L’hygiène est une combinaison d’actes et d’attitudes visant à maintenir le corps, l’organisme et le mental en bonne santé. L’hygiène ne s’arrête pas aux ablutions. Pour rester en bonne santé, il est impératif de conserver une bonne hygiène de vie, impliquant d’éviter les substances dangereuses pour l’organisme. L’hygiène alimentaire implique de se nourrir afin d’apporter ce dont l’organisme a besoin pour son parfait fonctionnement. Quant à l’hygiène mentale, elle définit l’épanouissement personnel, le bien-être cognitif et émotionnel.
« Une bonne hygiène de vie passe par avoir une alimentation équilibrée afin de nous apporter les macronutriments (protéines, glucides et lipides), les vitamines et les minéraux dont notre corps a besoin pour bien fonctionner. A contrario, cela exclut la consommation de produits toxiques, comme l’alcool, ou les excès alimentaires (alimentation trop riches en matières grasses ou en sucre) « , indique Florence Foucaut, diététicienne-nutritionniste. Mais une bonne hygiène de vie ne passe pas seulement par l’assiette. La pratique d’une activité physique d’intensité légère à modérée durant de 30 min par jour (ex : la marche d’un bon pas) ainsi qu’un sommeil entre 6 et 9 heures par nuit selon les personnes fait aussi partie des recommandations.
Une bonne hygiène corporelle passe par un nettoyage soigné afin d’éliminer les impuretés, la transpiration et le sébum accumulé sur la peau. « Sur le corps, si l’idée générale est de prendre une douche par jour, en réalité, un lavage un jour sur deux suffit bien, en particulier si vous avez la peau sèche et sensible, exception faite en période de grande chaleur et après chaque séance de sport, indique le Dr. Nina Roos, dermatologue. Car se laver quotidiennement ne rend pas service à l’épiderme, le cumul de l’eau chaude et du savon altérant son film hydrolipidique. A force, la peau peut développer des signes d’inconfort comme des démangeaisons, des squames et des irritations. » Quant au visage, il est recommandé de le laver tous les soirs afin d’éliminer transpiration, sébum et maquillage.
Pour protéger la flore et limiter l’apparition des troubles gynécologiques, il est conseillé d’utiliser quotidiennement un gel nettoyant intime. Choisissez un produit au pH physiologique, c’est-à-dire le plus neutre possible. Ils contribuent à garantir l’équilibre de vos muqueuses. « La toilette intime s’effectue une fois par jour, pas plus, et cette toilette doit toujours être externe », précise le Dr. Roos.
Pour une bonne hygiène de la bouche, il est recommandé de se brosser les dents deux fois par jour durant deux minutes.« Ce geste élimine la plaque dentaire à l’origine des caries, des maladies gingivales et de la mauvaise haleine. Il doit être effectué avec une brosse à dents à poils souples pour éviter de traumatiser la gencive et leur permettre de passer entre les dents. Optez de préférence pour une brosse électrique qui élimine deux fois plus de plaque dentaire que son homologue manuelle », explique le Dr. Christophe Lequart, chirurgien-dentiste et porte-parole de l’UFSBD. Pour le dentifrice, privilégiez ceux contenant 1500 ppm de fluor : c’est la dose idéale pour renforcer l’émail des dents, lutter contre la sensibilité dentaire et la formation des caries.
L’hygiène alimentaire consiste à prendre soin de vos denrées. « Quelques règles s’imposent : vérifier toujours la date limite de consommation des produits, ne pas rompre la chaine du froid, consommer les végétaux frais dans les 3 jours qui suivent leur achat, vérifier que la température de votre réfrigérateur n’excède pas 4° et -18° pour votre congélateur, les nettoyer régulièrement et ne pas les charger en nourriture, et bien veiller à conserver vos restes alimentaires dans des boites hermétiques », recommande Florence Foucaut.
Il s’agit d’une suite de procédures visant à éliminer les agents pathogènes potentiellement présent à l’hôpital (virus, bactéries, champignons…) afin d’éviter au maximum que les patients comme le personnel soignant ne contractent une infection nosocomiale. Cela passe par des mesures d’asepsie des locaux et des chambres, le contrôle des techniques de stérilisation ou encore la surveillance et l’isolement des patients infectés.
« Elle a pour but d’œuvrer au bien-être psychique, émotionnel et cognitif pour assurer un bon équilibre psychologique et permettre de mieux gérer au quotidien son stress, ses craintes ou ses manifestations d’anxiété », explique le Dr. Patrick Lemoine, psychiatre. Cela passe par un ensemble d’activité comme la méditation, la relaxation, le sport, la prévention des troubles du sommeil, la valorisation de l’estime de soi… Des techniques à mettre en place seul ou avec l’aide d’un professionnel.
C’est le médecin hygiéniste qui assure la prévention et le contrôle des infections dans les établissements de santé comme les hôpitaux, les cliniques ou les Ephad.
Le médecin dirige une équipe composée d’infirmiers hygiénistes, à qui il indique les procédures de nettoyage et de stérilisation à suivre. Il mène aussi les investigations en cas d’épidémie dans l’établissement. Pour devenir médecin hygiéniste, ça commence par une école de médecine. Après la 6e année de médecine, lors du choix de sa spécialité médicale, faire un stage de dans le domaine de la santé publique. Il est également conseillé de passer le diplôme universitaire d’hygiène hospitalière, comme pour les infirmiers.
Merci au Dr. Patrick Lemoine, psychiatre et à Florence Foucaut, diététicienne-nutritionniste.
Les crampes intestinales génèrent des maux de ventre souvent très douloureux. Elles sont fréquentes chez les femmes, notamment avant les règles. Ces crampes peuvent également être dues à une colopathie fonctionnelle (qu’on appelle également syndrome du côlon irritable) à une maladie de Crohn, ou avoir des causes plus graves comme une occlusion intestinale ou encore une péritonite,
Une crampe abdominale est ressentie comme une contraction douloureuse survenant au niveau de l’abdomen. La durée et l’intensité de la crampe abdominale peuvent être variables. « Les douleurs sont spasmodiques« , elles arrivent soudainement, « peuvent monter violemment et faire que la personne se « plie en deux » » décrit le Dr Jean-Christophe Charrié, médecin généraliste. Les crampes abdominales peuvent être accompagnées de ballonnements, de constipation ou de diarrhée, de nausée ou de vomissement, selon les cas. Elles peuvent également être accompagnées d’agitation, de douleur violente dans le bas-ventre irradiant au dos ou à la poitrine, avec émission de gaz, d’un ventre dur et/ou distendu, sensible au toucher.
Il existe de nombreuses causes potentielles de crampes abdominales :
→reflux gastro-œsophagien, appendicite, intoxication alimentaire, constipation, colique néphrétique, gastro-entérite, pancréatite, maladie thoracique, occlusion intestinale, hoquet, indigestion, stress ou maladie inflammatoire intestinale. Les douleurs de règles et la grossesse sont aussi des causes de crampes abdominales fréquentes. Ces dernières se manifestent au niveau de l’abdomen, du bas ventre, ou de la région de l’utérus.
→ « Le seul besoin d’aller à la selle, ou pendant la selle » peut provoquer des crampes abdominales, indique le Docteur Charrié. Dans ce cas, la crampe est alors située dans la zone ombilicale ou dans la région sus-pubienne (entre le nombril et le pubis).
La plupart des crampes surviennent sans raison apparente. Cependant, il existe de nombreux facteurs qui en favorisent l’apparition : → le froid, l’abus d’excitants comme l’alcool, le thé, le café, la transpiration abondante, la prise de médicaments diurétiques et laxatifs, les gestes répétés.
→ Il existe aussi des cas où les crampes ne se manifestent que comme symptômes d’une autre maladie (du système nerveux, les diabètes, des troubles des métabolismes…). Toutefois, « la douleur, ou l’inflammation, ne sont que les révélateurs d’un problème de fond, des symptômes. L’origine des crampes abdominales est neuro-végétatif« . Ces dystonies neurovégétatives « se manifestent lorsqu’il existe un conflit entre les systèmes para et alpha-sympathique« . Le système nerveux végétatif qui régule les processus physiologiques de manière automne, indépendamment de la volonté est déséquilibré, souvent « lié au stress » vécu par la personne. Lors d’une crampe abdominale « les muscles se mettent en tétanie« , ils se contractent de manière involontaire, explique le Dr Charrié, médecin utilisant l’Endobiogénie dans sa réflexion médicale. Il faut alors que l’organisme repasse en mode alpha-sympathique : le métabolisme ralentie, le processus de régénération est enclenché.
Les crampes sont bien connues des sportifs, souvent localisées aux mollets, aux cuisses. « Les crampes abdominales pendant ou après le sport sont liées à la demande d’énergie du corps« . Les muscles se tétanisent, liés à leur sollicitation, et à l’accumulation d’acide lactique pendant les gros efforts. Le manque d’eau engendre généralement ces crampes, tout comme « boire une boisson trop froide », précise le médecin. Lors d’une séance sportive, boire abondamment, par petite quantité, et s’étirer permettent de dissiper et prévenir la crampe.
« Les crampes abdominales peuvent apparaitre entre 2 heures et 5 heures du matin, par voie réflexe de la contraction du muscle teniae coli (ou taeniae coli) – muscle situé dans le côlon qui se contracte pour l’évacuation des selles – sous le contrôle du système neurovégétatif » explique le médecin. Ces contractions naturelles peuvent provoquer des crampes. « Ce muscle se contracte également après chaque repas« , précise le Dr Charrié, pouvant là aussi engendrer des crampes abdominales.
Si la crampe abdominale passe après une période de repos, après être aller à la selle, ou avoir pris du Spasfon® ou du paracétamol, par exemple, il est inutile de s’inquiéter. En revanche, une douleur qui plie le sujet en deux et qui reste intense, ou la coexistence d’un autre trouble, doit déclencher l’appel au médecin ou aux urgences.
Le diagnostic d’une crampe abdominale passe par le récit que fait la personne – ou son entourage – de ses symptômes et des circonstances dans lesquelles ils sont apparus. Le médecin procède à « un examen clinique, une palpation de la zone abdominale et une réflexion sur les causes des crampes décrites par le patient « . Les données cliniques ainsi recueillies sont importantes pour permettre au médecin de comprendre le patient, d’ajuster le bon traitement, et/ou d’envisager des examens complémentaires « par un bilan biologique : prise de sang, coloscopie, entéroscan » (examen de l’intestin grêle), détaille le Dr Charrié. « Il s’agit d’éliminer les formes grave avant une approche fonctionnelle« .
Le bon traitement de la crampe abdominale, consiste à traiter la cause. Pour soulager dans l’immédiat, en attendant la consultation médicale, le Spasfon® (antispasmodique), ou le paracétamol peuvent être pris, en première intention. En prescription, dans les cas les plus douloureux, les benzodiazépines (substances qui relâchent les muscles) sont utilisés, mais pas sans effets secondaires (vertiges, maux de tête, endormissement). Lors d’une séance sportive, boire abondamment, par petite quantité, et s’étirer permettent de dissiper et prévenir la crampe.
Pour le docteur Charrié, médecin généraliste appliquant une médecine préventive et intégrative, et formé à la phytothérapie, un patient ayant des crampes abdominales doit bénéficier d’une prise en charge de fond. Il ne s’agit donc pas de traiter le ou les symptômes de douleurs, mais d’en rechercher la ou les causes neurovégétatives. Il peut s’agir de « revoir l’hygiène alimentaire, et de supprimer ou diminuer les sources inflammatoires comme le café, les produits laitiers, le blé... », préconise le médecin.
En premier lieu, il est intéressant d’introduire « la mélisse, la camomille, l’aubépine, la myrtille, la cannelle, en tisane ou dans l’alimentation, afin de réguler les inflammations« . L’amélioration peut être rapide, ou nécessiter « un travail de fond sur 2 à 3 mois. Une cure de magnésium, sur 1 à 2 mois, à raison de 300 mg par jour (à ne pas prendre en cas de diarrhée), ou la cure d’argile et de charbon activé, en gélule, sont régulatrices – à prendre à distance des autres prises de médicaments« . La vitamine C, à raison de 100 mg, 2 à 4 fois par jour participe à la prévention des crampes. En homéopathie, Colocynthis, Dioscorea villosa, et Kalium carbonicum, en 7 CH peuvent être préconisés, après un avis médical.
Merci au Dr Jean-Christophe Charrié, médecin généraliste, président de l’Institut d’Endobiogenie Medecine Preventive et Integrative (IEMPI), et auteur de « Se soigner toute l’année au naturel », aux Editions Prat.
Avoir du mal à digérer c’est très fréquent. Aérophagie, ulcère gastrique, pathologie hépatique, biliaire ou intestinale, stress peuvent être les causes de cette digestion difficile aussi appelée « dyspepsie ». Un reflux gastro-oesophagien peut également provoquer certaines manifestations de ce type. Selon la cause de ces manifestations peuvent survenir peu à peu une grande fatigue, une altération de l’état général et un amaigrissement. Conseils pour vite retrouver un confort intestinal.
La dyspepsie désigne des symptômes digestifs fonctionnels hauts. Elle se caractérise par une douleur ou sensation d’inconfort après le repas, localisée au niveau de la partie supérieure de l’abdomen. Elle peut être chronique, ponctuelle ou fréquente, d’intensités diverses. On parle actuellement de dyspepsie lorsqu’aucune lésion à l’origine des symptômes n’a été mise en évidence. La dyspepsie est fonctionnelle, c’est-à-dire due à un problème sans cause organique nettement identifiée.
La dyspepsie désigne des troubles digestifs, impliquant des symptômes variés tels que des nausées, des migraines, des éructations, et des douleurs généralement localisées au niveau de la partie supérieure de l’abdomen. Ces manifestations s’accompagnent également souvent de ballonnements, de gaz intestinaux, d’une satiété précoce dès le début du repas, puis de constipation ou de diarrhée.
Les causes de dyspepsie sont difficilement identifiables en l’absence de lésion. Les causes les plus fréquentes de troubles digestifs fonctionnels sont la prise de repas trop copieux, l’excès de gras ou d’alcool, une mauvaise mastication, ou le fait de manger trop rapidement. Certains facteurs comme la grossesse, la pratique d’un sport d’endurance, le stress, l’anxiété, les maladies chroniques comme le diabète de type 2 et la prise de certains médicaments peuvent être à l’origine de troubles digestifs fonctionnels.
En général, les symptômes de la dyspepsie sont passagers et disparaissent d’eux-mêmes après quelques jours. Il est recommandé de consulter un médecin si les symptômes persistent et deviennent fréquents. « Également, pour affirmer l’origine fonctionnelle et devant le peu de spécificité des symptômes, il peut être utile de pratiquer des examens complémentaires pour éliminer les diagnostics différents. En particulier une gastroscopie pour éliminer une pathologie gastrique (ulcère, tumeur, infection à Helicobacter pylori) », explique le Dr Balian.
Dans certains cas, les symptômes de la dyspepsie peuvent être soulagés par une modification des habitudes de vie et alimentaires. L’arrêt du tabac, la pratique d’une activité physique régulière et une perte de poids font partie des mesures les plus efficaces. Le médecin peut également prescrire un traitement médicamenteux selon la cause de la dyspepsie : des antispasmodiques pour réduire les contractions des muscles digestifs et les douleurs, des antiacides, ou des stimulants. Si la dyspepsie est due à la prise de certains médicaments, l’arrêt du traitement est conseillé.
La dyspepsie peut être évitée en adoptant une alimentation variée et équilibrée, en prenant le temps de bien mastiquer les aliments, en buvant au moins un litre d’eau par jour, et en pratiquant une activité physique.
Le jus de citron a un effet carminatif : il stimule la motilité de l’intestin, les sécrétions salivaires et les sucs digestifs, « il facilite ainsi la digestion et aide à libérer l’encombrement ressenti. Boire un demi-jus de citron tiède (40°C) dès la sensation d’inconfort, ou le matin à jeun pour nettoyer la surcharge en cas de repas copieux » préconise la naturopathe.
« On choisira le bicarbonate de soude alimentaire, situé au rayon alimentaire, et non pas le nettoyant ménager » précise d’emblée la naturopathe.Pour éviter de se tromper, le bicarbonate alimentaire est généralement conditionné dans un contenant comme une salière. « Le bicarbonate est intéressant pour son effet tampon alcalinisant en cas de remontée acide, de ballonnement. Il va « absorber » l’acidité et alléger les sensations de nausées. Il s’utilise de manière ponctuelle, 1 cuillère à café dans un verre d’eau pris tout doucement avant de manger, conseille Amélie Mounier. Une astuce pour mieux digérer les légumineuses : les cuire avec 1 cuillère à café de bicarbonate. « Le bicarbonate s’utilise à faible dose et peu de temps, sur quelques jours. A haute dose il devient irritant. Attention également à sa richesse en sodium ! Les femmes enceintes, les enfants de moins de 5 ans, les personnes ayant de l’hypertension, des troubles cardiaques ou rénaux devront s’abstenir d’en consommer« .
Le Coca ne doit pas être considéré comme un remède. « C’est un produit trop chimique dont la présence de gaz ramène du gaz dans le système digestif. La présence de sucre ou d’aspartame n’est pas non plus un ami de la digestion » prévient la naturopathe. Donc on l’oublie !
L’ail est plein de vertus. « Consommé plutôt cru que cuit, il est antispasmodique, fait baisser le taux de lipides dans le sang, et le taux de cholestérol. Il est riche en fructosanes qui facilitent le développement des bonnes bactéries dans les intestins. Mais il est mal toléré par les personnes sensibles des intestins,nuance Amélie Mounier. Il est alors préférable de se tourner vers l’ail en gélule, ou l’ail frais qui est très digeste », mais disponible sur une courte période en juin et juillet, sauf si l’estomac est vraiment trop sensible.
Le charbon végétal est un bon assainissant de l’organisme. « Il capte ce qui encombre : les gaz, soulage des ballonnements et flatulences. » Il existe en gélule ou en poudre à diluer dans de l’eau (1 cuillère à café). « Il faut veiller à le prendre en dehors des repas et à l’écart d’au moins 3 heures d’un médicament, d’une pilule, de compléments… insiste la naturopathe. Il n’est pas conseillé aux enfants car il constipe et pourrait bloquer l’évacuation. Enfin, il crée souvent de l’inconfort s’il est mal pris ou mal dosé « .
L’argile verte facilite le transit et, comme le charbon végétal, « elle « absorbe » les gaz qui encombrent les intestins et assainit, apaise la sphère digestive. » Elle s’utilise à raison d’une cuillère à café dans un verre d’eau filtrée ou minérale, à boire idéalement le matin à jeun (préparation le soir) ou après l’avoir fait reposer 1h minimum avant de l’ingérer. « Mettre l’argile à l’aide d’une cuillère (pas de métal) dans un verre, verser l’eau sans remuer et laisser reposer soit une nuit ou 1h minimum. Mélanger le tout juste avant de boire » précise l’experte. « Pour les personnes sensibles, il est préférable d’utiliser l’argile blanche plus douce. Attention également, l’argile ne doit pas être utilisé en cas d’occlusion intestinale ou risque, ou en cas de constipation sévère ».
Menthe poivrée : cette huile essentielle (HE) est digestive et a une action particulière sur les spasmes intestinaux, ainsi que sur la dyspepsie (les problèmes récurrents de digestion) seule ou associée à l’HE de carvi. « Elle peut être prise par voie orale : 1 goutte sur un support neutre (mie de pain). Il est également possible de l’utiliser en massage externe au niveau de l’estomac : mettre 1 à 2 gouttes dans de l’huile végétale et masser la zone. Attention toutefois à ne pas l’utiliser en cas d’ulcère (en ingestion), chez les personnes épileptique, les femmes enceintes ou allaitantes, les enfants de moins de 7 ans. Elle est également dermocaustique, évitez de la déposer pure sur la peau ou les muqueuses comme la bouche. » Le carvi est quant à lui contre-indiqué en cas de cancer.
Basilic tropical : les principales indications de cette HE concernent la sphère digestive : troubles digestifs, coliques, douleurs abdominales, ballonnements, flatulences. « Elle est anti spasmodique et décongestionnante. Elle s’utilise en application locale sur l’abdomen et là où est la douleur, diluée à 10% dans une huile végétale » conseille la naturopathe. Par voie orale : 2 gouttes sur un support neutre, 3 fois par jour sur 5 jours maximum. Ne pas l’utiliser durant la grossesse ou l’allaitement, et sur les enfant de moins de moins de 12 ans (40 kg).
Citron : l’essence de citron aide à la digestion en stimulant la sécrétion des sucs gastriques. Elle s’utilise à raison de 2 gouttes sur un support neutre, à avaler 3 fois par jour sur 5 jours maximum. « Elle est proscrite en cas de traitement anti coagulant » prévient notre experte.
Carbo vegetabilis en 7 CH est spécifique des digestions difficiles avec distension de la partie supérieure du ventre, des flatulences gastriques avec éructations et parfois une douleur dans la poitrine.
Kalium carbonicum en 7 CH s’adresse aux personnes ayant une distension abdominale juste après avoir mangé, même peu, de fortes flatulences et des douleurs abdominales nocturnes.
Lycopodium clavatum en 7 CH est plus spécifique d’une digestion lente avec un poids qui reste sur l’estomac, des ballonnements et des douleurs de l’estomac 2 à 3heures après le repas.
Ces remèdes homéopathiques se prennent à raison de 5 granules avant chaque repas pendant plusieurs mois.
Les bons remèdes du soir résident dans « les plantes carminatives qui améliorent les digestions lentes (dyspepsie), purifient, nettoient en favorisant l’expulsion des gaz intestinaux et en réduit la production. Elles sont à prendre en tisane, comme la mélisse, plante carminative et stomachique (qui agit sur la digestion gastrique), le fenouil, la badiane, la menthe poivrée, le gingembre, la cardamome, le carvi, l’anis vert, la coriandre, le basilic, le romarin, le thym, la sarriette… Ces plantes se trouvent souvent en synergie dans les tisanes dites « après repas ».Il est aussi possible de croquer quelques graines de fenouil après le repas. Enfin une digestion facile réside souvent dans le choix de ses aliments et son comportement. Il est nécessaire d’alléger les repas du soir, prendre le temps de manger, de bien mâcher, de ne pas se coucher immédiatement après le dîner, ne pas boire pendant le repas car cela fait gonfler l’estomac et dilue les sucs digestifs. « Il faut aussi identifier sa sensibilité à certains aliments ou associations qui peuvent être indigestes pour soi. De manière général, les aliments riches en Fodmap (groupe de petites molécules d’hydrates de carbone –sucre- que l’on retrouve dans de nombreux aliments) peuvent déclencher des troubles gastro-intestinaux pour les personnes les plus sensibles. Par exemple, les aliments crus, ceux très riches en fibres, les légumineuses, les céréales complètes, les fruits en fin de repas peuvent être mal tolérés, et apporter des inconforts au moment de la digestion comme des ballonnements, des gaz, une lourdeur au niveau de l’estomac en produisant des fermentations ou des putréfactions qui altèrent la digestion », indique notre experte. De manière générale, la consommation de produits sucrés en fin de repas amène souvent des grands inconforts au moment de la digestion. Afin de rendre ses plats plus digestes, « ajouter dans les préparations des herbes « anti-fermentation » comme le thym, le serpolet, le romarin, la sarriette ». Et si vous souhaitez néanmoins consommer des légumineuses mais que vous ne les tolérez pas bien, ajouter une cuillère à café de bicarbonate de soude alimentaire à l’eau de cuisson, ou achetez les en bocaux, plus digestes (car les fibres se déchargent dans l’eau de conservation)« .
Merci à Amélie Mounier, naturopathe certifiée FENA, à Vincennes.
L’espérance de vie réaugmente en France selon les chiffres publiés par l’Insee le 17 janvier 2023, mais reste inférieure de 0,4 an par rapport à 2019. En cause, une forte baisse observée en 2020 en lien avec les deux premières vagues de la pandémie de Covid-19. Quelle est la définition de l’espérance de vie ? Quelle est l’espérance de vie à la naissance en France ? Des hommes ? Des femmes ? Statistiques.
Quelle est la définition de l’espérance de vie ?
Le terme « espérance » ne fait pas référence à l’espoir, mais à sa signification statistique, l’espérance mathématique c’est-à-dire la valeur attendue. Selon l’Insee, l’espérance de vie à la naissance correspond à la durée de vie moyenne d’une génération fictive (imaginaire, ndlr) soumise, à chaque âge, aux conditions de mortalité d’une année donnée. C’est une photographie des conditions de mortalité d’un pays à un moment donné.
Comment est calculée l’espérance de vie ?
Le calcul de l’espérance de vie s’effectue à partir des tables de mortalité. Ces tables contiennent pour une période donnée (année X) des quotients de mortalité c’est-à-dire la fréquence des décès à l’âge X parmi les individus ayant atteint cet âge X. Ces quotients sont ensuite appliqués à une population fictive -par exemple 100 000 individus- afin d’obtenir le nombre de survivants à chaque âge.
► Exemple :si le risque de mourir avant le 1er anniversaire est de 5 pour 1000, il y aura 500 décès à moins d’un an. Il faut ensuite appliquer aux (100 000 individus -500 décès) soit 99 500 survivants à 1 an, le risque de décéder entre 1 et 2 ans et ainsi de suite pour chaque âge.
Le chiffre de l’espérance de vie correspondra alors à l’âge moyen au décès de cette génération fictive de 100 000 individus soumis tout au long de leur vie à la mortalité observée l’année de leur naissance. Le calcul peut être fait ensuite à n’importe quel âge de la vie : 10 ans, 60 ans, 80 ans… pour estimer le nombre moyen d’années restantes à vivre dans les conditions de mortalité par âge de l’année considérée. L’espérance de vie n’est pas une prévision, mais un indicateur synthétique de la mortalité d’une année donnée.
Selon les chiffres publiés par l’Insee le 17 janvier 2023, l’espérance de vie des Français en 2022 est de 85,2 ans pour les femmes et de 79,3 ans pour les hommes. Les hommes gagnent 0,1 an d’espérance de vie par rapport à 2021. L’espérance de vie des femmes reste quant à elle identique à celle de 2021. Du fait de sa forte baisse en 2020 (− 0,5 an pour les femmes, − 0,6 an pour les hommes), l’espérance de vie en France est inférieure de 0,4 an à celle de 2019, pour les femmes comme pour les hommes. En 2019, avant la pandémie de Covid-19, l’espérance de vie à la naissance des femmes était de 85,6 ans et celle des hommes de 79,7 ans. L’espérance de vie, en France, est en revanche supérieure de plus de deux ans à la moyenne des 27 pays de l’Union européenne (chiffres 2021 : 82,8 ans pour les femmes, 77,2 ans pour les hommes).
Quelle est l’espérance de vie des hommes en France ?
L’espérance de vie des hommes nés en France est de 79,3 ans.
Quelle est l’espérance de vie des femmes en France ?
L’espérance de vie des femmes nées en France est de 85,2 ans.
Le vieillissement de la population s’accélère
Au 1er janvier 2023, en France, 21,3 % des habitants ont 65 ans ou plus. « Cette proportion augmente depuis plus de trente ans et le vieillissement de la population s’accélère depuis le milieu des années 2010, avec l’arrivée à ces âges des générations nombreuses du baby‑boom (enfants nés juste après la fin de la Seconde Guerre mondiale (1945) » rapporte l’Insee. Ce constat est partagé par les 27 pays de l’Union européenne : en 2021, les personnes de 65 ans ou plus représentaient 20,8 % de la population de l’UE27, contre 17,8 % en 2011. Leur part est supérieure à 22% en Italie, en Finlande, en Grèce, au Portugal et en Allemagne.
Combien de décès par an en France ?
En 2022, 667 000 personnes sont décédées en France selon les estimations réalisées fin novembre 2022 par l’Insee. C’est 5 000 de plus qu’en 2021 (+ 0,8 %) et nettement plus qu’en 2019 (+ 54 000). « Du fait de l’arrivée des générations nombreuses du baby‑boom à des âges de forte mortalité, le nombre de décès a tendance à augmenter », explique l’Institut de statistiques. L’augmentation en 2020 est liée aux deux premières vagues de l’épidémie de Covid-19 (48 000 décès de plus en 2020). En 2021, le nombre de décès est resté élevé avec 43 000 décès de plus que le nombre attendu. 2022 a été marquée par la diffusion du variant Covid Omicron, très contagieux, une épidémie de grippe tardive, avec un pic en avril et trois périodes de canicule (mi‑juin, du 10 au 25 juillet et la première quinzaine d’août).
Sources : Bilan démographique 2022. Insee. 17 janvier 2023 / Ined.
Antadys® est une spécialité commerciale renfermant un anti-inflammatoire non stéroïdien : le flurbiprofène. Ce médicament est utilisé pour traiter de manière symptomatique les douleurs liées notamment à des rhumatismes inflammatoires, à une arthrose, à une lombalgie (mal de dos), à une compression d’un nerf rachidien. Il permet également de soulager les dysménorrhées (douleurs des règles).
Quels sont les effets de l’Antadys ?
Par son mécanisme d’action qui vise à bloquer la fabrication des prostaglandines (substances impliquées dans de nombreuses réactions), Antadys® présente plusieurs effets possibles :
anti-inflammatoire
antalgique
antipyrétique (contre la fièvre)
blocage de courte durée des fonctions plaquettaires
L’Antadys est-il recommandé en cas d’endométriose ?
Chez une patiente souffrant d’endométriose, la prise d’un anti-inflammatoire comme Antadys® permet de soulager les crises douloureuses. Ainsi, il est recommandé dans la prise en charge des douleurs afin de réduire leur intensité. Son association avec un traitement hormonal permet souvent d’améliorer la qualité de vie des patientes. Toutefois, l’administration d’anti-inflammatoires sur le long terme doit être évitée au risque d’induire des effets indésirables affectant l’estomac et les reins.
L’Antadys peut-il rendre stérile ?
En effet, ce médicament peut nuire à la fertilité de la femme par une action délétère sur l’ovulation. Son utilisation doit être exclue chez les patientes désirant concevoir un enfant ou effectuant un bilan de fertilité. Dans ces circonstances, les femmes traitées doivent envisager l’interruption d’Antadys®, en concertation avec leur médecin.
Peut-on boire de l’alcool si on a pris de l’Antadys ?
La prise d’Antadys® ne contre-indique pas la consommation modérée de boissons alcoolisées. Toutefois, l’association concomitante peut favoriser la survenue de brûlures d’estomac et de reflux gastro-œsophagiens.
Peut-on prendre de l’Antadys et du Doliprane ?
L’association d’Antadys® (anti-inflammatoire non stéroïdien) et de Doliprane® (antalgique) peut être envisagée, il n’existe pas d’interactions médicamenteuses puisqu’ils ne présentent pas le même mécanisme d’action. De plus, des études scientifiques ont mis en évidence une meilleure efficacité du paracétamol combiné à un anti-inflammatoire par rapport à la prise de paracétamol seul. En revanche, cette association doit rester ponctuelle en raison d’une éventuelle accumulation d’effets indésirables affectant le foie et les reins.
Quels sont les effets de l’Antadys sur les règles ?
Le médicament Antadys® est notamment indiqué dans le traitement des douleurs menstruelles (dysménorrhées). Son action qui diminue la production de prostaglandines permet de réduire les contractions de l’utérus et donc les douleurs associées. Pour un soulagement optimal, un comprimé doit être pris dès la survenue des douleurs 1 à 2 fois par jour. En ce qui concerne l’abondance des règles, certaines études montrent qu’Antadys® permettrait de réduire le flux menstruel par diminution des prostaglandines qui expulsent le sang durant les règles.
La prise est préférable au cours d’un repas
Quels sont les effets secondaires de l’Antadys ?
Le médicament Antadys® expose fréquemment à des troubles gastro-intestinaux tels que des nausées, des vomissements, des diarrhées ou une constipation, des douleurs abdominales, des brûlures d’estomac et un inconfort intestinal se traduisant par des ballonnements. Pour cette raison, la prise est préférable au cours d’un repas. De plus, Antadys® peut être responsable de vertiges, de maux de tête, d’un excès de potassium dans le sang, d’une augmentation des enzymes du foie, d’une insuffisance rénale et d’œdèmes provoqués par une rétention d’eau et de sel. Aussi, une urticaire et des démangeaisons ont été observées. Plus rarement, des effets cardiovasculaires (palpitations, douleurs thoraciques, insuffisance cardiaque), des réactions cutanées graves, des troubles de la vue peuvent survenir. De même des allergies respiratoires ont déjà été répertoriées chez les patients allergiques à un autre anti-inflammatoire. De manière générale, il est possible de réduire la survenue des effets indésirables en instaurant le traitement à la dose minimale efficace pour une durée la plus courte possible.
L’Antadys est-il sur ordonnance ?
Oui, Antadys® est uniquement disponible sur présentation d’une ordonnance.
Quelles contre-indications ?
Les contre-indications d’Antadys® sont :
une allergie à l’un des composants
un antécédent d’allergie ou d’asthme provoqué par ce médicament ou un autre anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS)
un antécédent d’hémorragie ou de perforation digestive lié à une prise antérieure d’AINS
un ulcère évolutif, un antécédent d’ulcère ou d’hémorragie qui se répète
une insuffisance hépatique sévère ou une insuffisance cardiaque sévère
La prise de flurbiprofène est formellement contre-indiquée chez les enfants de moins de 15 ans et la femme enceinte dès le 6ème mois de grossesse. À noter que ce médicament est déconseillé chez la femme enceinte au cours des deux premiers trimestres et chez la femme allaitante. L’association d’Antadys® à certains médicaments est déconseillée, comme les anticoagulants oraux et les héparines, les autres anti-inflammatoires non stéroïdiens, le lithium (traitement des troubles bipolaires) et le méthotrexate à des doses hebdomadaires supérieures à 20 mg. Ainsi, une vigilance accrue est requise lors de l’instauration d’une telle association médicamenteuse.
Sources : – Base de données publique des médicaments – Prise en charge de l’endométriose, méthode recommandations pour la pratique clinique, HAS, décembre 2017. – Bofill Rodriguez M., Lethaby A., Farquhar C. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont-ils sûrs et efficaces pour traiter les saignements menstruels abondants ? Septembre 2019.