Une pyélonéphrite correspond à l’infection aiguë du rein par une bactérie, le plus souvent de type Escherichia Coli provenant de la vessie. C’est souvent la complication d’une infection urinaire (cystite) non ou mal soignée, résistante au traitement, qui remonte ainsi jusqu’au rein. Quels sont les symptômes de la pyélonéphrite ? Quelle est la cause ? Quels sont les risques ? Mortels ? Quand aller aux Urgences ? Comment l’attrape-t-on ? Comment la guérir ? Avec quel traitement ? Des antibiotiques ? Eclairage.
Définition : c’est quoi une pyélonéphrite ?
La pyélonéphrite est causée par une bactérie présente dans les urines, le plus souvent de type E. Coli, qui remonte par les voies urinaires jusqu’au rein (on parle de pyélonéphrite ascendante), provoquant une inflammation et une infection des reins en quelques heures.
Les douleurs peuvent être spontanées, ou apparaître lors de la palpation par le médecin. Elles peuvent irradier sous les côtes ou descendre vers le pubis.
► Symptômes chez la personne âgée :
Les symptômes de la pyélonéphrite aiguë sont souvent différents chez la personne âgée, dont. l’état général s’altère brutalement avec :
des confusions
des perturbations des fonctions mentales
des douleurs abdominales
parfois de la fièvre
une grande faiblesse
une pâleur
► Symptômes chez le jeune enfant :
Les symptômes de l’enfant sont identiques à ceux de l’adulte. Chez le bébé ou l’enfant en bas âge, les symptômes sont trompeurs et peuvent être, selon l’Assurance maladie :
une fièvre inexpliquée
des pleurs en urinant
des urines de couleur ou d’odeur inhabituelle et la présence de sang dans les urines
une perte d’appétit, un refus du biberon,
des vomissements, une diarrhée, des douleurs abdominales ;
un changement d’humeur et une fatigue, une irritabilité, des geignements
une perte de poids.
Quelles sont les causes possibles d’une pyélonéphrite ?
La pyélonéphrite est particulièrement fréquente chez les jeunes femmes. Elle est le plus souvent engendrée par une cystite mal soignée ou résistante au traitement. Une malformation de l’appareil urinaire peut également favoriser le phénomène. À savoir que les spécificités anatomiques et physiologiques de la grossesse augmentent le risque de développer une pyélonéphrite. D’autres facteurs peuvent cependant être à l’origine d’une pyélonéphrite comme une constipation prolongée.
Comment pose-t-on le diagnostic d’une pyélonéphrite ?
Le diagnostic de la pyélonéphrite repose sur les signes cliniques. La réalisation d’une analyse d’urine à l’aide d’une bandelette réactive trempée dans l’urine permet de poser le diagnostic. Si la partie réactive pour la détection des globules blancs est positive, cela signe une infection urinaire. Si la partie pour les nitrites est positive, cela indique la présence de bactéries. En cas d’un de ces deux éléments présents, un examen Cyto-Bactériologique des Urines (ou ECBU) est réalisé pour confirmation de la présence de germes. Par ailleurs, une échographie des voies urinaires est nécessaire dans les 24 heures, en cas de premier épisode de pyélonéphrite pour la recherche d’un facteur favorisant son apparition.
Quand consulter en urgence ?
« Dès l’apparition des symptômes, il est essentiel de consulter un médecin en urgence pour éviter toute complication, qui pourrait mener à l’insuffisance rénale« , prévient le Docteur Handschuh. Une échographie est généralement réalisée pour rechercher un éventuel obstacle ou une anomalie anatomique et pour contrôler l’état du rein affecté. Une prise de sang permettra en outre d’évaluer la gravité de l’infection.
Quels sont les risques de complication d’une pyélonéphrite ?
Une pyélonéphrite correctement prise en charge évolue généralement favorablement. « Si elle n’est pas prise en charge, la pyélonéphrite peut provoquer l’apparition d’un abcès rénal ou une infection généralisée (septicémie) », signale notre expert. La septicémie peut être mortelle.
Quel est le traitement pour guérir une pyélonéphrite ?
Le traitement classique d’une pyélonéphrite (infection bactérienne) est constitué d’antibiotiques (céphalosporines ou fluoroquinolones) pour combattre la bactérie et d’antalgiques pour atténuer la douleur. Le repos et une grande consommation d’eau sont également nécessaires. Si l’infection est plus sévère, une hospitalisation est nécessaire, notamment si la pyélonéphrite est obstructive et empêche l’excrétion des urines. Il est dans ce cas urgent de réaliser un drainage des urines.
Pour prévenir l’apparition d’une cystite, rappelons qu’il est conseillé de :
boire au moins 1,5 litre d’eau par jour,
s’essuyer d’avant en arrière après la miction (et non l’inverse !)
d’uriner après chaque rapport sexuel.
Quel est le temps de guérison d’une pyélonéphrite ?
Une pyélonéphrite guérit grâce au traitement antibiotique adapté au germe, pris à la dose prescrite et pendant toute la durée indiquée par le médecin. Ce traitement doit être pris de 7 à 10 jours dans les pyélonéphrites aiguës simples et pendant 10 jours dans les pyélonéphrites à risque de complications, selon l’Assurance maladie.
Merci au Dr Richard Handschuh, médecin généraliste.
L’omoplate est un os plat triangulaire, localisé au niveau de l’épaule, en haut du dos. On en a deux. L’omoplate droite ou gauche peut être douloureuse. Un point douloureux est souvent le signe d’une mauvaise posture, d’un nerf coincé, d’une luxation, d’une déchirure… Comment reconnaître une douleur à l’omoplate et comment la soulager ? Quand s’inquiéter et quand consulter ?
Définition : où est l’omoplate ?
L’omoplate, ou scapula, est un os plat, de forme triangulaire, situé sur la face postérieure de l’épaule. Il sert de point d’insertion à de nombreux muscles et ligaments du bras, du cou et du thorax. De ce fait, les causes de douleur peuvent être d’origines diverses.
Comment reconnaître une douleur à l’omoplate ? A droite ou à gauche ?
Une douleur à l’omoplate survient en haut du dos, au niveau de l’épaule (au niveau des cervicales). Elle se manifeste par une sorte de point douloureux, qui s’intensifie quand on appuie dessus. La douleur peut irradier au niveau dans l’épaule ou le bras du côté de l’omoplate douloureuse. La douleur peut se situer au niveau de l’omoplate gauche ou droite et (plus rarement) les deux côtés.
Quelles sont les significations possibles d’une douleur à l’omoplate ?
► Une mauvaise posture prolongée peut entraîner une contracture au niveau du muscle angulaire de l’omoplate (on parle de syndrome de l’angulaire de l’omoplate). Celle-ci provoque une douleur dorsale haute et au niveau des cervicales, pouvant irradier dans l’épaule ou le bras.
► Un effort physique également.
► Une déchirure du muscle rhomboïde, situé entre le rachis et l’omoplate
► Une luxation de l’épaule
► Un traumatisme, notamment chez le jeune sportif. Dans ce cas, les ligaments situés autour de l’épaule se détachent de l’omoplate. Même si elle reste très rare – l’os étant protégé par les muscles qui le recouvrent – une fracture de l’omoplate (au niveau de la glène ou de l’acromion par exemple) est possible suite à un choc violent.
► Une tendinite affectant l’un des tendons de l’aire scapulaire (cervicales, omoplate et clavicule) peut provoquer de vives douleurs au niveau de l’omoplate.
► La présence d’arthrose ou d’arthrite sur l’articulation de l’épaule. Dans le cas d’une arthrite, l’inflammation de l’articulation de l’épaule peut irradier vers l’omoplate et provoquer des douleurs chroniques et intenses.
► Une fibromyalgie : dans ce cas, les omoplates et la zone située entre les épaules sont sensibles à la pression et d’autres troubles s’ajoutent à cette douleur (fatigue intense, troubles du sommeil).
► Dans de rares cas, les douleurs de l’omoplate peuvent être liées à des « pathologies osseuses de voisinage« , notamment des tumeurs primitives ou métastases, une maladie de Paget ou une ostéïte inflammatoire.
Traitement : comment soulager une douleur à l’omoplate ?
► En cas de fracture, une courte immobilisation suivie d’une rééducation sont de mise. Dans les cas les plus graves, une intervention chirurgicale est parfois nécessaire.
► Si la déchirure du muscle rhomboïde est confirmée par échographie, une immobilisation de 2 à 3 semaines s’impose.
► En cas d’arthrite au niveau de l’épaule, un traitement anti-inflammatoire est généralement prescrit, de même qu’en cas de tendinite, qui nécessitera également le repos complet du muscle impliqué.
Quand consulter quand on a mal à l’omoplate ?
« Si la douleur survient brutalement, sans cause apparente (chute ou choc violent), il est préférable de consulter rapidement un médecin pour en identifier l’origine, conseille le Docteur Handschuh, généraliste. Certains troubles cardiaques (angine de poitrine ou infarctus du myocarde) provoquent des douleurs qui peuvent irradier dans le bras, jusqu’à l’épaule et l’omoplate,mais s’il s’agit dans ce cas d’une urgence médicale, d’autres symptômes plus caractéristiques seront alors observés« , rappelle le Docteur Handschuh.
Merci au Docteur Richard Handschuh, médecin généraliste.
Les granions de cuivre regroupent plusieurs produits pharmaceutiques commercialisés par le laboratoire des Granions. En effet il existe un médicament en ampoule buvable à un dosage de 0,3 mg/2 mL de cuivre. De même, deux compléments alimentaires dosés à 2 mg sont disponibles : la solution buvable en ampoule et la forme gélule. Ce sont des produits d’oligothérapie exclusivement réservés à l’adulte. Cette médecine alternative consiste à administrer des oligo-éléments en très faibles quantités, ici le cuivre, pour corriger un déséquilibre au sein de l’organisme.
Quels sont les bienfaits des granions de cuivre ?
Les granions de cuivre possèdent des propriétés antibactériennes, antivirales et anti-inflammatoires. Par son action antioxydante, le cuivre protège les cellules du stress oxydatif. De même, il permet de conserver l’intégrité des tissus conjonctifs normaux tels que les os, le cartilage, les tendons. Les granions de cuivre participent également au bon fonctionnement du système immunitaire en stimulant les défenses immunitaires, et du système nerveux en agissant sur les performances intellectuelles. En outre, cet oligo-élément joue un rôle dans la pigmentation des cheveux et de la peau.
Quand prendre des granions de cuivre en ampoule ?
Les granions de cuivre en ampoule sont indiqués dans la prise en charge des infections bactériennes et virales comme les états grippaux. En raison de leur action bénéfique sur les articulations, ils sont également employés pour soulager les rhumastismes inflammatoires et l’arthrose. Sous forme de complément alimentaire, les ampoules peuvent être prises pour renforcer le système immunitaire ou lutter contre le stress oxydatif impliqué dans de nombreuses maladies. L’objectif est de prévenir les maladies aiguës (grippe, pathologies ORL), les maladies chroniques (cancers, maladies cardiovasculaires, maladies neurodégénératives, etc.) ou les complications de ces maladies.
Granions de cuivre en cas de rhume
Les granions de cuivre possèdent des propriétés antivirales et stimulent les défenses immunitaires. Pour traiter une maladie virale comme le rhume, ils peuvent être administrés à raison d’une ampoule 2 à 3 fois par jour, diluée dans un peu d’eau, en dehors des repas.
Granions de cuivre pour les cheveux
Des études scientifiques ont montré que le fait d’avoir des cheveux gris de manière prématurée est corrélé à un déficit en cuivre. Ainsi, une supplémentation en cuivre pourrait ralentir ce phénomène. Toutefois, le laboratoire des Granions ne met pas en évidence d’utilisation capillaire dans la notice des granions de cuivre. D’autres produits de la gamme sont disponibles pour la beauté, la croissance et le ralentissement de la chute des cheveux.
Granions de cuivre et grippe
En cas d’état grippal ou de grippe, les granions de cuivre sont efficaces pour combattre l’infection en raison de ses propriétés virales et immunostimulantes. La posologie est d’une ampoule 2 à 3 fois par jour, diluée dans un peu d’eau, à distance des repas.
Granions de cuivre et sommeil
Ce médicament n’exerce aucune action sur le sommeil. Toutefois, il peut améliorer les troubles du sommeil causés par des douleurs comme des rhumatismes ou des douleurs articulaires. Il n’a aucun effet sédatif, mais son action anti-inflammatoire permettra de soulager les sensations douloureuses.
Granions de cuivre pendant l’allaitement
Faute de données scientifiques suffisantes, la prise de granions de cuivre est déconseillée durant l’allaitement. Seul le médecin peut choisir d’instaurer un tel traitement si nécessaire, après évaluation de la balance bénéfices-risques.
Quelles sont les contre-indications des granions de cuivre ?
L’utilisation de ces produits pharmaceutiques est à proscrire en cas d’allergie à l’un de ses composants et chez les personnes atteintes de la maladie de Wilson. C’est une maladie rare qui se caractérise par l’accumulation de cuivre dans l’organisme, en particulier au niveau du foie et du cerveau.
Comment conserver les granions de cuivre ?
Les ampoules peuvent se conserver deux ans à une température inférieure à 25 °C, dans leur boîte à l’abri de la chaleur et de la lumière. Tandis que les gélules peuvent être conservées jusqu’à la date d’utilisation indiquée sur le conditionnement.
[Mise à jour le 25 janvier 2023 à 14h49] La trypophobie désigne la phobie des trous ou la peur démesurée d’une personne en présence d’un trou quelconque, d’un cratère à un morceau de gruyère. C’est l’effet ou plutôt le méfait suscité par la robe rouge portée par la chanteuse américaine Doja Cat lors du défilé Schiaparelli (dont elle est l’égérie) le 23 janvier 2023 à Paris. Sur les réseaux sociaux, beaucoup d’internautes trypophobes ont réagi « Ma trypophobie en sueur » partage ilhenaaa sur Twitter, « Pauvre de moi qui souffre de trypophobie » s’exclame Nezuko, « ça me dégoûte » renchérit une autre. La robe de Doja Cat de son vrai nom Amala Ratna Zandile Dlamini est en fait recouverte de 30 000 cristaux Swarovski a souligné le Directeur artistique de Schiaparelli Daniel Roseberry, à l’origine de sa création. La phobie des trous se traduit par des réactions de nausées, migraines, tremblements voire de crise de panique. Il s’agirait d’ailleurs de la phobie la plus répandue sur la planète, des médecins argentins ayant notamment mis en évidence qu’elle touche de façon plus ou moins grave 18% des femmes et 11% des hommes.
La trypophobie est une phobie spécifique peu connue mais relativement fréquente. Elle se caractérise par la peur panique et inexpliquée des trous. Des trous que l’on peut apercevoir dans un nid d’abeilles, une éponge, un morceau de fromage ou encore une tablette de chocolat au riz soufflé. « On remarque aussi une certaine forme de dégoût des maladies infectieuses et de décomposition, notamment des maladies de peau« , ajoute Carine Grzesiak, psychologue.
« La trypophobie peut entraîner une réaction émotionnelle très inconfortable voire douloureuse face à des images qui peuvent représenter des trous. Des symptômes corporels tels qu’une augmentation du rythme cardiaque, des démangeaisons ou encore un impact sur le rythme respiratoire, peuvent se manifester », explique la psychologue. Le sujet a également tendance à éviter la situation ou l’objet à l’origine de sa phobie.
« Des chercheurs ont mis en évidence un lien possible avec un réflexe de fuite devant des animaux venimeux, hérité de nos ancêtres« , note la psychologue.
À l’instar des autres phobies comme la phobie du vide, des clowns, des pieds, la trypophobie se traite en suivant une thérapie comportementale et cognitive (TCC), avec protocole d’exposition dans un cadre rassurant afin de faire disparaître progressivement l’anxiété. Le fait d’être confronté volontairement au sujet phobogène régulièrement et progressivement contribue également à faire disparaître la peur. « L’hypnose est également un outil efficace pour dissocier le patient de sa phobie, celui-ci peut ainsi retrouver de la souplesse et de la flexibilité dans son quotidien. Enfin, le Ritmo et l’EMDR, outils de gestion des traumatismes peuvent également être utilisés suivant l’origine de la phobie« , précise Carine Grzesiak.
« Pour valider une trypophobie, le patient est exposé à des images, des photos et vidéos représentant des trous afin de voir si cela a un impact émotionnel, voire anxiogène, sur lui », commente la spécialiste.
Définition : qu’est-ce que le Tercian et quelles indications ?
Tercian® est un neuroleptique typique, aussi appelé antipsychotique de 1ère génération. Il est principalement prescrit par voie orale pour traiter :
des états psychotiques aigus et chroniques (schizophrénie, paranoïa, psychose hallucinatoire)
l’anxiété sur une courte durée, lorsque les médicaments recommandés sont inefficaces
certaines dépressions sévères
Plus spécifiquement, il présente une indication chez l’enfant dès 3 ans dans le traitement de troubles comportementaux sévères. Ce médicament est également administrable par voie injectable pour traiter les crises d’agitation et d’agressivité chez un patient ayant des troubles psychotiques.
En combien de temps agit le Tercian ?
Le médicament Tercian® sous forme injectable est un antipsychotique d’action rapide utilisé comme traitement d’urgence en cas d’agitation et de comportement agressif. Son action sur les symptômes est très rapide, entre 15 à 30 minutes. En revanche, les formes orales de Tercian® (comprimé, solution buvable) constituent des traitements de fond qui n’agissent pas immédiatement sur les troubles. De manière générale, le délai d’action est de plusieurs jours à plusieurs semaines. Il varie selon la dose prescrite et la sensibilité individuelle du patient au médicament. Ce long délai d’action engendre souvent des prises irrégulières voire un abandon du traitement.
Le Tercian fait-il dormir ?
L’utilisation de Tercian® est associée à un risque de somnolence accrue. Une vigilance est requise chez les personnes amenées à conduire un véhicule ou à utiliser une machine au risque de causer un accident. Toutefois, cet effet indésirable ne constitue pas une indication thérapeutique. En aucun cas, ce médicament ne doit être prescrit pour traiter les troubles du sommeil, il existe d’autres traitements plus adaptés.
Le Tercian est-il efficace contre la dépression ?
Tercian® est efficace contre certaines formes de dépression, même s’il est principalement utilisé pour traiter les psychoses. En effet, il peut être prescrit pour traiter une dépression sévère. Dans cette indication, il est associé à un antidépresseur sur une durée relativement courte, de 4 à 6 semaines.
Liste des effets secondaires du Tercian
Les effets secondaires provoqués par Tercian® sont nombreux. Les plus connus sont :
la somnolence, particulièrement importante en début de traitement
des mouvements involontaires anormaux : en cas de traitement prolongé ou d’interruption brutale
le syndrome malin des neuroleptiques : pâleur, majoration de la température corporelle, altération de la conscience, rigidité musculaire
des effets extrapyramidaux : tremblement de repos, mouvements rares et lents, exagération du tonus musculaire entraînant des raideurs et des difficultés à mobiliser les articulations
des signes anticholinergiques :bouche sèche, constipation, troubles de la vue, rétention urinaire
une fabrication excessive de prolactine (hormone) et un développement de la glande mammaire chez l’homme
une prise de poids
une diminution importante voire une absence de globules blancs
En outre, la prise de Tercian® peut être responsable d’hypotension en station debout, d’atteintes du foie, d’une mauvaise régulation de la température corporelle, d’une absence de règles, de diabète et d’embolie pulmonaire. Des crises d’épilepsie ont été rapportées, principalement chez des patients épileptiques. Plus rarement, des réactions allergiques cutanées, un gonflement sous-cutané et un allongement de l’intervalle QT (visible sur l’électrocardiogramme) peuvent survenir.
Alternative : par quoi remplacer le Tercian ?
Le remplacement de Tercian® est envisagé en cas d’effets indésirables invalidants ou d’inefficacité du traitement. Tercian® peut être remplacé par un autre antipsychotique, et non par un antidépresseur ou un anxiolytique qui seraient inefficaces. Si l’objectif est de réduire les effets secondaires, un neuroleptique de deuxième génération sera privilégié. En effet, ce type de neuroleptique est généralement mieux toléré que les neuroleptiques de première génération comme Tercian® puisque les effets moteurs sont moins fréquents.
Comment arrêter le Tercian ?
L’arrêt de Tercian® s’effectue par une diminution progressive des doses sur plusieurs semaines. L’interruption du traitement ne doit pas se faire à l’initiative du patient, elle doit être planifiée avec le médecin prescripteur. Un arrêt brutal majore le risque d’apparition de délires, d’hallucinations, de mouvements involontaires voire de récidive de la maladie. Le protocole d’arrêt (durée, décroissance des doses) est individualisé à chaque patient. Si le traitement est interrompu subitement, notamment en raison d’un effet indésirable grave, une surveillance particulière doit être mise en place.
Sources :
– Base de données publique des médicaments
– ANSM
– Antipsychotiques : les points essentiels, pharmacomédicale.org
Le foie est l’organe le plus volumineux du corps humain : il mesure environ 28 cm de long et pèse en moyenne 1.5 kg. Il est rempli de sang et est composé de deux lobes : le gauche, le plus petit, et le droit, le plus gros. Cet organe a un rôle de stockage, de filtrage, d’épuration et de production de protéines vitales. Il assure plus de 300 fonctions biologiques. Néanmoins, même si c’est un « gros » organe, on ne doit jamais le sentir ! Si on le sent, c’est qu’il y a un problème…
Peut-on sentir son foie au toucher ?
« Le foie est gros, mais si tout va bien, on ne devrait pas le sentir. Il est d’ailleurs relativement discret lors de la palpation car il est bien caché (le foie est situé en haut de l’abdomen à droite, juste en-dessous des côtes et du poumon droit), et il est souple et élastique. On ne le sent que lorsqu’il anormalement gros (hépatomégalie en langage médical) ou fibreux, sclérosé et dur, et donc lorsqu’il est pathologique« , alerte le Pr Patrick Marcellin, hépatologue. On ne peut donc pas sentir un foie sain. En revanche, il est révélateur d’une pathologie s’il est gros, gonflé, sensible voire douloureux et s’il a une consistance anormale. A noter que le foie est le seul organe du corps humain à pouvoir se régénérer. Mis au repos ou lorsqu’on le détoxifie, le foie est en effet capable de remplacer les cellules mortes détruites par une agression (virus, alcool ou médicaments) par des cellules neuves.
7 causes d’un foie gonflé
Le foie est donc un organe silencieux, qu’on ne sent pas et qui ne fait généralement pas mal. « En revanche, il peut grossir en cas de problème hépatique et donner une sensation de lourdeur. Une sensation de pesanteur dans la région du foie qui persiste peut être le signe d’un problème hépatique« , explique le Pr Marcellin. Ressentir l’impression que le foie est gonflé peut ainsi avoir différentes causes.
→ Si le foie est gonflé de manière temporaire :
1. Une hépatite aiguë
« En cas d’inflammation, le foie grossit et devient sensible. C’est ce qu’on appelle « une hépatite aiguë » qui se traduit parfois, mais pas toujours, par une jaunisse, avec comme symptômes un jaunissement de la peau et du blanc des yeux, des urines foncées, de la fièvre, des nausées. Ainsi, si la personne a une hépatite aiguë, son foie va être gonflé et gros. Il ne sera pas forcément douloureux, mais plutôt sensible, particulièrement quand on appuie dessus », détaille notre interlocuteur.
Lorsque l’inflammation régresse, le foie dégonfle et reprend sa taille normale.
Il peut s’agir d’une hépatite aiguë due à un virus (hépatite virale), à une consommation excessive d’alcool (hépatite alcoolique) ou à l’ingestion de médicaments en excès ou auxquels on est allergique (hépatite médicamenteuse). Parmi les hépatites virales, la plus fréquente est l’hépatite A qui se transmet par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminée par des matières fécales. Mais il peut aussi s’agir d’une hépatite E qui se transmet de la même manière que l’hépatite A, d’une hépatite B qui se transmet par voie sexuelle ou de la mère à l’enfant, ou encore, d’une hépatite C qui se transmet par le sang ou un matériel contaminé. « Cette sensation de foie gonflé ne va pas durer très longtemps (entre quelques jours et un mois) puisque par définition, une hépatite aiguë est une inflammation temporaire du foie. La plupart des hépatites aiguës guérissent spontanément. Et lorsque l’inflammation régresse, le foie dégonfle et reprend sa taille normale« , rassure le spécialiste. Dans mois d’1 cas sur 1 000, il peut s’agir d’une hépatite avec une très forte inflammation. Dans ce cas il s’agit d’une hépatite fulminante qui détruit très rapidement les cellules du foie et qui peut évoluer vers une insuffisance hépatique grave avec un coma. L’hépatite fulminante a un taux de mortalité de 80% si on ne réalise une transplantation du foie en urgence.
Le risque d’avoir une hépatite aiguë alcoolique est important à partir de 100 g d’alcool ingurgité, soit 5 à 6 cocktails par exemple.
2. Boire trop d’alcool
Une sensation de foie gonflé et lourd peut aussi être révélatrice d’une consommation massive d’alcool dans un temps très court. « Ce phénomène est de plus en plus observé avec la tendance du binge-drinking (boire une grande quantité d’alcool en un laps de temps très court). Le binge-drinking entraîne une réaction inflammatoire du foie et peut causer une hépatite alcoolique. Le profil-type d’une hépatite aiguë alcoolique est généralement une personne jeune qui a fait la fête le samedi soir et qui se réveille le dimanche avec un foie gonflé : son foie n’a pas supporté l’arrivée massive d’alcool et parfois, jusqu’à 80 à 90% des cellules hépatiques sont détruites », illustre l’hépatologue.Cette nouvelle pratique de consommation d’alcool a augmenté au cours des 10 dernières années et est souvent associée à la prise d’autres substances toxiques pour le foie (stupéfiants…).
Quelques repères :
Dans une bouteille de vin, il y a 80 g d’alcool.
Dans une bouteille d’alcool fort à 40° (gin, vodka, rhum…), il y a 350 g d’alcool.
La quantité d’alcool dans un verre d’alcool fort à 40° correspond à celle de 4 verres de vin.
« A partir de 100g d’alcool ingurgités dans un délais très court, soit 5 à 6 cocktails par exemple, le métabolisme n’a pas le temps d’absorber l’alcool et il y a un risque de faire une hépatite aiguë« , indique l’hépatologue.
3. Un excès de médicaments
Même si cela est relativement rare, de nombreux médicaments peuvent endommager le foie et entraîner une hépatite médicamenteuse, caractérisée par une inflammation et des lésions du foie. On peut ainsi ressentir une lourdeur au niveau du foie ainsi qu’une hypersensibilité. « Cela peut être dû à un surdosage en médicaments ou à une réaction allergique au médicament« , décrit l’hépatologue.
4. Un calcul biliaire
Parfois, un calcul – un petit caillou – peut se former dans la vésicule biliaire, une petite poire qui se trouve en-dessous du foie, capable de stocker la bile et de l’éjecter au moment du repas pour favoriser la digestion. « Si ce calcul migre au niveau du canal biliaire qui relie le foie à l’intestin, il peut empêcher l’évacuation de la bile, un liquide biologique qui aide à la digestion, en particulier des graisses. Ainsi, la bile remonte dans le foie, stagne au niveau de cet organe et provoque un gonflement, ainsi que de la fièvre, une jaunisse avec coloration de la peau et du blanc de l’œil en jaune et des douleurs très intenses au niveau de l’épigastre (en haut de l’abdomen, au milieu des côtes) », explique notre interlocuteur. C’est ce qu’on appelle une colique hépatique. Elle doit être soulagée dans un premier temps avec des médicaments anti-inflammatoires et antispamodiques. Puis, si le caillou ne se dissout pas spontanément, il faut déboucher la voie biliaire en urgence par voie endoscopique (en passant un tuyau dans l’estomac).
→ Si le foie est gonflé de manière chronique :
1 Français sur 5 a un foie gras
5. Une NASH
La première cause d’un foie gonflé de manière permanente est le fait d’avoir un « foie gras » (stéatose en langage médical). Et un foie gras est dans 20% des cas accompagné d’une inflammation : c’est ce qu’on appelle la NASH (stéato-hépatite non alcoolique). Ellepeutse manifester par une pesanteur au niveau du foie et peut évoluer, si on ne réagit pas et s’il s’agit d’une NASH, vers la cirrhose, voire vers un cancer du foie. « Le fait d’avoir un foie gras concernerait au moins 1 Français sur 5 (30% des hommes et 15% des femmes adultes) et la NASH quant à elle toucherait 1 Français sur 20.On a d’autant plus de risque d’avoir un foie gras que l’on a des troubles métaboliques (un diabète ou un cholestérol trop élevé, une glycémie à la limite du taux normal…), une surcharge pondérale, si on est trop sédentaire, si on a une alimentation trop riche en graisse et surtout en sucre, si on consomme trop d’alcool et si on a plus de 45 ans, liste le spécialiste. Chez la femme, le risque d’avoir un foie gras augmente considérablement à partir de la ménopause car les changements hormonaux pendant cette période favorisent la prise de poids, l’hyperlipidémie et le diabète.«
• Un foie trop gras a un aspect brillant et blanc à l’échographie : on dit qu’il est hyperéchogène, c’est-à-dire qu’il réfléchit les ultrasons de manière plus forte.
6. Une cirrhose
Boire 2 ou 3 verres d’alcool tous les jours provoque une accumulation de graisses dans le foie.
L’alcool est toxique lui-même et contient une grande quantité de sucre qui peut être également toxique pour le foie. Le sucre est stocké sous forme de graisse avec le risque de foie gras. Ainsi, « boire modérément mais régulièrement de l’alcool (2 ou 3 verres de bière ou de vin tous les jours) peut entraîner une accumulation de graisses dans les cellules hépatiques qui, à terme, provoque une stéatose alcoolique qui peut évoluer insidieusement en cirrhose, voire en cancer du foie lorsqu’elle n’est pas soignée. Si les petites tumeurs peuvent être supprimées par la chirurgie, des traitements locaux ou grâce à une greffe de foie, les cancers du foie à un stade avancé ont quant à eux un très mauvais pronostic avec un risque élevé de métastases. « Heureusement, l’arrivée de l’immunothérapie (stimulation de la réponse immunitaire détruisant les cellules cancéreuses) va permettre de traiter de plus en plus de cancers » se réjouit le Pr Marcellin.
7. Une insuffisance hépatique
La NASH, l’alcool ou les hépatites chroniques virales (B et C) peuvent entraîner progressivement en plusieurs années ou dizaines d’années de la fibrose puis une cirrhose avec une insuffisance hépatique : le foie ne peut alors plus filtrer les toxiques et produire suffisamment de protéines vitales. Le foie d’abord gonfle et peut ensuite rétrécir (atrophie). Toutefois, « un foie grossit beaucoup plus avec l’accumulation de graisses dans les cellules hépatiques (foie gras ou NASH) qu’avec l’alcool ou les virus« , tient à préciser le Pr Marcellin.
Un taux élevé de transaminases est le reflet d’une atteinte du foie.
Que faire en cas de sensation de foie gonflé ?
« Le foie est la tour de contrôle de l’organisme : s’il souffre, il alerte sur la présence de failles au niveau du métabolisme, de l’équilibre hormonal ou de l’immunité. Donc si vous sentez une pesanteur au niveau de votre foie, parlez-en à votre médecin généraliste. En fonction des symptômes que vous lui décrivez, il pourra vous prescrire un dosage des transaminases(transaminases ALAT et ASAT). Cet examen sanguin est un moyen très simple de savoir si le foie est en souffrance« , rappelle l’hépatologue. Un taux élevé de transaminases est le reflet d’une atteinte du foie, qu’elle soit liée à un foie gras, à l’alcool ou à une hépatite virale, toxique ou médicamenteuse.
Taux normal des transaminases
Femmes (adulte)
Hommes (adulte)
Taux d’ALAT
6 à 35 UI/L
8 à 45 UI/L
Taux d’ASAT
10 à 35 UI/L
10 à 40 UI/L
► une augmentation importante et temporaire (moins de 6 mois) des transaminases supérieure à 10 fois la valeur normale peut être le signe d’une hépatite aiguë virale, toxique ou médicamenteuse.
► une augmentation faible ou modérée et prolongée (plus de 6 mois) des transaminases de 2 à 10 fois supérieure à la valeur normale peut être le signe d’une maladie chronique du foie liée à un foie gras, à l’alcool, à un médicament, plus rarement à une hépatite auto-immune ou une hémochromatose (surcharge en fer). Une maladie chronique du foie, si elle n’est pas traitée, peut évoluer vers une cirrhose à haut risque de cancer du foie.
Une foie le dosage des transaminases effectué, il faut déterminer la cause d’un foie gonflé. En fonction des résultats du dosage des transaminases, le médecin généraliste peut vous orienter vers un hépatologue. Ce spécialiste du foie réalise une palpation pour voir si la pesanteur au niveau du foie est diffuse ou localisée à un endroit précis, si elle homogène ou douloureuse, et procède à un interrogatoire pour connaître la présence d’autres symptômes, les antécédents médicaux ou familiaux ainsi que les facteurs de risque (s’il boit régulièrement de l’alcool, s’il est sédentaire, s’il a une alimentation déséquilibrée, s’il a récemment pris du poids…). En fonction de l’orientation du diagnostic, le médecin réalise une échographie abdominale ainsi que des examens sanguins. D’autres examens comme une élastométrie, une tomodensitométrie ou une IRM peuvent aider à préciser l’origine du trouble. « A noter qu’il est facile de confondre une pesanteur au niveau du foie avec une pesanteur au niveau de l’estomac ou de l’intestin. Un bilan médical adapté permettra de distinguer un problème hépatique d’un problème digestif et de le traiter à temps et efficacement afin d’éviter la cirrhose et le cancer du foie« , tient à préciser le Pr Marcellin.
Merci au Pr Patrick Marcellin, hépatologue à l’hôpital Beaujon, , Président de l’association de lutte contre les maladies du foie (APHC).