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Faut-il avoir peur de l'anesthésie ?

Faut-il avoir peur de l'anesthésie ?

L’anesthésie peut susciter de grandes inquiétudes, même si ses risques sont extrêmement rares. Le point avec Bruno Vibert, psychothérapeute.


Selon la Société Française d’Anesthésie et de Réanimation (Sfar), plus de 13 millions d’anesthésies sont pratiquées chaque année en France, On distingue deux types d’anesthésie : l’anesthésie générale qui supprime temporairement la conscience et la sensibilité à la douleur et l’anesthésie locorégionale qui rend indolore une partie du corps seulement. Dans la première, le patient est totalement endormi et est donc inconscient, tandis que dans la deuxième, le patient est réveillé et conscient. A noter que parmi les anesthésies loco-régionales, on trouve la rachianesthésie et la péridurale, utilisées pour endormir la moitié inférieure du corps, ainsi que l’anesthésie par bloc nerveux. Comment se déroule-t-elle ? Est-il légitime d’en avoir peur ? Comment gérer son stress à l’approche de l’intervention ? Conseils du Bruno Vibert, psychothérapeute spécialisé dans la gestion des émotions liées à une phobie ou à une angoisse.

Comment se déroule une anesthésie ?

Une anesthésie est toujours réalisée par des médecins spécialistes en anesthésie-réanimation dans un environnement très réglementé.

  • Avant toute intervention chirurgicale programmée nécessitant une anesthésie (générale ou locorégionale), le patient a rendez-vous avec un médecin anesthésiste entre 48 heures et une semaine avant le jour de l’opération. Lors de cette rencontre, le médecin choisit le type d’anesthésie le plus adapté. Sont ensuite évoqués le déroulé de l’anesthésie, les risques encourus et les effets secondaires (maux de tête, fatigue, nausées, lésions dentaires, troubles de l’attention, faiblesse musculaire…). Enfin, une prise de sang est réalisée. 
  • Le jour de l’opération, le patient est préparé (douche avec du savon antimicrobien, rasage de la zone à opérer…), installé dans un lit et emmené au bloc opératoire où il est pris en charge par une équipe d’anesthésie. Le médecin anesthésiste, épaulé par un infirmier, pose une voie veineuse pour y injecter des médicaments qui suppriment la conscience et des antalgiques pour supprimer les douleurs, ou un masque facial qui diffuse un gaz anesthésiant à respirer. Il installe les différents appareils pour mesurer la tension, la respiration et l’activité cardiaque.

La mortalité liée à l’anesthésie a été divisée par 10

  • Lors de l’opération, un ou plusieurs membres de l’équipe d’anesthésie sont là pour surveiller l’état du patient, administrer en continu des médicaments pour maintenir ce sommeil artificiel, adapter la dose de produit anesthésiant et préparer son réveil en cessant l’administration de produits. 
  • Après l’opération, le patient est ensuite amené en salle de réveil où il est pris en charge par d’autres médecins et infirmiers anesthésistes. Le patient reprend peu à peu connaissance jusqu’à ce qu’il soit reconduit dans sa chambre. Le patient doit alors s’alimenter légèrement pour retrouver de la force après ces quelques heures de jeun. 

Quels sont les risques ? Décès, réveil…

« Il y a extrêmement peu de risques de ne pas se réveiller ou de se réveiller pendant l’intervention. Les anesthésies sont extrêmement bien maîtrisées, préparées et sécurisées« , rassure le psychothérapeute Bruno Vibert. La mortalité liée à l’anesthésie a été divisée par 10 entre 1980 et 1999, D’après les chiffres actualisés par Santé Publique France en 2019, les taux de décès totalement ou partiellement liés à l’anesthésie sont respectivement de 6,9 et 47 par million. Aujourd’hui, les produits utilisés ne présentent quasiment plus d’effets indésirables et les techniques anesthésiques sont très sûres : l’administration de l’anesthésiant est pilotée par ordinateur et la surveillance tout au long de l’intervention est minutieusement réalisée par un électroencéphalogramme (EEG), une méthode d’exploration cérébrale extrêmement fiable permettant de mesurer l’activité du cerveau et d’ajuster les doses en cas de besoin. 

Que traduit la peur de l’anesthésie ?

L’anesthésie générale n’est pas un acte naturel et anodin, il s’agit d’une mise en sommeil programmée, et qui peut donc être anxiogène. « Il faut à tout prix accepter cette peur et ne pas culpabiliser, car avoir peur est un mécanisme tout à fait naturel. Il s’agit d’un phénomène de protection qui se met en place automatiquement lorsqu’on ressent un danger. Et l’anesthésie générale peut tout à fait être perçue comme un danger« , rassure Bruno Vibert. La peur de l’anesthésie générale reflète généralement trois peurs beaucoup plus profondes : la peur de ne jamais plus se réveiller, la peur de perdre son contrôle ou encore, la peur de se réveiller pendant l’intervention. Toutefois, « il faut dissocier la peur de la phobie : la peur est un phénomène naturel où il y a une certaine logique et conscience, alors que la phobie correspond à une peur irrationnelle et incontrôlable« , précise l’expert.

Derrière la peur de ne pas se réveiller, se cache la peur de mourir

Contrairement à la mort, l’anesthésie est une action réversible : le patient n’est pas inerte, mais simplement déconnecter de l’environnement. Ainsi, une fois que l’on arrête de lui administrer des produits hypnotiques, le patient redevient progressivement conscient. « La peur de se réveiller pendant l’intervention, quant à elle, nous ramène à la souffrance. Cette peur traduit en réalité la peur de souffrir, de voir toutes les actions que l’on peut faire sur nous et de ressentir la douleur pendant l’opération« , explique Bruno Vibert. Enfin, « la peur de perdre le contrôle cache une peur de révéler une part de nous ou d’être manipulé par les autres. Cela peut traduire également un manque de confiance envers l’équipe médicale. D’autant plus que pour une opération nécessitant une anesthésie générale, on est déshabillé, ce qui renforce encore plus le malaise, la perte de pudeur et la mise à nu. Toutefois, il faut se rassurer. Pendant une anesthésie, on n’est pas tout à fait en perte de contrôle car, même si nous sommes inconscient, notre corps, lui, continue de fonctionner et de se réguler comme s’il était réveillé« , précise le psychothérapeute.

Comment vaincre sa peur de l’anesthésie ?

Quelques jours avant l’intervention, il est possible de faire une séance de sophrologie lors de laquelle vous allez travailler votre respiration et apprendre à mieux gérer vos émotions. Pour se détendre, il est également possible de pratiquer l’auto-massage des tempes, régions où il y a une accumulation de nerfs. Vous pouvez également travailler la visualisation ou l’imagerie mentale, idéales pour se créer une bulle de protection. « Par exemple, la veille de l’anesthésie : fermez les yeux, respirez lentement et imaginez un lieu dans lequel vous vous sentez bien. Cet exercice peut très bien être réalisé quelques minutes avant le début de l’intervention. Il est également important de relativiser et de se projeter dans « l’après-anesthésie », même si cela exige un gros effort mental. Pour vous aider, posez-vous ces questions : comment vais-je me sentir après l’opération ? Quelles sensations vais-je retrouver dès mon réveil ? « , conseille Bruno Vibert.  

Lors du rendez-vous pré-anesthésie avec le médecin, il faut poser toutes ses questions sans hésitation. « Le soignant est là pour vous rassurer si vous ressentez de l’anxiété : son rôle est de vous mettre en confiance et le plus à l’aise possible. Et plus vous aurez des informations sur l’intervention, moins votre peur de l’inconnu sera grande« , confie l’expert. Par ailleurs, avant votre arrivée au bloc opératoire, un médicament contre l’anxiété peut vous être proposé. Ce comprimé permet de calmer l’angoisse et faciliter l’endormissement du futur opéré. Dans la mesure du possible, faites-vous accompagner à l’hôpital par une personne proche qui saura vous apaiser et vous aider à prendre du recul sur votre peur. Cette personne ne pourra pas accéder à la salle des opérations, mais sera présente dans la salle d’attente puis à votre retour en chambre.


Source : JDF Santé

Pilule du lendemain gratuite : conditions, pour qui, en pharmacie ?

Pilule du lendemain gratuite : conditions, pour qui, en pharmacie ?

La pilule du lendemain (contraception d’urgence) est entièrement prise en charge donc gratuite en France.


La pilule du lendemain, une contraception d’urgence qu’on peut prendre au plus tard dans les 3 à 5 jours (selon le type de pilule) après un rapport sexuel à risque de grossesse, est entièrement prise en charge sans avance de frais donc gratuite pour les femmes. L’objectif de la mesure est de « faciliter l’ accès à la contraception d’urgence en pharmacie, de manière gratuite et sans ordonnance, à tout âge (…) car on sait que son efficacité est maximale dans les 24 heures qui suivent le rapport à risque de grossesse » avait expliqué l’ancien François Braun, ministre de la Santé dans une interview accordée à 20 Minutes. Cette évolution garantit l’accès effectif de toutes les femmes à la contraception d’urgence quels que soient leurs revenus.

La pilule du lendemain est-elle gratuite pour toutes les femmes ?

Depuis le 1er janvier 2023, elle est gratuite pour toutes les femmes, mineures et majeures, sans limite d’âge et sans ordonnance, en pharmacie.  Avant, la pilule du lendemain n’était gratuite que pour les femmes de moins de 26 ans avec ordonnance et pour les moins de 18 ans sans ordonnance. La gratuité de la pilule du lendemain pour toutes est une mesure inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 202

Photo d’une pilule du lendemain : un seul comprimé pour retarder l’ovulation ! © fahroni – 123RF

Jusqu’à quel âge la pilule du lendemain sera-t-elle gratuite ?

La pilule du lendemain est gratuite sans limite d’âge pour toutes les femmes, mineures et majeures. Jusqu’au 1er janvier 2023, elle n’était gratuite que pour les femmes de moins de 26 ans avec ordonnance et pour les moins de 18 ans sans ordonnance. 

Quelles pilules du lendemain sont concernées par la gratuité ?

Toutes les pilules du lendemain sont entièrement prises en charge, autrement dit :

  • La pilule du lendemain au lévonorgestrel (Levonorgestrel Biogaran, NorLevo) : à prendre jusqu’à 72 heures (3 jours) après un rapport sexuel non ou mal protégé.
  • La pilule du lendemain à l’ulipristal acétate (EllaOne) : à prendre jusqu’à 120 heures (5 jours) après un rapport sexuel non ou mal protégé. Elle est communément appelée « la pilule du surlendemain ».

Comment avoir la pilule du lendemain gratuitement ? En pharmacie ?

La pilule du lendemain est disponible sans prescription médicale :

  • dans une pharmacie
  • auprès de l’infirmière scolaire de votre établissement, si vous êtes collégienne ou lycéenne (gratuitement, majeures ou mineures)
  • dans un service universitaire ou interuniversitaire de médecine préventive et de prévention de la santé (SUMPPS) si vous êtes étudiante (gratuitement, majeures ou mineures).
  • dans un centre de santé sexuelle (gratuitement pour les mineures et pour les majeures sans couverture sociale)
  • au Planning familial (gratuitement pour les mineures)
  • dans un CeGIDD (Centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic des virus de l’immunodéficience humaine), gratuitement, majeures ou mineures.


Source : JDF Santé

Journée du Sommeil : date 2026, programme, thème

Journée du Sommeil : date 2026, programme, thème

En France, près d’un adulte sur deux souffre d’un problème de sommeil (insomnie, troubles du rythme…).


Le sommeil est au cœur de nos vies. A 75 ans, nous aurons dormi… 25 ans, soit un tiers de notre existence, d’où l’importance de préserver et chouchouter son sommeil. En mars 2026 aura lieu la 26e édition de la Journée internationale du Sommeil en France et ailleurs dans le monde (aux Etats-Unis par exemple). En France, cette Journée de sensibilisation est organisée par l’Institut national du Sommeil et de la Vigilance (InSV). Quels sont les événements organisés pendant la Journée du Sommeil en France ? Quel but ? Où se renseigner ?

Date : quand a lieu la Journée du Sommeil ?

À ce jour, aucune source officielle (INSV ou sites spécialisés) ne communique la date officielle de la journée 2026, mais d’après la règle établie, on peut raisonnablement estimer que la Journée nationale du Sommeil en France aura lieu le vendredi 13 mars 2026.

Quand a été créée la Journée du Sommeil ? Par qui ?

La Journée du Sommeil a été créée en 2000 par l’Institut national du Sommeil et de la Vigilance (InSV), une association qui regroupe des personnes physiques et morales œuvrant dans le registre de la prévention, sensibilisation, éducation à la santé, sommeil, vigilance. Il s’agit d’une interface de communication et de prévention sur le sommeil en France. Aux Etats-Unis, la Journée du Sommeil est organisée par la World Sleep Society. La Journée du Sommeil a un triple objectif :

  • Sensibiliser le public à l’importance du sommeil
  • Favoriser le dépistage des troubles du sommeil (insomnies, somnambulisme, narcolepsie…) et rappeler que des structures de soins existent quand le sommeil devient pathologique.
  • Poursuivre la reconnaissance engagée des troubles du sommeil comme élément de santé publique.

Quel était le thème de la Journée du Sommeil 2026 ?

Le thème de la Journée du Sommeil en 2026 n’a pas encore été dévoilé. En 2025, c’était « Quand somnolence et santé mentale se croisent ». Il avait pour but de mettre en lumière l’importance des liens entre la somnolence (assoupissement durant la journée, fatigue chronique) — souvent plus répandue qu’on ne l’imagine — et les troubles de santé mentale comme l’anxiété et la dépression.

Programme : que faire pour la Journée du Sommeil ?

L’Institut National du Sommeil et de la Vigilance met en place, chaque année, un Village sommeil digital qui comporte une carte avec les actions organisées, des informations sur les problèmes de sommeil, ainsi que des conseils pour améliorer son sommeil.

Sources : Institut national du Sommeil et de la Vigilance (InSV) / Journeedusommeil.org


Source : JDF Santé

Journée mondiale du lupus : pourquoi porter du violet en mai ?

Journée mondiale du lupus : pourquoi porter du violet en mai ?

La Journée mondiale du Lupus est l’occasion de sensibiliser sur cette maladie auto-immune qui toucherait 20 0000 à 40 000 personnes en France métropolitaine dont 90% de femmes.


La Journée mondiale du Lupus a lieu chaque année le 10 mai. L’occasion de sensibiliser le grand public à cette maladie auto-immune, encore peu connue, la femme (dans 90% des cas) en âge d’avoir des enfants, avec un pic de fréquence entre l’âge de 30 et 39 ans, rapporte l’Assurance maladie. C’est une maladie souvent très invalidante, qui évolue par poussées plus ou moins importantes avec des périodes de rémission plus ou moins longues. 

Quelle est la date de la Journée mondiale du Lupus en 2026 ?

La Journée mondiale du Lupus est célébrée chaque année le 10 mai. En 2026, elle a lieu le dimanche 10 mai. Il s’agira de la 23e édition. 

Pourquoi porter du violet contre le Lupus ?

Le violet est la couleur symbolique du lupus. Les maladies auto-immunes sont souvent symbolisées par un ruban violet. Ainsi, en guise de soutien à cette maladie, chacun d’entre nous est invité à porter des vêtements, des accessoires ou un ruban violet (disponibles dans les bureaux des associations partenaires, voir la liste ci-dessous) le 10 mai, se prendre en photo et partager les clichés sur ses réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Twitter, Snapchat…) avec les hashtags #WorldLupusDay ou #MakeLupusVisible.

Origine : depuis quand existe la Journée mondiale du Lupus ?

Cette journée a été proclamée en Angleterre par un comité international représentant 13 pays qui ont ainsi lancé un appel à tous les gouvernements, dans le but d’obtenir des fonds destinés à la recherche et trouver un traitement adapté à la maladie. Depuis 2004, année de création de la Journée mondiale du Lupus, les organisations de lutte contre le lupus du monde entier mènent des activités le 10 mai pour sensibiliser et éduquer le public sur les symptômes du lupus et ses effets sur la santé. L’objectif est d’en faire l’une des priorités sanitaires internationales et de veiller à ce que les personnes atteintes de lupus du monde entier soient diagnostiquées et traitées efficacement, indique la World Lupus Federation sur son site internet. 

Le lupus est une maladie auto-immune chronique relativement rare dont la forme la plus courante est le lupus érythémateux systémique, aussi appelé le lupus érythémateux aigu disséminé, car il peut atteindre n’importe quel organe comme les reins, le cœur, les poumons, les cellules du sang… On dit qu’une maladie est auto-immune, quand le système immunitaire, qui nous protège contre les microbes ou les substances étrangères à l’organisme, se dérègle et se retourne contre les propres cellules de l’organisme.

Quel est le thème 2026 de la Journée mondiale du Lupus ?

Le thème de la prochaine journée du Lupus n’est pas encore connu. L’année dernière, le thème officiel retenu était : « Porte d’entrée vers l’avenir », ou en anglais « Gateway to the Future ». Ce thème incarnait l’idée d’un espoir porté par les avancées scientifiques, la recherche et les innovations capables d’ouvrir de nouvelles perspectives pour les personnes touchées par le lupus.

Quels sont les événements organisés ?

Tout au long du mois de mai, plusieurs villes se mobilisent pour mettre en lumière cette maladie auto-immune. Par exemple, plusieurs monuments ou bâtiments sont illuminés en violet lors de la Journée mondiale du lupus.

Quel est le logo de la Journée mondiale du Lupus ?

La Journée mondiale du Lupus est symbolisée par un papillon. En effet, le lupus se caractérise par la présence d’une éruption cutanée au niveau des joues, autrement dit, une lésion érythémateuse s’étendant de la racine du nez vers les pommettes en forme d’aile de papillon

Logos de la Journée mondiale du Lupus 2022 © World Lupus Day / 123RF (shinystarfish)

Quelles sont les associations de patients atteints de Lupus ?

  • Lupus France
  • AFL+ (Association Française du Lupus et autres maladies auto-immunes
  • Lupus Europe

Sources : Sites du World Lupus Day, World Lupus Federation, Lupus France, Assurance maladie


Source : JDF Santé

Pris par 9 millions de Français, ce médicament empêche de bien dormir et nuit au cerveau

Pris par 9 millions de Français, ce médicament empêche de bien dormir et nuit au cerveau

Le pire c’est que beaucoup le prennent pour améliorer leur sommeil…


Le pire c’est que beaucoup le prennent pour améliorer leur sommeil…

Difficultés à s’endormir, à faire une nuit complète… Des milliers de personnes souffrent d’insomnie, particulièrement les personnes âgées. Mal dormir altère la qualité de vie et augmente le risque de déclin cognitif et de démence dans la population vieillissante. La prise de médicaments pour dormir est la solution privilégiée par beaucoup. Or certains traitements peuvent faire plus de mal que de bien, selon l’étude de chercheurs canadiens. « En plus de ne pas être très sûrs, ces médicaments aggravent la qualité du sommeil, ce qui peut nuire à la santé du cerveau », prévient le Dr Thanh Dang-Vu, neurologue et co-auteur de l’étude.

Son équipe a analysé le sommeil de 101 personnes âgées de 55 à 80 ans, réparties en trois groupes : des bons dormeurs, des personnes souffrant d’insomnie sans traitement, et des insomniaques utilisant un médicament en particulier, plus de trois fois par semaine depuis plus de trois mois. Grâce à des enregistrements nocturnes, les chercheurs ont scruté en détail la structure de leur sommeil et mesuré leurs oscillations cérébrales. D’après les résultats publiés dans la revue Sleep, le groupe qui prenait le fameux médicament dormait moins et moins bien. Leur sommeil profond, essentiel pour récupérer et consolider la mémoire, était réduit, tandis que les phases superficielles étaient plus longues.

Le coupable ? Des somnifères bien connus pris par 9 millions de Français selon l’ANSM : les benzodiazépines et molécules apparentées (les « médicaments en Z »). Ils sont prescrits en France sous des noms comme le Lexomil® (bromazépam), le Xanax® (alprazolam), le Valium® (diazépam), le Stilnox® (zolpidem) ou encore l’Imovane® (zopiclone). L’étude montre que, non seulement ces traitements réduisent le sommeil profond, mais qu’ils altèrent aussi la synchronisation des ondes cérébrales, un processus crucial pour la mémorisation. Plus la dose est élevée, plus le sommeil est mauvais. Ces altérations pourraient en partie expliquer pourquoi l’usage chronique d’une benzodiazépine est lié à un risque plus élevé de troubles cognitifs chez les personnes âgées.

Face à ce constat, il est crucial de ne pas arrêter brutalement son traitement, ce qui pourrait provoquer une « insomnie de rebond ». La recommandation des chercheurs est une diminution très progressive, toujours encadrée par un médecin. En France, la durée de traitement ne doit pas dépasser 3 semaines pour les benzodiazépines et apparentés. En parallèle, des gestes simples peuvent grandement améliorer la qualité du sommeil. Pratiquer une activité physique suffisante dans la journée. Adopter des horaires de coucher et de lever réguliers. Éviter les écrans au moins une heure avant de dormir et privilégier une activité calme comme la lecture. Enfin, limiter les excitants (café, thé, alcool) après 17 voire 16 heures.


Source : JDF Santé

Allocation Adultes Handicapés : montant, condition, à la retraite ?

Allocation Adultes Handicapés : montant, condition, à la retraite ?

Plus d’1 million de personnes perçoivent l’AAH en France.


L’allocation adulte handicapé (AAH) est une allocation versée aux personnes handicapées aux revenus modestes qui a été créée en 1975. Quelles sont les conditions d’obtention ? Avec quelles autres aides est-elle cumulable ? Peut-on la percevoir avec la retraite ? 

Définition : c’est quoi l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) ?

L’allocation adulte handicapé est une allocation versée aux personnes handicapées aux revenus modestes qui a été créée en 1975. Elle est attribuée selon des critères médicaux et sociaux. Elle est déconjugalisée depuis la loi du 16 août 2022 ce qui veut dire qu’elle ne tient pas compte des revenus du conjoint ou du partenaire ou du concubin dans le calcul de l’allocation. La déconjugalisation était réclamée par les associations depuis longtemps.

Quels sont les montants ?

Depuis le 1er avril 2025, le montant maximum à taux plein de l’AAH est fixé à 1 033,32 € par mois, pour une personne seule sans ressources. Les versements débutent au début du mois suivant (ex : l’AAH d’avril est versée en mai). Si vous percevez une pension (invalidité, retraite, ou rente AT/MP), vous touchez la différence entre cette pension et le plafond de 1 033,32 €. Si vous êtes hospitalisé, en MAS (maison d’accueil spécialisée), ou incarcéré plus de 60 jours, le montant est réduit à 30 %, soit environ 310 € par mois.

Quelles sont les conditions pour bénéficier de l’AAH ?

L’aide est réservée aux personnes âgées d’au moins 20 ans (ou 16 ans si elles ne sont plus considérées à charge) qui vivent de façon stable et régulière en France. Le handicap doit être reconnu par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées : soit avec un taux d’incapacité d’au moins 80 %, soit entre 50 et 79 % si le trouble limite fortement et durablement l’accès à l’emploi. Enfin, l’AAH est attribuée sous conditions de ressources : vos revenus annuels ne doivent pas dépasser un plafond fixé par la CAF (en 2025 : environ 12 500 € par an pour une personne seule et environ 22 500 € par an +5 000 € par enfant à charge pour un couple). Le montant versé complète vos ressources pour atteindre le maximum légal (1 033,32 € par mois en 2025). Pour savoir si vous êtes exigible à l’AAH, il existe un simulateur sur le site du service public

Comment en faire la demande ?

La demande se fait auprès de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Il faut remplir le formulaire Cerfa n°15692*01, disponible en ligne ou auprès de la MDPH, et l’accompagner d’un certificat médical récent (Cerfa n° 15695*01) établi par votre médecin. Le dossier complet est ensuite transmis à la CDAPH (Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées), qui évalue votre taux d’incapacité et décide de l’attribution. En cas d’accord, le versement est assuré par la CAF ou la MSA, selon votre régime.

Durée d’attribution : touche-t-on l’AAH à vie ?

La durée d’attribution varie : 1 à 5 ans, voire sans limitation de durée si le handicap est reconnu comme définitif.

Peut-on percevoir l’AAH à la retraite ?

L’AAH peut se poursuivre après la retraite, mais uniquement pour ceux qui en étaient déjà bénéficiaires (elle complète votre pension vieillesse si celle-ci est inférieure au montant maximum de l’AAH (1 033,32 € en 2025)). Les nouveaux demandeurs doivent se tourner vers les minima sociaux de droit commun, comme l’Aspa (Allocation de solidarité aux personnes âgées).

Est-elle cumulable avec d’autres aides ?

Oui, l’AAH peut se cumuler avec certaines aides, mais pas avec toutes. Elle est compatible avec des prestations sociales comme l’APL (aide personnalisée au logement) ou la prime d’activité (sous conditions). Elle peut aussi compléter une pension d’invalidité, une pension de retraite ou une rente accident du travail/maladie professionnelle, mais seulement si ces revenus restent inférieurs au plafond de l’AAH : dans ce cas, la CAF verse la différence. En revanche, elle n’est pas cumulable avec l’Aspa (allocation de solidarité aux personnes âgées). À noter enfin qu’elle peut s’articuler avec d’autres aides liées au handicap, comme la PCH (prestation de compensation du handicap), qui finance des besoins différents.


Source : JDF Santé