes du syndrome de Turner ont un utérus et peuvent bénéficier d’une fécondation in vitro. « En revanche, ces patientes étant à risques, avant toute grossesse, un bilan de santé – cardiovasculaire, néphrologique, etc. – sera dressé afin de vérifier qu’il n’existe pas de contre-indications particulière et la femme sera suivie durant toute la durée de sa grossesse » prévient l’endocrinologue pédiatrique. Si le syndrome de Turner permet une survie tout à fait normale, certains facteurs de comorbidité – atteintes cardiaques, etc. – ne sont pas à négliger. 

Merci au Pr Barat, endocrinologue pédiatrique au CHU de Bordeaux et président de la Société française d’endocrinologie et de diabétologie pédiatrique.


Source : JDF Santé

Le nombre de sauts ou "jumping jack" que vous devriez être capable de faire à 40, 50 et 60 ans

Le nombre de sauts ou "jumping jack" que vous devriez être capable de faire à 40, 50 et 60 ans

Les capacités sportives sont un bon repère pour jauger son état de santé et son vieillissement.


Il est normal de voir ses performances sportives décliner avec l’âge. Le corps vieillit, le cartilage entourant les articulations s’use naturellement, les muscles diminuent et perdent en force, ce que l’on parvenait à soulever à 20 ans n’est plus similaire à 60 ans. Selon les recommandations officielles, il faut faire au moins l’équivalent de 25 minutes de course ou marche à vive allure (ou toute autre forme d’exercice physique pendant laquelle le souffle se raccourcit et la fréquence cardiaque s’accélère considérablement) au moins 3 jours par semaine et des exercices de renforcement musculaire au moins 2 jours par semaine. Mais comment savoir où on se situe par rapport à son âge ?

En sautant. Il ne s’agit pas juste de sauter sur place. Mais plus précisément de voir combien vous êtes capable de faire de « jumping jack ». Cet exercice phare des entraînements en salle de sport est parfait pour évaluer sa forme puisqu’il combine le cardio, le renforcement musculaire et l’équilibre. « Les sauts sont un excellent moyen d’augmenter votre rythme cardiaque et de faire travailler tout votre corps. Le nombre de sauts qu’une personne peut effectuer varie en fonction de facteurs tels que le niveau de forme physique, la santé des articulations et l’âge » rappelle le Dr Kelly Sturm, physiothérapeute, au site anglais du DailyMail.

Photo des jumping jacks © vipss-123rf

Pour faire des jumping jacks, c’est très simple. Debout, bras le long du corps, ils consistent à sauter sur place en écartant les pieds tout en levant les bras au-dessus de sa tête. A chaque fois que les pieds sont écartés, les bras montent ; quand ils se resserrent, ils redescendent et ainsi de suite. Une fois l’exercice maîtrisé, il faut compter le nombre maximum de répétitions que l’on parvient à réaliser. À 25 ans, les hommes sont normalement capables de viser 60 à 70 jumping jacks d’un coup avant de se reposer. Les femmes, 50 à 60 répétitions, selon le Dr Sturm.

À mesure que l’âge augmente, le nombre de sauts à atteindre diminue. A 45 ans par exemple, les hommes devraient être capables de faire 40 à 50 sauts ; les femmes 30 à 40. A 55 ans, l’objectif pour eux passent à 30-40 sauts ; pour elles à 20-30. Et à 65 ans, les hommes et les femmes devraient viser respectivement 20 à 30 sauts et 15 à 20 sauts. « Le mouvement rythmique des bras et des jambes ensemble améliore l’équilibre et la coordination, ce qui est particulièrement bénéfique à mesure que vous vieillissez » argue le Dr Sturm.

Pour les personnes âgées, elle conseille de porter des chaussures de sport adaptées avec un amorti suffisant pour réduire l’impact des sauts sur les articulations. A noter qu’il existe une alternative plus douce et à la portée de tous : les « step jacks » qui consistent à faire le même exercice mais sans sauter, juste en faisant un pas sur le côté tout en levant les bras. Prêt à essayer ?


Source : JDF Santé

Mélatonine pour dormir : une mauvaise idée ?

Mélatonine pour dormir : une mauvaise idée ?

On la voit sur presque toutes les boîtes de gélules « sommeil » mais attention…


Somnolence en journée, manque d’énergie, trouble de l’attention ou encore irritabilité. Les conséquences des troubles du sommeil nuisent fortement au bien-être. L’insomnie empêche l’endormissement et/ou réveille en pleine nuit. Pour retrouver le sommeil, certains misent sur une hormone de synthèse appelée « mélatonine ». On la voit affichée sur bon nombre de compléments alimentaires du sommeil d’ailleurs mais sans savoir toujours son rôle dans l’organisme.

« La mélatonine est une hormone sécrétée au niveau d’une région du cerveau qui s’appelle l’épiphyse. Cette sécrétion survient en période nocturne, c’est-à-dire quand il fait noir », nous explique le Dr Marc Rey, spécialiste du sommeil et Président de l’Institut du sommeil et de la vigilance. Cette sécrétion est bloquée quand le jour se lève car c’est le moment où on est éclairé, c’est donc la lumière qui bloque la mélatonine. Plus précisément, la lumière bleue car c’est le ciel bleu qui nous indique que c’est le matin. « Le rôle de la mélatonine est donc de donner l’heure à notre organisme, on dit qu’elle est chrono-biotique. »

« Certains n’ont pas bien compris ce que c’était »

Ensuite, « l’alternance entre la lumière et l’obscurité va nous permettre de synchroniser tout un tas de rythmes biologiques, puisqu’il y a des actions que nous allons sécréter le matin comme le cortisol par exemple, qui nous permet de métaboliser, donc de dépenser de l’énergie », poursuit le spécialiste. Quand nous n’avions pas d’électricité, ce mécanisme fonctionnait parfaitement bien. Mais à partir du moment où nous avons développé cette dernière, nous avons privé la mélatonine de son propre rythme et, par extension, nous avons déréglé notre organisme ce qui inclut le sommeil. « Certains n’ont pas bien compris. Ils considèrent que la mélatonine est l’hormone du sommeil mais elle est en réalité l’hormone de la nuit » rectifie le Dr Rey.

Face à ce dérèglement, « nous voyons apparaitre tout un tas de composés dans lesquels on nous propose de prendre de la mélatonine exogène, c’est-à-dire en complément alimentaire, de façon à retrouver un rythme veille-sommeil ». Pour notre expert, la mélatonine en complément peut être utile mais seulement en tant que chrono-biotique, c’est-à-dire si elle est toujours prise à la même heure, sous forme de cure. « Il ne faut pas la considérer comme un somnifère. Certains prennent de la mélatonine tout le temps et à toute heure en pensant que cela va les aider à dormir. » Pas du tout. Le Dr Rey recommande une prise régulière pendant 3 semaines, sachant qu’il faut attendre environ une à deux semaines pour voir ses effets. « Le plus important, c’est de faire l’effort de se remettre dans le rythme et c’est à vous de le faire, la mélatonine n’est qu’une aide. »

Pour retrouver un rythme de sommeil réparateur, il existe d’autres solutions naturelles qui ne nécessitent pas de prise de compléments alimentaires. « La mélatonine, on peut la prendre, mais on peut aussi agir dessus en intervenant sur la lumière. Quand vous vous éclairez très fort le matin, vous bloquez convenablement votre sécrétion de mélatonine et cela va améliorer votre qualité d’éveil. En revanche, si vous vous éclairez fort le soir, cela va bloquer la sécrétion de mélatonine et vous empêcher de vous endormir. » Cela concerne notamment la lumière bleue des écrans, c’est pour cela qu’il ne faut pas aller au lit avec le téléphone.


Source : JDF Santé