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Polyarthrite rhumatoïde : premiers symptômes, causes et traitements

Polyarthrite rhumatoïde : premiers symptômes, causes et traitements

La polyarthrite rhumatoïde est un rhumatisme inflammatoire chronique qui se manifeste par des articulations gonflées et douloureuses, et qui évolue par poussées. Cette pathologie est deux à trois fois plus fréquente chez les femmes que les hommes, et atteint un pic autour de 45 ans.


Définition

Avec environ 180 000 personnes touchées, la polyarthrite rhumatoïde est le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires chroniques. « C’est une maladie d’origine auto-immune qui touche une partie de l’articulation appelée la membrane synoviale« , complète le Pr Aleth Perdriger, cheffe de service de rhumatologie du CHU de Rennes.

La membrane synoviale est une structure qui tapisse les tendons et les ligaments. Chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, cette membrane est attaquée par les globules blancs, ce qui provoque une inflammation importante et l’épaississement du tissu synovial. En conséquence, l’articulation est peu à peu détruite : le cartilage s’érode, l’os se déminéralise et les tendons et les ligaments menacent de se rompre.

Quelles sont les causes de la polyarthrite rhumatoïde ?

La polyarthrite rhumatoïde est associée à une dérégulation du système immunitaire qui aboutit à la destruction des articulations. Les causes exactes de ce dysfonctionnement immunitaire sont inconnues. Toutefois, on sait qu’il existe des gènes de prédisposition. « On estime que la génétique compte pour 30% », précise le Pr Aleth Perdriger. Un ensemble de facteurs environnementaux est aussi pointé du doigt. Il s’agit notamment : 

  • du tabac (la polyarthrite rhumatoïde est plus fréquente, plus grave et moins sensible aux traitements chez les fumeurs),
  • du sexe (4 femmes pour un homme)
  • de l’âge (pic d’apparition après 45 ans), 
  • du  lieu de vie,
  • Des agents infectieux ont également été mis en cause, tel que le virus Epstein Barr ou la bactérie P.gingivalis. Toutefois, l’implication de ces pathogènes n’est pas retrouvée chez tous les malades.

Premiers symptômes

Le terme polyarthrite signifie que plusieurs articulations sont touchées (au moins 4). Chez les malades atteints de polyarthrite rhumatoïde, toutes les articulations peuvent être inflammées et peuvent progressivement être détruites (mains, coude, cervicales, hanche, pied…). Les premiers signes de la maladie sont un enraidissement et un gonflement douloureux de plusieurs articulations, en particulier les poignets, les mains et les doigts. Généralement les douleurs apparaissent la nuit et le matin. Petit à petit, l’inflammation fragilise le cartilage, l’os et les tendons, ce qui favorise l’apparition de déformations handicapantes. Plus rarement, l’inflammation peut aussi affecter des organes tels que le cœur ou les poumons. Les malades de la polyarthrite rhumatoïde sont donc plus à risque de pathologies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral).

Polyarthrite rhumatoïde des articulations des doigts de la main (à gauche normale, à droite, avec une polyarthrite rhumatoïde)

© Alila – 123RF

Diagnostic : prise de sang, radio…

Pour poser le diagnostic, le médecin s’appuie sur l’interrogatoire du patient, l’examen clinique et des examens d’imagerie médicale et des analyses biologiques. « On cherchera la présence d’une arthrite qui se manifeste par une atteinte inflammatoire de l’articulation qui se réveille la nuit et qui s’atténue dans la journée quand on bouge« , décrit le Pr Aleth Perdriger. « Il faut aussi savoir si cette inflammation touche plusieurs articulations, et si les atteintes sont bilatérales, et plus ou moins symétriques, c’est-à dire qu’elles concernent les deux poignets ou des doigts des deux mains. On interrogera aussi le patient pour savoir si les douleurs sont là depuis plus de 6 semaines, si c’est le cas on dira que les douleurs sont chroniques« .

Un bilan radiologique permet de rechercher une érosion ou un pincement articulaire. Les radios demandées sont notamment une radiographie des mains et poignets de face, une radiographie des pieds de face et de 3/4 en grandeur normale et de toute articulation touchée. L’échographie articulaire est souvent utile pour montrer l’inflammation de l’articulation. Enfin, pour affirmer le diagnostic de polyarthrite rhumatoïde, les médecins prescriront également un bilan sanguin afin de rechercher la présence d’anticorps spécifiques appelée anticorps anti-ACPA, ainsi que des facteurs rhumatoïdes. Si ces anticorps ne sont pas retrouvés, alors le patient souffre certainement d’une autre polyarthrite que la polyarthrite rhumatoïde. Il peut par exemple s’agir d’un lupus.

Traitement

Il n’existe aujourd’hui aucun traitement capable de guérir la polyarthrite rhumatoïde. La prise en charge vise à ralentir la progression de la maladie et soulager efficacement les malades. Et celle-ci est d’autant plus efficace, si elle est démarrée tôt. Ainsi les médecins prescrivent le plus tôt possible un traitement de fond pour réguler le système immunitaire et rendre un aspect normal à la membrane synovial. Ces traitements de fond peuvent être des immunosuppresseurs (méthotrexate) ou des inhibiteurs de l’inflammation (anti-TNF alpha). « Mais ces médicaments ont un délai d’action retardé qui peut prendre plusieurs semaines. Donc en attendant qu’ils soient efficaces, il faut soulager la douleur des malades avec des antalgiques comme le paracétamol, et des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou des petites doses de cortisone », souligne la spécialiste, avant d’ajouter : « lorsque le patient peut réduire ses doses d’antalgiques sans voir la douleur réapparaître, c’est que le traitement de fond fonctionne. » Toutefois il arrive que les antalgiques ne fassent pas, ou plus, effet. Dans ce cas, le rhumatologue peut proposer aux patients des infiltrations locales de corticoïdes.

En parallèle de cette prise en charge médicamenteuse, il est vivement conseillé aux patients de faire de l’activité physique car elle permet de réduire l’inflammation et apporte de la mobilité aux articulations. Des séances de kinésithérapie ou d’ergothérapie sont généralement prescrites. Le port d’attelles, appelées orthèses, peut aussi permettre de soulager les douleurs en immobilisant l’articulation, ou en corrigeant ou en prévenant une déformation.

La chirurgie peut également être une solution thérapeutique pour les patients, notamment pour prévenir l’apparition d’un handicap. La chirurgie permet par exemple de prévenir les destructions cartilagineuses ou tendineuses, de retirer une partie ou l’intégralité de la membrane synoviale, de réparer des tendons ou de remplacer une articulation détruite par une prothèse.

Polyarthrite rhumatoïde pendant la grossesse

Être atteinte d’une polyarthrite rhumatoïde ne signifie pas qu’il est impossible d’être enceinte. Il est toutefois indispensable de prévenir immédiatement son rhumatologue lorsqu’un projet de grossesse se dessine. Il vous informera de la nécessité ou non d’interrompre le traitement avant la conception de l’enfant ou bien dès que la grossesse est diagnostiquée. La grossesse améliore les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde chez 3 femmes sur 4. Cette disparition presque totale des manifestations débute à la fin du 1e trimestre pour être plus importante en fin de grossesse. La grossesse et l’accouchement se déroulent tout à fait normalement. Les signes de la pathologie referont surface après la naissance du bébé.

Merci au Pr Aleth Perdriger, cheffe de service de rhumatologie du CHU de Rennes, pour ses précisions et sa validation. 


Source : JDF Santé

Parotidite : comment soigner cette infection des glandes salivaires ?

Parotidite : comment soigner cette infection des glandes salivaires ?

La parotidite est une inflammation de la glande parotide, la plus volumineuse des glandes salivaires, situées au-dessous et en avant de chaque oreille. On fait le point sur les causes, la durée, les symptômes et traitements.


La parotidite est une infection des glandes salivaires qui se manifeste généralement par une augmentation de celles-ci même si « l’infection est inapparente dans 30 à 40 % des cas » selon Santé Publique France. Elle peut être ourlienne (virale), aiguë ou chronique. La durée de l’infection est d’une dizaine de jours après la période d’incubation. C’est quoi une parotidite ? Quels sont les symptômes ? Les traitements naturels ?

Définition : c’est quoi une parotidite ?

La parotidite est une infection qui concerne la parotide, une glande salivaire assez volumineuse, située dans chaque joue, au-dessous des oreilles. Elle peut évoluer de façon aiguë (quelques jours) ou chronique (plusieurs mois). Les parotidites d’origine virales sont le plus souvent bilatérales puisqu’elles proviennent d’une cause générale. Les infections bactériennes sont le plus souvent causée par un facteur local comme une lithiase notamment (formation et migration de « cailloux » salivaires dans les voies excrétrices de la salive).

C’est quoi la parotidite ourlienne ?

La parotidite ourlienne, que l’on appelle aussi « les oreillons », est une maladie virale souvent infantile, provoquée par le virus ourlien qui se transmet par les voies aériennes, sans contact obligatoire, principalement par la toux. Les premiers symptômes sont une parotidite unie ou bilatérale mais le virus peut s’installer dans d’autres organes comme les ovaires, les testicules (ce qui peut provoquer une stérilité), le pancréas, le rein, voire le système nerveux central en provoquant des méningites ou des encéphalites.

Combien de temps dure une parotidite ?

L’infection dure en général 8 à 10 jours après une période d’incubation très longue de 3 semaines.

Quels sont les symptômes d’une parotidite ?

La parotidite se manifeste par une tuméfaction (augmentation de volume) de la glande parotide. Elle est responsable de douleurs vives. La zone devient plus chaude, et parfois rouge. La sensation de bouche sèche et une légère fièvre

Causes : comment on attrape une parotidite ?

Les parotidites aiguës peuvent être provoquées par une infection virale (les oreillons par exemple) ou bactérienne (streptocoque, staphylocoque…). Les parotidites chroniques sont le plus souvent liées à une lithiase parotidienne qui bloque l’évacuation de la salive, ou à une lithiase parotidienne. Le risque de surinfection bactérienne est plus fréquent dans ce cas.

Quand consulter ?

« Face aux symptômes d’une parotidite, il important de consulter rapidement un médecin pour éviter toute complication, et de s’assurer par ailleurs qu’il ne s’agit pas d’une pathologie plus sévère, comme une obstruction du canal salivaire par une lithiase, ce qui est cependant plus rare » conseille le Dr Claire Lewandowski, médecin spécialisée en médecine générale. Si vous constatez une boule dans votre joue et sous votre oreille, avec une douleur ou de la fièvre, il est essentiel de consulter le médecin traitant ou un médecin ORL dès que possible.

Comment savoir si on a une parotidite ?

Les symptômes suffisent généralement à mettre en évidence une parotidite, même si une échographie ou d’autres examens complémentaires comme une radiographie par exemple (pour rechercher une lithiase salivaire) peuvent être nécessaires pour le confirmer.

Comment traiter une parotidite ?

Il n’existe pas de traitement spécifique d’une parotidite d’origine virale (type oreillons), si ce n’est une prise d’antalgiques pour calmer les douleurs. En cas de parotidite d’origine bactérienne, la prise d’antibiotiques par voie orale, associée à des bains de bouche antiseptiques, est une solution efficace. Les parotidites chroniques se traitent également par antibiotiques. Un traitement chirurgical peut être proposé, en particulier en cas de lithiase.

Quels sont les traitements naturels de la parotidite ?

« Plusieurs remèdes homéopathiques sont possibles en fonction des symptômes ou de l’origine de la pathologie, mais ils doivent toujours être administrés après l’avis du médecin. Le traitement se fait généralement avec de l’Arsenicum Album à une dose qui sera préconisée par l’homéopathe en fonction des symptômes. Myrsiteca Sebirefa 4 CH (une prise quotidienne de 2 granules pendant de 3 jours) est plutôt recommandée en cas d’affection aiguë et Mercurius Solubilis ou Mercurius Corrosivus 9 CH (3 prises quotidiennes de 5 granules) en cas d’affection chronique. Bryonia Alba dilution 9 CH (3 prises quotidiennes de 5 granules) soulage les douleurs qui s’intensifient avec les mouvements de la mâchoire » conseille le Dr Lewandowski.


Source : JDF Santé

Migraine ophtalmique : répétitive, cause, durée, que faire ?

Migraine ophtalmique : répétitive, cause, durée, que faire ?

Un tiers des personnes migraineuses ont des migraines avec aura, communément appelées « migraines ophtalmiques ». Les femmes sont particulièrement concernées. Médicaments, relaxation, sophrologie… Solutions pour la soulager.


La migraine ophtalmique accompagnée avec aura est une maladie neurologique qui provoque des symptômes visuels et sensitifs. Elle concerne 20 à 30% des migraineux selon l’Inserm et touche davantage les femmes. L’alcool ou le manque de sommeil font partie des facteurs favorisant les crises.

Définition : c’est quoi une migraine avec aura ?

En France, environ un adulte sur cinq souffre de migraine, avec une nette prédominance féminine (les femmes sont trois fois plus concernées que les hommes). Cette maladie neurologique se traduit pas des crises de maux de tête violents, appelés céphalées, récurrents. On distingue les migraines sans aura (80% des crises) des migraines avec aura (20%) pour lesquelles on observe des troubles visuels, sensitifs ou phasiques (le langage) avant la survenue de la céphalée. Ces différents symptômes peuvent survenir simultanément. Il y a quelques années, les migraines avec aura visuelle étaient surnommées « migraines ophtalmiques », mais cette expression n’est plus utilisée.

Qu’est-ce qui provoque une migraine avec aura ?

L’aura visuelle est un phénomène neurologique et non pas oculaire. Elle est liée à l’activation de certains neurones de la région cérébrale responsable de la vision située dans le cortex postérieur. Cette activation anormale déclenche l’apparition des tâches lumineuses parfois décrites comme des éclairs ou une vision kaléidoscopique, au cours desquelles la vision est brouillée. Ces signes sont appelés des scotomes scintillants. « Il existe certainement une composante génétique puisque plusieurs membres d’une même famille peuvent en souffrir. Toutefois aucun gène n’a encore été identifié« , indique le Dr Caroline Roos, neurologue et responsable du Centre d’Urgence des Céphalées à l’hôpital Lariboisière (AP-HP). Les patients migraineux auraient donc un cerveau prédisposé à faire des crises. Une susceptibilité qui les rend plus vulnérables à de multiples facteurs déclenchants tels que :

  • l’alcool,
  • les changements brusques de luminosité,
  • les variations hormonales,
  • le manque de sommeil,
  • les changements émotionnels.

Quels sont les symptômes d’une migraine avec aura ?

Les migraines avec aura se caractérisent par l’apparition de troubles visuels (scotomes scintillants, perte de la vision), sensitifs (fourmillement, picotement autour de la bouche) et/ou phasiques (trouble du langage). Ces auras précédent la céphalée migraineuse qui se manifeste par un mal de tête affectant souvent un seul côté du crâne et ressenti comme pulsatile. Elle s’accompagne d’une intolérance à la lumière et au bruit, ainsi que des nausées et des vomissements. Ce mal de tête violent, aggravé par des gestes du quotidien comme monter un escalier, peut durer de 4 heures à 3 jours.

Comment diagnostiquer une migraine avec aura ? 

Pour diagnostiquer une migraine, avec ou sans aura, le médecin s’appuie sur les symptômes décrits par le patient ainsi que les examens cliniques notamment neurologiques. Les examens d’imagerie (IRM) ne sont pas nécessaires car ce trouble ne s’explique pas par l’existence d’une lésion. « Le diagnostic de la migraine avec aura repose sur au moins 2 des 6 critères suivants : présenter un des symptômes neurologiques dits symptômes positifs, l’installation progressive de l’aura, la succession des différents symptômes, la durée de l’aura doit être comprise entre 5 et 60 minutes, être unilatérale, suivie ou être accompagnée d’une céphalée« , explique la neurologue.

Comment soigner une migraine ophtalmique ?

Le traitement de la migraine repose sur l’éviction des facteurs déclenchants dans la mesure du possible, le traitement de la crise et le traitement de fond. « L’efficacité du traitement de crise dépend de sa précocité. Plus le patient prend son traitement tôt, plus la crise sera soulagée rapidement. On conseille au patient de prendre 1g d’aspirine au moment de l’aura ou un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) pour limiter en durée l’aura et prévenir la céphalée« , explique le Dr Roos.

Les crises de migraines ophtalmiques nécessitent une mise au repos si possible dans le noir total

Si malgré tout la céphalée survient, il est conseillé aux patients de prendre le traitement classique de la migraine, les triptans, qui agissent sur des récepteurs spécifiques du cerveau. Ils peuvent être combinés aux AINS. Toutefois, le médecin insistera sur les risques d’abus et rappellera aux patients que les AINS ne doivent pas être pris plus de 15 jours par mois et les triptans pas plus de 10 jours par mois. Lorsque ce traitement de crise n’est plus assez efficace ou que les patients présentent des crises migraineuses fréquentes, les médecins peuvent proposer un traitement de fond. « Celui-ci repose sur la prise quotidienne de 1g d’aspirine ou l’amitriptyline, un antidépresseur. Dans les cas les plus sévères, on peut proposer des médicaments qui ne sont pas initialement destinés à la migraine comme les antiépileptiques ou certains anti-hypertenseurs« , décrit le Dr Roos. Des approches non pharmacologiques ont aussi fait leur preuve pour soulager les patients telles que les méthodes de relaxation-sophrologie et les thérapies cognitivo-comportementales qui permettent de mieux gérer le stress. En revanche, les techniques de chiropractie, l’ostéopathie ou encore l’homéopathie n’ont pas démontré leur efficacité. En règle générale, les crises de migraines ophtalmiques nécessitent une mise au repos du patient, si possible dans le noir total

Merci au Dr Caroline Roos, neurologue et responsable du Centre d’Urgence des Céphalées à l’hôpital Lariboisière (AP-HP).


Source : JDF Santé

Quels sont les premiers symptômes du cancer du foie ?

Quels sont les premiers symptômes du cancer du foie ?

Le cancer du foie peut rester longtemps silencieux.


L’animateur Thierry Ardisson est décédé le 14 juillet à 76 ans des suites d’un cancer du foie. Ce cancer peut rester longtemps silencieux et est considéré comme de « mauvais pronostic ». Il est favorisé par la cirrhose, les hépatites chroniques, le syndrome métabolique (souvent associé à l’obésité et/ou au diabète) et la consommation excessive d’alcool.. Il y a deux types de cancers du foie : l’hépatocarcinome (le plus fréquent) et le cholangiocarcinome. « À l’exception des cholangiocarcinomes qui sont très proches des voies biliaires (ce qui est rare) et qui peuvent entraîner une jaunisse car ils compriment les voies biliaires et empêchent l’évacuation de la bile produite par le foie, les cancers du foie sont asymptomatiques ou presque. On peut avoir des symptômes qu’on appelle généraux qui sont peu spécifiques comme une grande fatigue, une perte d’appétit ou une perte de poids… Mais ces signes sont communs à tous les cancers et ne sont pas typiques du cancer du foie » nous explique le Pr Renato Lupinacci, Chirurgien viscéral et digestif, Hôpital Ambroise-Paré (APHP-Université Paris Saclay).

Pourquoi le cancer du foie ne donne pas de symptômes ?  « Une tumeur cancéreuse met plusieurs mois à grossir, et le corps a « le temps » de s’adapter« , argue notre interlocuteur.  En plus, le foie est un organe « volumineux » (en moyenne 16 cm de haut, 28 cm de large et 8 cm d’épaisseur), donc pour que ça entraîne des symptômes, une tumeur du foie doit atteindre un certain volume. « Pour le cancer de l’estomac, de l’œsophage ou du côlon par exemple, ce sont les problèmes de déglutition (difficulté à avaler) ou des signes digestifs (ballonnements, sang dans les selles…) qui peuvent nous alerter. Mais dans le cas du foie, aucun aliment ne passe dedans donc les symptômes sont plus discrets ». De ce fait, la découverte d’un cancer du foie peut être fortuite, au décours d’un bilan biologique ou d’examens de dépistage dans le cadre d’une maladie chronique du foie. Il est donc fréquent que la tumeur soit découverte à un stade évolué.

Au stade avancé, un cancer du foie peut entraîner une jaunisse au niveau de la peau ou du blanc de l’œil, un gonflement de l’abdomen, un saignement digestif, une confusion… En revanche, « un cancer du foie n’entraîne pas de douleurs. Eventuellement, le patient peut ressentir une petite pesanteur dans la partie supérieure droite de l’abdomen, mais cela ne fait pas mal. Généralement, le patient ne sent pas de masse au niveau du foie. C’est plutôt le médecin qui va détecter une masse à la palpation« , décrit notre spécialiste. 

Comme on ne peut pas se fier à la présence de symptômes avant-coureurs, les patients qui ont une pathologie du foie doivent être surveillés régulièrement. Par exemple, pour un patient qui a une cirrhose du foie, les médecins recommandent généralement un examen clinique et un bilan échographique tous les 6 mois afin de surveiller une potentielle évolution cancéreuse. Environ 12 000 nouveaux cas de cancer du foie sont recensés chaque année en France dont 76% chez les hommes. Il entraîne près de 9000 décès.

Merci au Dr Renato Lupinacci, Chirurgien viscéral et digestif, Hôpital Ambroise-Paré. APHP-Université Paris Saclay.


Source : JDF Santé

Mieux que l'amande, cette nouvelle noix regorge de magnésium et coupe la faim

Mieux que l'amande, cette nouvelle noix regorge de magnésium et coupe la faim

Elle favorise une sensation de satiété durable.


Longtemps cantonnés au simple rôle de collation, les fruits oléagineux s’imposent aujourd’hui comme des piliers de l’alimentation santé. Riches en acides gras insaturés, fibres, protéines, vitamines et minéraux, ils participent à la prévention de nombreuses carences et troubles métaboliques. Les amandes, par exemple, soutiennent l’immunité ; les noix de cajou, elles, contribuent à la solidité osseuse et aident à réduire la fatigue. Moins connu du grand public, un autre oléagineux mérite pourtant sa place dans une alimentation équilibrée. Particulièrement intéressant pour réguler la satiété et augmenter les apports en magnésium, il se distingue par son profil nutritionnel complet.

Il concentre de nombreux nutriments essentiels : lipides de bonne qualité, protéines végétales, amidon résistant, fibres insolubles, vitamines C et E, ainsi que des minéraux comme le potassium. Une étude parue dans la revue Foods a révélé qu’une simple poignée pouvait apporter jusqu’à 10 mg de magnésium, un micronutriment indispensable à plus de 300 réactions biochimiques, de la contraction musculaire à la minéralisation osseuse. Moins concentré que l’amande en magnésium, il se révèle cependant plus rassasiant. Grâce à ses fibres et glucides complexes, il ralentit l’absorption des sucres, limite les variations de glycémie et réduit les fringales. Son faible indice glycémique en fait un atout pour stabiliser l’appétit et maintenir un poids « santé » sur le long terme

Photo de souchet (tiger nuts) © Jiri Hera – stock.adobe.com

Ce champion de la nutrition est le souchet, également connu sous le nom anglais de « tiger nut » car sa peau rappelle les rayures d’un tigre. « Ils ont une saveur naturelle légèrement sucrée et noisetée, certains disent que le goût rappelle celui de la noix de coco, d’autres des amandes, allant même à les appeler « amandes de terre« , décrit Jessie, Shafer, diététicienne diplômée et consultante en nutrition chez Struesli.

Le souchet gagne en popularité et est de plus en plus facile à dénicher en France, notamment dans les magasins bio, les épiceries spécialisées dans les produits naturels, et très souvent sur les boutiques en ligne dédiées aux aliments sains. Il est disponible sous différentes formes pour s’adapter à chaque besoin : en tubercules entiers (naturels ou réhydratés), en lamelles pour les salades ou les yaourts, ou même en farine pour les préparations de gâteaux, de pains ou de smoothies. 


Source : JDF Santé

Beaucoup de femmes prennent ces gélules contre la fatigue, elles peuvent épuiser l'organisme

Beaucoup de femmes prennent ces gélules contre la fatigue, elles peuvent épuiser l'organisme

Attention à ne pas se supplémenter n’importe comment…


Quand la fatigue persiste, le réflexe est de se tourner vers des solutions naturelles « coup de fouet » comme manger plus de fruits riches en vitamine C (orange, citron…), augmenter sa dose de café, se coucher plus tôt… mais aussi d’envisager la supplémentation sous forme de compléments alimentaires. Beaucoup de gélules et comprimés anti fatigue sont disponibles en pharmacie, sans ordonnance et en libre accès. Mais il faut être prudent car certains peuvent au contraire renforcer la fatigue.

En matière de compléments anti-fatigue, les professionnels de santé s’accordent tous pour dire qu’il vaut mieux éviter l’automédication hasardeuse. Un simple « coup de mou » ne justifie pas toujours une cure, et encore moins un cocktail de substances. Avant toute supplémentation, il est conseillé d’identifier la cause réelle de la fatigue – qu’elle soit liée à une carence, un déséquilibre hormonal, un stress prolongé ou un rythme de vie déséquilibré. Et ne pas hésiter à demander conseil à un professionnel de santé : médecin traitant, pharmacien, nutritionniste… pour évaluer les besoins et éviter les erreurs. Car une cure mal adaptée peut être contre-productive.

C’est le cas par exemple d’une cure de fer. Souvent recommandé aux femmes fatiguées, le fer ne doit pas être pris sans un bilan biologique préalable. Celui-ci permet de vérifier les réserves de l’organisme (ferritine, fer sérique, saturation de la transferrine), que l’on regroupe sous le terme de « statut martial ». « En l’absence de carence avérée, un apport excessif de fer, même sous forme douce comme le bisglycinate, peut perturber le foie, favoriser une inflammation de bas grade, augmenter le stress oxydatif et paradoxalement renforcer la fatigue » prévient Sabrina Meziani-El Attar, naturopathe-micronutritionniste. Il est essentiel de rester sous la barre des 45 mg de fer par jour en supplémentation, répartis sur la journée, et toujours sous suivi.

Le Dr Julien Rousseaux, médecin nutritionniste, rappelle que « tout complément alimentaire doit être individualisé, et accompagné d’un avis médical en cas de doute, surtout lorsqu’il s’agit de fer ou de plantes adaptogènes (rhodiola, ginseng, éleuthérocoque, guarana, maca…) ou encore de vitamines B ». Il recommande de privilégier des compléments de qualité, bien dosés, sans excès de substances actives, et de toujours respecter les posologies. De manière générale, il est conseillé d’acheter des compléments alimentaires dans les pharmacies françaises plutôt que sur Internet.


Source : JDF Santé