La badiane de Chine ou anis étoilé (illicium verum en latin) est un petit fruit issu du badianier, originaire du sud de la Chine. Il doit son nom à sa forme caractéristique d’étoile à huit branches. Elle se trouve en herboristerie, en pharmacie ou en magasin bio. Elle peut s’utiliser en infusion (graines) ou en décoction (fruits entiers) pour ses vertus digestives, mais elle est aussi appréciée en cuisine pour son goût anisé, on la trouve notamment dans les mélanges d’épices, dans les currys, les épices à vin chaud. Elle est très similaire dans ses propriétés à l’anis vert mais est plus aromatique et parfumée. « Il est important de faire la distinction entre la badiane de Chine et la badiane du Japon qui, elle, est toxique et interdite en France. Des cas d’intoxication alimentaire ont, en effet, été rapportés avec cette dernière il y a quelques années (convulsions, troubles digestifs)« , nuance Nathalie Faggianelli, phyto-aromatologue.
Quels sont les bienfaits de la badiane ?
La badiane de Chine est essentiellement réputée pour ses vertus digestives. Dotée de propriétés antispasmodiques, elle est préconisée en cas de digestion difficile, notamment chez les personnes souffrant d’, de dyspepsie, de ballonnements et de lenteur digestive. Elle est très efficace après un repas un peu trop lourd. « L’anis étoilé est une plante dite carminative, ce qui signifie qu’elle va aider à mieux digérer et à expulser les gaz. Elle peut aussi être utilisée en cas de toux grasse, quand il y a beaucoup de mucus et d’hypersécrétions contenues dans les voies respiratoires car elle a une action fluidifiante et expectorante. La badiane possède également des propriétés hormonales et est galactagogue (elle stimule la lactation chez la femme allaitante) mais ne doit pas être utilisée pour cet usage chez la femme enceinte et allaitante car elle contient des composés toxiques pour le bébé » développe la phyto-aromatologue. En soin cosmétique, la badiane peut être utiliser pour ses propriétés purifiantes et antioxydantes, elle contribuerait à éliminer les cellules mortes et à ralentir le vieillissement de la peau. En pratique, la poudre de badiane peut être ajoutée à tous les soins maison tels que masques, gels, crèmes et lotions. « Il n’y a pas d’allégation ni usage reporté officiel pour cela, il n’est pas recommandé de faire des gommages abrasifs qui agressent la peau car on rentrerait dans le cercle vicieux des boutons« , rectifie la spécialiste.
La badiane ne doit jamais être utilisée pour faire des inhalations en cas d’infection respiratoire
Comment utiliser la badiane en santé ?
La badiane peut être utilisée sous forme de décoction : on plonge 3 à 6 étoiles séchées dans de l’eau bouillante, puis on laisse infuser pendant 10 minutes. « On peut consommer jusqu’à 3 tasses par jour, idéalement après le repas pour favoriser la digestion« , conseille Nathalie Faggianelli. Elle s’utilise rarement seule et on peut préférer la mélanger avec de l’écorce d’oranger amer, de la mélisse (feuille) et un peu de cannelle. En revanche, contrairement à une idée reçue, la badiane ne doit jamais être utilisée pour faire des inhalations en cas d’infection respiratoire. « C’est une plante trop toxique et c’est très risqué de l’utiliser ainsi ! On ne chauffe pas une huile essentielle et je ne recommande jamais cet usage dans un bol d’eau où les HE ne se mélangent pas et viennent directement agresser les voies respiratoires« , alerte la phyto-aromatologue.
Quels sont les dangers de la badiane ?
A forte dose, la badiane, et surtout son huile essentielle neurotoxique, peut provoquer desconvulsions, ainsi que des troubles digestifs si elle est ingérée. C’est la raison pour laquelle elle n’est pas en vente libre et ne peut être délivrée que sur prescription médicale. « Toutefois en décoction-infusion des fruits-graines, ces effets indésirables ne peuvent se produire qu’en cas de prise prolongée et de non-respect de la posologie« , rassure Nathalie Faggianelli.
Quelles sont les contre-indications de la badiane ?
La badiane est riche en anéthol, un composé neurotoxique qui peut se révéler néfaste pour le développement du fœtus et favoriser la survenue d’une allergie cutanée. Elle est donc formellement contre-indiquée chez la femme enceinte ou allaitante et en cas decancer hormonodépendant. Elle ne doit pas être utilisée chez le bébé et l’enfant sans avis médical. « Par ailleurs, la badiane est déconseillée aux personnes sous traitement anticoagulantscar elle peut augmenter leur effet. Enfin, elle est contre-indiquée en cas d’hémocromatose, une maladie génétique qui se caractérise par une surcharge en fer, car la badiane augmente l’absorption du fer« , détaille notre interlocutrice.
Si vous disposez d’une gazinière ou d’un radiateur au gaz, vous avez sûrement en votre possession des bouteilles de butane pour les faire fonctionner. Attention à bien la manipuler (ouverture, branchement, changement) pour éviter tout accident. « Il y a un risque d’explosion ou d’asphyxie quand il est présent dans l’air en grande quantité » prévient d’emblée lesapeur-pompier Vincent Lombart. Comment bien installer votre bouteille de butane sans danger ? La stocker ? Quels sont les risques d’explosion ? D’asphyxie ? Le butane a-t-il une odeur ? Faut-il fermer la bouteille quand on part en vacances ? Explications avec notre sapeur-pompier.
Qu’est-ce qu’une bouteille de butane ?
Le butane est un gaz composé de carbone et d’hydrogène, qui provient de l’extraction du pétrole. Il est conservé sous forme de bouteilles en métal que l’on peut facilement transporter et est utilisé comme combustible dans les foyers équipés au gaz, aussi bien pour la cuisine au gaz (gazinière) ou parfois en chauffage d’appoint. Ces bouteilles sont de contenance variable : en général, 5.5 kg, 10 kg, 13 kg.
Comment brancher et ouvrir une bouteille de butane en toute sécurité ?
Installez votre bouteille de gaz sur une surface plane, qui n’est pas exposée au soleil et bien aérée
Raccordez le tuyau flexible à l’appareil (la gazinière par exemple)
Vissez ou emboîtez l’autre bout du flexible au détendeur de votre bouteille de gaz
Mettez la vanne en position « OFF »
Clipsez le détendeur à votre bouteille de gaz
Ouvrez le robinet : mettez la vanne en position « ON »
Réarmez le détendeur
Quels sont les risques du butane ?
Des faibles concentrations de butane inhalées ne sont pas nocives.
Le butane est un gaz qui présente peu de danger dans son stockage et son utilisation. Des faibles concentrations de butane inhalées ne sont pas nocives. Toutefois, quand il y a une fuite de gaz, « le butane représente un un gaz particulièrement dangereux pour les secours car le butane est plus lourd que l’air et il y a un risque d’explosion ou d’asphyxie quand il est présent dans l’air en grande quantité. On se souvient par exemple du terrible accident rue de Trévise dans le 9e arrondissement de Paris en 2019 qui avait provoqué le décès de 4 personnes et une soixantaine de blessés« , raconte notre interlocuteur.
Comment reconnaître une fuite de butane ?
« Le butane est normalement sans odeur à l’état naturel. Néanmoins, il est odorisé par une odeur de soufre (œuf pourri) pour pouvoir détecter une fuite et éviter les accidents domestiques », relate notre spécialiste. En cas de fuite, il y aura donc une odeur soufrée ou d’œuf pourri chez vous.
Est-ce que la chaleur peut faire exploser une bouteille de butane ?
Non, même en cas de températures estivales élevées par exemple, il n’y a pas de risque d’explosion de la bouteille. Le contenant a été conçu pour résister à l’augmentation de la pression en cas de forte chaleur. il convient néanmoins de ne pas stocker ses bouteilles de gaz à des températures supérieures à 50°C.
Où stocker ses bouteilles de butane ?
Une bouteille de butane peut être stockée à l’intérieur, sauf dans une cave (interdit selon l’arrêté du 2 août 1977 – article 19). Elle doit impérativement être entreposée dans un local aéré. La bouteille doit toujours être stockée en position debout, éloignée d’une source de chaleur (radiateur, cheminée…). Le butane n’est pas un produit qui est altéré par le temps. Bien conservé, le gaz a une durée de vie indéfinie. Ainsi, il n’y a pas de date limite d’utilisation pour une bouteille de gaz.
Doit-on fermer sa bouteille de gaz quand on part en vacances ?
Il est conseillé de fermer l’arrivée de gaz lors d’une absence prolongée même si, normalement, le détendeur (l’élément qui régule la pression du gaz à la sortie de la bouteille) sur la bouteille empêche le gaz de s’échapper.
Pour fermer une bouteille de gaz :
Les bouteilles de gaz traditionnelles de butane (13 kg) disposent d’un robinet.
Placez votre bouteille en position verticale afin d’éviter tout risque de fuite
Pour fermer la bouteille, suivez le sens contraire des aiguilles d’une montre, c’est-à-dire vers la flèche qui pointe le « F », « fermé ».
Merci au Capitaine Vincent Lombart, sapeur-pompier et ancien pompier de Paris.
Sources : Antargaz / Butagaz et le site de l’INRS.
La gastro-entérite est une maladie virale fréquente en automne-hiver et très contagieuse. Difficile de passer à côté quand un membre de la famille est malade ! Les personnes les plus à risque en cas de gastro-entérite sont les jeunes enfants (de 6 mois à 3 ans) parce que leur système immunitaire est immature et les personnes âgées, parce que leur système immunitaire s’affaiblit avec l’âge. Quels sont ses symptômes d’alerte (diarrhée,…) ? Comment se transmet la gastro? Combien de temps dure-t-elle ? Quels sont les traitements les plus efficaces ? Que manger ? Notre guide.
Où en est l’épidémie de gastro 2022 ?
En semaine 50 (du 12 au 18 décembre), le taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale a été estimé à 84 cas pour 100 000 habitants , un taux en légère augmentation par rapport à la semaine 49 et à un niveau d’activité inférieur à ceux observés habituellement en cette période selon le Réseau Sentinelles. Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés sont observés en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Nouvelle-Aquitaine et Corse.
Définition : c’est quoi une gastro-entérite ?
La gastro-entérite résulte de l’inflammation du système digestif (parois de l’estomac et intestin). C’est la muqueuse de l’intestin qui est enflammée par un agent pathogène (qui peut causer une maladie). La gastro-entérite dite hivernale (qui survient surtout entre novembre et mars) est le plus souvent d’origine virale et plus rarement bactérienne.
Quel est le temps d’incubation du virus ?
Cette maladie se manifeste généralement après un temps d’incubation de 1 (s’il s’agit d’une bactérie) à 3 jours (s’il s’agit d’un virus) environ. Ce temps varie en fonction du type de la bactérie ou du virus.
La gastro est-elle contagieuse ?
La gastro-entérite d’origine virale est contagieuse. La contagiosité porte sur la phase symptomatique de la maladie et perdure après la fin des symptômes. La transmission des rotavirus est avant tout féco-orale, véhiculée par les mains ou indirecte par les surfaces et objets contaminés (via les vomissements et les selles). « Les rotavirus survivent plusieurs heures sur les mains, neuf jours en aérosol (lors des vomissements) et plus de 64 jours à 20 °C dans l’eau du robinet » rappelle l’Anses.
Quels sont les symptômes d’une gastro-entérite ?
Les symptômes les plus fréquents des gastro-entérites virales sont :
la diarrhée (au moins 3 selles liquides ou semi-liquides tous les 24 heures)
une fatigue
parfois, un mal de tête
des douleurs musculaires
Les symptômes apparaissent brutalement, 12 à 24 heures après l’infection par le virus et ne sont pas forcément tous présents ensemble. La plupart du temps bénigne, la gastro-entérite peut toutefois avoir des conséquences graves pour les personnes les plus fragiles (les nourrissons notamment à cause du risque de déshydratation).
Que faire contre la diarrhée ?
La diarrhée est un trouble du transit qui se caractérise par des selles molles,voire liquides, en quantité anormalement élevée ou avec une fréquence de survenue augmentée, de l’ordre de plusieurs fois par jour. C’est un symptôme fréquemment associé à la gastro-entérite. Elle disparait généralement en quelques jours mais quelques bons conseils permettent de l’atténuer en attendant :
► Manger des pâtes, du riz, de la semoule, des pommes de terre, des bouillons salés.
► Eviter les laitages et les légumes et fruits crus.
► Bien s’hydrater en buvant de l’eau ou des tisanes pour éviter la déshydratation liée à la diarrhée
► Prendre un traitement type pansements intestinaux (Smecta) et ralentisseurs du transit associé à des antipyrétiques en cas de fièvre (Dolipane), antispasmodiques (Spasfon), antiémétiques en cas de nausées et/ou vomissements.
► Pour compenser les fuites en sodium comme les solutions de réhydratation orale chez l’enfant et les personnes âgées.
Quelles sont les causes d’une gastro-entérite ?
La gastro-entérite peut être causée par :
Un virus : le norovirus le plus souvent chez les adultes et le rotavirus chez les enfants.
Une bactérie : les bactéries les plus fréquentes sont Campylobacter, Salmonella, Shigella et Yersinia. Il peut aussi s’agir de l’Escherichia coli entéro-toxinogène ou du Clostridium difficile,
La gastro-entérite guérit en trois à huit jours. Chez certaines personnes, la gastro peut durer jusqu’à 10 jours, si elle a débuté pendant un voyage à l’étranger ou au retour du voyage (origine bactérienne ou parasitaire).
Comment se fait le diagnostic de la gastro ?
Ses symptômes étant caractéristiques de la gastro, cette pathologie est diagnostiquée assez facilement, surtout lors d’une période d’épidémie. Aucun examen n’est nécessaire devant une présentation typique. En cas de persistance au-delà d’une semaine ou devant des symptômes mal supportés, il est tout à fait possible de réaliser une prise de sang et un examen des selles (aussi appelé coproculture) qui permettra de rechercher une éventuelle infection bactérienne. L’identification du rotavirus se fait dans les selles des patients par immunologie (tests ELISA) ou par RT-PCR.
Alimentation en cas de gastro
La gastro-entérite atteignant directement le système digestif, le transit est particulièrement perturbé et la digestion plus que difficile. Aussi il est important de bien choisir ses aliments quand on souffre de diarrhées, de nausées, de vomissements et plus largement de maux de ventre. On privilégie par exemple le riz, les pâtes, les bananes… et on évite tout ce qui va agresser le système digestif : fruits crus, légumes crus, jus d’orange, boisson gazeuse…
Quels traitements prendre pour soigner une gastro-entérite ?
Pour soigner une gastro-entérite, rien de mieux que de se reposer. Contre les maux de tête, il faut prendre des antalgiques type paracétamol. Pour atténuer les maux, vous pouvez prendre des « ralentisseurs de transit » qui réduisent les contractions de l’intestin et diminuent la fréquence des selles. Demandez conseil à votre pharmacien avant de les utiliser car ils sont contre-indiqués si vous avez une diarrhée avec du sang dans les selles ou une inflammation intestinale chronique (maladie de Crohn). Par ailleurs, les absorbants et protecteurs intestinaux, qui agissent localement dans l’intestin par des mécanismes variables (pouvoir couvrant, adsorption des gaz…) peuvent également être prescrits, mais ils doivent être pris à distance d’autres médicaments car ils peuvent diminuer leurs effets. Enfin, pour atténuer les diarrhées et vomissements, des antidiarrhéiques peuvent être prescrits. Des traitements à base de diosmectite (type Smecta®) peuvent être prescrits en complément d’une bonne réhydratation (au minimum entre 1.5 et 2 litres d’eau par jour) pour les diarrhées. Attention : ils sont contre-indiqués chez les moins de 2 ans.
Demandez toujours l’avis d’un médecin ou d’un pharmacien, respectez bien la posologie et la durée du traitement et conservez votre médicament dans sa boîte d’origine.
Quand s’inquiéter d’une gastro chez le bébé ?
La gastro-entérite doit être surveillée de près quand elle touche les enfants, particulièrement les nourrissons. Les diarrhées chez le bébé augmentent le risque de déshydratation. Le virus en cause est le rotavirus, il est très contagieux.
Comment ne pas attraper la gastro ?
Le virus de la gastro est très contagieux. Il peut se transmettre par contact avec une personne malade, mais aussi par postillons ou en touchant un objet contaminé s’il s’agit d’une gastro-entérite virale.
Une hygiène scrupuleuse est donc indispensable pour éviter de le contracter, à commencer par le lavage des mains. Celui-ci doit devenir un réflexe, notamment après avoir pris les transports en commun, après avoir éternué ou s’être mouché et avant de préparer un repas, et durer 30 secondes minimum. L’usage du savon est à privilégier. Les solutions à type de gel hydro-alcoolique (SHA) sont efficaces pour éliminer de nombreux microbes transmissibles, mais pas tous. Ils doivent donc rester une solution de secours en cas d’absence de point d’eau et de savon, conseille l’Institut de la prévention et de la santé (Inpes).
Autre conseil, évitez si possible les contacts directs et indirects avec des personnes infectées ou potentiellement infectées. De même, évitez les lieux très fréquentés, comme les transports ou les grands magasins.
Par ailleurs, veillez à bien laver les fruits et légumes, limiter la consommation d’aliments crus, et ne pas manger d’aliments périmés.
Enfin, pensez à aérer chaque pièce de son lieu de vie tous les jours pendant au moins 10 à 15 minutes afin de renouveler l’air et d’éviter la diffusion des microbes.
Sources : Caractéristiques et sources de rotavirus. Anses. Avril 2012. / Réseau Sentinelles.
L’encoprésie ouincontinence fécale touche généralement les enfants mais peut également concerner l’adulte. Il faudra consulter un pédiatre ou un gastro-entérologue pour la soigner. L’encoprésie peut être causée par un problème de constipation. Définition, causes et traitements.
Définition : qu’est-ce que l’encoprésie ?
« L’encoprésie désigne un écoulement incontrôlé des matières fécales. Il faut la distinguer d’une incontinence fécale vraie ; dans ce dernier cas, il y a une perte incontrôlable des selles que l’enfant ne peut retenir à cause d’un problème organique, même s’il essaye de le faire. Alors qu’au cours de l’encoprésie, le système digestif est anatomiquement normal mais une insensibilité à la présence des selles aboutit à des souillures, parfois abondantes, par débordement. Elle survient généralement – mais pas obligatoirement – chez un enfant ayant acquis la propreté« , explique le Dr Philippe Godeberge, gastro-entérologue, hépatologue et proctologue. On parle d’encoprésie si ce phénomène dure plus de 6 mois et survient de façon régulière. L’enfant est conscient de la sortie des selles mais il ne peut s’y opposer. Le point de départ est une constipation qui aboutit à un encombrement rectal. Cette accumulation de selles est souvent le fait d’un enfant qui se retient. Ce blocage n’est pas volontaire et parfois totalement inconscient. L’encoprésie peut être accompagnée d’énurésie, c’est-à-dire de l’émission incontrôlée d’urines. L’encoprésie peut être complétée par des troubles du comportement et parfois d’une agressivité envers la mère de l’enfant. « C’est un vrai handicap parce que l’enfant n’est pas admis à l’école tant qu’il n’est pas continent. C’est aussi compliqué socialement si cela arrive lorsqu’il est au primaire parce que ses camarades vont se moquer de lui. Il y a des encoprésies qui sont longues, notamment chez les autistes« , précise le gastro-entérologue.
Quelles sont les causes de l’encoprésie ?
L’encoprésie est un trouble essentiellement psycho-fonctionnnel qui concerne les enfants qui se retiennent d’évacuer pour différentes raisons. Ils n’ont pas la perception que leur rectum est plein. Or, il y a bien un moment où il faut que celui-ci se vide, alors il le fait par débordement lorsque la coupe est pleine. « L’exemple caricatural, c’est l’enfant entre deux et trois ans qui est continent et qui tout à coup, dès l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur se met à régresser, à refuser d’aller sur le pot, c’est une manière d’attirer l’attention. Il y a aussi des enfants qui sont un peu constipés ou qui n’arrivent pas bien à aller à la selle parce que les toilettes de l’école sont sales. Un conflit entre les parents peut aussi expliquer l’encoprésie. Ce n’est pas grave mais c’est très embêtant pour les enfants« , commente le spécialiste.
Encoprésie chez l’enfant
L’encoprésie n’existe plus au lycée mais elle peut se manifester pendant quasiment toute la période scolaire. Ce qui est parfois compliqué, c’est d’arriver à faire la distinction entre l’encoprésie et le retard à l’acquisition de la continence. « Par exemple, on peut croire qu’un enfant de trois ans qui continue à se souiller et à avoir des fuites de temps en temps n’est pas encore totalement propre alors qu’en réalité, il est encoprésique. Là où cela devient problématique, c’est lorsque l’enfant a été continent et ne l’est plus« , concède le Dr Philippe Godeberge.
Encoprésie chez l’adulte
« Chez l’adulte, on ne parle plus d’encoprésie mais plutôt d’incontinence passive, sauf chez une personne atteinte d’une maladie psychiatrique ou d’une déficience intellectuelle telle que la trisomie 21. Chez la personne âgée, on peut observer l’association d’une petite déficience sphinctérienne qui entraîne une incontinence anale passive si le rectum reste plein. Cela signifie qu’elle ne vide pas bien son rectum donc il n’est pas question d’encoprésie mais véritablement d’incontinence« , nuance le gastro-entérologue.
L’encoprésie se corrige par une réassurance de l’enfant.
Quelle est la différence entre l’encoprésie nocturne et l’énurésie ?
L’encoprésie, qui désigne la fuite des selles, est le plus souvent diurne parce qu’il n’y a pas de mouvements intestinaux pendant la nuit. À contrario, l’énurésie nocturne, qui correspond à des fuites urinaires par retard d’acquisition de la continence, est très fréquente. « Dans la mesure où l’on met des couches aux enfants la nuit pendant un certain temps, la continence nocturne est naturellement plus longue à acquérir », indique le spécialiste.
Qui et quand consulter en cas d’encoprésie ?
De manière générale, l’énurésie relève de la pédiatrie. Si on n’a pas de pédiatre, il existe un certain nombre de médecins généralistes formés à la médecine pédiatrique. Quant à l’encoprésie, il est préférable de consulter un gastro-entérologue ou un gastro-pédiatre si l’on souhaite un spécialiste.
Comment sortir de l’encoprésie ?
L’encoprésie se corrige par une réassurance de l’enfant. Les parents ayant eu un nouveau bébé doivent montrer à leur aîné qu’il est aimé. Une prise en charge pédopsychiatrique de l’enfant en compagnie des parents peut également être indiquée. « Assez paradoxalement, ce trouble se traite beaucoup avec des laxatifsque l’on donne sous la surveillance des parents, le but étant d’apprendre à l’enfant à vider son rectum. Il faut aussi rassurer les parents et les aider à ne pas avoir une attitude culpabilisante vis à vis de l’enfant », conseille le gastro-entérologue.
Merci au Dr Philippe Godeberge, gastro-entérologue, hépatologue et proctologue à Paris.
[Mis à jour le 26 décembre 2022 à 10h42] Les taux d’incidence du Covid issus de l’ensemble des tests et des tests antigéniques diminuent dans la majorité des régions à l’exception de la Bretagne, où une légère augmentation était toujours observée (+4%)rapporte Santé Publique France le 22 décembre. « Le taux d’incidence était le plus bas en Île-de-France et le plus haut en Occitanie« ajoute l’organisme de santé. Voici les images des cartes publiées par Santé Publique France (et son site Geodes) et le ministère de la Santé et la Direction générale de la Santé.
Carte du Covid en France par département
Le taux de positivité reflète le pourcentage de personnes qui présentent un test positif au Covid soit pour la première fois, soit plus de 60 jours après un précédent test positif sur l’ensemble des personnes testées.
Carte du taux d’incidence en France
Le taux d’incidence du Covid = le taux de positivité multiplié par le taux de dépistage.
Carte des hospitalisations Covid en France
Carte du Covid dans le monde
Au 6 novembre 2022, 629 millions de cas confirmés et 6,5 millions de décès ont été signalés dans le monde. Les cas diminuent en novembre de même que les décès liés au Covid. Les cartes des cas de Covid et de décès liés au Covid dans le monde sont actualisées par l’OMS.
[Mise à jour le 25 décembre 2022 à 19h00] Foie gras, bûche, chocolat… Un repas copieux est plus lourd à digérer puisqu’il nécessite une activité digestive importante. L’organisme doit ainsi fournir un travail plus intense pour gérer la grande quantité de protéines, glucides et lipides qui arrivent dans le sang. Or, la digestion a ses limites et plus on mange souvent, de façon calorique, sans mastiquer ou en mélangeant plein d’aliments lors d’un même repas, plus on dépasse ces limites ! En plus des symptômes typiques comme les lourdeurs, ballonnements… un repas trop copieux perturbe le sommeil car il prolonge la digestion et augmente la thermogénèse. L’augmentation de la température du corps nuit au sommeil. Liste des bons conseils à suivre après un repas copieux.
1. Évitez les aliments trop gras le soir
Charcuteries, plats en sauce, pâtisseries… Les aliments trop gras et/ou trop sucrés ont tendance à peser sur l’estomac et à ralentir la digestion. Mieux vaut donc éviter de les consommer, notamment le soir après un repas copieux. Auquel cas, la digestion pourra être encore plus difficile et perturber le sommeil.
2. Hydratez-vous !
Il est préférable de limiter la consommation d’alcool qui augmente l’acidité de l’estomac et ralentit la digestion (surtout le vin blanc). Durant les fêtes, vous pouvez en boire modérément, mais pensez à alterner avec de l’eau. Il est conseillé de boire entre 1,5 et 2 litres d’eau tout au long de la journée. Vous pouvez également consommer des tisanes ou des infusions à base de fenouil, de sauge, de gingembre, etc., qui favorisent la digestion. Pour clore le repas, une infusion de feuilles de menthe ou de mélisse est particulièrement recommandée ! Autre bonne idée : prendre le matin à jeun, le jus d’un demi-citron dilué dans un peu d’eau.
3. Mastiquez et mangez doucement
Si le type d’aliments consommés joue un grand rôle dans la digestion, c’est aussi le cas de la mastication. « Lorsque les aliments sont broyés et réduits en petits morceaux, voire en bouillie, dans la bouche, le travail des autres organes digestifs est facilité. Ces derniers se fatiguent moins et la digestion est plus légère car l’organisme utilise beaucoup moins d’énergie pour digérer » explique le Dr Raphael Perez, dans son livre « Alimentation pour une santé optimale ». Par ailleurs, la salive produite pendant la mastication contient une enzyme, la ptyaline permettant de digérer l’amidon (que l’on trouve dans les féculents). Enfin, la mastication permet au cerveau de se rendre compte de ce que l’on mange et de réguler ainsi les prises alimentaires en fonction de nos besoins. Elle permet de ressentir plus rapidement la satiété.
4. Prenez des probiotiques
Les probiotiques peuvent donner un sérieux coup de pouce pour remettre les intestins d’aplomb. Ces organismes vivants (bactéries ou levures) rééquilibrent en effet la flore intestinale et réduisent ainsi les risques de troubles digestifs (constipation, ballonnements, diarrhée…). N’hésitez pas à faire une cure avant les fêtes. Avant de vous lancer, demandez conseil à votre pharmacien.
5. Pas de sieste après avoir mangé
S’allonger après un repas copieux est fortement déconseillé ! « La position couchée nuit au transit, explique Geneviève de Lacour dans son livre « L’intestin c’est la vie ! » . Votre système digestif est aidé par la gravité. Inévitablement, à l’horizontale, il fonctionnera moins bien. Aussi une sieste éloignée de l’heure des repas réduit le stress et peut faciliter la digestion. » S’allonger peut par ailleurs favoriser les reflux du contenu de l’estomac vers l’œsophage. « Si vous ressentez vraiment le besoin de vous allonger après manger, faites attention à toujours surélever le haut de votre corps en vous appuyant sur des coussins par exemple. »
6. Allez marcher 30 minutes
Pratiquer une activité sportive est un bon moyen pour activer la digestion et faire baisser la glycémie. Sachez qu’il est préférable d’attendre au moins deux heures après le repas avant de faire du sport. Mais rassurez-vous, vous n’êtes pas non plus obligé de courir un marathon. En effet, si l’envie de faire un footing n’est pas au rendez-vous, vous pouvez alors marcher pendant 30 minutes ou une heure. Marcher aide à détendre les muscles intestinaux et optimise leur fonctionnement. Si ces astuces sont particulièrement valables avant les fêtes de fin d’année, elles peuvent être aussi parfaitement adoptées le reste de l’année !
Que manger le lendemain ?
Après un repas copieux, il y a plusieurs aliments à éviter ;
les épices
les aliments gras
l’alcool (notamment le vin blanc)
la charcuterie
les fromages (surtout fermentés)
le café
le sucre
A la place : le matin au petit-déjeuner, prenez un thé léger ou une infusion (menthe, maté…), dans la journée privilégiez les fruits et légumes et la viande blanche, en réduisant la consommation de graisse et en limitant les portions. Si vous avez la nausée, des vomissements…bref une vraie indigestion, il faut mettre l’appareil digestif au repos. Au menu : des bouillons, des fruits cuits (compote de pommes maison par exemple), des légumes cuits, du riz blanc nature. C’est certes contraignant mais c’est la seule solution pour aller mieux.