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Hémorroïdes : interne, externe, photo, causes

Hémorroïdes : interne, externe, photo, causes

Une hémorroïde est une veine dilatée au niveau de l’anus ou du rectum. Les hémorroïdes peuvent être internes ou externes. Quelles sont les causes ? Quand s’inquiéter et  quelles sont les complications ?


Les hémorroïdes correspondent à des petits vaisseaux sanguins qui se trouvent au niveau de l’anus et du rectum. Lorsqu’ils gonflent, on parle d’hémorroïdes au sens pathologique. Ceux-ci peuvent apparaître à tout âge mais ils surviennent plus fréquemment entre 45 et 65 ans et aggravées par une prédisposition familiale. Quelles sont les causes ? Comment savoir si on a des hémorroïdes ? Que faire ?  Comment les soigner ? Quand s’inquiéter et  quelles sont les complications ?

Définition : c’est quoi une hémorroïde ?

Les hémorroïdes correspondent à des petits vaisseaux sanguins qui se trouvent au niveau de l’anus et du rectum. On parle de maladie hémorroïdaire quand il y a une dilatation anormale des veines. Mais dans le langage courant, on parle d’hémorroïdes pour parler de la maladie hémorroïdaire. Les hémorroïdes provoquent un ensemble de symptômes comme des saignements, des douleurs voire un prolapsus (descente d’organe). Les hémorroïdes peuvent être de deux types : internes ou externes.

Les hémorroïdes internes peuvent se mettre à saigner lors de l’émission de selles, ce qui s’accompagne presque toujours de démangeaisons et d’une inflammation de la zone rectale. Elles vont également provoquer des douleurs au niveau de l’anus, particulièrement vives lors de la crise hémorroïdaire. Elles tapissent le canal anal et ont un aspect de coussinet violacé.

Les hémorroïdes externes correspondent à l’extériorisation des hémorroïdes internes, notamment après la défécation. C’est ce qu’on appelle un prolapsus. Elles sont immédiatement à l’extérieur de l’anus, uniquement visibles lors de complications.

Photo : comment savoir si on a des hémorroïdes ?

Schéma des hémorroïdes internes ou externes © Maryna Melnyk – 123RF

Quelles sont les causes des hémorroïdes ?

La constipation. L’une des premières causes de crise hémorroïdaire est la constipation, qui incite à déployer plus d’efforts lors de la défécation. Par ailleurs, la sédentarité et l’absence d’exercice physique peuvent engendrer une perte de tonus rectal et donc favoriser l’apparition des symptômes.

Le manque de fibres. Le trouble hémorroïdaire peut également trouver son origine dans le contenu de votre assiette : une alimentation pauvre en fibres (donc favorisant la constipation) et très épicée peut en effet provoquer son apparition. Pour limiter les risques d’hémorroïdes, mieux vaut donc consommer des aliments riches en fibres (céréales complètes, fruits et légumes…). 

La grossesse. Les femmes enceintes sont particulièrement touchées par le phénomène : les hémorroïdes peuvent survenir au cours des premiers mois de grossesse, mais aussi suite à la poussée réalisée lors de l’accouchement.

Certains facteurs peuvent favoriser ou aggraver les symptômes :

  • des efforts déployés pour évacuer une selle,
  • de la position assise prolongée sur le siège des toilettes,
  • de l’utilisation de certains laxatifs qui aggravent la pathologie hémorroïdaire ;
  • un épisode de diarrhée par phénomène irritatif ;
  • la sédentarité ;
  • le surpoids et l’obésité ;
  • la consommation d’alcool et de plats épicés ;
  • la pratique de certains sports et de certaines activités qui contraignent à soulever des objets lourds.

Que faire en cas de crise hémorroïdaire ?

Une crise hémorroïdaire se manifeste par une dilatation anormale des veines situées autour et à l’intérieur de l’anus et du rectum. 

Quand s’inquiéter pour des hémorroïdes ?

Si l’ensemble des symptômes listés plus haut désignent la plupart du temps une maladie hémorroïdaire, ils peuvent également être révélateurs d’autres maladies de l’anus ou de l’intestin. C’est pourquoi, au moindre saignement, il est recommandé de consulter un médecin. Celui-ci peut en outre intervenir rapidement en cas de thrombose hémorroïdaire externe. La thrombose hémorroïdaire se caractérise par la formation d’un caillot dans les tissus hémorroïdaires qui va ainsi exercer une pression puis induire un gonflement qui va majorer la douleur. C’est une des complications les plus graves. Ce trouble résulte de la formation d’un caillot et se traduit par l’apparition d’une tuméfaction bleutée très douloureuse à l’entrée de l’anus ; le médecin peut alors réaliser une petite incision, sous anesthésie locale, pour soulager le patient.

Comment soigner des hémorroïdes ?

► Le traitement des hémorroïdes revient tout d’abord à traiter la constipation qui en est à l’origine, en adaptant son alimentation et en veillant à boire au moins 1,5 litre d’eau par jour.

► Des pommades à base de corticoïdes permettent de soulager la douleur rapidement. Un médicament veinotonique peut également être prescrit pour stimuler la circulation veineuse.

► Veillez par ailleurs à ne pas forcer pendant la défécation et à aller régulièrement à la selle pour ne pas « durcir » les matières fécales.

► Eviter de rester assis trop longtemps sur le siège des toilettes, car cela provoque un relâchement des muscles rectaux et ralentit l’irrigation sanguine dans la région anale.

► « En cas de prolapsus, si celui-ci ne se réintègre pas spontanément après la défécation, il est conseillé de le refouler soi-même dans le canal anal du bout du doigt, en massant délicatement avec la pommade prescrite« , explique le Docteur Richard Handschuh, généraliste. « Ceci permet en effet à l’hémorroïde de réintégrer le flux circulatoire normal, puis de dégonfler« , ajoute-il. Enfin, en cas de maladie hémorroïdaire plus avancée, une sclérose des hémorroïdes, voire un traitement chirurgical peuvent être envisagés.

Quels remèdes naturels pour soigner les hémorroïdes ?

Les plantes les plus adaptées sont le marron d’Inde et le chardon-marie auxquelles on peut ajouter la vigne rouge. Parfois aussi le cyprès, le ginkgo et l’hamamélis peuvent être utilisés dans des mélanges dédiés à la circulation.

►Sur le forum santé : les discussions au sujet des hémorroïdes
A retenir

► On parle de maladie hémorroïdaire ou d’hémorroïdes quand il y a une dilatation anormale des veines.

► Les hémorroïdes surviennent plus fréquemment entre 45 et 65 ans.

► L’une des premières causes de crise hémorroïdaire est la constipation.

► Les femmes enceintes sont particulièrement touchées par les hémorroïdes.  

► Il faut éviter de rester assis trop longtemps sur le siège des toilettes quand on souffre d’hémorroïdes.

Merci au Docteur Richard Handschuh, médecin généraliste.


Source : JDF Santé

Angine : virale, bactérienne, durée, symptômes, contagieux ?

Angine : virale, bactérienne, durée, symptômes, contagieux ?

Mal de gorge, fièvre, toux, douleurs lorsqu’on avale… Il s’agit peut-être d’une angine. Celle-ci peut-être bactérienne, virale, rouge ou blanche. Pour le savoir, il faut réaliser un test rapide (trod). Quels sont les symptômes ? Est-ce contagieux ? Quelle durée ? Comment la soigner ? L’essentiel.


L’angine correspond à une inflammation des amygdales (les deux amygdales sont situées au fond de la gorge) fréquente en France. Chaque année, 9 millions d’angines sont diagnostiquées. L’angine peut être rouge ou blanche selon l’aspect et la couleur des amygdales. Elle peut être soit virale (due à un virus), soit bactérienne (dur à une bactérie, le plus souvent un streptocoque). Il est important de bien faire la distinction entre l’angine virale et bactérienne lors du diagnostic car le traitement est différent. Pour cela, le médecin pratique un test de diagnostic rapide (TROD angine). Quels sont les symptômes d’une angine ? Quelle est la durée d’une angine ? Comment la soigner ? Peut-on guérir rapidement ? Quand et qui consulter ? L’essentiel à savoir. 

Définition : qu’appelle-t-on une angine ?

L’angine désigne une inflammation des amygdales et du pharynx. La plupart du temps sans gravité, elle peut toucher n’importe quel individu, dès l’âge de 2 ans. Les amygdales se développent pendant la seconde année et jouent un rôle dans la lutte contre les infections. Il s’agit du premier barrage aux virus et aux bactéries. Elles sont au nombre de deux et sont localisées dans le fond de la gorge. L’angine se caractérise par des douleurs au niveau de la gorge et par de la fièvre. Elle est souvent associée à d’autres symptômes comme une toux ou des troubles digestifs. 

Virale ou bactérienne : quels sont les deux types d’angine ?

Il existe deux types d’angine :

  • L’angine bactérienne, due à une bactérie, le plus souvent un streptocoque (streptocoque A, B). 
  • L’angine virale, due à un virus (adénovirus, entérovirus, virus d’Epstein-Barr, virus de l’herpès…). L’angine virale est la plus fréquente : 75% des angines sont virales chez les enfants et près de 90% des angines sont virales chez les adultes. 

Qu’elle soit virale ou bactérienne, l’angine peut être rouge ou blanche en fonction de la couleur des amygdales lors de l’inflammation.

C’est quoi une angine blanche ?

L’angine blanche se caractérise par des amygdales recouvertes d’un enduit blanchâtre.

C’est quoi une angine rouge ?

L’angine rouge se caractérise par des amygdales volumineuses et rouges. L’angine rouge est parfois appelée une angine érythémateuse. 

C’est quoi une angine herpétique ?

Il y a d’autres types d’angines : 

  • L’angine vésiculeuse (si les amygdales présentent des vésicules)
  • L’angine ulcéreuse (si les amygdales présentent des ulcérations)
  • L’angine pseudomembraneuse (si les amygdales présentent des pseudomembranes,  liquide sécrété par une muqueuse enflammée)

Quelles sont les causes d’une angine ?

Les causes d’une angine virale est causée par un virus (adénovirus, entérovirus, virus d’Epstein-Barr, virus de l’herpès…). Elle se transmet très facilement par voie aérienne (lorsqu’une personne contaminée tousse, éternue ou postillonne) ou par contact, après avoir touché un objet manipulé par une personne malade par exemple. C’est l’angine la plus fréquente, notamment à l’âge adulte. 75 à 90% des angines sont virales chez les adultes. 

Les causes d’une angine bactérienne est causée par une bactérie de la famille des streptocoques. Elle s’avère plus fréquente chez l’enfant que chez l’adulte. En effet, 30% des angines sont bactériennes chez l’enfant, tandis que seulement 10% des angines sont bactériennes chez l’adulte. 

L’angine est-elle contagieuse ?

« Les deux types d’angines (virale et bactérienne) sont contagieux, et les mesures d’hygiènes classiques s’imposent pour éviter la transmission du virus ou de la bactérie », rappelle le Docteur Richard Handschuh, médecin généraliste.

  • se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon,
  • tousser ou éternuer dans un mouchoir à jeter ensuite ou se couvrir la bouche, surtout en présence de personnes fragiles (personnes âgées, enfants, bébé). 

Quels sont les symptômes d’une angine ?

Quelle soit blanche ou rouge, l’angine entraîne :

  • des maux de gorge,
  • des difficultés à déglutir,
  • de la fièvre
  • une rhinite
  • coloration rouge des amygdales dans le cas d’une angine rouge ou amygdales recouvertes d’un enduit blanchâtre dans le cas d’une angine blanche. 
  • parfois, des douleurs abdominales et une diarrhée (chez l’enfant) 
  • des ulcérations des gencives et de l’intérieur des joues

Dans les cas d’une angine virale : 

  • toux sèche
  • enrouement

Dans le cas d’une angine bactérienne :

  • un gonflement et une douleur des ganglions lymphatiques au niveau du cou
  • absence de toux
  • fièvre supérieur à 38°C
  • augmentation de volume des amygdales.
Schéma des symptômes d’une angine © tiwaz – 123RF

Quelle est la durée d’une angine ?

« Dans les deux cas, il faut compter une dizaine de jours jusqu’à guérison complète » précise notre spécialiste.

Quand consulter en cas de symptômes évocateurs d’une angine ?

« Face aux symptômes d’une angine, il est préférable de consulter un médecin de manière à déterminer avec certitude, grâce au test, de quel type d’angine il s’agit et ainsi obtenir un traitement adapté » conseille le Docteur Handschuh. De plus, si le mal de gorge s’accompagne d’une fièvre de plus de 38,5°C pendant plus de 24 heures, ou s’il n’y a pas de fièvre mais que la douleur persiste pendant plus de 48 h sans amélioration, la visite chez le médecin s’impose.

Comment pose-t-on le diagnostic d’une angine ?

Pour identifier clairement le type d’angine (bactérienne ou virale), il existe un test rapide d’orientation diagnostique de l’angine (TROD angine) : le médecin réalise un prélèvement des muqueuses sur le amygdales, à l’aide d’un long coton-tige. Il y ajoute ensuite quelques gouttes de réactif, qui permet en quelques minutes de déterminer si l’origine de l’angine est virale ou bactérienne. Ce test peut aussi être réalisé en pharmacie depuis 2016. Il est mis gratuitement à disposition des médecins généralistes, des pédiatres et des ORL par l’Assurance Maladie, dans l’objectif d’éviter la prescription inutile d’antibiotiques. Le prélèvement obtenu par écouvillonnage au niveau des amygdales et du pharynx est mis en contact avec les réactifs inclus dans la boîte du test. Le résultat, lu au bout de quelques minutes, devra être fourni au patient sous forme écrite.

  • Si le patient se présente à la pharmacie avant une consultation médicale, un test positif doit l’amener à consulter son médecin traitant.
  • S’il se présente à la pharmacie avec une ordonnance dite « conditionnelle d’antibiotique » du médecin pour faire le test et que le test est positif, le pharmacien peut lui délivrer l’antibiotique prescrit (le pharmacien est rémunéré 6 euros pour la réalisation de ce test et 7 euros si le patient se présente à la pharmacie avec une ordonnance et que le test est négatif). Les raisons pour lesquelles l’antibiotique prescrit n’est pas dispensé devront alors êtres expliquées au patient.

Ces tests ne dépisteraient pas toutes les angines bactériennes. Seul un examen clinique effectué en complément par un médecin permettrait de faire le bon diagnostic.

Quel est le traitement pour guérir d’une angine ?

Dans le cas d’une angine virale, il faudra simplement faire preuve de patience, comme lors d’un rhume. Des antalgiques permettront néanmoins de soulager la douleur, notamment ressentie à la déglutition.

S’il s’agit d’une angine bactérienne, un traitement par antibiotique est nécessaire pour guérir rapidement. C’est le seul cas où les antibiotiques sont indiqués : ils sont inefficaces en cas d’angine virale. Au contraire, leur utilisation abusive ne ferait que renforcer la résistance des bactéries aux antibiotiques ! En outre, il ne faut pas piocher dans sa pharmacie une boîte d’antibiotiques prescrite il y a quelques mois. Les antibiotiques ne doivent jamais être pris sans prescription ! De même, l’automédication n’est jamais anodine : l’identification du type d’angine est primordiale, comme nous avertit le Docteur Handschuh : « Depuis quelques années, la prise d’anti-inflammatoires est vivement déconseillée face à un tableau infectieux qui n’est pas clairement identifié. Dans le cas d’une angine bactérienne, ces médicaments peuvent s’avérer dangereux et provoquer des abcès de la gorge. En revanche, si on a la certitude que l’angine est virale, on peut donner des anti-inflammatoires stéroïdiens (type cortisone). » *En avril 2019, l’ANSM a indiqué que les antibiotiques de la famille des (fluoro)quinolones ne pouvaient plus être prescrits dans le cas d’angine à cause d’un risque d’effets indésirables. 

Quels sont les traitements naturels de l’angine ?

Sur le forum santé : les discussions au sujet de l’angine
A retenir

► Il est important de distinguer l’angine virale et bactérienne car le traitement est différent.

► L’angine virale est la plus fréquente : 75% des angines chez les enfants et près de 90% chez les adultes. 

► Il faut compter une dizaine de jours jusqu’à la guérison complète pour une angine.

► Les (fluoro)quinolones ne peuvent plus être prescrits dans le cas d’angine.

► L’angine se caractérise par des douleurs au niveau de la gorge et par de la fièvre.

Merci au Dr Richard Handschuh, médecin généraliste.


Source : JDF Santé

AVC hémorragique : c'est quoi cet AVC rare, quels signes ?

AVC hémorragique : c'est quoi cet AVC rare, quels signes ?

Ce type d’AVC est très grave.


Il existe deux types d’AVC : l’AVC ischémique qui représente environ 80% des cas, et l’AVC hémorragique, qui constitue les 20% restants. Le premier est causé par un blocage d’une artère (caillot sanguin, plaque de cholestérol) qui empêche le sang d’atteindre une partie du cerveau. Le second, quant à lui, se produit lorsque l’un des vaisseaux sanguins du cerveau se rompt, entraînant une hémorragie (saignement) dans le cerveau. Cela peut provoquer des dommages aux cellules cérébrales et perturber le fonctionnement normal du cerveau. Les principaux facteurs de risque d’un AVC hémorragique sont l’âge (le risque d’AVC augmente après 50 ans chez l’homme et 60 ans chez la femme),l’hypertension artérielle, la consommation d’alcool ou de tabac, le diabète mal contrôlé, un taux élevé de cholestérol ou des troubles du rythme cardiaque.

« Les signes cliniques d’une hémorragie cérébrale sont en général un déficit neurologique s’aggravant en quelques minutes ou quelques heures, avec de très nombreuses variantes selon le lieu exact et l’ampleur de l’hémorragie ; des convulsions sont possibles ; une hypertension intracrânienne aussi » nous expliquait le Dr Bruno Toussaint, médecin et directeur de la revue Prescrire. Un engourdissement du visage (par exemple une lèvre tombante d’un côté), une impossibilité à lever un bras, une perte soudaine d’équilibre, un mal de tête intense ou la perte brutale de vision doivent conduire à appeler immédiatement le 15.

L’AVC hémorragique est plus rare mais généralement plus grave que l’AVC ischémique. « Après 1 an, on compte seulement 50% de survivants et la moitié d’entre eux présentent un handicap important. Seulement un quart s’en sort bien et peut conserver son indépendance », notent les neurologues de l’Inserm. La prise en charge des conséquences immédiates, par exemple en réanimation en cas de coma et de la cause (hypertension artérielle, excès d’anticoagulant…) est capital.


Source : JDF Santé

Les chercheurs sont formels : écouter ce son pendant 1 minute évite d'être malade en voiture

Les chercheurs sont formels : écouter ce son pendant 1 minute évite d'être malade en voiture

Ce n’est pas l’estomac le vrai coupable du mal des transports, mais l’oreille interne, et plus précisément le système vestibulaire. Quand il dysfonctionne, les nausées arrivent.


Tout se passe dans l’oreille. Sur la route des vacances, les longs trajets en voiture peuvent virer au cauchemar à cause du mal des transports qui touche 3 millions de Français. Ce trouble affecte directement le système vestibulaire situé dans l’oreille interne et responsable de l’équilibre et de la perception du mouvement. Résultat : nausées, vertiges voire vomissements peuvent survenir. Il existe des médicaments mais leur effet secondaire principal -la somnolence- peut dissuader de les prendre et on n’a pas toujours envie d’en donner aux enfants. Une nouvelle étude japonaise présente une solution prometteuse contre ce trouble de l’oreille interne basée sur la stimulation sonore du système vestibulaire.

Le mal des transports survient lorsque les informations transmises par les capteurs vestibulaires de l’oreille interne contredisent celles perçues par les yeux (qui regardent la route). Pour neutraliser ce conflit, les chercheurs de l’Université de médecine de Nagoya ont identifié une fréquence sonore spécifique capable de moduler l’activité du système vestibulaire. Testée d’abord sur des tissus vestibulaires dans l’oreille de souris, cette stimulation sonore a ensuite été appliquée à des volontaires humains soumis à des environnements désorientants (simulateur de conduite, balançoire, trajet en voiture). Résultat : une réduction rapide des symptômes a été observée.

Les résultats de l’étude publiée dans la revue Environmental Health and Preventive Medicine ont permis d’isoler cette fréquence sonore spécifique, que les chercheurs ont nommée « sound spice© ». « Les vibrations générées par ce son unique stimulent les organes otolithiques de l’oreille interne », détaille le co-auteur de l’étude, Masashi Kato. « Cela suggère qu’une stimulation sonore unique peut activer largement le système vestibulaire de l’oreille, responsable du maintien de l’équilibre et de l’orientation spatiale. » Les données confirment cette efficacité : une exposition de 5 minutes réduit les troubles de l’équilibre chez la souris pendant deux heures, tandis que chez l’humain, une stimulation d’une minute suffit à limiter les symptômes.

Cette fréquence sonore a une tonalité de 100 Hz (hertz) émise à 65,9 dBA (décibels), un niveau sonore faible et sans danger. « Le niveau sonore efficace se situe dans la fourchette d’exposition quotidienne au bruit ambiant, ce qui suggère que cette technologie sonore est à la fois efficace et sûre « , ajoute le co-auteur Takumi Kagawa.

En agissant directement sur les structures sensorielles de l’oreille interne, cette découverte ouvre une piste de traitement sérieuse, sans médicament et sans les effets secondaires, au mal des transports pour l’adulte et l’enfant. Les chercheurs espèrent maintenant développer cette technologie sous la forme d’une application à télécharger sur le smartphone et à écouter en voiture, train, avion, bâteau… pour ne plus être malade lors de ses déplacements. 


Source : JDF Santé

Je suis chirurgien cardiaque : voici la question vitale à poser en consultation, trop de patients l'ignorent

Je suis chirurgien cardiaque : voici la question vitale à poser en consultation, trop de patients l'ignorent

Elle peut révéler une maladie cardiaque.


Qu’on le consulte pour la première fois ou de façon chronique, le rendez-vous chez un cardiologue est particulièrement important puisqu’il fait le point sur l’état de santé du coeur et ses vaisseaux. Le médecin passe en revue la tension artérielle, le cholestérol… il pose des questions sur le ressenti physique du patient. A ce moment-là, celui-ci doit aussi penser à poser ses propres questions. Il y en a une, souvent oubliée, qui peut révéler des informations cruciales sur l’état cardiaque, selon le Pr Jean-Noël Fabiani-Salmon, chirurgien cardiaque.

Lors de l’échange avec le cardiologue, il faut lui partager les signaux cardiovasculaires d’alerte. Le Pr Jean-Noël Fabiani-Salmon insiste sur la présence d’une douleur thoracique, typique d’une maladie coronaire et rappelle une différence majeure entre les symptômes cardiaques des femmes et ceux des hommes. « Une femme décrira souvent une douleur soit au niveau de l’estomac, soit au niveau du dos » précise notre interlocuteur. Ces douleurs atypiques ont exactement la même valeur d’alerte qu’un symptôme plus « classique ».

Au-delà des douleurs, le chirurgien cardiaque conseille de poser une question simple mais fondamentale : « Docteur, et si on parlait de ma respiration ? ». En effet, la manière dont le corps s’oxygène à l’effort est un indicateur clé de la santé du cœur. Le Pr Fabiani-Salmon est formel : « L’essoufflement au moindre effort peut être un signe très important de maladie cardiaque. » Ce symptôme est directement lié au fait que le cœur, fatigué, ne pompe plus suffisamment de sang. Celui-ci s’accumule alors dans les poumons, les empêchant de fonctionner correctement « et à ce moment-là, vous êtes essoufflé ». Cet état pouvant mener à un œdème pulmonaire, il est impératif d’en discuter sans tarder avec son médecin.

Prêter attention à son souffle et ne jamais banaliser un essoufflement inhabituel sont donc des réflexes clés. Être à l’écoute de son corps, savoir décrire précisément ses douleurs même si elles ne semblent pas « classiques », et oser questionner son médecin sur tous les aspects de sa santé, c’est devenir acteur de sa santé, et surtout de la santé de son coeur.

Merci au Pr Jean-Noël Fabiani-Salmon, chirurgien cardio-vasculaire, professeur Émérite à l’Université de Paris et membre du Conseil de l’Ordre des Médecins.


Source : JDF Santé

Polyarthrite rhumatoïde : premiers symptômes, causes et traitements

Polyarthrite rhumatoïde : premiers symptômes, causes et traitements

La polyarthrite rhumatoïde est un rhumatisme inflammatoire chronique qui se manifeste par des articulations gonflées et douloureuses, et qui évolue par poussées. Cette pathologie est deux à trois fois plus fréquente chez les femmes que les hommes, et atteint un pic autour de 45 ans.


Définition

Avec environ 180 000 personnes touchées, la polyarthrite rhumatoïde est le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires chroniques. « C’est une maladie d’origine auto-immune qui touche une partie de l’articulation appelée la membrane synoviale« , complète le Pr Aleth Perdriger, cheffe de service de rhumatologie du CHU de Rennes.

La membrane synoviale est une structure qui tapisse les tendons et les ligaments. Chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, cette membrane est attaquée par les globules blancs, ce qui provoque une inflammation importante et l’épaississement du tissu synovial. En conséquence, l’articulation est peu à peu détruite : le cartilage s’érode, l’os se déminéralise et les tendons et les ligaments menacent de se rompre.

Quelles sont les causes de la polyarthrite rhumatoïde ?

La polyarthrite rhumatoïde est associée à une dérégulation du système immunitaire qui aboutit à la destruction des articulations. Les causes exactes de ce dysfonctionnement immunitaire sont inconnues. Toutefois, on sait qu’il existe des gènes de prédisposition. « On estime que la génétique compte pour 30% », précise le Pr Aleth Perdriger. Un ensemble de facteurs environnementaux est aussi pointé du doigt. Il s’agit notamment : 

  • du tabac (la polyarthrite rhumatoïde est plus fréquente, plus grave et moins sensible aux traitements chez les fumeurs),
  • du sexe (4 femmes pour un homme)
  • de l’âge (pic d’apparition après 45 ans), 
  • du  lieu de vie,
  • Des agents infectieux ont également été mis en cause, tel que le virus Epstein Barr ou la bactérie P.gingivalis. Toutefois, l’implication de ces pathogènes n’est pas retrouvée chez tous les malades.

Premiers symptômes

Le terme polyarthrite signifie que plusieurs articulations sont touchées (au moins 4). Chez les malades atteints de polyarthrite rhumatoïde, toutes les articulations peuvent être inflammées et peuvent progressivement être détruites (mains, coude, cervicales, hanche, pied…). Les premiers signes de la maladie sont un enraidissement et un gonflement douloureux de plusieurs articulations, en particulier les poignets, les mains et les doigts. Généralement les douleurs apparaissent la nuit et le matin. Petit à petit, l’inflammation fragilise le cartilage, l’os et les tendons, ce qui favorise l’apparition de déformations handicapantes. Plus rarement, l’inflammation peut aussi affecter des organes tels que le cœur ou les poumons. Les malades de la polyarthrite rhumatoïde sont donc plus à risque de pathologies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral).

Polyarthrite rhumatoïde des articulations des doigts de la main (à gauche normale, à droite, avec une polyarthrite rhumatoïde)

© Alila – 123RF

Diagnostic : prise de sang, radio…

Pour poser le diagnostic, le médecin s’appuie sur l’interrogatoire du patient, l’examen clinique et des examens d’imagerie médicale et des analyses biologiques. « On cherchera la présence d’une arthrite qui se manifeste par une atteinte inflammatoire de l’articulation qui se réveille la nuit et qui s’atténue dans la journée quand on bouge« , décrit le Pr Aleth Perdriger. « Il faut aussi savoir si cette inflammation touche plusieurs articulations, et si les atteintes sont bilatérales, et plus ou moins symétriques, c’est-à dire qu’elles concernent les deux poignets ou des doigts des deux mains. On interrogera aussi le patient pour savoir si les douleurs sont là depuis plus de 6 semaines, si c’est le cas on dira que les douleurs sont chroniques« .

Un bilan radiologique permet de rechercher une érosion ou un pincement articulaire. Les radios demandées sont notamment une radiographie des mains et poignets de face, une radiographie des pieds de face et de 3/4 en grandeur normale et de toute articulation touchée. L’échographie articulaire est souvent utile pour montrer l’inflammation de l’articulation. Enfin, pour affirmer le diagnostic de polyarthrite rhumatoïde, les médecins prescriront également un bilan sanguin afin de rechercher la présence d’anticorps spécifiques appelée anticorps anti-ACPA, ainsi que des facteurs rhumatoïdes. Si ces anticorps ne sont pas retrouvés, alors le patient souffre certainement d’une autre polyarthrite que la polyarthrite rhumatoïde. Il peut par exemple s’agir d’un lupus.

Traitement

Il n’existe aujourd’hui aucun traitement capable de guérir la polyarthrite rhumatoïde. La prise en charge vise à ralentir la progression de la maladie et soulager efficacement les malades. Et celle-ci est d’autant plus efficace, si elle est démarrée tôt. Ainsi les médecins prescrivent le plus tôt possible un traitement de fond pour réguler le système immunitaire et rendre un aspect normal à la membrane synovial. Ces traitements de fond peuvent être des immunosuppresseurs (méthotrexate) ou des inhibiteurs de l’inflammation (anti-TNF alpha). « Mais ces médicaments ont un délai d’action retardé qui peut prendre plusieurs semaines. Donc en attendant qu’ils soient efficaces, il faut soulager la douleur des malades avec des antalgiques comme le paracétamol, et des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou des petites doses de cortisone », souligne la spécialiste, avant d’ajouter : « lorsque le patient peut réduire ses doses d’antalgiques sans voir la douleur réapparaître, c’est que le traitement de fond fonctionne. » Toutefois il arrive que les antalgiques ne fassent pas, ou plus, effet. Dans ce cas, le rhumatologue peut proposer aux patients des infiltrations locales de corticoïdes.

En parallèle de cette prise en charge médicamenteuse, il est vivement conseillé aux patients de faire de l’activité physique car elle permet de réduire l’inflammation et apporte de la mobilité aux articulations. Des séances de kinésithérapie ou d’ergothérapie sont généralement prescrites. Le port d’attelles, appelées orthèses, peut aussi permettre de soulager les douleurs en immobilisant l’articulation, ou en corrigeant ou en prévenant une déformation.

La chirurgie peut également être une solution thérapeutique pour les patients, notamment pour prévenir l’apparition d’un handicap. La chirurgie permet par exemple de prévenir les destructions cartilagineuses ou tendineuses, de retirer une partie ou l’intégralité de la membrane synoviale, de réparer des tendons ou de remplacer une articulation détruite par une prothèse.

Polyarthrite rhumatoïde pendant la grossesse

Être atteinte d’une polyarthrite rhumatoïde ne signifie pas qu’il est impossible d’être enceinte. Il est toutefois indispensable de prévenir immédiatement son rhumatologue lorsqu’un projet de grossesse se dessine. Il vous informera de la nécessité ou non d’interrompre le traitement avant la conception de l’enfant ou bien dès que la grossesse est diagnostiquée. La grossesse améliore les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde chez 3 femmes sur 4. Cette disparition presque totale des manifestations débute à la fin du 1e trimestre pour être plus importante en fin de grossesse. La grossesse et l’accouchement se déroulent tout à fait normalement. Les signes de la pathologie referont surface après la naissance du bébé.

Merci au Pr Aleth Perdriger, cheffe de service de rhumatologie du CHU de Rennes, pour ses précisions et sa validation. 


Source : JDF Santé