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Tout contrôler n'est pas un trait de caractère : un psychologue révèle la vraie blessure qui se cache derrière

Tout contrôler n'est pas un trait de caractère : un psychologue révèle la vraie blessure qui se cache derrière

On connaît tous une personne qui veut toujours tout contrôler.


Une personne qui veut tout contrôler se reconnaît à son besoin de maîtriser chaque détail et à sa difficulté à déléguer. Elle cherche à imposer ses décisions, convaincue que rien ne sera bien fait sans son intervention. Ce perfectionnisme rigide donne l’impression qu’il n’y a qu’une seule bonne façon de faire les choses : la sienne.

Sur le plan relationnel, cet hyper contrôle peut fragiliser les liens. À force de vouloir décider pour les autres, la confiance s’effrite et l’entourage peut se sentir étouffé ou dévalorisé. « Dans un couple, par exemple, si l’un des partenaires «  exerce sa volonté de prendre le dessus  » en permanence, l’équilibre relationnel en souffre. L’autre risque de subir une répartition inégale des responsabilités (le passionné aura tendance à se décharger des tâches qu’il juge secondaires sur son conjoint) et de perdre son autonomie. À terme, cela crée des tensions et des conflits« , nous explique le Dr Emile Guibert, docteur en psychologie. Il n’est pas non plus rare que l’entourage perçoive cette attitude comme de l’autoritarisme, ce qui peut isoler la personne à l’origine du contrôle malgré ses bonnes intentions. 

Souvent, le besoin de tout maîtriser trahit en réalité une peur profonde de l’imprévu ou de l’instabilité. « En tant que psychologue, j’observe fréquemment que la personne met en place une stratégie de protection face à l’angoisse : contrôler son environnement donne l’illusion de se prémunir contre les mauvaises surprises ». La personne redoute tellement d’être blessée ou déçue qu’elle préfère éviter certaines situations plutôt que de faire face à l’inconnu. Elle anticipe souvent le pire, se « résigne à l’avance » par peur des conséquences négatives imaginées et se réfugie dans ce qu’elle connaît (ses routines, son cocon sécurisant) afin de ne pas être déstabilisée. Cette attitude est souvent observée chez les personnes anxieuses ou, au contraire, les flegmatiques, connus pour leur besoin de stabilité. Il est possible d’apprendre à lâcher prise et à apprivoiser l’incertitude. L’auteur du livre « Tout est une question de caractère » (éd. Favre) encourage à accepter l’idée que tout contrôler est impossible. La vie comporte une part d’imprévisible, et s’y ouvrir peut apporter de belles surprises. Les personnes très sensibles gagnent à valoriser leur émotivité et à s’exposer progressivement à de petites situations inconfortables (tenter une activité inconnue par exemple). Celles qui ont tendance à tout diriger (comme les passionnés), doivent apprendre à déléguer et à faire confiance aux autres.

Concrètement, cela signifie accepter que son conjoint, un collègue ou un proche fasse à sa manière, quitte à ce que le résultat soit différent de ses attentes. Ce lâcher-prise relationnel passe aussi par le développement de l’empathie et de l’écoute : en prenant le temps d’écouter réellement les besoins et idées de l’entourage, la personne trop contrôlante découvre d’autres façons de voir les choses et réalise que tout ne repose pas uniquement sur elle. Valoriser la collaboration plutôt que le contrôle soulage la pression qu’elle s’impose et améliore les relations.


Source : JDF Santé

Je suis cardiologue et je l'assure : c'est à partir de cet âge qu'il faut contrôler son cœur

Je suis cardiologue et je l'assure : c'est à partir de cet âge qu'il faut contrôler son cœur

Plus tôt qu’on ne le pense…


Plus tôt qu’on ne le pense…

Si les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde, beaucoup pensent à tort qu’elles ne concernent que les seniors. Pourtant, selon les cardiologues, un bilan cardiaque préventif peut (et devrait) être envisagé bien plus tôt. Et ce, même en l’absence de symptômes. Ce check-up inclut généralement la mesure de la tension artérielle, de la glycémie et du cholestérol. « L’électrocardiogramme n’entre pas dans le bilan standard de prévention : il peut être justifié chez les sportifs ou en présence de symptômes inhabituels (palpitations, essoufflement anormal, douleurs thoraciques). Dans ces cas, l’ECG est utilisé pour rechercher une cause précise et non pour un dépistage général », nous explique le Pr Gérard Helft, cardiologue et président de la Fédération Française de Cardiologie

Il n’y a pas d’âge extrêmement précis pour faire un check-up cardiaque. « Un premier bilan sanguin, avec contrôle de la glycémie, du cholestérol d’une part et mesure de la tension artérielle – trois facteurs de risque majeurs – est tout à fait justifié chez les jeunes adultes, vers 20-25 ans. C’est le moment idéal pour obtenir des chiffres de référence. C’est aussi l’occasion pour le médecin de faire un interrogatoire sur les antécédents familiaux et les habitudes de vie« , précise notre interlocuteur. En cas de tabagisme,  une information s’impose pour obtenir un sevrage tabagique. Ce bilan est souvent réalisé chez la femme lorsqu’elle consulte un gynécologue, mais rien n’empêche de le faire aussi chez les jeunes hommes.

Ensuite, on recommande de faire un check-up autour de 40 ans, voire 35 ans si des facteurs de risque sont présents (tabac, hypertension, diabète, cholestérol, surpoids) ou s’il existe des antécédents familiaux de maladies cardiovasculaires. Il est aussi conseillé de consulter son médecin en cas de symptômes inhabituels : douleurs dans la poitrine, essoufflement inhabituel, maux de tête, bourdonnements d’oreille, flashs visuels, vertiges… En l’absence de facteurs aggravants, on préconise un suivi tous les 5 ans. « Quand on vieillit, passée la cinquantaine , la recherche de facteurs de risque cardio-vasculaires peut être un peu plus fréquent, tous les 2-3 ans par exemple« , souligne le cardiologue.

Ce qui compte vraiment, c’est l’addition des facteurs de risque. Le risque cardio-vasculaire global peut être facilement calculé à l’aide d’un questionnaire proposé par la Fédération Française de Cardiologie. Ce score évalue la probabilité de développer une maladie cardiovasculaire dans les 10 prochaines années en prenant en compte plusieurs facteurs comme l’âge, le sexe, la pression artérielle, le cholestérol, le tabagisme et la présence de diabète. Il permet d’identifier les personnes à risque élevé et d’adapter les mesures préventives en conséquence.


Source : JDF Santé

Pancréatite : aiguë, chronique, causes, traitement, guérison

Pancréatite : aiguë, chronique, causes, traitement, guérison

Une pancréatite correspond à l’inflammation du pancréas, glande volumineuse localisée derrière l’estomac et le duodénum qui intervient dans la digestion et le métabolisme du glucose dans le sang. Comment la soigner ?


Définition : qu’est-ce qu’une pancréatite ?

Une pancréatite aiguë désigne une inflammation du pancréas. glande volumineuse située derrière l’estomac et le duodénum qui intervient dans la digestion et le métabolisme du glucose dans le sang en sécrétant des enzymes digestives et des hormones. Lorsque celle-ci se répète, on parle de pancréatite chronique.

Quelles sont les causes d’une pancréatite ?

« Les deux grandes causes de pancréatite aiguë sont l’alcoolisme chronique ou une origine biliaire. Dans ce cas, il s’agit d’un calcul qui part de la vésicule biliaire et se bloque dans une portion du pancréas. Les pancréatites chroniques sont causées dans 80% des cas par l’alcoolisme chronique« , détaille le Professeur Vinciane Rebours, gastro-entérologue au sein du Centre de référence des maladies rares du pancréas de l’hôpital Beaujon de Clichy. Parmi les autres causes, on trouve des maladies causant de l’hypercalcémie ou de l’hypertriglycémie, des anomalies génétiques et des maladies auto-immunes. « Les tumeurs du pancréas peuvent également entraîner une pancréatite aiguë, notamment le cancer et il faut absolument faire un bilan par imagerie avec un gastro-entérologue. Chez les enfants certaines infections comme les oreillons peuvent provoquer des pancréatites sans gravité« , ajoute la gastro-entérologue. Enfin, beaucoup plus rarement, la pancréatite aiguë peut être causée par un traumatisme extrêmement violent, comme un accident de voiture, de ski, de vélo…

Les pancréatites chroniques sont causées dans 80% des cas par l’alcoolisme chronique

Quels sont les symptômes d’une pancréatite ?

« La pancréatite se traduit par une douleur très violente sous le sternum, comme des coups de couteau. Elle survient brutalement et peut irradier jusque dans la région dorsale« , explique Vinciane Rebours. Une augmentation de la douleur et des vomissements peuvent aussi survenir après les repas.

Traitements : comment soigner une pancréatite ?

Quand faire une opération ?

« Une pancréatite nécessite d’être hospitalisé. Le patient est placé sous perfusion pour être hydraté et des anti-douleurs lui sont administrés, ainsi que des anti-nauséeux, en même temps qu’il est mis à jeun« , détaille Vinciane Rebours. Il faut ensuite s’attacher à traiter la cause de la pancréatite : « si elle est d’origine biliaire, le patient pourra être opéré pour retirer sa vésicule biliaire. Il est parfaitement possible de vivre sans« , explique la gastro-entérologue. Dans tous les cas, « il est important de ne pas sous-estimer le problème. Il faut absolument trouver la cause de la pancréatite, ou celle-ci se reproduira« , prévient le professeur Rebours.

Pancréatite aiguë alcoolique : quelle prise en charge ?

« En cas de pancréatite causée par l’alcoolisme, le patient sera pris en charge en addictologie, en vue d’un sevrage« , ajoute la praticienne. Car le tabac favorise la survenue de pancréatites, le patient devra également être sevré de cette consommation. Dans le cas de pancréatites causées par une hypercalcémie, il faudra une nouvelle fois identifier la cause de cette anomalie, et s’attacher à la traiter. En cas d’hypertriglycémie, un régime adapté sera prescrit. Il faudra également s’attacher à traquer une éventuelle tumeur.

Prévention : comment éviter une pancréatite ?

« Les calculs biliaires, à l’origine de nombreuses pancréatites, peuvent être évités en limitant le surpoids et l’obésité qui sont facteurs de risque de calculs« , explique Vinciane Rebours. Il faudra également veiller à limiter sa consommation d’alcool et ne pas fumer de tabac.

Quelles chances de guérison en cas de pancréatite ?

Si elle nécessite généralement une hospitalisation, une pancréatite guérit dans 80% des cas en moins d’une semaine.

Merci au Professeur Vinciane Rebours, gastro-entérologue au sein du Centre de référence des maladies rares du pancréas de l’hôpital Beaujon de Clichy.


Source : JDF Santé

Phases folliculaire, lutéale : c'est quoi la durée normale ?

Phases folliculaire, lutéale : c'est quoi la durée normale ?

Le cycle menstruel de la femme est divisé en deux phases : la phase folliculaire et la phase lutéale. Au milieu se trouve l’ovulation. Que signifient des phases plus courtes ou plus longues ? Quelles conséquences quand on veut tomber enceinte ?


Un follicule ovarien est un petit élément de l’ovaire en forme de sac dans lequel se développe l’ovocyte : la cellule reproductrice féminine gamète femelle qui permet la reproduction. Les follicules ovariens se forment pendant la vie intra-utérine. À la naissance, une petite fille en possèdent ainsi plusieurs millions. À la puberté, moins de 500.000 persistent dans les deux ovaires, et parmi eux, seuls 300 à 400 parviendront un jour à maturité. Le cycle menstruel se découpe en différentes phases que l’on nomme la phase folliculaire et la phase lutéale. Quelle est leur durée normale ? Quelles sont les conséquences en cas de durée anormale ?

C’est quoi la phase folliculaire ?

La première phase du cycle menstruel est la phase folliculaire qui dure en moyenne entre 10 et 18 jours à partir du premier jour des règles. Durant cette phase, appelée aussi phase pré-ovulatoire, l’ovaire produit des œstrogènes qui provoquent l’épaississement de l’endomètre (muqueuse tapissant la paroi interne de l’utérus) dans le but d’accueillir un futur embryon. Au même moment, un ovocyte mûrit à l’intérieur d’un follicule (sorte de petit sac présent sur l’ovaire), jusqu’à devenir un ovule fécondable. Sa libération, au moment de l’ovulation, lorsqu’il est arrivé à maturité, marque la fin de la phase folliculaire. Juste avant l’ovulation, la glaire cervicale se modifie et devient translucide et beaucoup moins épaisse pour permettre aux spermatozoïdes de passer plus facilement et atteindre l’ovule. C’est donc le moment idéal pour essayer d’avoir un enfant.

C’est quoi la phase lutéale ?

La deuxième phase du cycle menstruel est la phase lutéale. Pendant cette période, qui dure elle aussi entre 10 et 18 jours en moyenne, le follicule qui a libéré l’ovocyte dégénère. Il se transforme en corps jaune et sécrète une hormone, la progestérone, dont le rôle essentiel est de préparer la muqueuse utérine (endomètre) à la nidation de l’embryon. En l’absence de fécondation, le corps jaune, qui a une durée de vie d’une dizaine de jours, disparaît et le taux de progestérone chute ce qui déclenchement les règles.

Schéma des phases lutéale et folliculaire © Collège National des gynécologues et obstétriciens

Quelle est la durée des phrases lutéale et folliculaire ?

Les cycles menstruels, qui rythment la vie sexuelle des femmes et qui se traduisent par l’apparition des règles, se divisent en deux phases séparées par l’ovulation. Il permet à la femme de produire un ovule tous les mois afin de tomber enceinte. D’une durée moyenne de 28 jours, il commence par le premier jour des règles (jour 1), peu importe la durée du saignement. La phase folliculaire, au cours de laquelle les ovaires se préparent à libérer un ovule, dure en moyenne du 1er au 14e jours. L’ovulation a lieu le 14e jour, et marque la transition vers la phase lutéale. La phase lutéale, dure également 14 jours en moyenne et se termine lors des règles. indicateur important de la fertilité. Connaitre la durée des différentes phases permet de savoir à quel moment se protéger ou avoir des rapports si l’on souhaite concevoir.

Quelles sont les conséquences de phases folliculaire et lutéale anormales ?

► En cas de phase folliculaire de moins de 10 jours, il y a un risque de libérer un ovule immature qui ne peut pas être fécondé ou qui présente des anomalies chromosomiques.

► En cas de phase folliculaire de plus de 25 jours, il y a un risque d’ovulation multiple à cause de dérèglements hormonaux comme dans le cas du SOPK, d’un stress, d’une activité physique intense, de voyages ou d’un décalage horaire par exemple.

► En cas de phase lutéale de moins de 10 jours, les chances de concevoir peuvent être diminuées à cause d’un taux de progestérone trop faible qui ne permet pas à la muqueuse utérine d’être prête pour l’implantation de l’oeuf-fecondé.

► En cas de phase lutéale de plus de 16 jours, il y a un risque de grossesse car l’endomètre a très probablement accueilli un oeuf-fecondé. En cas de test urinaire de grossesse négatif plus de 16 jours après une ovulation confirmée, une prise de sang s’avère nécessaire.

Que faire en cas de troubles des phases lutéales et folliculaires ?

L’infertilité d’un couple est avérée au bout de 2 ans de rapports sexuels non protégés. Cependant, il est recommandé de prendre un avis médical et de faire un bilan d’infertilité au bout d’un an chez les moins de 35 ans et au bout de six à huit mois après cet âge. Environ 80 % des grossesses surviennent dans les six premiers mois de tentative, il n’est donc pas nécessaire de s’inquiéter avant. Le gynécologue est le premier interlocuteur qui peut orienter ou non vers un spécialiste de l’infertilité ou un centre de prise en charge. Lors de l’entretien, le médecin s’intéresse d’abord à la fréquence des rapports sexuels, en particulier autour de l’ovulation. Ensuite, il se renseigne sur d’éventuels problèmes sexuels dans le couple (vaginisme, impuissance) et sur la régularité des cycles menstruels. Pour l’homme, la consultation porte sur d’éventuelles infections génitales passées. Une courbe de température peut ensuite être demandée pour évaluer la durée de chaque phase (prise chaque matin avant le lever pendant trois mois) et sur l’ovulation. D’autres examens complémentaires peuvent compléter le bilan chez la femme : dosage sanguin des hormones ovariennes, échographie au troisième jour du cycle et hystérosalpingographie (pour vérifier l’absence d’anomalie de l’utérus et des trompes). Le test de Hühner, qui se pratique juste après un rapport sexuel à partir de la glaire prélevée au niveau du col de l’utérus, permet de mesurer la qualité et l’abondance de la glaire ainsi que le nombre et la mobilité des spermatozoïdes présents, et donc leur capacité à remonter dans l’utérus et les trompes. Chez l’homme, un spermogramme est nécessaire pour évaluer le nombre, la qualité, la mobilité et la morphologie des spermatozoïdes in vitro.


Source : JDF Santé

Inflammation du côlon : causes et symptômes d'une colite

Inflammation du côlon : causes et symptômes d'une colite

Le côlon est une partie du tube digestif, dont la muqueuse peut être sujette à une inflammation aiguë ou chronique (colite). Cause, symptômes, alimentation et traitement. Le point avec le Dr Pauline Jouët, gastro-entérologue.


L’inflammation du côlon, dont le terme médical est colite, se manifeste par des douleurs intestinales, de la diarrhée, de la fièvre et de la fatigue. Identifier les causes (maladies, stress etc) permet de mettre en place les traitements appropriés. Quels sont les symptômes de l’inflammation du côlon ? Comment la diagnostiquer ? Que manger en cas d’inflammation du côlon ?

Définition : qu’est-ce qu’une inflammation du côlon ?

► « La colite aiguë désigne une inflammation transitoire de la muqueuse digestive. Celle-ci est souvent d’origine infectieuse : bactérienne, virale ou parasitaire. L’inflammation peut également être d’origine médicamenteuse ou ischémique« , définit le Dr Pauline Jouët, gastro-entérologue à l’Hôpital Ambroise Paré de Boulogne-Billancourt.

► Lorsqu’on parle de colite chronique, on désigne le plus souvent deux grandes maladies inflammatoires chroniques du côlon : la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique. « Ces deux pathologies, qui concernent près de 200.000 personnes en France, ont pour point commun de se manifester sous forme de « poussées » entrecoupées de périodes au cours desquelles les patients présentent peu ou pas de  symptômes« , poursuit la spécialiste. 

Quelles sont les causes de l’inflammation du côlon ?

« Les femmes sont plus touchées par la maladie de Crohn »

Quand elle est aiguë, la colite peut être causée par :

  • la consommation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens, 
  • une infection bactérienne, virale ou parasitaire
  • la première poussée de maladie inflammatoire chronique  (rectocolite hémorragique ou maladie de Crohn).

« On ne connaît pas précisément la cause de ces colites chroniques. Certains facteurs comme le tabac et ainsi que des facteurs génétiques ont clairement été identifiés. Le stress et l’anxiété sont de possibles facteurs aggravants. A noter que les femmes sont plus touchées par la maladie de Crohn« , précise Pauline Jouët. La colite semble également toucher plus fortement les pays occidentaux, ce qui plaiderait pour une alimentation riche en graisses animales comme facteur favorisant. « Un déséquilibre du microbiote intestinal joue très probablement un rôle dans ces maladies« , conclut la gastro-entérologue.

Quels sont les signes de l’inflammation du côlon ?

Que la colite soit aiguë ou chronique, elle se manifeste par :

  • des diarrhées, diurnes ou nocturnes,
  • des douleurs intestinales,
  • de la fièvre,
  • une grande fatigue voire une anémie et un amaigrissement.

« Il faut ajouter à cela les signes extra-digestifs : des douleurs articulaires aux mains, chevilles ou colonne vertébrale (25% des patients), des atteintes cutanées comme des aphtes ou autres lésions (15% des patients), des troubles oculaires comme une rougeur ou des douleurs (5% des patients), ou encore des atteintes des voies biliaires« , détaille Pauline Jouët. Les colites chroniques peuvent aussi se traduire par la présence de sang dans les selles (presque systématique pour la rectocolite hémorragique, moins souvent  pour la maladie de Crohn).

Comment diagnostiquer une inflammation du côlon ?

Pour diagnostiquer une inflammation du côlon, le médecin procède à un examen clinique et à un examen des selles. Il peut aussi avoir recourt à la coloscopie du côlon. Dans tous les cas, il est important de consulter dès lors que vous présentez des symptômes digestifs et des douleurs intestinales.

Comment soigner une inflammation du côlon ?

« En général, une colite aiguë cède spontanément en moins de 24 à 48 heures« , rassure Pauline Jouët. Lorsqu’elle  persiste pendant plusieurs jours, il faut néanmoins essayer d’identifier et de traiter l’infection. Le traitement se résume donc souvent à traiter les symptômes : contre les diarrhées, on peut utiliser du diosmectite ou du racécadotril, et adopter un régime pauvre en fibres (privilégier le riz par exemple et éviter transitoirement les fruits et les légumes). Lors des poussées, attention en revanche à ne pas ingérer de lopéramide (Imodium). « Pour lutter contre les maladies inflammatoires du côlon, on fait usage de cortisone, de dérivés de l’acide aminosalicylique (4-ASA et 5-ASA), voire de traitements immuno-suppresseurs« , ajoute la gastro-entérologue.

Quels sont les aliments à éviter quand on a une inflammation du côlon ?

Pour limiter les manifestations de la colite, vous pouvez essayer de privilégier les aliments cuits plutôt que crus, vous hydrater correctement, et de limiter les facteurs de stress et d’anxiété. On peut éviter transitoirement les fruits et les légumes ainsi que les laitages qui peuvent favoriser la diarrhée mais il est important de reprendre dès que possible une alimentation équilibrée pour éviter les carences. « S’il n’existe pas de régime prouvé comme efficace contre la colite, il est recommandé d’adopter une alimentation équilibrée, ainsi qu’une activité physique régulière« , conclut la gastro-entérologue.

Merci au Docteur Pauline Jouët, gastro-entérologue à l’Hôpital Ambroise Paré de Boulogne-Billancourt.


Source : JDF Santé

Sténose : pourquoi un vaisseau sanguin se rétrécit ?

Sténose : pourquoi un vaisseau sanguin se rétrécit ?

Il existe autant de sténoses qu’il y a d’organes dans le corps humain. La sténose peut être aortique, artérielle, cervicale, carotidienne, peptique, pulmonaire… Si leurs symptômes et leurs causes sont tout autant différents, il existe toutefois des manières de traiter cette pathologie.


Définition : qu’est-ce qu’une sténose ?

Une sténose correspond à un rétrécissement permanent du calibre d’un canal ou d’un vaisseau sanguin. Ce rétrécissement est pathologique. Il peut être congénital ou acquis. Il existe plusieurs types de sténose selon le canal ou le vaisseau affecté :

  • sténose aortique (aorte),
  • sténose du canal vertébral (entraînant des douleurs dans le bas du dos),
  • sténose de l’artère rénale (provoquée par un déséquilibre hormonal),
  • sténose du pylore (maladie intestinale qui affecte les nourrissons),
  • sténose et atrésie pulmonaire (ventricule droit du cœur), sténose mitrale (ventricule gauche du cœur),
  • sténose peptique de l’œsophage…
  • sténose coronaire,
  • sténose carotidienne,
  • sténose artérielle,
  • sténose aortique qui touche principalement le sujet âgé.

« Les sténoses coronaires, carotidiennes et artérielles entrent dans le cadre de l’athérosclérose. Cette maladie générée par un dépôt de graisse et de calcium va obstruer les artères que ce soit au niveau du cœur, des carotides ou des axes de jambe pouvant entrainer des occlusions (ou fermeture complète de l’artère)« , explique le Dr Patrick Assyag, cardiologue et vice-président de la Fédération Française de Cardiologie.

Schéma d’une sténose © corbacserdar – Adobe Stock

Symptômes en fonction du type de la sténose

Sténoses liées au cœur

Les symptômes vont différer selon la localisation de la sténose. Par exemple, « le symptôme principal de la sténose coronaire est l’infarctus du myocarde représenté classiquement par une douleur thoracique irradiant au niveau des mâchoires et du bras gauche, quelquefois une symptomatologie beaucoup plus atypique, fréquemment chez la femme représentée par des symptômes qui peuvent faire égarer le diagnostic« , précise le Dr Assyag. La sténose carotidienne « sera évaluée en fonction de la symptomatologie qui peut être représentée par une faiblesse au niveau d’un hémicorps, perte de vision transitoire au niveau d’un œil, déformation de la bouche, difficulté à parler de façon transitoire. Pour la sténose aortique, les symptômes peuvent être une syncope, une angine de poitrine, un essoufflement anormal. Elle est quelquefois asymptomatique, découverte lors d’une échocardiographie-doppler« .

Sténoses non liées au cœur

En ce qui concerne les sténoses non liées au cœur, les symptômes diffèrent également. Pour la sténose de l’artère rénale, l’un des principaux symptômes est une hypertension artérielle. Si la sténose peptique de l’œsophage, le patient observera des difficultés à déglutir, comme si la bouchée stagnait au niveau de la gorge.

Sténose du pylore

Chez le nourrisson, la sténose du pylore induit des vomissements abondants et réguliers après chaque biberon.

Causes

Selon la localisation de la sténose, on distingue différentes causes. Pour la sténose coronaire, la cause en est l’athérosclérose tandis que pour la sténose peptique de l’œsophage, elle est le plus souvent la complication d’un reflux gastro-œsophagien sévère ou d’une œsophagite mal soignée. A noter que l’origine de la sténose du pylore n’est pas bien connue : les facteurs génétiques et héréditaires sont souvent mis en avant.

Diagnostic : que faire en cas de sténose ?

Après consultation de son médecin traitant, le patient sera orienté vers un spécialiste selon le type de sténose. Là encore, pour poser le diagnostic, le médecin utilisera des outils différents selon la localisation. Mais les échographies seront recommandées pour la plupart des sténoses. D’autres examens peuvent être pratiqués : prise de sang, fibroscopie et endoscopie, radiographie… Sans oublier l’examen clinique.

Traitements : quand opérer ?

Il sera possible de laisser la sténose en l’état si elle ne met pas la vie du patient en danger et ne l’incommode pas dans sa vie quotidienne. Au besoin, des traitements existent, et notamment des techniques chirurgicales. Pour les sténoses liées au muscle cardiaque, « le traitement classique repose sur l’angioplastie avec stent ou le pontage chirurgical. Pour la sténose aortique, le traitement consiste en la mise en place d’une prothèse par voie transcutanée ou par voie chirurgicale« , précise le Dr Assyag, qui ajoute que des traitements médicamenteux de suivi peuvent être mis en place.

Merci au Dr Patrick Assyag, cardiologue et vice-président de la Fédération Française de Cardiologie.


Source : JDF Santé