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Douleur sous les côtes : gauche, droite, causes, que faire ?

Douleur sous les côtes : gauche, droite, causes, que faire ?

Des douleurs ressenties sous les côtes, plus exactement dans la région sous-costale appelée « hypocondre » après manger, en respirant… doivent amener à consulter un médecin. Elles peuvent signaler une maladie du foie, du pancréas, des reins ou une atteinte des voies biliaires. Quelles sont les causes d’une douleur sous les côtes ? Du côté droit ? Du côté gaucheDes deux côtés ? Quelles solutions ? Conseils. 

Définition : qu’appelle-t-on une douleur sous les côtes ?

Les douleurs sous-costales droites apparaissent au niveau de l’hypocondre droit, la partie supérieure de l’abdomen. Les douleurs sous-costales gauches désignent les douleurs ressenties sur la partie supérieure de l’abdomen également mais du côté gauche (hypocondre gauche). 

anatomie des côtes
Anatomie des côtes © 123rf-mattlphotography

Quelles sont les causes d’une douleur sous les côtes ?

► Du gaz dans les intestins. « L’une des principales causes de douleur dans cette région de l’abdomen est la présence de bulles de gaz dans le gros intestin. Cela provoque de l’inconfort digestif, des crises de colites. C’est tout à fait banal « , décrit en préambule le Pr Jean-Marie Péron, chef de service d’hépato-gastroentérologie de l’hôpital de Purpan (CHU de Toulouse) et secrétaire générale de la Société nationale française de gastro-entérologie (SNFGE).

► Des calculs biliaires. Des douleurs ressenties sous les côtes droites peuvent également être le signe d’une atteinte des voies biliaires appelée lithiase biliaire. Elle survient lorsque des calculs, qui se forment dans la vésicule biliaire, mettent en tension les voies biliaires. Il s’agit d’un trouble fréquent dans les pays occidentaux où au moins 20% de la population adulte en souffrent. « Dans l’immense majorité des cas, la lithiase biliaire n’entraîne aucun symptôme et ne nécessite pas de traitement particulier« , souligne le Pr Jean-Marie Péron. Mais parfois le calcul migre dans les voies biliaires, ce qui entraîne une douleur qu’on appelle la colique hépatique. Les personnes âgées, les femmes et les personnes obèses sont les plus à risque. Les personnes qui sont victimes d’une colique hépatique se plaignent de douleurs intenses durant plusieurs minutes, voire plusieurs heures, qui peuvent irradier dans le dos et l’épaule droite. Des douleurs si violentes que la respiration est difficile et limitée. Une autre complication des calculs vésiculaires est la cholécystite aiguë. Il s’agit d’une infection de la vésicule biliaire qui associe des douleurs de l’hypochondre droit et de la fièvre modérée. Ce tableau clinique peut encore s’aggraver si le calcul sort du canal cystique et rejoint la voie biliaire principale. Les patients atteints de cette complication, nommée angiocholite, souffrent de douleurs intenses associée à une fièvre importante, des frissons et un ictère (jaunisse). « Ce trouble est rare, mais c’est une urgence vitale. Les patients doivent être pris en charge très rapidement sinon ils risquent la septicémie« , insiste le Pr Péron.

► Une maladie du foie. Les douleurs chroniques de l’hypochondre droit peuvent être le signe d’une maladie du foie. Les patients se plaignent alors d’une pesanteur au niveau de l’abdomen à droite sous les côtes. En cause : une augmentation du volume du foie (hépatomégalie). C’est notamment le cas du foie cardiaque, une trouble hépatique observé chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque. » Chez ces derniers, on observe une accumulation de sang dans le foie car les veines n’arrivent pas à le faire remonter jusqu’au cœur « , explique le spécialiste. Les douleurs sous costales droites peuvent aussi signaler une tumeur du foie bénigne ou maligne (cancer). En cas de tumeur maligne, il peut s’agir d’un cancer primitif ou de métastases.

► Une inflammation. Les douleurs sous-costales gauches peuvent être un signe révélateur de plusieurs affections telles que la colite (inflammation du côlon), la pancréatite (inflammation du pancréas), l’hydronéphrose et la tuberculose.

► D’autres causes. Elles peuvent aussi résulter d’une forte pression au niveau du rein et des voies urinaires due à un calcul (colique néphrétique), de la présence de kystes ou d’un cancer du rein. 

Schéma de l'hypochondre

Quelles sont les causes d’une douleur sous les côtes à droite ?

  • calculs biliaires
  • infection de la vésicule biliaire
  • maladie du foie : hépatomégalie, foie cardiaque
  • tumeur (bénigne ou cancer) du foie

Quelles sont les causes d’une douleur sous les côtes à gauche ?

  • colite (inflammation du côlon)
  • pancréatite (inflammation du pancréas)
  • hydronéphrose
  • tuberculose.

Quels examens faire quand on a mal sous les côtes ?

Le premier examen à réaliser systématiquement est une échographie abdominale pour repérer d’éventuels calculs dans la vésicule ou les voies biliaires, ou une tumeur du foie. En parallèle, il est également indispensable de réaliser une prise de sang afin d’effectuer un bilan hépatique. Cette analyse permet de détecter toute anomalie hépatique. « Il faut vérifier le taux des transaminases, la gamma GT, les phosphatases alcalines, la bilirubine totale. Si les douleurs sont dues à un trouble hépatique, les taux seront en augmentation, indique le Pr Jean-Marie Péron. Si les résultats de l’échographie et du bilan sanguin sont négatifs, c’est rassurant« .

Toute douleur de l’hypochondre droit mérite une consultation chez le médecin

Quand consulter si on a une douleur sous les côtes ?

« D’une façon générale, toute douleur de l’hypochondre droit mérite une consultation chez le médecin« , juge le spécialiste. Ce dernier se veut rassurant et rappelle que dans un grand nombre de cas, les douleurs de l’hypochondre droit sont en réalité des douleurs du gros intestins induites par des gaz ou une constipation.

Quel est le traitement pour soigner une douleur sous les côtes ?

Dans le cas où les calculs situés dans la vésicule ou les voies biliaires sont retrouvés par hasard chez un patient qui ne souffre pas, aucun traitement n’est nécessaire. En revanche, chez les patients qui présentent une colique hépatique, il est recommandé de réaliser une intervention chirurgicale pour enlever la vésicule biliaire (cholécystectomie) puisqu’elle est à l’origine des calculs. Dans le cas d’une infection de la vésicule, ou cholécystite aiguë, le patient doit être hospitalisé pour recevoir une antibiothérapie et bénéficier dans les jours qui suivent d’une cholécystectomie. En cas d’angiocholite, l’hospitalisation est une urgence vitale. Le patient reçoit là aussi une antibiothérapie pour traiter l’infection bactérienne. Puis dans un second temps une cholécystectomie est réalisée. Durant l’opération, les chirurgiens extraient le calcul de la voie biliaire principale. « Dans certains cas, la cholécystectomie peut être précédée d’une une CPRE (Cholangio Pancréatographie par voie Rétrograde Endoscopique), geste réalisé par un gastroentérologue pour extraite en urgence d’extraire le calcul et de drainer les voies biliaires infectées« , précise le médecin. Dans le cas du foie cardiaque, le traitement est celui de l’insuffisance cardiaque. S’agissant des tumeurs hépatiques, il faut réaliser un bilan complet de la tumeur afin de choisir les traitements les plus adaptés et déterminer si une intervention chirurgicale est possible.

Merci au Professeur Jean-Marie Péron, chef de service d’hépato-gastroentérologie de l’hôpital de Purpan (CHU de Toulouse) et secrétaire générale de la Société nationale française de gastro-entérologie (SNFGE).


Source : JDF Santé

Rhume ou Covid : janvier 2023, symptômes, comment savoir ?

Rhume ou Covid : janvier 2023, symptômes, comment savoir ?

 

Nez bouché, qui coule, gorge irritée, légère fièvre, toux… La rhinopharyngite, plus communément appelée « rhume », est très fréquente entre le début de l’automne et le début du printemps. Mais en pleine pandémie de coronavirus, les symptômes évocateurs d’un rhume peuvent inquiéter et faire penser à une infection Covid. Comment faire la différence entre les deux infections ? Quels sont leurs points communs ? Comment savoir ce que l’on « couve » ? Quand consulter ? Tableau des différences entre les symptômes et réponses du Pr Charles Cazanave, médecin infectiologue et responsable d’une unité du service des Maladies infectieuses et tropicales au CHU de Bordeaux. 

Quels sont les symptômes communs entre le rhume et le Covid ?

Le coronavirus qui entraîne la rhinopharyngite n’a pas la même agressivité que le coronavirus responsable du Covid-19.

Une centaine de virus peuvent entraîner un rhume. Ces virus sont classés en deux catégories : les rhinovirus et les coronavirus. Ces derniers sont bénins, à la différence du Sars-Cov-2, à l’origine de la pandémie Covid-19.  « Les premiers symptômes d’une infection Covid-19 peuvent être très similaires à ceux d’un rhume. Le rhume et le Covid-19 débutent généralement par les mêmes symptômes : on se sent fébrile, fatigué, on a le nez qui coule (ce qu’on appelle une rhinorrhée ou un écoulement nasal en termes médicaux), on a mal à la gorge (douleurs pharyngées), on éternue et on peut tousser, décrit le Pr Charles Cazanave. Ce sont les symptômes de la sphère ORL qui sont les plus fréquents dans les deux cas car le SARS-CoV-2 ou le virus responsable de la rhinopharyngite sont deux virus qui passent par le nez et qui descendent vers les bronches. »

Tableau des symptômes d’un rhume et du Covid

Symptômes Rhume Covid-19
Fièvre Peu élevée (38°C maximum) Importante (39-40°C)
Fatigue Modérée Importante
Écoulement nasal Important et accompagné d’un nez bouché Possible mais sans obstruction nasale
Nez bouché Important Faible
Mal de gorge

Possible (peut être évocateur d’une angine) 

Attention, un mal de gorge isolé n’est pas évocateur d’un rhume ou d’une infection au Covid-19. En revanche, il peut faire penser à une angine ou à une pharyngite

Possible

Attention, un mal de gorge isolé n’est pas évocateur d’un rhume ou d’une infection au Covid-19. En revanche, il peut faire penser à une angine ou à une pharyngite. 

Toux Modérée Importante
Courbatures Inexistantes ou faibles Importantes (peuvent être évocatrices d’une grippe)
Perte d’odorat (anosmie) Inexistante (ou seulement due à l’obstruction nasale) Possible et typique en l’absence d’obstruction nasale
Perte du goût (agueusie) Inexistante (ou seulement due à l’obstruction nasale) Possible et typique
Problèmes dermatologiques Inexistants Possibles (éruptions, purpura…)
Signes digestifs (diarrhées) Inexistants ou rares (enfants surtout) Possibles (classiquement décrits chez les jeunes enfants et les personnes âgées)

Quelles sont les différences entre le rhume et le Covid ?

► Virus différent : les agents infectieux ne sont pas les mêmes. « Le virus du rhume le plus connu est le rhinovirus, même si certains coronavirus (les coronavirus sont une famille de plusieurs virus) peuvent également entraîner un rhume. Attention, ces coronavirus sont bénins et n’ont rien à voir avec le SARS-CoV-2, lui responsable de l’épidémie de Covid-19« , décrit le spécialiste. Le coronavirus qui entraîne la rhinopharyngite n’a pas la même agressivité que le coronavirus responsable du Covid-19.« Tout le monde guérit aisément d’un rhume, tandis que tout le monde ne guérit hélas pas d’un Covid-19« , tient à préciser notre interlocuteur.

► Symptômes différents : certains symptômes diffèrent entre le Covid-19 et le rhume et certains ne sont associés qu’à l’une des deux maladies : « Une personne qui a un rhume a le nez qui coule et le nez bouché. Cela peut alors entraîner une légère perte d’odorat et de goût, mais cela est simplement dû à l’obstruction nasale, tandis qu’une personne atteinte du Covid-19 n’a pas le nez bouché, mais peut avoir une perte subite de l’odorat et/ou du goût« , explique l’infectiologue. Enfin, les problèmes dermatologiques (éruptions cutanées, purpura) et les signes digestifs (diarrhées) peuvent être évocateurs du Covid-19 alors qu’ils sont quasi inexistants lors d’un rhume. 

► Période d’incubation différente : l’incubation de la rhinopharyngite est plus courte que celle du Covid-19 : 2-3 jours pour la rhinopharyngite contre 5-8 jours pour le Covid-19. 

► Des patients aux âges différents : la rhinopharyngite affecte les personnes plus jeunes, particulièrement les enfants entre 6 mois et 7 ans, ce qui n’est pas le cas du Covid-19. Les personnes contaminées ont en moyenne 71 ans, indique Santé publique France

► Mortalité différente : Selon Santé Publique France, le taux de mortalité du Covid-19 (nombre de décès rapporté à la population générale) peut être estimé à 0.002 %. En revanche, on ne meurt pas d’une rhinopharyngite isolée, qui reste une infection bénigne. Le système immunitaire combat le virus généralement en une semaine. Toutefois mais cela reste rare, chez des personnes à risque (personnes ayant subi une greffe de moelle osseuse par exemple), les rhinovirus peuvent entraîner des complications respiratoires qui peuvent, elles, entraîner des pneumonies bactériennes et potentiellement mortelles. 

La perte de goût et de l’odorat évoque-t-elle plutôt le rhume ou le Covid ?

Perdre le goût et l’odorat est possible dans les deux cas mais pour le rhume, cela est simplement dû à l’obstruction nasale. Alors que c’est un symptôme très évocateur du Covid. En somme, si vous avez le nez bouché et une perte d’odorat, c’est sûrement un rhume. En revanche, si vous perdez l’odorat et que vous n’avez pas le nez bouché c’est sûrement un Covid. Dans tous les cas, seul un test permet de poser le diagnostic. 

Comment savoir ce que l’on a entre un rhume et un Covid ?

« La seule façon d’écarter la piste du Covid-19 est de se faire tester » rappelle notre interlocuteur. En fonction de vos symptômes et de leur intensité, vous pouvez faire la différence entre un rhume et un Covid-19. Un avis médical est nécessaire pour ne pas passer à côté d’une forme peu caractéristique, notamment quand les symptômes persistent et/ou s’aggravent.

Quand faire un test ?

En cas de doute, il est conseillé de demander l’avis de son médecin, dans un premier temps par téléphone ou par téléconsultation si cela est proposé. « La seule façon d’écarter la piste du Covid-19 est de se faire tester« , indique notre interlocuteur. Désormais, les tests sont payants. Continuent à bénéficier d’une prise en charge, les personnes :

  • ayant un schéma vaccinal complet (ou une contre-indication à la vaccination) ;
  • mineures ;
  • identifiées par le « contact-tracing » fait par l’Assurance maladie ;
  • concernées par des campagnes de dépistage collectif (ARS, établissements scolaires…) ;
  • symptomatiques sur prescription médicale ;
  • ayant un certificat de rétablissement de moins de six mois.

Merci au Pr Charles Cazanave, médecin infectiologue et responsable d’une unité du service des Maladies infectieuses et tropicales au CHU de Bordeaux. 


Source : JDF Santé

Préservatif gratuit : pharmacie, marque, mineur, pour qui ?

Préservatif gratuit : pharmacie, marque, mineur, pour qui ?

[Mise à jour le 3 janvier 2023 à 12h05] Se protéger lors d’un rapport sexuel prévient les risques d’infections sexuellement transmissibles (VIH, chlamydia…). Le prix des préservatifs n’est désormais plus une excuse ! Depuis le 1er janvier 2023, certains préservatifs masculins sont gratuits pour les jeunes de moins de 26 ans (mineurs compris) en pharmacie, comme l’avait annoncé Emmanuel Macron les 8 et 9 décembre 2022. La gratuité des préservatifs s’ajoute à d’autres mesures déjà prises ou prévues dans le Projet de loi de financement pour la Sécurité sociale 2023 (PLFSS) comme la gratuité de la contraception pour les femmes jusqu’à 25 ans inclus ; la prise en charge à 100% de la contraception d’urgence, sans prescription, pour toutes les femmes, l’accès généralisé au dépistage du VIH dans tous les laboratoires de biologie médicale sans ordonnance et avec prise en charge à 100%. Comment avoir des préservatifs gratuits en pharmacie ? Quelles marques ? Jusqu’à quel âge ? Guide pratique.

Où trouver des préservatifs gratuits ?

Le coût des préservatifs peut parfois représenter un frein à leur utilisation. Il est possible d’en recevoir gratuitement :

  • En pharmacie (toutes les marques ne sont pas concernées)
  • Dans les centres de dépistage anonymes et gratuits : CDAG – Pour rechercher un centre de dépistage
  • Auprès des associations de lutte contre le SIDA
  • Auprès de l’infirmière de l’établissement scolaire
  • Dans les plannings familiaux et PMI
  • Auprès de certaines assistantes sociales
  • Dans des lieux de rencontres de jeunes (MJC par exemple)
  • Dans certains services hospitaliers
  • Dans les points écoute-jeunes

Peut-on avoir des préservatifs gratuitement en pharmacie ?

Oui, depuis le 1er janvier 2023. Tous les moins de 26 ans peuvent avoir gratuitement des préservatifs masculins en pharmacie. Mais seules certaines marques sont concernées.

Quelles sont les marques des préservatifs gratuits ?

préservatif sortez couverts
Préservatif Sortez Couverts remboursés en pharmacie pour les -26 ans © HADJ/SIPA (publiée le 03/01/2023)

A compter du 1er janvier 2023, les préservatifs inscrits sur la liste des produits remboursables LPPR peuvent être dispensés et pris en charge à 100% par l’Assurance maladie, sans prescription médicale aux personnes de moins de 26 ans, homme ou femme, indique l’USPO (Union des syndicats de pharmaciens d’officine). Deux marques sont concernées : Eden® (laboratoire Majorelle, boîte de 6 ou 12 ou 24) et Sortez couverts® (laboratoire Polidis, boîte de 12).

Qui peut avoir des préservatifs gratuits ? 

Depuis le 1er janvier 2023, tous les moins de 26 ans peuvent obtenir des préservatifs masculins gratuitement en pharmacie. La contraception était déjà gratuite pour les mineurs (-18 ans) sur ordonnance. 

Les mineurs peuvent-ils avoir des préservatifs gratuits ?

« Nous allons mettre en place cette politique [de gratuité des préservatifs] pour tous les mineurs et les majeurs jusqu’à 25 ans » à partir du 1er janvier 2023, en pharmacie, a annoncé Emmanuel Macron le 9 décembre 2022 sur Twitter. C’est désormais chose faite ! Les mineurs peuvent avoir gratuitement des préservatifs en pharmacie (marques Eden et Sortez Couverts !). Avant, la gratuité des préservatifs n’était possible qu’auprès des centres de dépistages, de certaines associations et des infirmeries scolaires.

La contraception est gratuite quand on est mineur

Comment obtenir des préservatifs gratuits sur Internet ? 

Certains fabricants proposent de recevoir gratuitement des échantillons de préservatifs pour les tester. Ils peuvent être ajoutés sur demande à une commande ou être adressés gratuitement avec une participation aux frais d’envoi. Des sites comme « vos échantillons gratuits » proposent de recevoir gratuitement des échantillons de préservatifs. Il suffit de s’inscrire sur la plateforme

Comment obtenir des préservatifs sur ordonnance ?

Depuis le 10 décembre 2018, il est possible d’obtenir des préservatifs sur ordonnance. Pour obtenir cette dernière, il suffit de se rendre chez un médecin ou une sage-femme. « On peut quand on est un jeune ou quand on présente des risques particuliers, ou pas d’ailleurs, quand on est une femme ou quand on est un homme, aller voir son médecin et avoir des préservatifs remboursés sur prescription médicale« , avait déclaré Agnès Buzyn, alors ministre des Solidarités et de la Santé sur France Inter. 

Sources : Gouvernement.fr / Ameli


Source : JDF Santé

Résolutions santé : liste pour la nouvelle année 2023

Résolutions santé : liste pour la nouvelle année 2023

Lors du passage à la nouvelle année, il est coutume de prendre quelques bonnes résolutions. Comment les tenir sur la durée ? Zoom sur les résolutions bonnes pour votre santé. 

J’arrête les régimes

Pour perdre du poids, rien ne sert de vous priver ou de tomber dans le piège des régimes de début d’année. Prenez garde à la sur-motivation, les changements brutaux sont difficiles à maintenir sur le long terme. Ce qu’il faut, c’est retrouver de bonnes habitudes. « Laissez tomber les régimes alléchants, ils ont montré leur inefficacité à court et long terme. Au final, vous vous retrouvez avec davantage de kilos et le moral à zéro. Avant tout, commencez par apprendre à écouter votre corps et suivez votre propre régime alimentaire. Il s’agit tout simplement de retrouver les sensations simples de faim et de satiété, c’est-à-dire manger lorsque vous avez faim, arrêter de manger quand vous êtes repue, ne pas grignoter par automatisme. Bref : apprenez à respecter votre rythme et vos propres besoins« , indique le Dr Boris Hansel, endocrinologue et spécialiste de la nutrition.

J’arrête de fumer

C’est décidé, cette année, vous arrêtez de fumer ! « Mon premier conseil, c’est de consulter un professionnel de santé, soit son médecin traitant, soit un tabacologue. Ce dernier pourra déterminer grâce à des tests vos niveaux de dépendance physique et de motivation et mesurer le CO dans l’air expiré. En fonction de votre profil de fumeuse, il adaptera le traitement. Patchs et/ou substituts nicotiniques oraux (pastilles, gommes) pris de manière prolongée multiplient par deux les résultats à trois mois. Quant à la varénicline (Champix®), elle atténue le manque et diminue le plaisir de fumer. Au quotidien, il existe des astuces variées pour résister à l’envie de fumer : boire un grand verre d’eau, se brosser les dents ou encore téléphoner à une amie », préconise le Dr Philippe Guichenez, tabacologue.

Je vais chez le dentiste 

Cette année, n’attendez pas d’avoir une rage de dents pour consulter votre dentiste, vous éviterez peut-être d’avoir à poser une couronne et les soins dentaires seront moins douloureux. « Il est indispensable de faire un détartrage par an pour éliminer parfaitement le tartre. La plaque dentaire est composée de salive, de débris alimentaires et de bactéries. Lorsqu’elle n’est pas totalement éliminée par le brossage, elle se calcifie jusqu’à former du tartre. Irritant et riche en germes, il favorise le développement de maladies gingivales et parodontales« , détaille le Dr Christophe Lequart, chirurgien-dentiste.

Je prends soin de mon cœur

Les maladies cardiaques touchent aussi les femmes, surtout après la ménopause lorsque la sécrétion des œstrogènes s’arrête et n’exerce alors plus d’effet protecteur sur le cœur.

Premier conseil : « il concerne votre alimentation. Mangez plus lentement et modérément : un plat unique suffit. Optez pour un petit déjeuner costaud, un déjeuner équilibré, pourquoi pas un encas en milieu d’après-midi et surtout un dîner léger afin de ne pas stocker de graisses la nuit. Quoi manger ? Des fruits, des légumes, des céréales complètes, de la viande blanche, du poisson… », recommande le Dr Jean-Loup Dervaux, auteur de « Infarctus et maladies cardiovasculaires chez la femme »

► Deuxième conseil : pratiquez une activité physique d’endurance douce entre 20 et 30 minutes, 3 à 4 fois par semaine. Objectifs : brûler les calories et augmenter la masse musculaire. Et pour cela, pas besoin d’être sportive : une marche tonique entre amies, un peu de vélo, des séances de natation conviennent

Troisième conseil : la prévention cardiovasculaire passe aussi par une bonne hygiène de vie et la gestion du stress. Evitez les excitants comme la cigarette, l’alcool ou le café et même le thé. Détendez-vous, relaxez-vous, apprenez à mieux respirer et positivez ! »

Je ne grignote plus

Cette année, c’est décidé : vous oubliez la machine à sucreries de la salle de pause ! Eh oui, le grignotage est mauvais pour votre santé et pour votre ligne. Même délicieuses, ces petites barres chocola tées sont très grasses et très sucrées. Oubliez aussi les sodas sucrés : une canette contient l’équivalent de 6 morceaux de sucre ! « D’abord un conseil de bon sens : faire trois repas complets par jour. Souvent les personnes grignotent tout simplement parce qu’elles ne mangent pas assez, voire qu’elles sautent des repas. Résultat, elles ont faim tout au long de la journée. Ensuite, je conseillerais de ne pas vous interdire les aliments qui vous font plaisir. Ce sont des remontants contre le stress et les soucis de la vie quotidienne, ils font du bien au moral. En revanche, plutôt que d’enchaîner les carrés de chocolat toute l’après-midi, mangez-en au petit déjeuner. C’est LE repas où les graisses sont le plus rapidement brûlées. Ainsi vous commencerez bien la journée ! » indique le Dr Pierre Azam, nutritionniste. 

Je fais contrôler ma vue

Après 40 ans, problème visuel ou pas, il faut voir son ophtalmo tous les deux ans.

N’attendez pas d’avoir envie de nouvelles lunettes pour consulter votre ophtalmologiste. Si vous êtes myope, hypermétrope ou autre, il faut faire vérifier votre vue régulièrement. Si vous portez des lentilles, sachez que vous devez consulter tous les ans car elles sont susceptibles de vous abîmer les yeux, surtout si elles sont mal ou trop portées. Après 40 ans, problème visuel ou pas, il faut voir son ophtalmo tous les deux ans. Cette visite de contrôle permet de dépister des maladies de l’œil qui se développent avec l’âge, la presbytie notamment, et de faire le point sur les facteurs de risque qui peuvent avoir une incidence sur la santé de l’œil (hypertension, diabète, tabagisme…). « La première chose à faire lorsque l’on constate une gène régulière devant son ordinateur, c’est d’aller consulter l’ophtalmologiste pour vérifier son acuité visuelle. On accuse à tort les écrans. En fait, ils ne font bien souvent que révéler un défaut de correction visuelle« , conseille le Dr Jean-Michel Muratet, ophtalmologiste. 

Je reprends le sport

Avant de vous inscrire dans un club ou de prendre une carte d’abonnement à la piscine, posez-vous les bonnes questions. Etes-vous motivée par cette activité ? Est-ce que vous pouvez vous y rendre sans trop de contraintes ? Ensuite, fixez-vous des objectifs atteignables afin de pouvoir mesurer vos progrès. « Mon premier truc c’est « l’anti-rouille » : on part tous les matins avec un podomètre autour du poignet ou accroché à son porte-clé et on l’oublie. Le soir on regarde combien de pas on a fait. Votre objectif : au moins 35 000 pas par semaine. En parallèle, je conseille de faire 10 minutes d’activité d’endurance par jour au minimum : de la marche à pied ou du vélo d’appartement, ce qui compte c’est de le faire à la bonne intensité, c’est-à-dire avec motivation mais sans s’essouffler non plus. C’est bon pour le cœur et pour le poids. Cerise sur le gâteau, vous pouvez ajouter à ces habitudes du quotidien, une activité sportive pendant vos loisirs : de la natation, un cours de danse, des parties de tennis, etc.« , détaille le Dr Boris Hansel, endocrinologue et spécialiste de la nutrition.

Je me protège du cancer du sein

Si vous avez plus de 50 ans et que vous n’avez pas fait de mammographie récemment, c’est le moment d’en prévoir une. En effet, le dépistage organisé du cancer du sein tous les deux ans intéresse toutes les femmes à partir de 50 ans. Bien sûr, vous pouvez faire une mammographie avant 50 ans, surtout si vous avez des facteurs de risque. Il faut aussi prévoir un rendez-vous avec votre gynécologue afin de bénéficier d’un examen clinique des seins régulier, au moins une fois par an. Côté prévention, n’oubliez pas les recommandations habituelles, qui valent aussi pour se protéger du cancer du sein : au moins 5 fruits et légumes par jour, de l’exercice régulièrement, une alimentation variée, pas trop d’alcool et pas trop de graisses saturées. « Attention à ne pas prendre trop d’apports complémentaires en vitamines ou autres nutriments. Certaines vitamines sont protectrices par exemple si elles sont contenues dans une alimentation variée et équilibrée mais deviennent délétères si elles sont prises en grande quantité« , prévient le Dr Suzette Delaloge, cancérologue.

Merci aux Drs Guichenez, Hansel, Dervaux, Lequart, Muratet, Azam et Delaloge. Propos recueillis en 2011. 


Source : JDF Santé

Dry January 2023 : comment faire le mois sans alcool ?

Dry January 2023 : comment faire le mois sans alcool ?

[Mis à jour le 3 janvier 2023 à 11h18] Aucune goutte d’alcool pendant tout le mois de janvier  : voici le défi que propose le Dry January, qui se traduit par Janvier Sobre ou Janvier Sans Alcool en français. Juste après le Nouvel An, donc à partir du 1er janvier 2023, ce challenge propose de faire une pause dans sa consommation d’alcool pendant un mois, afin de changer son rapport à l’alcool. Et ce défi a plusieurs bienfaits. Selon une étude menée par l’Université de Sussex sur près de 3 000 participants au Dry January (publiée en janvier 2019), 71% d’entre eux ont mieux dormi, 58% ont perdu du poids, 57% une meilleure concentration et 54% une plus belle peau. « Beaucoup d’entre nous connaissent les risques pour la santé de l’alcool – cancers, maladies du foie, problèmes de santé mentale – mais nous ignorons souvent que boire moins a aussi des avantages plus immédiats. Mieux dormir, se sentir plus énergique, économiser de l’argent, une meilleure peau, perdre du poids… La liste est longue. Dry January aide des millions de personnes à profiter de ces avantages et à faire un changement plus durable pour boire plus sainement« , indique le Dr Richard Piper, PDG d’Alcohol Change UK, un organisme de bienfaisance et campagne britannique. Alors quels sont tous les bienfaits pour la santé ? Pour la perte de poids ? Détoxifier son foie ? Avoir un sommeil de meilleure qualité ? Comment le faire en 2023 ? Conseils et avis de notre expert. 

C’est quoi le challenge Dry January ou Mois Sans Alcool ?

Avec l’allègement des restrictions que nous avons connues au plus fort de la pandémie, les occasions de se retrouver et de boire de l’alcool se sont multipliées cette année. Et après les excès des fêtes de fin d’année, l’heure est aux bonnes résolutions ! Outre-Manche comme en France, des millions de personnes sont bien décidées à participer au « Dry January », un défi consistant à ne pas boire une goutte d’alcool durant tout le mois de janvier et ainsi, à mettre son corps au repos.

Logo Dry January
Logo Dry January © Dry January

Quelle est l’origine du Dry January ?

Ce challenge, imaginé en 2013 par l’association britannique Alcohol Change UK, est vite devenu viral sur les réseaux sociaux et a fait l’objet de milliers de partages, y compris en France avec le lancement du Mois Sobre ou Janvier Sobre par Laurence Cottet. En 2021, on estime le nombre de participants à 6.5 millions. Les bénéfices sur la santé sont prouvés : meilleur sommeil, regain d’énergie, meilleure concentration, perte de poids et à terme, une consommation d’alcool mieux maîtrisée, même chez celles et ceux qui n’ont pas réussi complètement le Défi.

Quelle est la traduction de Dry January en France ?

Littéralement, Dry January peut se traduire par « Janvier Sec ». En France, on préfère l’appeler « Janvier Sobre » ou « Défi de Janvier ». 

Quand commence le Dry January ?

Comme son nom l’indique, le Dry January est censé commencer dès le 1er janvier ! Comme c’est Nouvel An, on tolère de commencer le 2 janvier.

Comment faire le Dry January ?

Le Dry January consiste à arrêter toute consommation d’alcool entre le 1er et le 31 janvier. Sur son site, l’association française « Janvier Sobre » explique que plus largement l’objectif est « atteindre une consommation raisonnée et garder au moins 2 jours sans alcool par semaine ». Un groupe Facebook est accessible à tous ceux qui ont envie de participer au « Janvier Sobre ».

Comment continuer le Dry January le reste de l’année ?

Pour Jean-Michel Delile, président de la Fédération Addiction et médecin psychiatre, ce challenge constitue « une initiative très positive, fédératrice et pas moralisatrice [qui] ne diabolise pas le produit, mais qui permet de s’en distancer sous forme de jeu, avec l’appui des réseaux sociaux« . Pour le reste de l’année, il conseille « d’inventer son propre défi » comme le fait de ne pas boire d’alcool deux ou trois jours par semaine, ou de planifier des semaines sans consommer un seul verre. En somme, « prendre soin de son foie en bannissant pendant un laps de temps toute consommation d’alcool est essentiel pour la préservation de sa santé et retrouver le bon équilibre de son organisme« . détaille le Pr Marcellin.

Quels sont les bienfaits du Dry January pour le foie ?

Pendant les fêtes de fin d’année, on a tendance à manger plus gras que d’habitude, à consommer plus d’alcool et à être un peu plus inactif. Et ces trois facteurs augmentent les risques de surcharger son foie en graisses. C’est ce qu’on appelle la stéatose, une lésion du foie qui correspond à un dépôt de graisses à l’intérieur des cellules hépatiques. « Il est vrai que sous l’effet d’une alimentation trop riche, d’une consommation d’alcool excessive et d’une sédentarité, le foie peut souffrir et atteindre le stade de stéatose après quelques jours d’excès seulement. Mais rassurons-nous, cette stéatose est tout à fait réversible à condition de stopper sa consommation d’alcool (ou d’avoir une consommation d’alcool extrêmement faible) juste après une période d’excès« , explique le Pr Marcellin, hépatologue à l’hôpital Beaujon et président de l’APHC (Association pour l’amélioration de la prise en charge des patients atteints de maladies chroniques du foie). Que l’on soit un consommateur occasionnel ou régulier, le « Dry January » est un excellent moyen de booster le processus d’élimination des toxines dans son organisme et particulièrement dans son foie, un organe qui assure de nombreuses fonctions essentielles de l’organisme.

En quelques jours, nous pouvons avoir un foie plus sain.

« En quelques jours, nous pouvons avoir un foie plus sain et retrouver une meilleure forme, un bon sommeil et une meilleure énergie. Par ailleurs, un foie sain et détoxifié permet de renforcer son système immunitaire juste avant le printemps et de lutter contre certains virus comme la grippe« , précise l’hépatologue. Enfin, cela a également des effets psychologiques : en effet, cette période d’abstinence permet de prendre conscience de sa véritable consommation d’alcool (consommation souvent sous-estimée), et surtout, prouve que moins on boit d’alcool, moins on a envie de boire de l’alcool, car le cerveau se déshabitue relativement vite à l’alcool !« 

Bienfaits du Dry January

  • Détoxifier son foie
  • Eviter les virus saisonniers (grippe…)
  • Limiter sa prise de poids
  • Réduire son risque de cholestérol, de diabète,  d’hypertension et de cancer
  • Améliorer son sommeil

Le Dry January est-il efficace pour la perte de poids ?

L’alcool est très calorique et très sucré. Un gramme d’alcool représente 7 calories. Par exemple, un verre de vin rouge ou de champagne contiennent 70 calories, un verre de Martini affiche 112 calories au compteur, une centaine de calories pour 25 cl de bière. Sans compter les sodas et autres jus qui accompagnent souvent les liqueurs et les eaux-de-vie ! En toute logique, réduire voire arrêter sa consommation d’alcool permet de limiter la prise de poids, de par les calories non ingurgitées quand on troque son cocktail par un verre d’eau. Par ailleurs, consommer de l’alcool a tendance à ralentir l’élimination des graisses. Pire, elle favorise même son accumulation au niveau de la sangle abdominale. Un mécanisme bien connu de ceux qu’on appelle familièrement « les buveurs de bière »…

Le Dry January a-t-il des bienfaits sur le sommeil ?

A très faible dose, l’alcool a tendance à « faire dormir » et n’altère pas la qualité du sommeil. En revanche, une consommation d’alcool régulière ou en plus grande quantité peut favoriser ou exacerber certains troubles du sommeil, notamment l’insomnie, l’apnée du sommeil et les ronflements. Le sommeil est morcelé, ponctué de réveil, ce qui empêche de récupérer correctement. Cela participe notamment à « la gueule de bois » du lendemain… Rappelons que le mélange somnifère/alcool est très dangereux, peut entraîner des problèmes de respiration, des comportements violents, des parasomnies ou renforcer les apnées du sommeil.

Quelle application pour faire facilement le Dry January ?

Try Dry est l’application officielle du Dry January, créée et gérée par Alcohol Change UK, l’ONG britannique à l’origine du Dry January. Elle est disponible sur Android et sur iPhone. Elle contient des astuces, des notifications pleines de motivation et vous permet de suivre de manière individualisée les bénéfices économiques et sanitaires de ce break d’alcool. Vous pouvez la télécharger sur le site du Dry January

En général, combien de verres d’alcool max par semaine ? 

S’il n’existe pas de seuil de consommation qui permettrait à coup sûr de limiter les risques pour la santé tout au long de la vie. un avis d’experts de Santé publique France et de l’Institut national du cancer a proposé en 2017 de définir une valeur-repère qui concerne aussi bien les hommes et les femmes. Cette valeur-repère est de 10 verres d’alcool standard par semaine maximum, sans dépasser 2 verres standard par jour, et pas tous les jours. Toutefois, « de récentes études ont montré qu’à partir de 20 à 30 g d’alcool par jour (20 g pour les femmes et 30 g pour les hommes), il y avait des risques pour la santé« , précise le Pr Marcellin. On rappelle qu’un verre standard correspond à 10 g d’alcool pur, soit :

  • 10 cl de vin,
  • 2.5 cl de pastis à 45°,
  • 25 cl de bière à 5°
  • 10 cl de champagne à 12°

En cas de doute sur une potentielle consommation d’alcool excessive, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin afin qu’il vous prescrive un bilan hépatique (dosage des transaminases). 

Merci au Pr Marcellin, hépatologue à l’hôpital Beaujon et président de l’APHC (Association pour l’amélioration de la prise en charge des patients atteints de maladies chroniques du foie).


Source : JDF Santé

Début de grippe : premiers symptômes, médicaments, que faire ?

Début de grippe : premiers symptômes, médicaments, que faire ?

[Mise à jour le 3 janvier 2023 à 11h15] Une poursuite de l‘augmentation des indicateurs de la grippe dans toutes les classes d’âge a été rapportée par Santé Publique France. De même, qu’une très forte augmentation des hospitalisations. L’infection est très contagieuse et « jamais asymptomatique » informe le Dr Pierre Parneix, médecin hygiéniste, interviewé par nos soins. « Une fois qu’on a été contaminé, le virus se développe dans les cellules de notre organisme et entraîne l’apparition de plusieurs symptômes ». Lesquels ? Que faire dès le début pour aider l’organisme à affronter le virus ? Combien de temps durent les symptômes ?

Y a-t-il des signes annonciateurs de la grippe ?

« Il n’y a pas de signes avant-coureurs ou annonciateurs de la grippe. On va directement passer de l’état d’incubation (c’est-à-dire le moment pendant lequel la personne a été au contact du virus de la grippe et contaminée, mais ne présente pas encore de symptômes particuliers pendant la phase initiale de multiplication du virus dans l’organisme) à l’état de maladie où apparaissent les symptômes classiques de la grippe », pose d’emblée le Dr Pierre Parneix, médecin hygiéniste et praticien hospitalier en Santé publique au CHU de Bordeaux et responsable du Centre d’appui à la prévention des infections associées au soins (CPIAS) de Nouvelle Aquitaine. Autrement dit, dès l’apparition des premiers symptômes, la personne est déjà infectée par le virus

La grippe n’est jamais asymptomatique. 

Toutefois, certains symptômes comme la toux, les douleurs musculaires ou la fatigue peuvent être plus ou moins légers et il est possible de ne pas les associer immédiatement à la grippe. « En revanche, la grippe n’est jamais asymptomatique. Ainsi, une fois qu’on a été contaminé par le virus de la grippe, ce dernier se développe dans les cellules de notre organisme et entraîne l’apparition de plusieurs symptômes (fatigue, toux, frissons…) annonçant alors la survenue de la maladie« , explique-t-il. Dès leur apparition, il faut aider l’organisme à se défendre contre le virus en se reposant, en s’hydratant suffisamment, en consommant des aliments riches en vitamines et en dégageant son nez. Des traitements permettent de lutter contre la fièvre et les douleurs musculaires. Demandez l’avis de votre médecin ou de votre pharmacien. Certains signes d’alerte (fièvre qui persiste, difficultés à respirer, essoufflement au repos, douleurs à l’oreille, convulsions…) doivent amener à consulter rapidement

Quels sont les premiers symptômes de la grippe ?

  • Une grande fatigue (asthénie) qui s’installe progressivement et de manière croissante
  • Des frissons, même lorsque l’on n’a pas froid
  • Une toux sèche et douloureuse

Quels sont les symptômes les plus fréquents de la grippe ?

  • Une gorge irritée et douloureuse
  • Une fièvre élevée supérieure à 39°C
  • Un nez bouché et qui coule
  • Des douleurs musculaires et articulaires qui ressemblent à des courbatures
  • Des yeux qui pleurent, injectés de sang ou douloureux quand on les touche
  • Des maux de tête

Concernant la durée, les symptômes durent environ 5 jours. La fatigue peut persister plusieurs semaines. 

Est-on contagieux avant l’apparition des symptômes ?

La phase d’incubation de la grippe, à savoir la période entre la contamination par le virus de la grippe et l’apparition des premiers symptômes dure généralement entre 24 et 48 heures, mais elle peut s’étendre à 72 heures chez certaines personnes. Le malade est donc contagieux 1 à 2 jours avant l’apparition des symptômes et jusqu’à 5 à 7 jours après. « C’est lors des deux premiers jours suivant le début des symptômes que l’on est le plus contagieux car c’est à ce moment-là qu’il y a une grande montée de la charge virale et que les symptômes cliniques sont les plus marqués« , indique l’expert. Pour limiter la contagion du virus, les personnes malades doivent rester au maximum chez elles ou porter un masque chirurgical en cas de contact avec d’autres personnes dans un lieu clos. Elles doivent également se couvrir le nez ou la bouche avec un mouchoir propre ou le pli du coude lorsqu’elles éternuent ou qu’elles toussent et se laver les mains régulièrement.

Quels médicaments prendre au début de la grippe ?

Les personnes ayant eu un contact prolongé avec une personne contaminée par la grippe et ainsi susceptibles d’avoir contracté le virus peuvent prendre des antiviraux (sur ordonnance) avant l’apparition des symptômes. Cela peut aider à atténuer les symptômes de la grippe, limiter le risque de complication et raccourcir la durée de la maladie. « Il s’agit d’un traitement prophylactique qui repose sur la prise du Tamiflu® (oséltamivir), un traitement antiviral qui peut être donné jusqu’à 48 heures après l’apparition des symptômes. Au-delà, il n’est plus efficace, précise notre interlocuteur. Ce traitement est particulièrement recommandé chez les personnes fragiles : les femmes enceintes, les personnes de plus de 65 ans, les patients atteints de maladies chroniques (insuffisance respiratoire, insuffisance rénale, insuffisance cardiaque, diabète, obésité morbide…) qui ont le plus de risques d’avoir de graves complications de la grippe« . 

Dès que les virus de la grippe circulent, il est conseillé, pour éviter la transmission de :

  • se laver les mains régulièrement, avec de l’eau et du savon ou avec un gel hydroalcoolique 
  • tousser ou éternuer dans son coude 
  • utiliser un mouchoir en papier à usage unique 
  • porter un masque chirurgical, FFP2 ou en tissu
  • limiter les contacts avec des personnes fragiles ou malades.

Merci au Dr Pierre Parneix, médecin hygiéniste et praticien hospitalier en santé publique (CHU de Bordeaux). 


Source : JDF Santé