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Un nouveau médicament coupe-faim arrive en France : il ferait perdre 10 kg sans injection

Un nouveau médicament coupe-faim arrive en France : il ferait perdre 10 kg sans injection

Il s’agit du premier coupe-faim sous forme de comprimé.


Quand les régimes et l’activité physique ne suffisent plus pour perdre du poids, le recours à des médicaments peut s’envisager. Un nouveau « coupe-faim » pourrait venir compléter l’offre actuelle des médicaments amaigrissants en France. Le laboratoire américain Eli Lilly a effectué une demande de commercialisation mondiale pour une nouvelle molécule qui a montré son efficacité dans la lutte contre l’obésité et du diabète.

Actuellement, les médicaments autorisés en France pour perdre du poids sont principalement des analogues du GLP-1 (une hormone qui régule l’appétit et qui aide les patients à moins manger) utilisables en injection. Parmi eux : le Saxenda® (liraglutide, laboratoire Novo Nordisk), le Wegovy® (sémaglutide, Novo Nordisk) et le Mounjaro® (tirzepatide, laboratoire Eli Lilly). Ils sont disponibles uniquement sur ordonnance pour des personnes atteintes d’obésité ou de surpoids.

Contrairement à ses concurrents injectables, le nouveau médicament du laboratoire Eli Lilly appelé « orforglipron » se présente sous la forme de comprimé à prendre une fois par jour. C’est aussi un agoniste du GLP-1. Les résultats de la phase 3 de l’essai clinique, mené chez des patients obèses pesant en moyenne 101 kg, ont montré une perte de poids significative de -10,4 kg soit 10,5 % de leur poids en un peu plus d’un an (16 mois). En comparaison, les patients sous placebo n’ont perdu que 2% de leur poids. Ce médicament a été plutôt bien toléré par les patients, sans effets indésirables sévères (nausée, vomissements, diarrhée, constipation).

À l’heure actuelle, la date de commercialisation de l’orforglipron en France n’est pas encore connue. Sa mise sur le marché ne sera possible qu’après l’évaluation par les autorités sanitaires européennes, suivie d’une autorisation nationale. Pour rappel, tous les traitements de l’obésité sont soumis à des conditions médicales strictes leur usage doit impérativement se faire sous la supervision d’un médecin. Historiquement, la France a connu d’autres « coupe-faim » mais la plupart ont été problématiques en raison d’effets secondaires graves. On peut citer l’Acomplia® retiré en 2008 à cause de risques psychiatriques, le Mediator (un antidiabétique prescrit dans 80% des cas comme « coupe-faim »), retiré en 2009 à cause de valvulopathies cardiaques et l’orlistat (Xenical® et Alli®) qui a fait l’objet en 2011 de mises en garde de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pour des risques d’atteintes au foie. 


Source : JDF Santé

Un nouveau médicament coupe-faim arrive en France : il ferait perdre 10 kg sans injection

Un nouveau médicament coupe-faim arrive en France : il ferait perdre 10 kg sans injection

Il s’agit du premier coupe-faim sous forme de comprimé.


Il s’agit du premier coupe-faim sous forme de comprimé.

Quand les régimes et l’activité physique ne suffisent plus pour perdre du poids, le recours à des médicaments peut s’envisager. Un nouveau « coupe-faim » pourrait venir compléter l’offre actuelle des médicaments amaigrissants en France. Le laboratoire américain Eli Lilly a effectué une demande de commercialisation mondiale pour une nouvelle molécule qui a montré son efficacité dans la lutte contre l’obésité et du diabète.

Actuellement, les médicaments autorisés en France pour perdre du poids sont principalement des analogues du GLP-1 (une hormone qui régule l’appétit et qui aide les patients à moins manger) utilisables en injection. Parmi eux : le Saxenda® (liraglutide, laboratoire Novo Nordisk), le Wegovy® (sémaglutide, Novo Nordisk) et le Mounjaro® (tirzepatide, laboratoire Eli Lilly). Ils sont disponibles uniquement sur ordonnance pour des personnes atteintes d’obésité ou de surpoids.

Contrairement à ses concurrents injectables, le nouveau médicament du laboratoire Eli Lilly appelé « orforglipron » se présente sous la forme de comprimé à prendre une fois par jour. C’est aussi un agoniste du GLP-1. Les résultats de la phase 3 de l’essai clinique, mené chez des patients obèses pesant en moyenne 101 kg, ont montré une perte de poids significative de -10,4 kg soit 10,5 % de leur poids en un peu plus d’un an (16 mois). En comparaison, les patients sous placebo n’ont perdu que 2% de leur poids. Ce médicament a été plutôt bien toléré par les patients, sans effets indésirables sévères (nausée, vomissements, diarrhée, constipation).

À l’heure actuelle, la date de commercialisation de l’orforglipron en France n’est pas encore connue. Sa mise sur le marché ne sera possible qu’après l’évaluation par les autorités sanitaires européennes, suivie d’une autorisation nationale. Pour rappel, tous les traitements de l’obésité sont soumis à des conditions médicales strictes leur usage doit impérativement se faire sous la supervision d’un médecin. Historiquement, la France a connu d’autres « coupe-faim » mais la plupart ont été problématiques en raison d’effets secondaires graves. On peut citer l’Acomplia® retiré en 2008 à cause de risques psychiatriques, le Mediator (un antidiabétique prescrit dans 80% des cas comme « coupe-faim »), retiré en 2009 à cause de valvulopathies cardiaques et l’orlistat (Xenical® et Alli®) qui a fait l’objet en 2011 de mises en garde de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pour des risques d’atteintes au foie. 


Source : JDF Santé

Téléthon : date 2025, marraine, pour quelles maladies ?

Téléthon : date 2025, marraine, pour quelles maladies ?

Le Téléthon est l’occasion de mettre en lumière les maladies génétiques et de faire des dons.


Chaque année, plus de 30 heures d’émission télévisée en direct permettent de récolter des dons au profit des maladies génétiques. Depuis sa première édition en 1987, le Téléthon est un événement caritatif qui donne les moyens à l’association AFM-Téléthon (l’Association Française contre les Myopathies) de poursuivre son combat contre les maladies génétiques. « Des maladies génétiques détruisaient la vie de nos enfants et de nos familles. Pour les combattre, nous n’avions rien : ni moyens, ni traitements. Il n’était pas question de se résigner et nous avons créé le Téléthon. Nous voulions donner vie à une recherche qui n’existait pas. Nous voulions révolutionner la médecine. Année après année, grâce à votre soutien fidèle, nous y sommes parvenus » explique Laurence Tiennot-Herment, présidente de l’AFM-Téléthon.

Quelle est la date du Téléthon en 2025 ?

La 39e édition du Téléthon aura lieu les 5 et 6 décembre 2025 (vendredi et samedi)

Qui est le parrain ou la marraine du Téléthon ?

La chanteuse Santa sera la marraine de la 39ème édition du Téléthon. « Je donnerai toute mon énergie et me joindrai humblement aux bénévoles, aux chercheurs, aux familles ambassadrices ainsi qu’à toutes les équipes de l’AFM-Téléthon et de France Télévisions pour que cette édition 2025 dépasse les records de dons », a-t-elle indiqué à l’AFM-Téléthon.  Se sont succédées en tant que parrains et marraines du Téléthon les personnalités suivantes : Mika en 2024, Vianney en 2023, Kev Adams en 2022, Soprano en 2021, Matt Pokora en 2020, Jean-Paul Rouve en 2019, mais aussi plus tôt, Zazie, Garou, Patrick Bruel, Franck Dubosc, Gad Elmaleh, Anne Roumanoff, Daniel Auteuil, Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte, Yannick Noah, Pierre Perret, Alain Delon…

Quelles sont les maladies soutenues par le Téléthon ?

Les essais cli niques financés par les dons du Téléthon concernent des maladies rares des muscles, de la vision, du sang de la peau et du cerveau. La plus connue est la myopathie mais il y a aussi :

  • l’amyotrophie spinale,
  • les dystrophies musculaires congénitales,
  • la glycogénose musculaire,
  • la dystrophie musculaire de Duchenne,
  • la maladie de Charcot,
  • la maladie de Steinert,
  • les myopathies inflammatoires,
  • les myasthénie auto-immune…

Comment se passe l’émission du Téléthon ?

Chaque année, l’émission du Téléthon rassemble le parrain de l’événement, des artistes, les animateurs de France Télévisions (France 2 et France 3), des chercheurs et médecins qui font le point sur les avancées de la recherche, mais aussi des familles de malades qui témoignent de leur quotidien. Elle est diffusée sur France Télévisions du vendredi soir au samedi dans la nuit, en direct. L’idée est venue des Etats-Unis où un marathon télévisuel caritatif existait depuis 1966. En France, deux papas dont les fils sont atteints de myopathie de Duchenne ont l’idée d’adapter ce concept américain et sont parvenus à convaincre France 2 (Antenne 2 à l’époque) en 1987, année au cours de laquelle est diffusée le premier Téléthon français à la télévision.

En parallèle, il y a aussi le Téléthon Connecté : aussi, les caméras de France Télévisions s’installent dans 4 villes de France. Cette année, ce sont les villes de Quimper, Avesnes-sur-Helpe, Bonifacio et Firminy qui sont ambassadrices. On y retrouve les traditionnels défis culinaires ou sportifs, et un défi inédit : la ville de Firminy a lancé le défi de réaliser la plus grande mêlée du monde avec 3637 participants ou encore Quimper s’est lancé au défi de faire 10 000 (et plus).

Comment faire un don pour le Téléthon ?

Pour faire un don, trois possibilités :

  • Par téléphone au 3637 (service gratuit + prix d’un appel) dès le vendredi à 8 heures.
  • Sur internet sur le site du Téléthon
  • Par courrier : AFM Téléthon – BP 83637-16954 Angoulême Cedex 9.

A noter que vous pourrez déduire de vos impôts 66 % du montant de votre don (dans la limite de 20% du revenu imposable). Par exemple, si vous faites un don de 100 euros, vous ne paierez que 34 euros après les 66% de réduction d’impôt. 

Quel est le logo du Téléthon ?

Logo du Téléthon © AFM-Téléthon

Les dates clés de l’histoire du Téléthon

► 1986 : inspiré d’un concept américain inventé en 1966 par le comédien Jerry Lewis, le Téléthon est créé en France par Bernard Barataud (Président de l’AFM) et Pierre Birambeau (directeur du développement), deux pères dont les fils sont atteints de myopathie.

► 4 décembre 1987, le premier Téléthon est diffusée sur Antenne 2 en direct des studios de Radio France. Pendant 28 heures, Michel Drucker, Claude Sérillon, Gérard Holtz et Jacques Chancel se relaient à l’antenne avec le parrain Jerry Lewis. La collecte des dons atteint plus de 175 millions de francs. 

► Depuis cette première édition, le Téléthon permet au monde associatif, aux fédérations sportives, aux entreprises de se mobiliser en organisant des manifestations culturelles et sportives dans les villes et les villages de France.


Source : JDF Santé

C'est la phrase fétiche des manipulateurs, elle désarme même les personnes confiantes

C'est la phrase fétiche des manipulateurs, elle désarme même les personnes confiantes

Il ne reconnait jamais ses torts et rebondit avec ces mots.


Les manipulateurs se nourrissent de l’énergie et des qualités des autres pour asseoir leur pouvoir. Tout le monde peut y être exposé un jour : au travail, dans la vie amoureuse, entre amis ou même en famille. Le manipulateur emploie des phrases d’apparence anodine souvent lancées sous couvert de l’inquiétude ou du simple conseil. En réalité, ces mots sèment le doute et sapent la confiance en soi. 

Au fur et à mesure, un état de confusion s’installe. La personne ciblée ne sait plus si ses sentiments et émotions sont légitimes ou non. L’emprise psychologique est une manipulation subtile qui peut toucher tous types de personnes. Elle s’installe dans la durée, affaiblissant peu à peu la vitalité. « Être sous emprise, c’est comme si quelqu’un vous volait ce qu’il y a de meilleur en vous« , illustre le Dr Ramani Durvasula, psychologue clinicienne.

Le manipulateur ne reconnaît jamais ses torts et ne s’excuse pas. Au lieu de cela, il répond « C’est ta faute si je me comporte comme ça », pendant un conflit, une confrontation ou tout simplement pour justifier un manque d’engagement. « Cette phrase est particulièrement inattendue et déstabilisante car elle constitue un renversement complet et absurde de la responsabilité. Au lieu d’assumer ses propres actions, le manipulateur blâme la victime pour son mauvais comportement« , explique-t-elle dans son podcast intitulé « Navigating Narcissism with Dr. Ramani ».

Face à ce genre de phrases, le plus important est de ne pas se justifier, se défendre, ou argumenter, car cela alimente la dynamique de manipulation. L’approche la plus saine et la plus puissante est d’affirmer calmement que chacun est responsable de ses propres actions, ce qui permet de poser une limite et de ne pas se laisser entraîner dans le jeu de la culpabilité du manipulateur. Vous pouvez par exemple utiliser des phrases comme « ton comportement t’appartient » ou « je ne prendrai pas la responsabilité de ce que tu as fait ». Par ailleurs, parler à un proche ou à un professionnel de confiance permet de retrouver une perspective saine et d’échapper à cette emprise psychologique. 


Source : JDF Santé

Quels sont les symptômes de la spondylarthrite ankylosante ?

Quels sont les symptômes de la spondylarthrite ankylosante ?

Cette maladie, associée à une prédisposition génétique, touche le plus souvent des jeunes adultes, avant 45 ans.


« J’ai mal tout le temps. » Âgée de 28 ans, la chanteuse Louane a révélé souffrir de spondylarthrite ankylosante dans le podcast Alice Underground le 3 septembre 2025. Cette maladie se caractérise par l’inflammation chronique des articulations, des ligaments et parfois des tendons, nous explique le Dr Eléonore Berard, rhumatologue. Elle est associée à une prédisposition génétique, notamment la présence fréquente du marqueur HLA-B27. Elle peut affecter des personnes de tous âges, mais est le plus souvent diagnostiquée chez les jeunes adultes avant 45 ans. Elle a une prévalence plus élevée chez les hommes que chez les femmes.

Les symptômes de la spondylarthrite ankylosante peuvent être subtils au début et ressembler à d’autres affections ce qui complique le diagnostic. Un premier symptôme revient le plus souvent chez les malades : l’atteinte de la colonne vertébrale : « La spondylarthrite ankylosante va provoquer une inflammation du dos (donc des douleurs), et au niveau des articulations sacro-iliaques, situées à la jonction entre le sacrum (partie inférieure de la colonne vertébrale) et l’os iliaque (os du bassin)« , détaille la spécialiste. Les hanches, les genoux et les épaules peuvent être également douloureuses, enflées et raides. « Cette inflammation entraine une raideur matinale importante, qui peut durer des heures et s’améliorer avec l’activité physique, et des réveils en fin de nuit à cause de la douleur« , poursuit-elle. La maladie évolue lentement mais peut « dans certains cas, conduire à une fusion des articulations vertébrales ou sacro-iliaque, entraînant une perte de mobilité« , explique notre interlocutrice.

La maladie peut toucher les articulations des chevilles, genoux, poignets, épaules, ou des mains, de façon associée ou non à l’atteinte de la colonne vertébrale et du bassin. « Les symptômes peuvent être des douleurs ou des gonflements de ces articulations, des doigts ou des orteils (dactylites) souvent asymétriques, ou une inflammation des tendons ». En plus des symptômes articulaires et de la colonne vertébrale, peut s’associer une inflammation des yeux (uvéite), de la peau comme le psoriasis et du tube digestif. Les personnes peuvent ressentir une fatigue importante, qui peut être liée à l’inflammation constante et à la gestion de la douleur.

Le traitement peut inclure des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens, des médicaments biologiques (inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale (TNF) ou d’autres molécules de l’inflammation) ou dans certains cas, des médicaments antirhumatismaux modificateurs de la maladie (DMARD). « Cependant, leur efficacité peut varier d’une personne à l’autre« , reconnait le Dr Berard. En complément, un programme d’exercices réguliers, supervisé par un physiothérapeute, peut aider à maintenir la flexibilité et la mobilité des articulations. Des exercices spécifiques peuvent être recommandés pour renforcer les muscles autour de la colonne vertébrale et de la cage thoracique. Un suivi régulier avec un rhumatologue est essentiel pour ajuster le plan de traitement en fonction de l’évolution de la maladie et de la réponse au traitement.


Source : JDF Santé

Faut-il avoir peur de l'anesthésie ?

Faut-il avoir peur de l'anesthésie ?

L’anesthésie peut susciter de grandes inquiétudes, même si ses risques sont extrêmement rares. Le point avec Bruno Vibert, psychothérapeute.


Selon la Société Française d’Anesthésie et de Réanimation (Sfar), plus de 13 millions d’anesthésies sont pratiquées chaque année en France, On distingue deux types d’anesthésie : l’anesthésie générale qui supprime temporairement la conscience et la sensibilité à la douleur et l’anesthésie locorégionale qui rend indolore une partie du corps seulement. Dans la première, le patient est totalement endormi et est donc inconscient, tandis que dans la deuxième, le patient est réveillé et conscient. A noter que parmi les anesthésies loco-régionales, on trouve la rachianesthésie et la péridurale, utilisées pour endormir la moitié inférieure du corps, ainsi que l’anesthésie par bloc nerveux. Comment se déroule-t-elle ? Est-il légitime d’en avoir peur ? Comment gérer son stress à l’approche de l’intervention ? Conseils du Bruno Vibert, psychothérapeute spécialisé dans la gestion des émotions liées à une phobie ou à une angoisse.

Comment se déroule une anesthésie ?

Une anesthésie est toujours réalisée par des médecins spécialistes en anesthésie-réanimation dans un environnement très réglementé.

  • Avant toute intervention chirurgicale programmée nécessitant une anesthésie (générale ou locorégionale), le patient a rendez-vous avec un médecin anesthésiste entre 48 heures et une semaine avant le jour de l’opération. Lors de cette rencontre, le médecin choisit le type d’anesthésie le plus adapté. Sont ensuite évoqués le déroulé de l’anesthésie, les risques encourus et les effets secondaires (maux de tête, fatigue, nausées, lésions dentaires, troubles de l’attention, faiblesse musculaire…). Enfin, une prise de sang est réalisée. 
  • Le jour de l’opération, le patient est préparé (douche avec du savon antimicrobien, rasage de la zone à opérer…), installé dans un lit et emmené au bloc opératoire où il est pris en charge par une équipe d’anesthésie. Le médecin anesthésiste, épaulé par un infirmier, pose une voie veineuse pour y injecter des médicaments qui suppriment la conscience et des antalgiques pour supprimer les douleurs, ou un masque facial qui diffuse un gaz anesthésiant à respirer. Il installe les différents appareils pour mesurer la tension, la respiration et l’activité cardiaque.

La mortalité liée à l’anesthésie a été divisée par 10

  • Lors de l’opération, un ou plusieurs membres de l’équipe d’anesthésie sont là pour surveiller l’état du patient, administrer en continu des médicaments pour maintenir ce sommeil artificiel, adapter la dose de produit anesthésiant et préparer son réveil en cessant l’administration de produits. 
  • Après l’opération, le patient est ensuite amené en salle de réveil où il est pris en charge par d’autres médecins et infirmiers anesthésistes. Le patient reprend peu à peu connaissance jusqu’à ce qu’il soit reconduit dans sa chambre. Le patient doit alors s’alimenter légèrement pour retrouver de la force après ces quelques heures de jeun. 

Quels sont les risques ? Décès, réveil…

« Il y a extrêmement peu de risques de ne pas se réveiller ou de se réveiller pendant l’intervention. Les anesthésies sont extrêmement bien maîtrisées, préparées et sécurisées« , rassure le psychothérapeute Bruno Vibert. La mortalité liée à l’anesthésie a été divisée par 10 entre 1980 et 1999, D’après les chiffres actualisés par Santé Publique France en 2019, les taux de décès totalement ou partiellement liés à l’anesthésie sont respectivement de 6,9 et 47 par million. Aujourd’hui, les produits utilisés ne présentent quasiment plus d’effets indésirables et les techniques anesthésiques sont très sûres : l’administration de l’anesthésiant est pilotée par ordinateur et la surveillance tout au long de l’intervention est minutieusement réalisée par un électroencéphalogramme (EEG), une méthode d’exploration cérébrale extrêmement fiable permettant de mesurer l’activité du cerveau et d’ajuster les doses en cas de besoin. 

Que traduit la peur de l’anesthésie ?

L’anesthésie générale n’est pas un acte naturel et anodin, il s’agit d’une mise en sommeil programmée, et qui peut donc être anxiogène. « Il faut à tout prix accepter cette peur et ne pas culpabiliser, car avoir peur est un mécanisme tout à fait naturel. Il s’agit d’un phénomène de protection qui se met en place automatiquement lorsqu’on ressent un danger. Et l’anesthésie générale peut tout à fait être perçue comme un danger« , rassure Bruno Vibert. La peur de l’anesthésie générale reflète généralement trois peurs beaucoup plus profondes : la peur de ne jamais plus se réveiller, la peur de perdre son contrôle ou encore, la peur de se réveiller pendant l’intervention. Toutefois, « il faut dissocier la peur de la phobie : la peur est un phénomène naturel où il y a une certaine logique et conscience, alors que la phobie correspond à une peur irrationnelle et incontrôlable« , précise l’expert.

Derrière la peur de ne pas se réveiller, se cache la peur de mourir

Contrairement à la mort, l’anesthésie est une action réversible : le patient n’est pas inerte, mais simplement déconnecter de l’environnement. Ainsi, une fois que l’on arrête de lui administrer des produits hypnotiques, le patient redevient progressivement conscient. « La peur de se réveiller pendant l’intervention, quant à elle, nous ramène à la souffrance. Cette peur traduit en réalité la peur de souffrir, de voir toutes les actions que l’on peut faire sur nous et de ressentir la douleur pendant l’opération« , explique Bruno Vibert. Enfin, « la peur de perdre le contrôle cache une peur de révéler une part de nous ou d’être manipulé par les autres. Cela peut traduire également un manque de confiance envers l’équipe médicale. D’autant plus que pour une opération nécessitant une anesthésie générale, on est déshabillé, ce qui renforce encore plus le malaise, la perte de pudeur et la mise à nu. Toutefois, il faut se rassurer. Pendant une anesthésie, on n’est pas tout à fait en perte de contrôle car, même si nous sommes inconscient, notre corps, lui, continue de fonctionner et de se réguler comme s’il était réveillé« , précise le psychothérapeute.

Comment vaincre sa peur de l’anesthésie ?

Quelques jours avant l’intervention, il est possible de faire une séance de sophrologie lors de laquelle vous allez travailler votre respiration et apprendre à mieux gérer vos émotions. Pour se détendre, il est également possible de pratiquer l’auto-massage des tempes, régions où il y a une accumulation de nerfs. Vous pouvez également travailler la visualisation ou l’imagerie mentale, idéales pour se créer une bulle de protection. « Par exemple, la veille de l’anesthésie : fermez les yeux, respirez lentement et imaginez un lieu dans lequel vous vous sentez bien. Cet exercice peut très bien être réalisé quelques minutes avant le début de l’intervention. Il est également important de relativiser et de se projeter dans « l’après-anesthésie », même si cela exige un gros effort mental. Pour vous aider, posez-vous ces questions : comment vais-je me sentir après l’opération ? Quelles sensations vais-je retrouver dès mon réveil ? « , conseille Bruno Vibert.  

Lors du rendez-vous pré-anesthésie avec le médecin, il faut poser toutes ses questions sans hésitation. « Le soignant est là pour vous rassurer si vous ressentez de l’anxiété : son rôle est de vous mettre en confiance et le plus à l’aise possible. Et plus vous aurez des informations sur l’intervention, moins votre peur de l’inconnu sera grande« , confie l’expert. Par ailleurs, avant votre arrivée au bloc opératoire, un médicament contre l’anxiété peut vous être proposé. Ce comprimé permet de calmer l’angoisse et faciliter l’endormissement du futur opéré. Dans la mesure du possible, faites-vous accompagner à l’hôpital par une personne proche qui saura vous apaiser et vous aider à prendre du recul sur votre peur. Cette personne ne pourra pas accéder à la salle des opérations, mais sera présente dans la salle d’attente puis à votre retour en chambre.


Source : JDF Santé