Amateurs de sieste, prenez garde à ne pas sombrer trop longtemps ! Faire une sieste de 30 minutes ou plus augmenterait le risque de développer une fibrillation auriculaire selon une étude espagnole présentée au congrès de la Société européenne de cardiologie (ESC) qui s’est tenu à Malaga (Espagne) en avril 2023. La fibrillation auriculaire est un trouble du rythme cardiaque qui se traduit par une succession de contractions rapides et désordonnées du coeur. Pendant près de 14 ans, les auteurs ont suivi 20 348 volontaires âgés en moyenne de 38 ans (61% de femmes), sans fibrillation auriculaire au début de l’étude. Ils ont récupéré leurs antécédents médicaux (diabète, hypertension artérielle…), leur âge et leurs habitudes de vie (tabac, activité physique, café…). Ils les ont séparés en 3 groupes selon la durée quotidienne de leur sieste.
Des risques de fibrillation auriculaire quand la sieste est trop longue
Résultat : les personnes qui dormaient 30 minutes ou plus par jour avaient deux fois plus de risque de souffrir de fibrillation auriculaire. « Les siestes pendant la journée devraient être limitées à moins de 30 minutes » a déclaré l’auteur de l’étude, le Dr Jesus Diaz-Gutierrez de l’hôpital universitaire Juan Ramon Jimenez, à Huelva, en Espagne. Pour lui, « les personnes dont le sommeil nocturne est perturbé devraient éviter de compter sur la sieste pour combler le manque ». Les longues siestes peuvent perturber l’horloge interne du corps (rythme circadien) et réduire la qualité du sommeil la nuit (réveils, temps de sommeil écourté).
Quelle durée idéale pour une sieste bonne pour la santé ?
Dans une seconde analyse, les chercheurs espagnols ont observé que les personnes faisant la sieste moins de 15 minutes avaient un risque réduit de 42% de développer une fibrillation auriculaire. Ceux qui dormaient 15 à 30 minutes voyaient ce même risque réduit de 56 %. Ainsi, la durée optimale de la sieste suggérée par ces résultats serait comprise entre 15 et moins de 30 minutes.
« Des études plus importantes sont nécessaires pour déterminer si une courte sieste est préférable à ne pas faire de sieste du tout. Il existe de nombreuses explications potentielles aux associations entre la sieste et la santé. Par exemple, une courte sieste diurne peut améliorer le rythme circadien, abaisser la tension artérielle et réduire le stress » a rappelé le Dr Jesus Diaz-Gutierrez.
Mardi 16 mai, à l’Assemblée Nationale, conformément aux engagements annoncés par le ministre de la Santé, 281 médicaments ont fait l’objet d’une liste « critique ». Parmi eux : l’amoxicilline, le paracétamol, l’insuline ou la vigabatrine. « Cette liste nous permettra de mieux étudier la chaîne de production de chaque médicament et de mettre en place des mesures concrètes pour éviter les ruptures« a commenté François Braun. La mise en place de cette liste avait été annoncée par communiqué en février 2023.Ces médicaments sont « dits « critiques » car stratégiques pour la santé des concitoyens ».
Comme je my suis engagé, je présenterai dici la fin du mois une liste de médicaments critiques, pour lesquels nous renforcerons nos efforts pour éviter toute difficulté daccès pour chacun. Parmi eux : lamoxicilline, le paracétamol, linsuline ou la vigabatrine. pic.twitter.com/P1MFqhSw1J
En 2022, ce sont 3500 signalements de ruptures de stocks et de risques de ruptures qui ont été recensés en France contre 2160 en 2021 selon un bilan transmis à l’AFP par l’Agence nationale de sécurité du médicament. Dans les pharmacies, en France comme en Europe, le manque d’antibiotiques, d’anti-épileptiques, d’anticancéreux ou encore de paracétamol suscite de nombreuses inquiétudes. Des tensions d’approvisionnement qui conduisent le gouvernement à adopter une politique de mesures concrètes, à savoir « un plan hivernal » avec l’augmentation chaque hiver de la consommation de certains médicaments et « un plan blanc du médicament » en cours de mise en place.
Le retour « de la souveraineté industrielle », prôné par le Président Emmanuel Macron, intègre également les industries du médicament à travers les plans « France Relance », « France 2030 » ou « Choose France » avec à la clé plus d’un milliard d’euros investis par ces dernières. Afin d’harmoniser les politiques face aux pénuries, François Braun a également plaidé en faveur d’une action au niveau européen, en préconisant davantage de transparence des laboratoires pharmaceutiques sur la production, une solidarité plus forte entre les pays disposant de stocks et ceux qui en manquent et enfin une liste de médicaments considérés comme essentiels pour garantir leur production en France et en Europe. L’Agence du médicament actualise régulièrement la liste des médicaments en tension sur son site.
Le CBD ou cannabidiol est une molécule extraite de la plante de cannabis/chanvre utilisé pour procurer des bienfaits thérapeutiques. Le CBD agit sur les récepteurs du système endocannabinoïde, présents dans quasi toutes les cellules de notre corps, et qui régit les différents équilibres (gestion du poids, température corporelle, glycémie, rythme cardiaque…). Il peut être utilisé en cure d’un mois ou temporairement quand les troubles du sommeil se présentent. Est-ce que le CBD est efficace contre l’insomnie ? Y a-t-il un risque de dépendance au CBD pour dormir ?
Est-ce que le CBD est efficace contre l’insomnie ?
Le CBD peut être efficace contre l’insomnie mais il est important pour mieux traiter les insomnies de comprendre leurs causes. « Le CBD va agir ponctuellement pour aider l’endormissement et favoriser le sommeil mais si les insomnies sont répétées, il va falloir aller plus loin et déterminer les raisons de leur apparition (stress, troubles digestifs, dérèglements hormonaux) parce que le CBD ne sera pas efficace à long terme« , souligne Alexia Pier, naturopathe. L’utilisation du CBD va aider lorsque l’on souffre de troubles anxieux lors de l’endormissement, de douleurs physiques, si le sommeil n’est pas réparateur (sommeil profond), s’il existe des changements de rythme de vie (horaires décalés) ou un traitement médicamenteux qui viendrait dérègler les rythmes de sommeil. « Pour avoir des résultats sur le long terme, il va falloir faire une recherche de fond avec un thérapeute« , ajoute-t-elle.
Quel CBD prendre pour un bon sommeil ?
Pour favoriser un bon sommeil, il existe plusieurs variétés de fleurs de CBD : les fleurs de CBD Indica sont recommandées car elles vont avoir un effet relaxant : « les fleurs Indica sont conseillés pour l’endormissement et la détente ». Pour un bon sommeil, il est aussi intéressant d’associer le CBD à d’autres plantes adaptogènes ou à des plantes aux propriétés particulières comme la mélisse ou la verveine. « Cette association que l’on retrouve dans certaines huiles de CBD est un petit plus pour favoriser le sommeil« . Il existe aussi du CBD enrichi en vitamines du groupe B, qui participent à une détente nerveuse. « Il ne faut pas hésiter à utiliser diverses formules du CBD pour apprécier les résultats« , insiste-t-elle.
Comment utiliser le CBD pour dormir ?
Il existe aujourd’hui plusieurs formats de CBD du fait de l’effervescence commerciale autour de ce produit : huile, gomme à mâcher, spray, infusion…
► L’utilisation du CBD sous forme d’huile va avoir un impact fort sur son assimilation par l’organisme. En effet, l’huile de CBD est utilisée en sublinguale et va cibler les vaisseaux sanguins sous la langue et donc assurer des effets rapidement. ► Boire une infusion à base de CBD le soir avant le coucher en complément de l’huile de CBD peut être très intéressant. « Pour plus d’effets, on peut combiner les formes. Par exemple de l’huile de CBD en sublingual, avec en parallèle des infusions et des gommes à mâcher« . ► Les gommes à mâcher en CBD peuvent aussi intégrer des plantes favorisant le sommeil et restent intéressantes en ajout à l’utilisation de l’huile de CBD.
Est-ce dangereux de prendre du CBD pour dormir ?
Prendre du CBD pour dormir n’est pas dangereux si on le choisit de qualité, aux normes françaises.« Il convient donc de consommer un produit normé et de suivre les recommandations et la posologie indiquée ». Si on consomme trop de CBD, les effets ne seront pas graves mais inconfortables comme de la somnolence, des troubles digestifs, une perte d’appétit, des nausées… « Le CBD n’est pas un produit anodin, il doit être utilisé à de fins thérapeutiques pour atténuer des symptômes inconfortables. Il faut le garder en tête, le CBD ne doit pas devenir un produit plaisir ou festif« , précise Alexia Pier. Les réactions à l’utilisation du CBD peuvent être différentes d’une personne à l’autre et dépendent de la durée, de la prise, de l’intensité, de la physiologie de la personne, de son patrimoine génétique et des antécédents médicaux.
Y a-t-il un risque de dépendance au CBD pour dormir ?
Il n’y a pas de risque de dépendance au CBD dans la mesure où il contient très peu de THC, la molécule responsable des effets psychotropes. « En France, le CBD ne contient peu, voire très peu de THC, 0,3 % maximum. » D’ailleurs, il faut savoir qu’il existe des études en cours en France sur l’utilisation du CBD dans le sevrage à l’alcool et dans la réduction de la dépendance.
Quelles sont les contre-indications au CBD pour dormir ?
Le CBD peut avoir des interactions dans certains cas, notamment chez les personnes qui souffrent de troubles psychotiques sévères,d’insuffisance hépatique et/ou rénale, de maladies cardiovasculaires sévères. Il est contre-indiqué chez la femme enceinte et/ou allaitante, et chez les moins de 18 ans. Le CBD peut aussi interagir avec certains médicaments sensibles à la consommation de jus de pamplemousse, notamment les traitements antihypertenseurs, antihistaminiques et hormonaux. Il faut toujours demander un avis auprès d’un professionnel de santé avec d’utiliser du CBD.
En cas de forte chaleur, notre corps réagit en actionnant son système de refroidissement pour maintenir la température corporelle à 37°C même s’il fait plus chaud dehors. Comment ? Par la vasodilatation et par la sudation. La vasodilatation des vaisseaux que l’on ressent bien lorsqu’il fait chaud (jambes lourdes, mains et pieds gonflés, surface de la peau chaude) permet d’évacuer la chaleur vers la surface du corps. La sueur permet, quant à elle, de refroidir la surface de la peau. Les nourrissons chez qui le mécanisme n’est pas encore finalisé et les personnes âgées chez le mécanisme ne fonctionnent plus aussi bien sont les plus à risque du coup de chaleur. Cet état de déshydratation est une urgence médicale qui peut engager le pronostic vital. Que faire en cas de coup de chaleur ?
Définition : qu’est-ce qu’un coup de chaleur ?
Le coup de chaleur correspond à une surchauffe de l’organisme avec une température au-delà de 40 degrés. Le corps n’arrive plus à faire face à l’augmentation de la température interne liée à l’activité musculaire et/ou à une ambiance surchauffée (canicule). On distingue ainsi le coup de chaleur classique chez des personnes exposées de façon prolongée à une température ambiante chaude et humide (par exemple, rester des heures dans une voiture ou dans un RER en pleine chaleur) du coup de chaleur d’exercice qui survient au décours d’une activité physique intense et soutenue (coup de chaleur classique). Le coup de chaleur classique survient sous forme épidémique lors de vagues de chaleur, et prédomine chez les personnes âgées, fragiles, souffrant de pathologie chronique : cardiovasculaire, pulmonaire ou mentale.
Qu’est-ce qu’un coup de chaleur d’exercices ?
Le coup de chaleur d’exercice survient au décours d’une activité physique intense et soutenue dans une atmosphère chaude, de façon sporadique et affecte les sujets jeunes, en bonne santé tels que les athlètes de haut niveau et le personnel militaire. Les symptômes sont similaires au coup de chaleur classique à la différence que le sujet a plutôt la peau humide en raison d’une importante transpiration, plutôt que sèche.
Quels sont les symptômes du coup de chaud ?
Le diagnostic de coup de chaleur classique repose sur l’hyperthermie et des troubles de la conscience après une exposition à une atmosphère chaude et humide. Parmi les symptômes du coup de chaleur :
confusion mentale, délire et état d’agitation grave
Combien de temps dure un coup de chaud ?
Dans les formes bénignes et rapidement prises en charge, le coup de chaleur dure généralement moins de 12 heures.
Que faire en cas de coup de chaleur ?
Il faut demander une assistance médicale au plus vite : appeler le 15. En attendant :
placer le sujet à l’ombre
le refroidir en l’aspergeant d’eau froide et en le ventilant
ou bien donner une douche froide ou un bain frais.
Aucun traitement pharmacologique adjuvant pouvant accélérer le refroidissement n’a montré son efficacité.
Quels sont les risques du coup de chaleur ?
Le coup de chaleur est une urgence médicale car il peut engager le pronostic vital. Il peut entraîner des troubles neurologiques (délire, convulsions ou coma) puis des défaillances dites « multiviscérales » et évoluer vers le décès. Les défaillances multiviscérales sont :
Défaillance cardio-vasculaire : hypotension artérielle, état de choc
Défaillance rénale : oligo-anurie, insuffisance rénale modérée à sévère.
Défaillance hématologique : troubles de l’hémostase avec thrombopénie, voire fibrinolyse et coagulation intra-vasculaire disséminée (CIVD).
Défaillance hépatique (plus rare).
Parmi les complications les plus sévères observées à la suite d’un coup de chaleur sont :
Syndrome coronarien aigu
Troubles du rythme cardiaque, troubles de la conduction.
Complications hémorragiques
Syndrome de détresse respiratoire aigu (SDRA)
Pancréatite aiguë
Hépatite fulminante.
Comment éviter le coup de chaleur ?
► Boire de l’eau régulièrement sans attendre d’avoir soif (au moins 1,5 L par jour). Premières personnes concernées, les nourrissons et les personnes âgées. Ces dernières qui ne ressentent parfois pas la sensation de soif doivent se forcer à boire.
► Eviter les efforts physiques et le sport qui augmentent la température interne de votre corps.
► Porter des vêtements légers et amples car ils favorisent la circulation de l’air, plutôt de couleur claire pour ne pas retenir la chaleur.
► Se rafraîchir plusieurs fois par jour : n’hésitez pas à prendre des douches, à vous mouiller la tête, à utiliser des brumisateurs ou des linges humides.
► Les ventilateurs ? Ils procurent une sensation de fraîcheur agréable par la circulation de l’air, mais lorsque l’air est chaud, il reste chaud et en fait, il ne vous rafraîchit pas. Ce n’est donc pas suffisant pour vous rafraîchir. Il est préférable de vous mouiller régulièrement.
► Que boire ? Evitez l’alcool, les boissons sucrées, et à forte teneur en caféine (café, thé). Préférez l’eau plate et gazeuse (enrichie en sel) et les jus de fruits frais.
► Que manger ? Continuez à manger normalement en privilégiant de préférence les fruits et les légumes : salades de crudités, soupes fraîches, mais aussi des laitages (yaourts liquides, milkshakes…).
► Couvrez-vous la tête. Au choix, chapeaux, casquettes, ou foulards vous éviteront des insolations.
► Même si la chaleur fatigue, ne faites pas la sieste au soleil !
► Restez dans des pièces bien aérées et fraiches. Fermez les volets et ouvrez les fenêtres pour laisser passer l’air. Si votre appartement est vraiment chaud, arrangez-vous pour rester dans des endroits frais ou climatisés au moins deux ou trois heures pendant la journée (grands magasins, cinémas, lieux publics).
Exposition prolongée au soleil, forte chaleur, déshydratation… Et c’est l’insolation ! Maux de tête, nausées, vertige, vomissements, diarrhées… les signes d’une insolution sont la conséquence directe des effets du soleil sur la tête. Pour faire baisser la température du corps, il est nécessaire d’avoir les bons reflexes et de réagir rapidement. Quels sont les symptômes de l’insolation ? Combien de temps dure une insolation ? Comment soigner une insolation ? Que faire le lendemain ? Faut-il consulter ?
Définition : qu’est-ce qu’une insolation ?
Une insolation définit l’ensemble des symptômes survenant au cours d’une exposition trop longue aux rayons du soleil, sans protection. L’organisme est pourvu de mécanismes permettant de contrôler sa température interne et de la maintenir de façon constante autour de 37°C. L’hypothalamus tient un rôle essentiel dans cette régulation. C’est une petite glande située dans la boîte crânienne, qui gère la stabilité de la température corporelle, la sueur et la sensation de soif. En cas d’effort musculaire exagéré, générateur de chaleur, ou d’exposition à des chaleurs trop importantes durant une trop longue période, les mécanismes de compensation peuvent être dépassés. Une augmentation de la température du corps apparaît alors, appelée hyperthermie, à l’origine de l’insolation. Dans les cas extrêmes, cela peut atteindre l’hyperthermie maligne, potentiellement mortelle.
Quels sont les symptômes d’une insolation ?
L’insolation se manifeste par une augmentation de la température corporelle (qui peut monter au-delà de 40°C), des rougeurs, notamment au niveau du visage, des sueurs excessives, des maux de tête, mais aussi des douleurs diffuses, une pâleur avec sensation de mal-être, des crampes musculaires, voire des vertiges, de la diarrhée, des nausées et des vomissements. Elle peut également provoquer une augmentation du rythme cardiaque, de la fréquence respiratoire, et parfois même une confusion ou un évanouissement. Dans les cas graves, des signes neurologiques peuvent apparaître : c’est un signe précurseur d’hyperthermie maligne. Il s’agit alors d’une urgence médicale.
Combien de temps dure une insolation ?
« Une insolation dure généralement quelques heures après l’exposition, le corps est en souffrance du fait de la chaleur » répond Laura Fonteneau, docteur en pharmacie. L’organisme récupère progressivement sa température et récupère en hydratation.« Si l’exposition a duré longtemps et/ou en cas de très fortes chaleurs et/ou en cas de manque d’hydratation, chez des personnes fragiles (pathologie en cours, faible tension, etc), les symptômes peuvent même s’observer le lendemain voire le surlendemain avec des maux de tête, une sensation de fatigue, de faiblesse, des nausées. »
Quelles sont les causes et les personnes à risque d’insolation ?
L’insolation survient lors d’une exposition au soleil, de plusieurs heures, sans protection, et sans hydratation suffisante. Les sportifs, les travailleurs manuels exposés à la chaleur, les nourrissons, les personnes âgées, les personnes atteintes d’un handicap ou d’une maladie chronique y sont particulièrement sensibles Le vieillissement de certaines fonctions diminue les capacités d’adaptation et également la sensation de soif.
Comment est posé le diagnostic d’insolation ?
Le diagnostic d’une insolation est posé sur l’anamnèse et l’observation des symptômes qui se confirment dans le contexte précis d’une exposition prolongée au soleil. Aucun examen complémentaire n’est nécessaire pour faire le diagnostic. Ils peuvent être utiles pour évaluer la gravité de l’insolation, en particulier la déshydratation.
Faut-il consulter si on fait une insolation ?
Une insolation sans troubles de conscience ni difficultés à la réhydratation ne nécessite pas forcément de consultation. Si les maux de têtes sont trop importants, si les vomissements sont abondants, et/ou accompagnés de troubles de la conscience, la consultation médicale est urgente, surtout chez l’enfant.
Comment soigner une insolation ?
Une insolation ne doit jamais être négligée, du fait de sa potentielle évolution vers des troubles graves. Elle nécessite l’utilisation immédiate de tous les moyens permettant de faire baisser la température corporelle. Il faut refroidir la personne. Pour ce faire, il faut tout d’abord pratiquer des gestes simples comme :
► allonger la personne dans un endroit ombragé et frais,
► lui faire boire de l’eau abondamment,
► lui mouiller les membres et la tête.
► l’asperger d’eau froide.
Une insolation peut évoluer vers des troubles graves
Une fois la température redescendue, le sujet est hors de danger. La prise de paracétamol peut soulager les maux de tête. Dans des cas particulièrement graves, une hospitalisation est nécessaire, pour une réhydratation par voie intra-veineuse. Quoi qu’il en soit, la surveillance doit être rapprochée durant les premières heures, surtout dans le cas d’un enfant ou d’une personne âgée.
Quels conseils pratiques pour éviter l’insolation ?
L’exposition au soleil ne doit jamais être prolongée. Les moyens de protection sont indispensables et nombreux :
port d’un chapeau ou d’une casquette pour protéger la tête du soleil
humidification de linges pour les nourrissons pour mouiller la nuque
hydratation suffisante : provoquer régulièrement à boire aux enfants
ne pas attendre des sensations de chaleur avant de se mettre à l’ombre
éviter de s’exposer au soleil après un repas copieux ou la prise d’alcool
Merci au Dr Anne-Christine Della Valle, médecin généraliste.
La verrue plantaire est une lésion de la peau sur le pied provoquée par une infection virale (virus HPV). Les verrues plantaires touchent de 7 à 10% de la population générale et affectent plus particulièrement les enfants et les adolescents, avec un pic de fréquence entre 10 et 14 ans. Pourquoi a-t-on des verrues plantaires ? Quels sont les lieux à risque ? Les piscines ? Comment s’en débarrasser ? Soi-même à la maison ? Naturellement ? Avec un traitement en pharmacie ? De la pommade cochon ? Des huiles essentielles ? L’azote ?
Définition : c’est quoi une verrue plantaire ?
Les verrues sont des lésions bénignes de l’épiderme, qui se manifestent sous la forme d’excroissances rugueuses, logées sur différentes parties du corps. « Les verrues plantaires sont généralement localisées sur la corne et les orteils, plus rarement sur la peau plus fine de la voûte plantaire » informe le Dr Dominique Penso-Assathiany, dermatologue, membre de la Société Française de Dermatologie. Il existe deux types de verrues plantaires :
La myrmécie : elle se caractérise par la présence d’un anneau dit « kératosique » (épaississement délimité de l’épiderme), dont le centre est piqueté de points noirs. La myrmécie est en général unique ou comprend seulement quelques unités (moins de 4).
Les verrues en mosaïque : elles forment un ensemble de verrues plus superficielles.
Photos d’une verrue plantaire
La verrue plantaire se caractérise par une surface rugueuse avec un surplus de peau épaisse et des petits points noirs au centre (voir la photo ci-dessous), qui correspondent à des petits vaisseaux sanguins qui ont éclaté.
Lorsque la verrue plantaire est morte, elle laisse place à une couche de peau morte (couche blanche) qui tombera naturellement. La cicatrisation viendra résorber le trou.
Si elle gratte, elle devrait bientôt disparaître.
Quels sont les symptômes d’une verrue plantaire ?
Le plus souvent, les verrues plantaires apparaissent sous la forme de petites excroissances de peau rugueuses au toucher. Les symptômes des verrues plantaires dépendent du type de verrue. « La myrmécie est un rond de peau avec des points noirs dedans. C’est une verrue profonde et souvent douloureuse lors de l’appui du pied, informe la dermatologue. Les verrues en mosaïque sont des verrues plus petites, regroupées en plaque, superficielles et non douloureuses. » Les verrues ne grattent pas. « Si une verrue gratte, c’est qu’il y a une inflammation, et c’est souvent le signe qu’elle va bientôt disparaître« .
Quelle est la différence entre une verrue et un cor au pied ?
Les verrues peuvent être confondues avec des cors, des durillons. « Le seul moyen d’être certain que c’est une verrue c’est de voir des petits points noirs et parfois les dermatologues doivent gratter pour les voir » explique le Dr Penso-Assathiany. « Le traitement chimique des durillons et des cors et des verrues est le même donc le diagnostic n’est pas essentiel. »
Cause : pourquoi a-t-on des verrues plantaires ?
Les verrues plantaires à l’instar des autres verrues sont liées à différents types de virus de la famille du virus du papillomavirus humain (HPV), et sont donc contagieuses. Cependant, le risque de contagion est faible. « Il existe 120 sous-types de ce virus. Nous sommes porteurs de 5 à 7 sous-types sur notre peau ou nos muqueuses. Les verrues sont dues soit à un de ces virus soit à un virus présent chez quelqu’un d’autre qui pénètre dans notre peau par l’intermédiaire d’un micro-traumatisme » précise la spécialiste. La transmission nécessite une porte d’entrée, qui est le plus souvent une légère lésion cutanée au pied (ampoule, coupure).
La verrue plantaire est-elle contagieuse ?
Oui. Cependant, le risque de contagion est faible.
« Il n’y a pas de traitement contre le virus et le risque de récidive est important »
Quel est le traitement pour se débarrasser d’une verrue plantaire ?
Dans la majorité des cas, chez les personnes en bonne santé, les verrues plantaires guérissent spontanément, dans un intervalle allant dequelques mois à 2 ans. « C’est surtout le cas chez les adultes, un peu moins chez les enfants » précise le Dr Dominique Penso-Assathiany. Mais leur contagiosité (faible rappelons-le), et les douleurs qu’elles entraînent parfois, peuvent justifier un traitement approprié pour pouvoir s’en débarrasser. « Il n’y a pas de traitement contre le virus et le risque de récidive est important » précise cependant la dermatologue.
Pommade cochon et solutions décapantes
Les traitements de premier choix des verrues plantaires sont ceux décapants les verrues à base d’acides organiques (acide salicylique, acide trichloroacétique, acide formique). Ces préparations exfolient la verrue jour après jour et détruisent localement les cellules infectées par le virus HPV. « Pour traiter les verrues situées au niveau des pieds, il faut choisir des solutions fortement dosées en acide salicylique, par exemple la pommade MO Cochon®, constituée de suif de bœuf avec 50% d’acide salicylique.Attention, elle est très caustique et cela nécessite de protéger la peau autour » prévient le Dr Dominique Penso-Assathiany.
Mode d’emploi : entourez la verrue avec un vernis, posez la pommade, couvrez avec un pansement plastifié ; deux fois par semaine, limez la surface de la verrue avec un bout de lime en carton, à jeter après usage et appliquez la solution kératolytique. Ces traitements décapants ne sont pas douloureux et les effets secondaires sont rares.
Cryothérapie pour détruire la verrue le froid
Autre traitement courant des verrues plantaires disponible en pharmacie, la cryothérapie ou destruction par le froid. La surface de la peau est gelée de l’extérieur par l’application 20 à 40 secondes d’une éponge ou applicateur en mousse contenant un mélange de diméthyléther, et de propane qui forment ensemble un gaz atteignant une température d’environ -50 degrés. La cryothérapie vendue en pharmacie est plutôt efficace sur des verrues plantaires pas très épaisses. C’est une technique plus rapide – une seule application peut suffire sur des verrues peu importantes- mais qui a l’inconvénient d’être douloureuse. Elle est ainsi à éviter chez les enfants.
Bicarbonate, homéopathie : les remèdes naturels contre les verrues
Quant aux remèdes maison des verrues, comme l’application de bicarbonate de soude, de bave d’escargot, ou encore les remèdes alternatifs comme l’homéopathie, « il n’y a aucune preuve scientifique que cela puisse traiter les verrues » informe le Dr Dominique Penso-Assathiany.
Bistouri et azote liquide chez le dermatologue
Si vous avez une verrue plantaire particulièrement résistante, « le dermatologue peut la découper avec une lame de bistouri pour mieux la décaper. C’est sans douleur ». Les traitements locaux sont plus efficaces après ce décapage. En revanche, le traitement à l’azote liquide n’est pas plus efficace que les solutions kératolytiques fortement dosées. « Les études ont montré une efficacité identique entre la pommade MO Cochon® et l’azote liquide sur le long terme » explique la dermatologue.
Prévention : comment éviter d’avoir une verrue plantaire ?
« Le lieu le plus transmetteur est probablement la salle de bain familiale » prévient le Dr Dominque Penso-Assathiany, Et non pas comme on le dit souvent la piscine ! Pour prévenir la transmission familiale des verrues, il est recommandé de :
Ne pas échanger les serviettes de toilette
Désinfecter la baignoire ou la douche avec un produit désinfectant contenant de l’Eau de javel.
Bien se sécher les pieds après un contact avec des sols humides de lieux collectifs. Le port de chaussures en plastique n’a pas démontré d’efficacité. De manière générale, le fait de garder vos pieds propres, secs et bien hydratés (en mettant une crème hydratante régulièrement) prévient les verrues.
Si vous avez une lésion au niveau du pied, vous pouvez porter un pansement étanche pour prévenir la pénétration éventuelle du virus.
Lorsque vous avez une verrue, il est recommandé de vous laver les mains après l’avoir touchée, pour éviter les risques d’auto-transmission.
Durant le traitement, vous pouvez couvrir votre verrue avec un pansement.
Merci au Dr Dominique Penso-Assathiany, dermatologue, membre de la Société Française de Dermatologie.