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Ebastine : quel est ce médicament anti allergie ?

Ebastine : quel est ce médicament anti allergie ?

Qu’est-ce que l’ébastine ?

L’ébastine est une molécule anti allergique qui exerce une action visant à bloquer les récepteurs H1 de l’histamine. Les spécialités commerciales qui en contiennent sont : Kestin®, Kestinlyo® et leurs génériques.

Quelles sont les indications de l’ébastine ?

L’ébastine est utilisée pour traiter les manifestations de la rhinite allergique qui se caractérisent notamment par des éternuements et une inflammation de la muqueuse nasale. Elle peut être saisonnière (appelée rhume des foins) ou perannuelle si elle est présente tout au long de l’année. L’ébastine est aussi indiquée dans le traitement symptomatique de l’urticaire causée par un allergène, elle résorbe les plaques cutanées et soulage les démangeaisons. 

Quelles recommandations en cas d’allergie ?

Quel que soit le type d’allergie (saisonnière, perannuelle, alimentaire), les mesures d’éviction de l’allergène doivent être mises en œuvre rapidement après le diagnostic. Pour les allergies saisonnières liées aux pollens, il existe plusieurs recommandations :  

  • se rincer les cheveux en fin de journée
  • aérer son logement tôt le matin et tard le soir, mais ne pas dormir la fenêtre ouverte
  • ne pas faire sécher son linge à l’extérieur
  • éviter de tondre le gazon ou de jardiner sans protections (masque, lunettes)
  • éviter tout contact avec un facteur irritant ou allergisant (tabac, produits chimiques, thuyas, etc.)
  • ne pas rouler la vitre ouverte lors de déplacements en voiture
  • éviter les promenades et l’activité physique en plein air

 Si l’allergène est présent dans la maison (poils d’animaux, acariens), une aération et un nettoyage réguliers de la chambre sont essentiels. En cas d’allergie aux acariens, le lavage régulier des draps (2 fois par mois à 60 °C), le retrait des matériaux textiles (moquette, tapis) et l’utilisation d’un sommier à lattes sont conseillés. De même, des produits acaricides peuvent être employés plusieurs fois par an pour traiter les surfaces en complément de ces mesures. À noter que l’efficacité des filtres purificateurs d’air et des housses de protection de matelas et d’oreillers n’a pas été démontrée. En cas de rhinite allergique, des lavages de nez abondants et fréquents sont fortement recommandés en complément. Face à une inefficacité des mesures d’éviction et de prévention, un traitement médicamenteux (comme l’ébastine) devra être instauré pour lutter efficacement contre les symptômes de l’allergie. Dans un contexte d’urgence, la survenue d’un choc anaphylactique (ou choc allergique) doit conduire à l’injection d’une dose d’adrénaline. Cette réaction allergique grave peut être provoquée par des aliments (arachide, lait de vache), des médicaments, une morsure (veuve noire, tique), une piqûre d’insectes ou d’autres allergènes. Un patient à risque doit toujours avoir son traitement avec lui dans une trousse de secours. 

Peut-on avoir de l’ébastine sans ordonnance ?

Quelle que soit sa forme pharmaceutique (comprimé pelliculé ou lyophilisat oral), l’ébastine est uniquement disponible sur présentation d’une ordonnance

Quels sont les effets secondaires de l’ébastine ?

Le principal effet secondaire est la survenue de maux de tête. L’ébastine est fréquemment responsable d’une sécheresse de la bouche et de somnolence. À noter que cela n’interdit pas la conduite d’un véhicule ou l’utilisation d’une machine si les doses prescrites sont respectées. D’autres effets comme une majoration de l’appétit et une prise de poids peuvent se manifester. Plus rarement des réactions allergiques graves, des palpitations cardiaques, des troubles digestifs (douleurs abdominales, nausées et vomissements) et des atteintes du foie ont été rapportés.

L’ébastine est contre-indiquée chez les enfants de moins de 12 ans

Quelles contre-indications ?

L’ébastine est contre-indiquée chez les patients allergiques à l’un des composants du médicament et chez les enfants de moins de 12 ans. Plus spécifiquement, le médicament sous la forme de lyophilisat oral est à proscrire en cas de phénylcétonurie (maladie génétique héréditaire) en raison de la présence d’aspartam. Dans ce cas, seule l’ébastine en comprimés peut être prescrite. En revanche, les comprimés d’ébastine renferment du lactose, leur administration est donc proscrite chez les patients présentant : 

  • une intolérance au galactose 
  • un déficit en lactase (enzyme permettant de digérer le lait) 
  • un défaut d’absorption du galactose ou du glucose

Une vigilance est requise chez les patients ayant un déficit en potassium, un allongement de l’intervalle QT (visible sur l’électrocardiogramme) ou chez ceux prenant un médicament qui majore cet intervalle. L’ébastine n’est pas contre-indiquée chez la femme enceinte ou allaitante, mais doit être évitée faute de données disponibles.

Sources : 
– Base de données publique des médicaments
– Rhinite allergique, recommandations Vidal, 15/12/2022
– Allergies aux pollens : les gestes à adopter, ministère de la Santé, 12/07/22


Source : JDF Santé

Abdos hypopressifs : femme, dangereux ?

Abdos hypopressifs : femme, dangereux ?

Les exercices pour muscler ses abdominaux sont divisés en deux catégories : les abdos dits en hypo pression (ou abdos hypopressifs) et les abdos hyperpressifs qui créent une pression abdominale. Les abdos en hypo pression misent sur la posture et la respiration. Ils possèdent de nombreux bienfaits pour la santé. Lesquels ? Quels avantages pour les femmes ? Pendant la ménopause ? En prévention de la descente d’organes ? Peut-on les pratiquer pendant la grossesse ? Y’a-t-il des contre-indications ?

C’est quoi les abdos hypopressifs ?

C’est une technique de renforcement musculaire de la sangle abdominale. L’hypopression abdominale ou « fausse inspiration thoracique » consiste à réaliser les exercices abdominaux en expirant (soufflant) volontairement au moment de l’effort. Le fait de respirer à l’effort et de gérer la pression abdominale par le gainage sont les deux clés des abdos hypopressifs. « Par exemple, le joueur de tennis qui expire en faisant un bruit fort lorsqu’il tape la balle utilise l’hypopression. Dans le langage courant, on va dire abdos hypopressifs pour qualifier des abdos non générateurs de pression au niveau abdominal » précise Erwann Le Rumeur, masseur-kinésithérapeute. « En effet si l’on regarde une échographie au moment de réaliser un « crunch », on remarque que la vessie est écrasée et poussée vers le bas » ajoute notre interlocuteur. L’hypopression mise sur l’utilisation du muscle du transverse par le gainage pour éviter de créer une pression au niveau de la vessie. « On peut faire du soulevé de poids, du gainage, des abdos et tous les types d’exercices en hypopressifs » souligne Erwann Le Rumeur.

Femme réalisant un abdo hypopressif
Femme réalisant un abdo hypopressif © nuzza1-123RF

Comment bien faire des abdos hypopressifs ?

La contraction du périnée se fait avant chaque expiration, activant ainsi le muscle transverse. La contraction sera dirigée dans un mouvement d’aspiration de bas en haut et suivie d’une expiration visant la remontée des viscères. Allongée sur le dos, les bras le long du corps et les genoux fléchis (sans écraser volontairement le bas du dos au sol), prenez une grande inspiration en gonflant le ventre. Puis, on expire en rentrant le ventre et en aspirant le nombril. On bloque la respiration en avalant le ventre. Il est recommandé de maintenir chaque étapes plusieurs secondes.

Quels sont les bienfaits des abdos hypopressifs ? 

Les abdominaux hypopressifs ne poussent pas les organes vers le bas et protègent donc le périnée. Ils renforcent également le dos et permettent une meilleure stabilité de la colonne vertébrale en travaillant les muscles profonds comme le transverse et les obliques. Ils affinent la taille et tonifient le ventre. Les abdominaux hypopressifs massent les intestins et améliorent le transit. Ils peuvent être bénéfiques en cas de ventre gonflé ou de constipation.

Pourquoi privilégier ces abdos ?

« Ce type d’abdos est à privilégier en situation de post-partum, d’incontinence urinaire, de risques de descente d’organes, de ménopause, après une opération de la prostate » soutient Erwann Le Rumeur. Ils sont recommandés en cas de douleurs périnéales. « Ces derniers préviennent les conséquences de la pression abdominale à savoir hernies discales et inguinales, diastasis et douleurs périnéales. Ils sont également recommandés en cas de pathologies ou douleurs afin de continuer à faire de l’activité sans se blesser » ajoute notre expert.

Les abdos hypopressifs préviennent les descentes d’organes et les problèmes de fuites urinaires.

Quels avantages pour les femmes ? 

Dans le périnée, le vagin est une zone de faiblesse sur la statique pelvienne. « Les descentes d’organes sont des hernies de la paroi du vagin : en faisant pression, les organes sont poussés vers le bas » développe notre interlocuteur. Les abdos hypopressifs préviennent les descentes d’organes et les problèmes de fuites urinaires. Ce type d’exercices est à privilégier en rééducation périnéale après l’accouchement et notamment en cas de déchirure ou d’épisiotomie. « Les abdos en hypopression permettent également de renforcer la sangle abdominale après l’accouchement et de gérer les situations de portage du bébé et la pression abdominale dans les mouvements quotidiens (porter le bébé, se baisser, pousser la poussette etc) » note Erwann Le Rumeur.

Peut-on faire des abdos hypopressifs enceinte ?

« En cas de grossesse, il est possible de réaliser des abdos hypopressifs (à l’exception du vacuum, manœuvre d’avaler le ventre en étant en apnée respiratoire) avec respiration abdominale allongée ou assise«  souligne Erwann Le Rumeur. Il est d’ailleurs conseillé de poursuivre une activité physique pour l’accouchement et le post-partum. « Les abdos sont possibles lorsqu’il n’y a pas de contre-indications tel que le risque d’accouchement prématuré » précise notre interlocuteur.

Quels sont les dangers des abdos hypopressifs ?

Il n’y en a pas s’ils sont bien réalisés. En revanche, les abdos hypopressifs ne doivent pas être pratiqués en cas d’hernie hiatale, de remontées acides ou de problèmes de tension oculaire (qui augmente lors de ces exercices via la hausse de la pression intracrânienne).

Merci à Erwann Le Rumeur, masseur-kinésithérapeute.


Source : JDF Santé

Fiche médicale sur Iphone, Android : la remplir, c'est quoi ?

Fiche médicale sur Iphone, Android : la remplir, c'est quoi ?

Le saviez-vous ? Dans chaque smartphone se trouve une fiche médicale d’urgence, accessible depuis un écran verrouillé, via les appels d’urgence. Cette fiche santé permet de rassembler toutes les informations utiles aux secours lors d’un accident (médicaments en cours, groupe sanguin, antécédents médicaux…). Mais encore faut-il l’avoir remplie avec ses données personnelles. On vous dit où la trouver et comment la remplir en moins d’une minute sur Android, iPhone, Samsung, Xiaomi… 

C’est quoi la fiche médicale sur téléphone ?

Une fiche médicale est accessible sur chaque smartphone. Cet onglet permet d’y rassembler toutes les informations qui pourraient être utiles aux secours ou aux personnes apportant les premiers soins si vous avez un accident. Il est donc important de la remplir dès que vous avez un nouveau téléphone portable. Cette fiche médicale contient notamment :

  • Votre nom et prénom
  • Votre adresse
  • Votre groupe sanguin
  • Vos allergies
  • Vos médicaments en cours
  • Si vous êtes donneur d’organes
  • Vos problèmes de santé (maladies chroniques…)
  • Un contact à appeler en cas d’urgence (cela peut aussi permettre d’être contacté si quelqu’un retrouvait un téléphone perdu)

Sur quelle application trouver sa fiche médicale ?

La fiche médicale à remplir ne nécessite pas de télécharger d’application. Elle est directement présente sur votre smartphone dans les configurations de base. via l’écran de verrouillage, puis sur le clavier d’appel d’urgence, puis en appuyant sur « Informations en cas d’urgence ».

Comment remplir sa fiche médicale sur Android ?

→ Se rendre sur l’écran de verrouillage du téléphone

→ Appuyer sur l’icône des paramètres (un rouage, situé généralement en bas à droite de l’écran)

→ Appuyer sur Appel d’urgence (situé en bas à gauche de l’écran)

→ Appuyer sur Informations en cas d’urgence, au centre de l’écran

→ Appuyer sur Ajouter

→ Remplir les informations personnelles, médicales et numéros d’urgence. Elles sont directement enregistrées une fois tapées. 

Comment remplir sa fiche médicale sur iPhone ?

→ Se rendre dans l’application « Santé » d’iOS présente dans la configuration de base de votre smartphone (aucune application à télécharger est nécessaire)

→ Toucher l’icône de votre photo en haut à droite de l’écran

→ Sélectionner l’onglet « Fiche médicale »

→ Appuyer sur démarrer ou modifier les informations personnelles (sur iPhone, il est possible de renseigner sa taille et son poids)

→ A la fin de l’opération, appuyer sur « OK »

Ensuite, la fiche médicale peut être consultée lorsque l’iPhone est verrouillée en touchant Urgences > Fiche médicale

Comment remplir sa fiche médicale sur Samsung ?

Les téléphones Samsung utilisent le système d’exploitation Android. Voici donc la marche à suivre pour remplir votre fiche médicale. 

→ Se rendre sur l’écran de verrouillage

→ Appuyer sur l’icône des paramètres (un rouage, situé généralement en bas à droite)

→ Appuyer sur Appel d’urgence (situé en bas à gauche)

→ Appuyer sur Informations en cas d’urgence, au centre de l’écran

→ Appuyer sur Ajouter

→ Remplir les informations personnelles, médicales et numéros d’urgence

Comment remplir sa fiche médicale sur Xiaomi ?

Les téléphones Xiaomi utilisent le système d’exploitation Android. Ainsi, pour remplir la fiche médicale, il faut :

→ Se rendre sur l’écran de verrouillage

→ Appuyer sur l’icône des paramètres (un rouage, situé généralement en bas à droite)

→ Appuyer sur Appel d’urgence (situé en bas à gauche)

→ Appuyer sur Informations en cas d’urgence, au centre de l’écran

→ Appuyer sur Ajouter

→ Remplir les informations personnelles, médicales et numéros d’urgence

Exemple de fiche médicale sur téléphone

modele-fiche-medicale-iphone
Modèle de fiche médicale sur iPhone © Guide d’utilisation iOS

Comment afficher la fiche médicale depuis un écran verrouillé ?

Qu’il s’agisse d’un iPhone ou d’un téléphone utilisant Android, vous pouvez accéder à la fiche médicale en :

→ Faisant apparaître l’écran de verrouillage

→ Appuyant sur les paramètres en bas à droite (icône en forme de rouage)

→ Appuyant sur Urgence (iOS) ou Appel d’urgence (Android), en bas à gauche

→ Appuyant sur Informations médicales d’urgence au centre de l’écran

Sources : Guide d’utilisation d’iPhone / Guide d’utilisation Android 


Source : JDF Santé

Cholestérol : total, LDL, HDL, taux élevé, bas, c'est quoi ?

Cholestérol : total, LDL, HDL, taux élevé, bas, c'est quoi ?

Souvent diabolisé, le cholestérol est indispensable aux cellules de notre corps. C’est lorsqu’il est en excès (par rapport aux valeurs normales) que cela devient problématique. C’est quoi le cholestérol total ? Le HDL ? Le LDL ? Le bon cholestérol ? Le mauvais ? Quels sont les symptômes d’un taux de cholestérol trop élevé ? Que faire pour le baisser ? Tout savoir. 

Définition : c’est quoi le cholestérol ?

L’organisme produit près de 75% du cholestérol. Le reste provient de l’alimentation. On le retrouve dans les produits d’origine animale (viande, charcuteries, laitages, abats…) ainsi que dans les œufs, poissons, crustacés. Il est synthétisé en grande partie par le foie. La régulation du cholestérol dépend donc de facteurs génétiques et de notre mode d’alimentation.

C’est quoi le cholestérol LDL ou le mauvais cholestérol ?

Le cholestérol est transporté dans le sang par l’intermédiaire de protéines, les lipoprotéines. Les lipoprotéines de petite densité ou LDL (Low Density Lipoprotein) transportent le cholestérol du foie vers les cellules. « Lorsque le cholestérol circule en excès dans le sang, c’est-à-dire en quantité supérieure au besoin de nos cellules, les LDL le déposent directement dans les artères. C’est également le cas à la suite d’une altération des LDL, qui ne seront alors plus reconnues par les récepteurs des cellules. Cette altération peut être liée au tabac, ou à un taux de sucre trop élevé. C’est pour cette raison que le cholestérol-LDL est communément appelé ‘mauvais cholestérol’« , détaille Jean-Michel Cohen.

C’est quoi le cholestérol HDL ou bon cholestérol ?

Les lipoprotéines de haute densité ou HDL (High Density Lipoprotein) se chargent du transport du cholestérol qui circule des artères vers le foie où il est éliminé. Elles débarrassent les artères de dépôts lipidiques de mauvaise qualité. « C’est le ‘bon cholestérol’, celui qui ‘nettoie’ les artères », ajoute le nutritionniste.

C’est quoi le cholestérol total ?

Le cholestérol total (abréviation CT) comprend le cholestérol HDL et le cholestérol LDL. C’est souvent la première évaluation demandée par le médecin. Les résultats doivent généralement afficher un taux inférieur ou égal à 2,00 g/l, avec certaines tolérances selon l’âge du patient.

Dosage : quels sont les taux de cholestérol normaux ?

Le cholestérol circule librement dans le sang, ainsi il peut être aisément dosé grâce à une simple prise de sang. On pourra doser dans un premier temps le dosage du cholestérol total (bon cholestérol + mauvais cholestérol). « Mais la mesure seule du CT est souvent insuffisante car imprécise« , prévient le nutritionniste. C’est pourquoi, si le bilan se révèle perturbé, le médecin demandera un bilan plus approfondi avec dosage du HDL-Cholestérol et du LDL-Cholestérol. 

► Cholestérol total : Sur la feuille d’analyse, il faut d’abord regarder le cholestérol total (CT). En France, on admet généralement que celui-ci doit être inférieur ou égal à 2g/l (5,1 mmol/l). ).

► HDL : De même, on considère habituellement que la concentration de HDL-Cholestérol doit dépasser au minimum 0,4g/l ou 0,9 mmol/l.

► LDL : On observe ensuite le taux de LDL : il faut que celui-ci soit en-dessous de la barre fatidique de 1,60 g/l. Au-delà, on a coutume de dire qu’on « fait du cholestérol », même si l’expression est inadaptée. L’interprétation de ces résultats doit être faite avec votre médecin, en fonction de vos risques cardiovasculaires associés (âge, tabagisme, antécédents familiaux, diabète, …).

Cholestérol total LDL HDL

Inférieur à 2 g/L

Inférieur à 1.6 g/L pour une personne normale

Inférieur à 1.3 g/L en cas de facteurs de risque

Entre 0.35 et 0.60 g/L

Quel est le rôle du cholestérol ?

cholestérol artère
© 123RF-blueringmedia

Le cholestérol fait partie de la famille des lipides ou des matières grasses, plus communément appelés  »graisses ». « Le cholestérol circule dans le sang. On le retrouve dans les membranes de toutes nos cellules, où il a un rôle important de stabilité, fluidité, et plus largement de structure. Dans les neurones, les cellules du cerveau, il permet la synthèse des neurotransmetteurs et aide donc à la propagation de l’influx nerveux« , précise le Docteur Jean-Michel Cohen, nutritionniste. Et de compléter : « Enfin, il est précurseur de synthèse pour plusieurs éléments importants de notre corps : Les hormones, appelées d’ailleurs stéroïdes, dont des hormones sexuelles, les sels biliaires, et la vitamine D. »

Quels sont les symptômes en cas d’excès de cholestérol ?

Le cholestérol en excès se dépose sur les parois des artères notamment celles du cœur (artères coronaires), formant des plaques graisseuses qui s’épaississent au fil des années (athérosclérose). Les plaques réduisent le calibre des artères, et rendent le passage du sang de plus en plus difficile et peuvent favoriser la formation de caillots (thrombose). Quand le sang ne passe plus, les cellules, privées d’oxygène, meurent. C’est l’accident ischémique qui, selon l’artère obstruée, entraîne l’infarctus du myocarde, l’accident vasculaire cérébral ou l’artérite des membres inférieurs.

Quelles sont les causes d’un excès de cholestérol ?

  • Les facteurs génétiques et héréditaires : bien que l’hypercholestérolémie ne se transmette pas systématiquement de père en fils (sauf certaines formes familiales assez rares), on retrouve fréquemment plusieurs cas au sein d’une même famille ;
  • Les facteurs alimentaires : une alimentation trop riche en cholestérol et en graisses dites saturées provenant des graisses animales, de certaines viandes et des dérivés gras du lait a une influence directe sur le taux de cholestérol. Un excès d’alcool aurait également un effet néfaste ;
  • Des maladies rénales, thyroïdiennes ou diabète : certaines maladies peuvent être directement responsables de taux élevés de cholestérol.

Comment faire baisser son taux de cholestérol ?

C’est avec votre médecin qu’il convient d’analyser les résultats. Au cas par cas, en fonction de vos antécédents, de vos facteurs de risque et de votre hygiène de vie, il décidera si oui ou non un traitement médicamenteux est justifié.

Régime anti-cholestérol

Dans tous les cas, si votre taux de cholestérol est trop élevé, il faudra effectuer un régime diététique et quelques heures d’activité physique chaque semaine. C’est en effet la base de toute prise en charge du cholestérol. Il faudra limiter la consommation d’œufs, alcool, viandes grasses et charcuterie, et privilégier les viandes et poissons maigres. « Il faut augmenter sa ration de fibres, en mangeant du pain (complet, aux céréales) et autres produits complets (pates, riz, …), des fruits et des légumes crus ou cuits (à l’eau ou en cuisson légère), et consommer des stérols végétaux comme la margarine », conseille également Jean-Michel Cohen. A lui seul, et sans l’aide de médicaments, ce régime peut faire baisser de 5 à 15 % votre taux de cholestérol.

Avec des médicaments anti cholestérol (statines, fibrates)

Si votre médecin vous a prescrit un traitement médicamenteux, celui-ci ne remplace pas le traitement diététique. Il faut continuer à surveiller votre alimentation. Sans cela, votre médicament ne sera pas efficace. « Parmi ces médicaments, il n’y a pas que les statines. On peut aussi avoir recours, seul ou en association avec des statines, à des résines comme le Questran, ou des fibrates comme le Lipanthyl© ou le Lipavlon©« , ajoute le nutritionniste. Entre le premier et le troisième mois qui suivent, ce traitement sera surveillé afin de vérifier que vous le tolérez bien et qu’il est efficace. Une fois le traitement mis en place, prévoyez un bilan annuel lipidique.

Merci au Dr Jean-Michel Cohen, nutritionniste et auteur de l’ouvrage : « Je mange quoi…quand j’ai du cholestérol » aux éditions J’ai Lu.


Source : JDF Santé

Syndrome Ehlers-Danlos : vasculaire, hypermobile, c'est quoi ?

Syndrome Ehlers-Danlos : vasculaire, hypermobile, c'est quoi ?

Il n’y a pas un mais des syndromes d’Ehlers-Danlos (SED). Les SED sont un groupe de maladies rares du tissu conjonctif au nombre de 13 (hypermobile, vasculaire, classique…). Divers symptômes peuvent être observés en fonction du type de syndrome d’Ehlers-Danlos (hyperlaxité…). En octobre 2019, la chanteuse australienne Sia avait annoncé publiquement souffrir d’un syndrome d’Ehlers-Danlos. « Je souffre de douleurs chroniques (…) la vie est dure (…) la douleur est démoralisante » partageait-elle sur Twitter. Une candidate de The Voice Kids, Sanaa ainsi que la chanteuse Lucie Bernardoni (Star Academy) ont aussi révélé être atteintes d’un SED. Quelle est la cause ? Les symptômes évocateurs ? Le test pour poser le diagnostic ? Quelle prise en charge pour limiter l’évolution du syndrome et les retentissements au quotidien ? Quelle espérance de vie ? Eclairage du Docteur Karelle Benistan du Centre de référence des syndromes d’Ehlers-Danlos non vasculaires (Hôpital Raymond Poincaré à Garches).

Définition : c’est quoi le syndrome d’Ehlers-Danlos ?

Les syndromes d’Ehlers-Danlos (SED) sont des maladies du tissu conjonctif d’origine génétique caractérisées par une triade caractéristique clinique :

  • L’hyperlaxité articulaire (extrême souplesse)
  •  L’hyper-élasticité de la peau
  • La fragilité des tissus

« Historiquement, ce sont deux dermatologues Henri-Alexandre Danlos et Edvard Ehlers qui ont laissé leurs noms à ces syndromes, informe en préambule notre interlocutrice. On a longtemps pensé qu’il s’agissait d’une entité unique (on parlait alors du syndrome d’Ehlers-Danlos) et puis la description de nombreux cas cliniques et les découvertes génétiques ont permis d’identifier différents types de syndromes d’Ehlers-Danlos« . 

    Chiffres : quelle est la prévalence des syndromes d’Ehlers-Danlos ?

    Sia souffre du syndrome d'Ehlers-Danlos
    La chanteuse australienne Sia souffre du syndrome d’Ehlers-Danlos © Evan Agostini/AP/SIPA

    D’après The Ehlers-Danlos Society, l’estimation de la prévalence globale est de 1 cas pour 5 000 naissances. « Les SED font partie des maladies rares, mais la fréquence varie énormément en fonction du type de SED. Par exemple, les SED hypermobile et classique sont plus fréquents que les autres. Il y a certains types de SED qui sont beaucoup plus rares, avec une prévalence inférieure à 1 pour 100 000« , rapporte notre interlocutrice. 

    Quels sont les 13 types d’Ehlers-Danlos ?

    Au fil du temps et au regard des connaissances génétiques, plusieurs classifications se sont succédées pour classer les différents types de syndromes d’Ehlers-Danlos. Celle qui fait référence à date est la classification de New York proposée et publiée en 2017 par un consortium international d’experts (cliniciens et scientifiques spécialisés dans le domaine des syndromes d’Ehlers-Danlos), qui a ainsi reconnu 13 types de syndromes d’Ehlers-Danlos :

    • Syndrome d’Ehlers-Danlos classique 
    • Syndrome d’Ehlers-Danlos classique like
    • Syndrome d’Ehlers-Danlos cardiaque valvulaire
    • Syndrome d’Ehlers-Danlos vasculaire
    • Syndrome d’Ehlers-Danlos hypermobile
    • Syndrome d’Ehlers-Danlos arthrochalasique
    • Syndrome d’Ehlers-Danlos dermatosparaxis
    • Syndrome d’Ehlers-Danlos cyphoscoliotique 
    • Syndrome d’Ehlers-Danlos de type Brittle Cornea
    • Syndrome d’Ehlers-Danlos spondylodysplasique
    • Syndrome d’Ehlers-Danlos musculocontractural
    • Syndrome d’Ehlers-Danlos  myopathique
    • Syndrome d’Ehlers-Danlos parodontal

    Quelles sont les causes des syndromes d’Ehlers-Danlos ?

    « Les syndromes d’Ehlers-Danlos sont, comme dit précédemment, des maladies du tissu conjonctif, un tissu fait de cellules et de matrice extracellulaire, qui a un rôle de soutien et de protection pour les autres tissus corporels. C’est cette matrice extracellulaire qui est touchée dans les syndromes d’Ehlers-Danlos, ce qui explique la fragilité tissulaire que l’on retrouve chez les patients atteints. La matrice extracellulaire est faite d’un enchevêtrement complexe de protéines fibreuses, en particulier de collagènes, dont la synthèse implique différents gènes. Chaque collagène a ainsi un rôle particulier pour les tissus du corps. A date, une vingtaine de gènes sont impliqués dans les syndromes d’Ehlers-Danlos. Le gène impliqué détermine le type de syndrome d’Ehlers-Danlos auquel on fait face (voir le tableau ci-dessous). Mais bien sûr, cela pourrait évoluer si on découvre de nouveaux gènes impliqués« , explique notre spécialiste.  

    Type de Syndrome d’Ehlers-Danlos Protéine impliquée
    Syndrome d’Ehlers-Danlos classique 

    Collagène de type V

    Collagène de type I

    Syndrome d’Ehlers-Danlos classique like Ténascine X
    Syndrome d’Ehlers-Danlos cardiaque valvulaire Collagène de type I
    Syndrome d’Ehlers-Danlos vasculaire

    Collagène de type III

    Collagène de type I

    Syndrome d’Ehlers-Danlos hypermobile Inconnue
    Syndrome d’Ehlers-Danlos arthrochalasique Collagène de type I
    Syndrome d’Ehlers-Danlos dermatosparaxis ADAMTS-2
    Syndrome d’Ehlers-Danlos cyphoscoliotique 

    LH1

    FKBP22

    Syndrome d’Ehlers-Danlos de type Brittle Cornea

    ZNF469

    PRDM5

    Syndrome d’Ehlers-Danlos spondylodysplasique

    B4GALT7

    B3GALT6

    SLC39A13

    Syndrome d’Ehlers-Danlos musculocontractural

    D4ST1

    DSE

    Syndrome d’Ehlers-Danlos myopathique Collagène de type XII
    Syndrome d’Ehlers-Danlos parodontal C1R et C1S

    Quels sont les symptômes des syndromes d’Ehlers-Danlos ?

    Dans tous les SED, on retrouve la triade caractéristique : hyperlaxité articulaire, hyper-élasticité de la peau (peau très extensible) et fragilité des tissus, responsable de douleurs chroniques qui peuvent impacter fortement la qualité de vie des malades. Toutefois, les syndromes d’Ehlers-Danlos sont des maladies hétérogènes, à la fois sur le plan clinique et sur le plan génétique. Selon le gène muté, les symptômes cliniques seront différents. On peut observer par exemple :

    ► Des signes sur la peau :

    • Des vergetures très anormales (sans raison particulière)
    • Des ecchymoses (bleus) apparaissent très facilement (sans traumatisme)
    • Des plaies faciles (peau qui va s’ouvrir très facilement) et qu’on va avoir du mal à suturer (déchirures pendant la suture, réouverture de cicatrices…)
    • Une lenteur de cicatrisation
    • Des hématomes très profonds et anormaux
    Hyperlaxite-articulaire-syndrome-ehlers-danlos
    Hyperlaxité articulaire que l’on retrouve dans les syndromes d’Ehlers-Danlos © pheelingsmedia – 123RF

    ► Des signes ostéo-articulaires :

    • Hyperlaxité articulaire (extrême souplesse) « Nous avons travaillé sur un tutoriel sur l’hyperlaxité disponible sur la Filière OSCAR, pour mieux comprendre ce qu’est l’hyperlaxité« , précise notre interlocutrice.
    • Entorses ou luxations à répétition (avec apparition de douleurs chroniques…)
    • Scoliose qui peut être évolutive
    • Déformation des pieds ou des doigts (pieds plats, doigts en col de cygne)
    • A la naissance, luxation congénitale de hanche

    ► Le tissu conjonctif étant partout dans le corps, d’autres signes ou complications peuvent être évocateurs d’un SED :

    • Fragilité au niveau du côlon
    • Fragilité au niveau pelvien (prolapsus pelvien)
    • Pneumothorax
    • Fragilité des parois (hernie inguinale)
    • Complications artérielles (anévrismes, dilatation de l’aorte, valvulopathies cardiaques…)
    • Anomalies bucco-dentaires…

    C’est quoi le syndrome d’Ehlers-Danlos hypermobile ?

    Le syndrome d’Ehlers-Danlos hypermobile est le plus fréquent représentant environ 90% des cas de SED, avec une prévalence estimée à environ 1 pour 5 000. Il se manifeste par une hypermobilité articulaire généralisée, une instabilité articulaire et des douleurs chroniques. Il s’y associe d’autres signes cliniques : cutanés, cardiovasculaires… Une grille de critères cliniques a été proposée par le Consortium International (EDS Society) pour poser le diagnostic.

    Les syndromes d’Ehlers-Danlos sont des maladies héréditaires.

    C’est quoi le syndrome d’Ehlers-Danlos vasculaire ?

    Le syndrome d’Ehlers-Danlos vasculaire est beaucoup plus rare, avec une prévalence estimée à 1 sur 100 000 à 200 000. Il expose à des complications particulièrement graves comme un risque de dissection artérielle, de pneumothorax, de perforation du côlon ou de rupture utérine pendant la grossesse. Les syndromes d’Ehlers-Danlos vasculaires sont pris en charge dans le Centre de référence des Maladies Vasculaires Rares, coordonné par l’équipe de l’Hôpital européen Georges Pompidou, car ce sont des patients qui vont avoir besoin d’un plateau technique spécifique. 

    Quel est le mode de transmission d’Ehlers-Danlos ?

    Les syndromes d’Ehlers-Danlos sont des maladies héréditaires. Les mutations peuvent être héritées d’un ou des parents selon le type. Mais certaines mutations peuvent apparaître « de novo », c’est-à-dire chez un individu dont aucun des parents ne la possède dans son patrimoine génétique. « Le mode de transmission varie en fonction du type de SED (autrement dit, selon le gène muté). Le plus souvent, on observe une transmission autosomique dominante : il y a un risque de transmission de 50% à la descendance. C’est notamment le cas pour les SED classique et vasculaire« , indique notre interlocutrice.  

    A quel âge le syndrome d’Ehlers-Danlos se manifeste-t-il ?

    « En général, les symptômes apparaissent dès l’enfance, plus ou moins précocement selon le type de SED. Déterminer un âge moyen est compliqué car il est variable en fonction du type, d’autant qu’on sait que les enfants de moins de 6 ans sont généralement plus laxes que les personnes plus âgées, donc l’hyperlaxité ne va pas forcément interpeller. Ce qui va interpeller, ce sont plutôt les déformations comme les scolioses, une fragilité de la peau ou les atteintes vasculaires par exemple« , décrit le Dr Benistan. 

    Test : comment diagnostique-t-on le syndrome d’Ehlers-Danlos ?

    Pour chaque type d’Ehlers-Danlos, le consortium de la classification de New York a établi les critères diagnostiques concernant les manifestations cliniques. Aussi, parmi les 13 types de syndromes d’Ehlers-Danlos, 12 sont éligibles à un test génétique qui permet de confirmer formellement le diagnostic. « Néanmoins, il reste un type de syndrome d’Ehlers-Danlos, qui pourtant est le plus fréquent (SED hypermobile) pour lequel il n’existe pas encore de test confirmant le diagnostic. Cela expose donc à un risque d’erreur de diagnostic car ce dernier repose uniquement sur une grille de critères cliniques (checklist des critères de diagnostic officielle disponible sur le site de The Ehlers-Danlos Society, en anglais), toujours définis par le consortium de la classification de New York. Pour le moment, les bases moléculaires ne sont encore pas bien connues même s’il y a des recherches en cours« , détaille notre spécialiste. Enfin, les médecins peuvent évoquer un « désordre du spectre de l’hypermobilité » en présence d’un patient qui a des symptômes qui ressemblent à ceux des SED, mais qui ne présentent pas l’ensemble des critères pour pouvoir affirmer qu’il s’agisse d’un SED. Ces patients sont à surveiller car les symptômes peuvent évoluer. 

    « Il n’y a pas de traitement spécifique pour le moment. La prise en charge est symptomatique »

    Quels sont les traitements du syndrome d’Ehlers-Danlos ?

    Une fois que le diagnostic est posé, il y a une prise en charge adaptée à chaque type de SED. « Il n’y a pas de traitement spécifique pour le moment. La prise en charge est symptomatique. Elle consiste en une approche pluridisciplinaire adaptée au patient« , explique le Dr Benistan. Elle repose principalement sur le soulagement des troubles ostéo-articulaires et des douleurs chroniques en associant des méthodes médicamenteuses (antalgiques pris selon les recommandations de bon usage, ou traitements locaux) et non médicamenteuses (rééducation chez un kinésithérapeute, approches complémentaires : balnéothérapie, cures thermales…), ainsi que la prescription de matériels spécifiques (orthèses de contention, orthèses plantaires, TENS, ceinture lombaire, bas de contention…) si besoin. En cas de douleurs aiguës, le médecin peut prescrire des antalgiques pour éviter qu’elles n’évoluent en douleurs chroniques. « La kinésithérapie est centrale dans la prise en charge car elle permet d’améliorer le renforcement musculaire, de retrouver de bonnes postures et de travailler la proprioception (perception que nous avons de notre positionnement articulaire dans l’espace), sens souvent perturbé chez les patients hyperlaxes. Le patient peut également consulter un psychomotricien et/ou un ergothérapeute (qui va intervenir pour aménager l’environnement du patient). Le patient peut parfois être adressé à un Centre d’évaluation et de Traitement de la Douleur (CETD) afin de bénéficier d’une prise en charge globale (douleurs, prise en charge psychologique) et d’éviter de surmédicaliser des patients avec des traitements (dérivés morphiniques par exemple) à risque d’effets secondaires. La question de la chirurgie orthopédique doit être envisagée avec des chirurgiens experts de ces pathologies afin d’éviter les complications et les échecs« . Enfin, en raison de l’atteinte généralisée du tissu conjonctif, le suivi peut exiger de recourir à diverses spécialités médicales : angiologie, cardiologie, chirurgie cardio-vasculaire, génétique médicale, gynécologie, neurologie, ophtalmologie, pneumologie, radiologie, rhumatologie, odontologie, ORL…

    Le syndrome d’Ehlers-Danlos est-il reconnu comme ALD ? 

    Le syndrome d’Ehlers-Danlos n’est pas une affection de la liste des 30 ALD conçue par l’Assurance maladie et officialisée par décret après avis de la Haute Autorité de Santé. Cette liste dresse les pathologies comportant un traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement coûteuse, pouvant ainsi bénéficier d’une prise en charge à 100 %. A l’heure actuelle, le Syndrome d’Ehlers-Danlos peut relever d’une ALD Hors-Liste sous certaines conditions. Il faut en faire la demande auprès de la CPAM. 

    L’activité physique est primordiale pour améliorer le renforcement musculaire et articulaire.

    Peut-on faire du sport avec le syndrome d’Ehlers-Danlos ?

    L’activité physique doit être maintenueadaptée à la pathologie et encadrée. « C’est important que le patient conserve une endurance et une capacité à travailler son activité cardiaque et pulmonaire. Mais aussi, l’activité physique est primordiale pour améliorer le renforcement musculaire et articulaire« , insiste le Dr Benistan. Les sports doux sont particulièrement indiqués comme la marche, la natation, le vélo… En revanche, les exercices qui sollicitent de grands efforts musculaires (musculation), les efforts qui nécessitent des accélérations puis des décélérations rapides (tennis, squash, handball) ou des torsions (golf) ou les sports de contact ou à risque élevé de choc (lutte, boxe, karaté, rugby) sont plutôt à éviter (ou à pratiquer avec l’avis d’un médecin). 

    Quelle est l’espérance de vie avec un SED ?

    L’espérance de vie des personnes atteintes de SED est, en général, normale, en dehors de certains SED rares qui exposent à une grande fragilité tissulaire et en particulier à des complications vasculaires (SED vasculaire…).

    Merci au Docteur Karelle Benistan, Centre de référence des syndromes d’Ehlers-Danlos non vasculaires – Hôpital Raymond Poincaré à Garches.

    Sources : Site The Ehlers-Danlos Society / OSCAR : filière  santé des maladies rares / Protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) Syndromes d’Ehlers-Danlos Non Vasculaires, Haute Autorité de Santé


    Source : JDF Santé

Ces signes de dépression qui ne trompent pas

La dépression est une maladie courante mais pas toujours facile à identifier. Comment reconnaître une vraie dépression d’une déprime passagère ou d’un coup de fatigue ? Voici les définitions et symptômes de la dépression tels qu’établis par l’Organisation Mondiale de la Santé, la Haute Autorité de Santé (HAS) et dans le DSM-5 (Classification de référence des troubles mentaux).

Quels symptômes définissent la dépression ?

La dépression se distingue « des sautes d’humeur habituelles et des réactions émotionnelles passagères face aux problèmes du quotidien » note l’OMS qui s’apparentent davantage à ceux de la déprime. La « vraie » dépression est marquée par des symptômes qui s’installent et durent. « La personne atteinte de ce trouble présente une humeur morose (sentiment de tristesse, d’irritabilité, de vide) ou une perte de plaisir ou d’intérêt pour les activités, pendant la majeure partie de la journée, presque tous les jours, pendant au moins deux semaines » poursuit l’Organisation. « Ces symptômes quasi-quotidiens perturbent la vie professionnelle et sociale et provoquent une détresse significative », indique la HAS.

Quels sont les symptômes de la dépression dans le DSM-5 ?

Le DSM est le manuel de référence diagnostique et statistique des troubles mentaux, établi par l’Association américaine de Psychiatrie. Dans sa dernière version (correspondant au DSM-5), l’épisode dépressif caractérise de l’adulte repose sur les critères suivants :

A. Au moins 5 des symptômes suivants doivent être présents pendant une même période d’une durée de 2 semaines et avoir représenté un changement par rapport au fonctionnement antérieur ; au moins un des symptômes est soit (1) une humeur dépressive, soit (2) une perte d’intérêt ou de plaisir (ne pas inclure les symptômes manifestement attribuables à une autre affection médicale).

  1. Humeur dépressive présente pratiquement toute la journée, presque tous les jours, signalée par le sujet (se sent vide ou triste ou désespéré) ou observée par les autres (pleure ou est au bord des larmes). Éventuellement irritabilité chez l’enfant ou l’adolescent.
  2. Diminution marquée du plaisir pour toutes ou presque toutes les activités pratiquement toute la journée, presque tous les jours (signalée par le sujet ou observée par les autres).
  3. Perte ou gain de poids significatif en absence de régime (ex : modification du poids corporel en 1 mois excédant 5 %) ou diminution ou augmentation de l’appétit presque tous les jours. Chez l’enfant, prendre en compte l’absence de l’augmentation de poids attendue.
  4. Insomnie ou hypersomnie presque tous les jours.
  5. Agitation ou ralentissement psychomoteur presque tous les jours (constatés par les autres, non limités à un sentiment subjectif de fébrilité ou de ralentissement intérieur).
  6. Fatigue ou perte d’énergie presque tous les jours.
  7. Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée (qui peut être délirante) presque tous les jours (pas seulement se faire grief ou se sentir coupable d’être malade).
  8. Diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision presque tous les jours (signalée par le sujet ou observée par les autres).
  9. Pensées de mort récurrentes (pas seulement une peur de mourir), idées suicidaires récurrentes sans plan précis ou tentative de suicide ou plan précis pour se suicider.

B. Les symptômes induisent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel, ou dans d’autres domaines importants.

C. Les symptômes ne sont pas attribuables à l’effet physiologique d’une substance ou d’une autre affection médicale

Quelle différence entre dépression et déprime ?

Beaucoup de personnes connaissent des épisodes de déprimes plus courts, liés à des facteurs déclenchants comme la mauvaise saison, la mort d’un proche ou encore un baby blues. Mais le mot « dépression » est entré dans le langage courant et ne désigne pas toujours à bon escient le trouble dépressif. Par exemple, la tristesse et l’abattement consécutifs à un deuil ne sont pas toujours dépressifs, même s’ils durent plusieurs semaines. De même, des sentiments passagers de mélancolie et des pertes d’enthousiasme ne forment pas nécessairement une dépression, mais plutôt une simple phase de déprime appelée à disparaître spontanément. Le terme de « dépression » se réfère ici à un état transitoire, indiquant une réactivité normale de l’individu à son contexte de vie, Il s’agit en réalité de déprime et non de dépression qui est une vraie pathologie car elle dure.

Sources :

OMS

Annexe 4. Définition de l’EDC selon le DSM-5. HAS


Source : JDF Santé