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Biopsie liquide : où la faire, quels cancers ?

Définition : qu’est-ce qu’une biopsie liquide ?

Terme propre à l’oncologie, une biopsie liquide, également appelée biopsie des fluides, est une prise de sang visant à rechercher des cellules cancéreuses ou des fragments d’ADN d’une tumeur circulant dans le sang. Elle peut aussi être plus rarement effectuée sur des échantillons d’urine ou de salive.

D’où viennent ces cellules ou fragments d’ADN ?

► Les cellules tumorales circulantes : A un certain stade de progression de la maladie, des cellules sont relarguées de la tumeur. Elles circulent dans le sang et sont responsables d’éventuelles métastases. « L’étude de ces cellules est très intéressante pour la recherche fondamentale car cela permet de comprendre comment survient une métastase dans un organe distant. Mais l’utilisation clinique et routinière reste assez compliquée, car il est difficile de contrôler spécifiquement ces cellules, très peu nombreuses dans le sang », explique Alain Thierry, directeur de recherche à l’Institut de recherche en cancérologie de Montpellier.

 L’ADN circulant : Chez les patients atteint d’un cancer, on observe une libération de l’ADN des cellules tumorales dans le sang. « Les ADN circulants possèdent les mêmes altérations génétiques que les cellules dont ils sont issus. Ainsi, avec une simple prise de sang, un examen très peu invasif, on peut déterminer les altérations génétiques de la tumeur », note le spécialiste.

A qui s’adresse la biopsie liquide ?

Le prélèvement de l’ADN circulant est prescrit pour la détection de certaines mutations. En fonction des mutations observées, l’oncologue saura s’il est possible d’avoir recours à une thérapie ciblée, traitement de dernière génération qui cible seulement les anomalies des cellules cancéreuses. « Pour cette application, la biopsie liquide est indiquée dans le cancer colorectal métastatique, le cancer du poumon et le mélanome. C’est une avancée majeure notamment pour les cancers du poumons, car les tumeurs sont difficiles d’accès et les biopsies tissulaires souvent peu informatives concernant les mutations génétiques de la tumeur« , précise Alain Thierry.

La biopsie liquide devrait très prochainement permettre aussi de surveiller l’efficacité d’un traitement et de savoir si le cancer resurgit. « Avec la biopsie liquide, on peut surveiller, via l’ADN circulant, la récurrence de la tumeur dans le sang, pendant les traitements et du suivi des patients. Le clinicien peut aussi observer, le cas échéant, la résistance de la tumeur au traitement. Il s’agira d’un suivi très efficace de la maladie, par une simple prise de sang », poursuit le chercheur. 

La biopsie liquide permet-elle de détecter les cancers ? Lesquels ?

Non. La biopsie liquide ne permet pas, pour l’instant, de dépister les cancers. « Mais elle sera applicable bientôt pour la détection de la maladie résiduelle minimale (cellules cancéreuses persistantes après le traitement, ndlr), c’est déjà le cas aux Etats-Unis. Concrètement, après retrait de la tumeur, en stade 2 ou 3, on propose un traitement adjuvant alors qu’on ne sait pas réellement si le patient en a véritablement besoin. Grace à la biopsie liquide, on sera capable d’identifier de l’ADN muté dans l’ADN circulant du patient. On saura donc s’il faut ou non le traiter après la chirurgie », développe le spécialiste.

Objet d’étude en cancérologie depuis une grosse dizaine d’années seulement, la biopsie liquide pourrait aussi permettre dans quelques années une détection précoce des cancers. « Dans le monde, une dizaine d’équipes travaillent au dépistage du cancer à partir d’un prélèvement sanguin, une biopsie liquide, dans lequel on recherche un ADN circulant. Il est tout à fait possible que dans 5 à 10 ans, nous disposions d’un test de dépistage universel du cancer à partir de l’ADN circulant, s’enthousiasme Alain Thierry qui ajoute : « la simplicité de ce dépistage le rendra sans aucune doute beaucoup plus acceptable pour les patients que les dépistages existants ».

Comment se déroule une biopsie liquide ?

La biopsie liquide est une simple prise de sang. L’échantillon est ensuite observé en laboratoire, à la recherche de cellules cancéreuses ou de mutations des ADN circulants.

Où faire une biopsie liquide ?

Une biopsie liquide peut être réalisée dans tous les centres anti-cancers dispersés sur le territoire.

Comment sont interprétés les résultats ?

Actuellement, on n’interprète que les mutations génétiques des ADN circulant. « Tous les centres anti-cancer l’utilisent pour la détection des mutations génétiques dans les cancers du poumon, les mélanomes et les cancers colorectaux métastatiques« , conclut notre expert. Si les mutations visées par les thérapies ciblées existantes sont bien présentes, alors, le praticien pourra y avoir recours.

Merci à Alain Thierry, directeur de recherche à l’Institut de recherche en cancérologie de Montpellier.


Source : JDF Santé

IMG – Indice de Masse Grasse : calcul, normes femme/homme

IMG – Indice de Masse Grasse : calcul, normes femme/homme

L’IMG est l’abréviation de l’Indice de Masse Grasse qui permet d’évaluer la proportion entre la masse adipeuse (masse graisseuse) et la masse sèche (masse des muscles). Il s’agit d’un indicateur moins connu mais plus récent que l’indice de masse corporelle (IMC) et qui s’interprète en fonction d’autres paramètres comme l’âge ou le sexe. Il permet d’avoir une représentation plus précise de la masse graisseuse et ainsi, de la santé cardiovasculaire. Comment le calculer ? Quel est l’IMG idéal chez la femme ? Chez l’homme ? Que signifie un IMG trop bas ? Trop élevé ? Quelles sont les limites de cette mesure ? Normes, tableaux et explications du Dr Julien Rousseaux, médecin nutritionniste. 

Définition : c’est quoi l’IMG ou indice de masse grasse ?

L’indice de masse grasse ou indice de masse graisseuse (IMG) ou encore indice de masse adipeuse, est une mesure moins connue que l’IMC qui permet d’évaluer sa proportion de graisse dans le corps. « L’indice de masse grasse est un indicateur plus moderne et plus récent que l’IMC. L’IMC a près de 200 ans alors que l’IMG date de 2011. Il est également un peu plus complet que l’IMC qui ne reflète que le poids et la taille, définit d’emblée le Dr Julien Rousseaux. C’est une mesure utile, bien qu’elle ait tout de même quelques limites« .

Tableaux de l’IMG idéal : quelles sont les normes chez l’homme et la femme ?

L’indice de masse grasse est un pourcentage. Les valeurs normales sont différentes chez l’homme et chez la femme, qui a un peu plus de masse grasse. L’IMG dépend aussi d’autres paramètres comme l’âge ou l’ethnie ainsi, les valeurs suivantes sont données à titre informatif. Elles méritent d’être interprétées par un médecin. 

Normes chez la femme (adulte)

Valeur de l’IMG Interprétation
< 20% Pas assez de graisse
Entre 20 et 30% IMG normal
> 30% Trop de graisse

Normes chez l’homme (adulte)

Valeur de l’IMG Interprétation
< 10% Pas assez de graisse
Entre 10 et 25% IMG normal
> 25% Trop de graisse

Attention, ces normes n’ont de sens que pour les adultes (globalement entre 16 et 50 ans). Pour les enfants ou les personnes plus âgées, trop peu de mesures ont été réalisées dans les échantillons de population. Les valeurs s’interprètent donc au cas par cas. 

Comment calculer l’IMG avec une DEXA ?

L’IMG peut se mesurer grâce à différentes techniques. L’IMG peut être calculée avec une DEXA, l’examen de référence pour calculer l’IMG. Il a l’avantage d’être peu irradiant et permet d’estimer la densité des os (utilisé pour diagnostiquer une ostéoporose) ainsi que la masse grasse. Il est réalisé dans certains cabinets de radiologie et coûte environ 40 euros (non remboursé). 

Comment calculer l’IMG avec un scanner ?

Le scanner va évaluer le volume de graisse dans le corps, plus irradiant que le DEXA. 

Comment calculer l’IMG avec un impédancemètre ?

Une balance impédancemètre va simplement permettre de donner une estimation de l’indice de masse grasse, grâce à un courant électrique qui traverse le corps. « Avec ce type de balance, on peut seulement avoir une estimation de l’IMG car sur la plupart des machines, le courant électrique va suivre le chemin le plus court et ne mesurer que la masse grasse des membres inférieurs, et non la graisse abdominale (la graisse la plus toxique pour la santé)« , tient à préciser notre interlocuteur. Il existe des impédancemètres un peu plus précis, dotés de deux poignées afin de mesurer le courant depuis les pieds jusqu’aux bras, en passant donc par l’abdomen. Par ailleurs, certains impédancemètres sont dits à double fréquence et mesurent l’IMG grâce à deux courants électriques (l’un passant par l’eau à l’extérieur des cellules, l’autre passant par l’eau à l’intérieur des cellules), ce qui est encore plus précis. « Même avec des impédancemètres plus précis, on ne peut faire qu’une estimation de l’IMG. Pour un IMG très fiable, il faudrait prendre la mesure dans des conditions précises (à jeun, allongé après 10 minutes de repos, la vessie vide), or ce n’est jamais fait dans ces conditions. De plus, au niveau abdominal, on ne pourra pas distinguer la graisse sous-cutanée de la graisse au contact des viscère (plus nocive)« , signale notre expert.  

Comment calculer l’IMG avec le pli cutané ?

Le test du pli cutané (à réaliser par une personne expérimentée) va estimer la masse grasse à l’aide d’une pince qui enserre la peau à des endroits spécifiques du corps (pli cutané ombilical, sur la face postérieure du bras…). Un pli supérieur à 2 cm peut refléter un excès de masse grasse. 

Y a-t-il une formule pour calculer l’IMG ?

 Il n’y a aucun intérêt à mesurer tous les jours son IMG.

Oui, la formule de Deurenberg va permettre d’estimer approximativement l’indice de masse grasse en fonction du sexe, de l’âge et de l’IMC. Cette mesure n’est pas très fiable car elle se base sur des données peu représentatives. 

  • Chez la femme : IMG (en %) = (1.20 x IMC) + (0.23 x Age) − 5.4
  • Chez l’homme : IMG (en %) = (1.20∗IMC) + (0.23∗Age) − (10.8∗1) − 5.4

Vous l’aurez compris, avec cette formule, il faut renseigner son IMC (le poids [en kg] divisé par la taille [en cm] au carré), son âge et si on est une femme ou un homme. Attention, ce calcul n’est pas valable chez la femme enceinte ou les personnes très musclées (sportifs professionnels ou athlètes par exemple qui peuvent avoir un poids élevé mais peu de graisse). « La composition du corps évoluant d’un jour à l’autre – le corps peut retenir plus ou moins d’eau par exemple – il n’y a aucun intérêt à mesurer tous les jours son IMG. Une personne qui voudrait suivre son IMG pourrait au maximum le mesurer toutes les 1 à 2 semaines (dans des conditions standardisées) et consulter un médecin s’il y a une évolution trop importante« , indique le médecin nutritionniste. 

Que signifie un IMG trop bas ?

Le seuil bas ne doit clairement pas être un objectif !

Un IMG inférieur aux valeurs de référence peut révéler  :

→ Une dénutrition

→ La pratique intensive d’un sport : « Les athlètes de très haut niveau ont généralement un IMG faible, car ils ont beaucoup plus de masse musculaire que de masse grasse. Or, ce n’est pas témoin d’une mauvaise santé« , observe le médecin nutritionniste.

Le seuil bas ne doit clairement pas être un objectif. « La graisse est physiologiquement indispensable. Elle permet au corps de fonctionner. Un manque de masse grasse a des conséquences sur la santé, entraîne des perturbations hormonales et des problèmes de fertilité« , détaille-t-il. En cas d’inquiétude, il convient de consulter son médecin généraliste qui effectuera, si nécessaire, des analyses plus précises comme un DEXA ou un scanner. 

Que signifie un IMG trop élevé ?

Un IMG supérieur aux valeurs de référence peut révéler un surpoids ou une obésité et peut traduire de mauvaises habitudes alimentaires. Un excès de masse grasse viscérale augmente le risque cardiovasculaire (risque de diabète, cholestérol, AVC…) et de maladies du foie. Un IMG élevé doit inciter à faire une évaluation globale plus détaillée chez un médecin. 

Précautions : les limites et alternatives à l’IMG

Le rapport tour de taille/hauteur est le meilleur indicateur pour évaluer son risque cardiovasculaire.

L’IMG est un indicateur intéressant qui présente toutefois des limites. La plupart des méthodes pour calculer l’IMG manquent de précision. « Le résultat donné est approximatif. Il ne distingue pas la masse grasse sous-cutanée de la masse grasse abdominale (la graisse à l’intérieur du ventre, au contact des viscères). Or, ces deux types de graisses n’entraînent pas les mêmes conséquences sur la santé. Contrairement à la graisse sous-cutanée qui est la moins toxique pour la santé, une masse grasse abdominale importante augmente considérablement le risque cardiovasculaire« , prévient notre interlocuteur.  Pour repérer un éventuel excès de graisse abdominale, rien de mieux que de mesurer son tour de taille (entre le bas des côtes et le haut de l’os du bassin/la crête iliaque), que l’on vient diviser par sa taille en centimètres. Ce ratio est l’un des meilleurs indicateurs pour évaluer le risque cardiovasculaire. « Il est bien plus fiable que l’IMC ou l’IMG. Il est très simple d’interprétation car il est plus stable d’un jour sur l’autre et s’interprète de manière très proche quelque soit le sexe, l’âge ou l’ethnie. Un ratio supérieur à 0,55 est plus défavorable et peut amener à consulter son médecin« , conclut notre interlocuteur. 

>> Exemple pour une femme d’1m62 avec un tour de taille de 65 cm : 65 / 162 = 0,40 (inférieur à 0,55 donc pas alarmant)

Merci au Dr Julien Rousseaux, médecin nutritionniste, conseiller médical chez Elsan. 


Source : JDF Santé

Addictologue : rôle, prix, quand le voir ?

Addictologue : rôle, prix, quand le voir ?

Définition : quel est le rôle d’un addictologue ?

L’addictologue est un médecin, qui a suivi une formation spécifique (capacité ou DESC), et qui s’est spécialisé dans les addictions physiologiques et psychologiques. Les champs d’action de l’addictologue sont divers et variés. Il traite notamment :

  • L’addiction au tabac 
  • L’addiction à l’alcool 
  • L’addiction à l’alimentation (addiction au sucre, addiction au chocolat)
  • L’addiction au cannabis 
  • L’addiction aux opiacées 
  • L’addiction à la cocaïne 
  • L’addiction aux jeux de hasard 
  • L’addiction aux paris sportifs
  • L’addiction au sport (bigorexie)
  • L’addiction aux jeux d’argent (addiction au casino, au poker…)
  • L’addiction au sexe 
  • L’addiction aux jeux vidéos
  • L’addiction au numérique (addiction aux réseaux sociaux, addiction aux écrans, addiction au portable…)
  • L’addiction aux achats compulsifs…

« Son rôle est d’évaluer la situation d’une personne afin de déterminer si elle souffre d’une addiction à un produit ou bien comportementale (par exemple addiction aux jeux d’argent, compulsions alimentaires, écrans…) », explique le Docteur Nathalie Vigé-Vanheeghe, addictologue.

Le médecin réalise aussi un bilan de santé particulièrement lorsqu’il s’agit d’une addiction à l’alcool compte tenu des nombreuses complications somatiques. « Il s’informe toujours de la demande de la personne et évalue sa motivation pour le changement de ses habitudes de vie. Il n’impose pas le sevrage ni l’arrêt du comportement mais accompagne et guide le patient vers le rétablissement ». Cette période s’appelle la « réduction des risques ». Cet accompagnement motivationnel est nécessaire pour faire émerger la demande du patient. « Le médecin prévoit aussi des consultations conjugales ou familiales si la personne est demandeuse. Il fait en sorte d’informer et de soutenir l’entourage« .

Le médecin addictologue travaille en équipe pluridisciplinaire : infirmière, professeur APA, sophrologue, art-thérapeute, psychologue, travailleur social… « Il met en place ou coordonne des ateliers thérapeutiques. Ces ateliers ont pour objectif d’encourager les personnes à changer d’habitudes de vie afin de leur permettre de sortir de l’addiction avec plus de facilité« . L’idée est de redonner goût à la vie. « Le médecin addictologue soigne la personne dans sa globalité, physique psychique et sociale, il écoute beaucoup et aide à faire des liens pour comprendre à quoi se rattache l’addiction ». Il faut plusieurs mois de suivi.

Quand consulter un addictologue ?

« Dès que l’on se pose des questions sur une habitude un peu trop présente dans sa vie, pour faire le point, répond la spécialiste. Ainsi il est important que les personnes consultent avant que les choses ne s’aggravent trop. Le médecin ainsi pourra prévenir, informer et déjà aider la personne à changer ses habitudes ». Une personne de l’entourage peut venir aussi consulter pour avoir des conseils ou un soutien (si le patient lui-même ne veut pas consulter). « Bien souvent cette démarche permet de faciliter l’accès au soin ».

Comment se passe une séance chez un addictologue ?

« S’il est possible d’arrêter seul l’usage d’un produit ou d’un comportement addictif, sans avoir besoin d’aide extérieure, il est important de savoir que la dépendance rend le sevrage souvent difficile. C’est pourquoi avant tout arrêt, il est conseillé de rencontrer un professionnel en addictologie (addictologue, tabacologue, etc.) pour évaluer sa consommation, sa dépendance, ses motivations à arrêter et établir un protocole d’arrêt adapté à son propre cas« , souligne Ameli, la plateforme en ligne de l’Assurance Maladie. « Une séance chez un addictologue est une consultation médicale tournée surtout sur l’entretien. Le médecin écoute beaucoup le parcours du patient et le questionne sur son addiction« , assure le Dr Vigé-Vanheeghe.

Le traitement d’une addiction est pluridisciplinaire. « Elle repose le plus souvent sur l’association d’une prise en charge psychologique individuelle et collective, d’un traitement médicamenteux pour les addictions à certaines substances psychoactives et d’un accompagnement social. Une prise en charge globale est essentielle, l’addiction n’étant jamais un problème isolé dans la vie d’une personne« , poursuit Ameli. Dans le cadre du suivi du patient une prise en charge psychologique est généralement instaurée. Des traitements médicamenteux peuvent être prescrits dans le cadre du sevrage des patients dépendants à l’alcool, au tabac ainsi qu’opiacés.

Quel est le prix d’une séance d’addictologie ?

Un médecin addictologue peut travailler dans différents établissements. Il peut notamment exercer :

  • dans un cabinet libéral,
  • dans un service d’alcoologie au sein d’un hôpital
  • dans des Centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA).

« Le prix dépend de l’endroit où l’on consulte, reprend notre interlocutrice. Dans un CSAPA, les consultations sont entièrement prises en charge par l’Assurance Maladie » avec les professionnels médecin, infirmière ou autre. Mais les délais d’attente sont longs. « La majorité des CSAPA accueille les usagers en ambulatoire. Certains proposent des services de soins résidentiels (Centres thérapeutiques résidentiels, Communautés thérapeutiques, etc.)« , explique le gouvernement sur son site MILDECA (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives).

Est-ce remboursé ?

Dans un CSPA : « Si la cure de désintoxication se déroule dans un CSAPA, les frais sont entièrement pris en charge par l’Assurance Maladie », précise le médecin.

Dans un service de soins spécialisé en addictologie d’un établissement public ou privé, la prise en charge est remboursée par l’Assurance Maladie à hauteur de 80% et les 20% restants sont à la charge de la mutuelle ou du patient.

Dans une consultation hospitalière d’addictologie, « il y a une prise en charge de la CPAM et de la mutuelle. Il faut toujours s’assurer que la mutuelle prend bien en charge la partie qui lui revient car parfois et elle se désengage pour les problèmes d’addiction. Il faut vérifier que le contrat de sa mutuelle comporte bien le code DMT 214″.

Comment trouver un bon addictologue ?

« Il existe des annuaires des services d’addictologie sur internet : Société Française d’Addictologie (SFA), Association Nationale d’Alcoologie et d’Addictologie (ANPAA), Fédération Addiction…, détaille l’addictologue. Le bon médecin addictologue sera celui avec lequel le patient se sent en confiance. Chaque médecin ne correspond pas à tout le monde ». 

Quelle formation pour devenir addictologue ?

Un addictologue est un médecin qui a suivi une formation spécifique (capacité ou DESC). « Un médecin addictologue peut-être généraliste et avoir passé un diplôme spécifique « CAPACITE D’ADDICTOLOGIE » suite à une formation de 2 ans après les études de médecine, note la spécialiste. Il peut aussi s’agir d’un psychiatre et son diplôme s’appelle alors « DESC » qu’il décroche aussi après 2 ans d’études ».

Merci au Docteur Nathalie Vigé-Vanheeghe, addictologue à la Clinique Mégival (groupe Vivalto Santé) à Saint-Aubin-sur-Scie (76)


Source : JDF Santé

Hoquet persistant : quelles causes, que faire ?

Hoquet persistant : quelles causes, que faire ?

Définition : qu’appelle-t-on un hoquet persistant ? 

« Le hoquet (également appelé myoclonie phrénoglottique) est un phénomène physiologique involontaire qui résulte de la contraction brutale de tous les muscles inspiratoires (diaphragme, muscles intercostaux…) et de la fermeture des voies aériennes supérieures« , rappelle le Dr Adrien Dereix, médecin généraliste. L’air emprisonné par la fermeture de la glotte provoque le son caractéristique du hoquet. Le hoquet survient à tout âge, dure généralement de 15 à 30 minutes et cède spontanément. « De façon générale, le hoquet est un trouble sans gravité, commun à tous les vertébrés, dont on ne connait finalement pas la finalité« , tient à rassurer notre interlocuteur. Mais dans certains cas, ces spasmes, selon leur durée et leur intensité, peuvent devenir gênant et perturber le sommeil et l’alimentation des personnes concernées. « On parlera alors de hoquet persistant si celui-ci dure plus de 48 heures ou revient régulièrement. Il nécessite une consultation chez un médecin et résulte souvent d’une pathologie associée », poursuit-il. 

Quelles sont les causes possibles d’un hoquet permanent ? 

Si un hoquet « simple » est souvent lié à un excès de nourriture, une alimentation trop riche, trop épicée, une consommation de boissons gazeuses ou une mastication de chewing-gums, le hoquet persistant est lui souvent lié à des maladies médicales sous-jacentes.

  • Dans la plupart des cas, il s’agit de causes œsophagiennes et gastriques : œsophagite, reflux gastriques, hernie hiatale, ulcère de l’estomac, irritation de l’œsophage…)
  • Parfois, des causes abdominales : cancer rein, cancer du foie, cancer du pancréas…
  • Des causes thoraciques : atteintes pulmonaires, tuberculose…
  • Des causes neurologiques : tumeur cérébrale, hyper tension intracrânienne…
  • Des causes médicamenteuses : liées à la prise de morphine, de corticoïdes, de psychotropes…
  • Des causes environnementales ou comportementales :  l’abus d’alcool, de drogues ou le tabagisme.

Quand s’inquiéter d’un hoquet qui dure ?

« Il est généralement considéré comme normal que le hoquet dure entre 15 à 30 minutes. Cependant, s’il persiste pendant plusieurs heures ou plusieurs jours, il est conseillé de consulter un médecin », répond notre interlocuteur. Certains symptômes associés comme de la fièvre, des douleurs thoraciques ou abdominales, ou un changement de l’état général peuvent accompagner un hoquet persistant et pousser le patient à consulter rapidement.

Qui consulter en cas de hoquet persistant ?

En cas de hoquet persistant, il est recommandé de consulter dans un premier temps son médecin traitant ou un médecin généraliste. « En se basant sur la durée et l’intensité du hoquet, l’état général, les antécédents médicaux et les symptômes, le médecin va tenter de déterminer la cause, détaille le généraliste. Selon son diagnostic, il pourra ensuite orienter son patient vers un spécialiste : un gastro-entérologue par exemple si la cause est œsophagienne ou gastrique ». Dans ce cas, le gastro-entérologue pourra prescrire au patient une fibroscopie oeso-gastroduodénale, particulièrement utile pour déceler une affection digestive. Elle peut être complétée par une pH-métrie, qui permet d’étudier les remontées acides dans l’œsophage qui se produisent lors d’un reflux gastro-œsophagien.

Selon les autres causes, d’autres examens peuvent être demandés comme :

  • un bilan sanguin 
  • un dosage de la créatinine et de l’urée 
  • une radiographie ou un scanner thoracique 
  • un électrocardiogramme 
  • une IRM cérébrale.

Quel traitement pour arrêter un hoquet persistant ?

Dans un contexte de hoquet persistant, il est indispensable de traiter la cause. « Si le hoquet est causé par exemple, par une maladie œsophagienne ou gastrique, le médecin pourra prescrire un traitement à base d’IPP (inhibiteurs de la pompe à protons), utilisés pour réduire la sécrétion acide gastrique », propose le Dr Dereix. Au quotidien, quelques techniques simples existent pour stopper le hoquet :

  • Retenir sa respiration
  • Boire un grand verre d’eau froide sans respirer
  • Focaliser son attention sur autre chose avec un effet de surprise…

L’homéopathie propose aussi des solutions visant à soulager le hoquet. Dans certains cas, l‘acuponcture, l’hypnose ou l’ostéopathie sont indiquées. « On peut toujours conseiller au patient de ne pas consommer de chewing-gum, de réduire sa consommation de boissons gazeuses, de manger lentement et d’éviter la consommation de tabac et d’alcool« .

Merci au Docteur Adrien Dereix, médecin généraliste et Directeur médical de ELSAN Prévention


Source : JDF Santé

APA 2023 : nouveaux montants, demande, dossier, en Ehpad

APA 2023 : nouveaux montants, demande, dossier, en Ehpad

L’APA ou l’allocation personnalisée d’autonomie est une aide financière versée par le Conseil départemental, qui permet de prendre en charge une partie du coût de l’aide destinée aux personnes âgées en perte d’autonomie. Le bénéficiaire peut être en maison de retraite (ou Ehpad) ou à domicile. Les montants ont été revalorisés en janvier 2023. 

Définition : c’est quoi l’APA, l’allocation personnalisée d’autonomie ?

L’allocation personnalisée d’autonomie est destinée aux personnes âgées en perte d’autonomie. Celle-ci est évaluée à l’aide de la grille Aggir. Il existe 6 catégories : le GIR 1 est le niveau de perte d’autonomie le plus fort et le GIR 6, le plus faible. Seules les personnes évaluées entre GIR 1 et GIR 4 peuvent prétendre à l’APA. Cette allocation peut être utilisée pour payer, en partie ou en totalité, des dépenses pour rester vivre chez soi malgré une perte d’autonomie (APA à domicile) ou régler une partie du tarif dépendance d’un Ehpad (APA en établissement). Pour l’APA à domicile, les dépenses, inscrites dans un plan d’aide, peuvent permettre la rémunération d’une aide à domicile, le portage de repas, l’aide à des mesures d’adaptation du logement…

Quels sont les montants de l’APA en 2023 ?

Le calcul de l’APA et son montant ne sont pas les mêmes à domicile et en établissement. Pour l’APA à domicile, il dépend de la classification de votre perte d’autonomie. Voici les montants valables depuis le 1er janvier 2023 :

  • GIR 1 : 1 914,04 €
  • GIR 2 : 1 547,93 €
  • GIR 3 : 1 118,61 €
  • GIR 4 : 746,54 €

Ce montant peut être réévalué si votre situation personnelle ou financière ou celle de votre aidant à changé. Selon vos ressources mensuelles et celles de votre conjoint (produits de placement, revenus déclarés sur votre dernier avis d’imposition et votre patrimoine), une participation financière pourra être laissée à votre charge. Enfin, cette somme maximale peut être augmentée de :

► 509,76 € sous condition que le demandeur vive chez un proche aidant temporairement indisponible mais dont la présence est indispensable auprès de la personne invalide et qui ne peut être remplacé par une autre personne de l’entourage.

► 1012,76 € si le proche aidant est hospitalisé mais sa présence essentielle au demandeur et ne peut être remplacé par un autre membre de l’entourage.

Quelles sont les conditions pour toucher l’APA ?

Conditions pour l’APA à domicile :

  • Etre âgé d’au moins 60 ans
  • Etre dans une situation de perte d’autonomie, évalué comme relevant du GIR 1 à 4 selon la grille Aggir
  • Habiter à votre domicile, chez un proche, un membre de votre famille ou dans une résidence autonomie
  • Ne pas percevoir par ailleurs : une allocation simple d’aide sociale pour les personnes âgées, des aides de la caisse de retraite, une aide financière pour payer une aide à domicile, la Prestation de compensation du handicap (PCH), une majoration pour aide constante d’une tierce personne ou une prestation complémentaire pour recours à tierce personne.

Conditions pour l’APA en Ehpad :

Quel revenu maximum pour bénéficier de l’APA ?

Pour l’APA à domicile, si l’attribution de cette allocation n’est pas soumise à des conditions de revenus, au-delà de 815,65 € de revenus mensuels, le bénéficiaire doit s’acquitter d’une participation progressive aux dépenses inscrites dans son plan d’aide. Pour l’APA en établissement, la somme est calculée en fonction de vos revenus et ceux de votre conjoint (produits de placement, revenus déclarés sur votre dernier avis d’imposition et votre patrimoine) ainsi que du montant du tarif dépendance correspondant à votre GIR en vigueur dans votre établissement de santé. Toutefois :

► Les bénéficiaires de l’APA ayant des revenus inférieurs à 2486,89 € ne paient que le montant du tarif dépendance pour les GIR 5 et 6, soit la somme minimale à payer par les résidents d’un Ehpad.

► Si vos revenus se situent entre 2486,89 € et 3825,99 €, vous devrez vous acquitter du tarif dépendance pour les GIR 5 et 6 auquel s’ajoute un montant qui varie entre 0 % et 80 % de la différence entre le tarif dépendance de l’établissement correspondant à votre GIR et celui applicable aux GIR 5 et 6.

► Si vos revenus mensuels excèdent 3825,99 €, vous devrez vous acquitter du tarif dépendance pour les GIR 5 et 6 auquel s’ajoute un montant fixé à 80% de la différence entre le tarif dépendance de l’établissement correspondant à votre GIR et celui applicable aux GIR 5 et 6.

Comment en faire la demande ?

Pour l’APA à domicile, la demande peut être faite en ligne ou par courrier

Si vous habitez Paris :

  • En ligne 
  • Par courrier : un dossier est à retirer auprès du centre d’action sociale de la ville de Paris (CASVP). Il est à renvoyer complété des pièces justificatives demandées à l’adresse indiquée dans le dossier.

Si vous habitez une autre commune : Vous devez vous procurer une demande d’APA auprès de la mairie de votre lieu de résidence, des services du département ou d’un point infirmation dédié aux personnes âgées. Vous devrez me renvoyer à l’adresse indiquée dans le dossier avec les pièces justificatives afférentes.

Pour l’APA en établissement, vous n’avez pas à en faire la demande si celui-ci perçoit déjà une dotation globale APA par le département. Dans le cas contraire, vous devez contacter les services concernés selon votre lieu de résidence (cf. APA à domicile).

Le service dispose ensuite de 10 jours pour accuser réception de votre dossier. Par la suite, un professionnel de l’équipe médico-sociale se déplace à votre domicile pour établir votre degré de perte d’autonomie et évaluer vos besoins. Vous disposez de 10 jours pour accepter ou demander des modifications. Si vous êtes qualifié de GIR 5 ou 6, vous ne pouvez pas bénéficier de l’APA à domicile.

    Peut on percevoir l’APA en Ehpad ?

    Oui, il est possible de recevoir l’APA si la personne est placée en établissement de santé. Cette allocation permet alors de payer le tarif dépendance en vigueur dans l’Ehpad et dont le montant est variable selon les établissements. La somme peut être versée soit directement à l’établissement soit sur le compte du bénéficiaire.

    Comment est versée l’APA ?

    Pour l’APA à domicile, la somme est versée par le département. Elle est dévolue à son bénéficiaire, le mois qui suit celui de la décision d’attribution. A savoir : la partie servant à payer une aide régulière est versée tous les mois, celle servant à payer des dépenses relatives à l’adaptation du logement peut être versée ponctuellement, tandis que celle servant à rétribuer un salarié à domicile peut être versée sous forme de Cesu préfinancé. Toutefois, exceptionnellement, le bénéficiaire peut également demander à ce que l’argent soit directement versée au service d’aide à domicile, à la personne ou à l’organisme qui fournit l’aide technique.

    Dans quels cas l’APA peut elle être suspendue ?

    Le versement peut être suspendu si :

    ► Vous ne faites pas la déclaration de votre aide à domicile ou de la famille qui vous héberge dans le mois qui suit la notification d’attribution de l’APA

    ► Vous ne fournissez pas les justificatifs de dépenses demandés dans le mois qui suit votre démarche

    ► Vous ne payez pas votre participation

    ► Si l’équipe médicale constate que le service dont vous disposez n’est pas celui qu’il a prescrit ou qu’il représente un danger pour votre santé, votre sécurité ou votre bien-être

    ► Si vous êtes hospitalisé durant plus de 30 jours

    Sources :

    – site du Service-public

    – Pour-les-personnes-agees.gouv


    Source : JDF Santé

Allocation Amiante : montant 2023, jusqu'à quel âge ?

Allocation Amiante : montant 2023, jusqu'à quel âge ?

S’il a été établi que vous avez été exposé à l’amiante lors de votre activité professionnelle, vous pouvez prétendre, sous certaines conditions, au bénéfice de l’allocation de cessation anticipée des travailleurs de l’amiante (Acaata) de votre arrêt d’activité à votre retraite. Qui peut en bénéficier ? Jusqu’à quel âge peut-on en bénéficier ? Montants 2023 et conditions, on fait le point.

Définition : c’est quoi l’allocation amiante ?

L’allocation amiante est une allocation de préretraite. Elle permet, sous certaines conditions, aux salariés exposés à l’amiante de cesser leur activité avant l’âge de la retraite et de percevoir un revenu jusqu’à la date de l’ouverture des droits à taux plein du régime général.

Quel est le montant de l’allocation amiante en 2023 ?

L’allocation est établie sur la base d’un salaire mensuel de référence calculé à partir de la moyenne mensuelle des salaires bruts de vos 12 derniers mois d’activité complets (hors temps partiels imposé, chômage…). Le montant versé en fonction du salaire de référence est compté de la façon suivante :

Si le salaire de référence mensuel est inférieur à 3666 €, le montant versé est de 65 % du salaire de référence

Si le salaire de référence mensuel est supérieur à 3666€, la somme allouée est égale à 2 382,90 € + 50 % de la fraction de votre salaire de référence comprise entre 3 666 € et 7 332 €. La fraction de votre salaire de référence supérieure à 7 332 € n’est pas prise en compte.

Le montant brut mensuel minimum de l’Acaata  ne peut pas être inférieur à 1 196,84 € dans la limite de 85 % du salaire de référence.

Qui peut bénéficier de l’allocation amiante ?

L’allocation amiante est destinée :

  • Aux salariés et anciens salariés reconnus atteints d’une maladie professionnelle provoquée par l’amiante
  • Aux salariés et anciens salariés travaillant dans des établissements de fabrication de matériaux contenant de l’amiante, dans des entreprises de flocage et de calorifugeage à l’amiante, de construction et de réparation navales ayant exercés certains métiers
  • Aux ouvriers dockers et personnels portuaires assurant la manutention dans certains ports pendant la période où y était manipulée de l’amiante.

La liste des métiers et des ports est établie par arrêtés interministériels.

Quelles sont les conditions pour bénéficier de l’allocation amiante ?

Pour tous :

  • Avoir cessé toute activité professionnelle
  • Avoir renoncé au bénéfice de tout revenu de remplacement (allocation chômage, indemnité journalière maladie…)
  • Pour les personnes reconnues atteintes d’une maladie provoquée par l’amiante :
  • Etre âgé d’au moins 50 ans

Pour les autres salariés :

  • Avoir travaillé dans certains établissements, ports ou chantiers identifiés par arrêtés ministériels ou, pour les salariés des établissements de construction et réparation navales, avoir exercé une profession fixée par arrêtés ministériels
  • Etre âgé de 60 ans moins le tiers de la durée du travail effectué dans les établissements et ports concernés, et sans que cet âge soit inférieur à 50 ans. Autrement dit, si vous avez travaillé 15 ans au contact de l’amiante dans un établissement ouvrant droit à l’allocation, vous pouvez partir en préretraite à partir de : 60 ans – (15/3) = 55 ans.

Jusqu’à quel âge peut-on percevoir l’allocation amiante ?

L’allocation prend fin lorsque la personne remplie les conditions pour bénéficier d’une pension de retraite à taux plein.

Comment est calculée l’allocation amiante ?

Le montant est calculé sur la moyenne des salaires bruts des 12 derniers mois d’activité. Il n’existe pas de minimum fixe. Elle est égale à :

65 % du salaire de référence, dans la limite du plafond de la Sécurité sociale ;

→  50 % de ce salaire pour la fraction comprise entre une et deux fois ce plafond.

Est-elle cumulable avec d’autres allocations ?

L’allocation amiante n’est pas cumulable avec d’autres allocations de préretraite ou de cessation anticipée d’activité, les allocations chômage ou une pension de retraite (sauf régime spécial). Elle est en revanche possible avec une rente d’accident du travail ou de maladie professionnelle. Enfin, une allocation différentielle peut être versée en complément d’une pension de retraite versée par un régime spécial, d’une pension d’invalidité ou de réversion, dans la limite du montant de l’allocation amiante.

Une fois votre dossier complet envoyé, l’organisme dispose de deux mois pour se prononcer.

Comment faire la demande de l’allocation amiante ?

Vous devez adresser votre demande à votre caisse d’Assurance retraite et de santé au travail (Carsat), à la Cramif ou, dans les départements d’outre-mer, à la Caisse générale de Sécurité sociale. Vous recevez un formulaire à remplir ainsi que la liste des documents à fournir. Une fois votre dossier complet envoyé, l’organisme dispose de deux mois pour se prononcer. Dans le cas positif, il procède à une estimation du montant brut mensuel que vous êtes susceptible de toucher. Vous êtes alors libre d’accepter ou non. L’allocation prend effet au 1er jour du mois suivant la réception du dossier.

Peut-on la percevoir à la retraite ?

Lorsque votre âge vous ouvre des droits à la retraite à taux plein, le versement de l’allocation amiante s’arrête.

Sources :

– Site de la CRAMIF

– Site de l’Assurance Maladie


Source : JDF Santé