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Nodule de la thyroïde : symptômes, ponction, cancéreux ?

Nodule de la thyroïde : symptômes, ponction, cancéreux ?

Le nodule de la thyroïde est une petite masse indolore, le plus souvent découverte lors d’une échographie du cou ou par palpation. Est-ce grave ? Cancéreux ? Quels symptômes ? Traitement ?


Un nodule de la thyroïde (ou nodule thyroïdien) est une grosseur localisée dans la glande thyroïde. La plupart du temps, ce nodule est indolore et ne provoque pas de symptôme. Il est souvent découvert par hasard lors d’une palpation du cou ou d’un examen d’imagerie. Les nodules sont très fréquents dans la population générale (jusqu’à 50 % des personnes en échographie), notamment chez la femme, et leur fréquence augmente avec l’âge, indique la Haute Autorité de Santé. Peut-il évoluer en cancer ? Comment le soigner ?

Quelle est la définition d’un nodule thyroïdien ?

Le nodule est une petite masse située sur la thyroïde alors qu’un goitre concerne toute la glande thyroïde qui est dans ce cas augmentée de volume. La thyroïde, glande située sous la pomme d’Adam à la base du cou, à l’avant de la trachée, synthétise les hormones thyroïdiennes, T3 et T4, essentielles à la régulation des fonctions les plus importantes de l’organisme : régulation du rythme cardiaque, de la température du corps, du tube digestif, du système nerveux, de l’appareil génital. Les hormones produites sont synthétisées à partir de l’iode provenant de l’alimentation. 5 à 20 % de la population possède un nodule thyroïdien mesurant plus de 1 cm et pouvant être observée au cours d’une palpation. Ils sont environ 4 fois plus fréquents chez les femmes.

Nodule à la thyroïde © Roberto Biasini – 123RF

Est-ce qu’un nodule thyroïdien peut évoluer en cancer ?

Dans au moins 90 % des cas, les nodules sont bénins et ne nécessitent, au terme d’un bilan, qu’une simple surveillance. La découverte d’un nodule nécessite, sans urgence, une consultation avec votre médecin traitant qui va recueillir certaines informations utiles pour l’exploration de ce nodule. Il va vous interroger, notamment sur vos antécédents, palper votre cou pour déterminer les caractéristiques du nodule (dureté, mobilité, taille) et rechercher des ganglions anormaux. À ce stade, une prise de sang pour doser la thyréostimuline (TSH) et une échographie de la thyroïde seront demandés. L’échographie va permettre d’explorer la thyroïde, de déterminer la localisation des nodules, leur taille, leurs caractéristiques et d’identifier éventuellement un aspect évocateur de cancer (très rare). Dans 5 à 10 % des cas, les nodules peuvent correspondre à un cancer. Ce sont généralement des cancers de bon pronostic, peu agressifs, d’évolution lente.

Il existe plusieurs types de nodules thyroïdiens.

  • Le nodule colloïdal représente la forme la plus courante et est constitué de cellules normales.
  • Les kystes, en majorité bénins, sont des formations remplies de liquide pouvant atteindre plusieurs centimètres de diamètre. Un nodule inflammatoire peut apparaître le plus souvent chez des personnes atteintes d’une thyroïdite.
  • Le nodule peut également être lié à un adénome, tumeur bénigne, qui évolue lentement.

Quels sont les symptômes d’un nodule de la thyroïde ?

« La grande majorité des nodules thyroïdiens n’entraîne aucun symptôme. La plupart étant découverts lors lors d’une échographie du cou, plus rarement lors de la palpation du cou par le médecin au cours d’une consultation« , explique le Docteur Scheimman, endocrinologue Si le nodule produit trop d’hormones thyroïdiennes, il se manifeste alors par des signes d’hyperthyroïdie : une perte de poids, des palpitations cardiaques, des troubles du sommeil, une faiblesse musculaire, une diarrhée, de la nervosité ou de l’irritabilité.

Qui sont les personnes à risque ? Les femmes ?

  • Les femmes 3 fois plus exposées aux nodules thyroïdiens que les hommes.
  • Les personnes âgées car les nodules deviennent plus fréquents à partir de 60 ans.
  • Les personnes présentant une carence en iode
  • Les personnes ayant une personne proche porteuse d’un nodule thyroïdien et ayant déjà eu une anomalie thyroïdienne
  • Les personnes ayant déjà reçu une radiothérapie au niveau de la tête ou du cou
  • Les personnes ayant été exposées à des particules radioactives liés à des tests nucléaires ou à des accidents nucléaires (Tchernobyl, Fukushima…) sont également plus à risques.

Quand consulter ?

Il faut consulter son médecin :

  • devant l’apparition d’une petite masse anormale visible ou palpable sur la partie antérieure du cou,
  • en cas de difficultés respiratoires ou à avaler,
  • devant la présence d’un gonflement des ganglions situés au niveau du cou
  • lors de l’apparition d’un amaigrissement alors que l’appétit est normal,
  • de palpitations, tremblements, insomnie, nervosité témoignant de signes d’hyperthyroïdie.
  • devant des douleurs ou des pressions irradiant dans le cou

Quel est le traitement d’un nodule thyroïdien ?

Le traitement des nodules thyroïdiens dépend de la nature de ces nodules. « Dans la majorité des cas, lorsque l’échographie est rassurante, une simple surveillance clinique et biologique avec dosage TSH suffit« , indique notre interlocuteur.

Quand faut-il ponctionner un nodule de la thyroïde ?

Dans la majorité des cas, on ne touche pas à un nodule bénin, s’il a une taille de moins de 4 cm. S’il est gênant au quotidien ou très volumineux, surtout s’il est situé sur la glande thyroïde, il est possible qu’on doive quand même le retirer, pour éviter qu’il entrave la déglutition.

Merci au Docteur Alain Scheimann, endocrinologue et auteur de Et si c’était la thyroïde ? (In Press, 2017)

Source : Nodule de la thyroïde – Comment l’explorer ?, HAS, 28 septembre 2021


Source : JDF Santé

Ces 4 huiles essentielles repoussent le moustique tigre : il déteste leurs odeurs

Ces 4 huiles essentielles repoussent le moustique tigre : il déteste leurs odeurs

Elles ont un parfum qui déplaît fortement aux moustiques.


Elles ont un parfum qui déplaît fortement aux moustiques.

Redoutable, le moustique tigre sévit aussi bien le jour que la nuit. Il a la particularité d’être plus petit que ses congénères et de voler en mode silencieux, ce qui rend sa présence difficilement détectable. En général, la piqûre du moustique tigre entraîne des démangeaisons plus intenses que celles des autres moustiques. Pour éviter de se faire piquer, rien de tel que les huiles essentielles, réputées pour leurs vertus répulsives ! 

« C’est le cas de celles qui contiennent des molécules spécifiques comme le géraniol, le géranial et le citronnellal » pose d’emblée Dr Aude Maillard, pharmacienne spécialisée dans l’aromathérapie scientifique et médicale. Elles ont un parfum qui déplaît fortement aux moustiques. Le géraniol est concentré dans l’huile essentielle de palmarosa. Cette huile peut être utilisée en application cutanée (diluée avec une huile végétale) ou en diffusion. Le géranial est, lui, particulièrement présent dans l’huile essentielle de lemongrass. Fraîche et citronnée, cette huile a un parfum très agréable. Elle est très efficace pour repousser les moustiques et autres insectes piqueurs. Elle peut être utilisée en application cutanée (diluée avec une huile végétale) ou en diffusion.

Le géranial est aussi présent dans l’huile essentielle de citronnelle, si vous préférez. Anti-inflammatoire, antifongique, l’HE de citronnelle est celle à laquelle on pense d’emblée pour repousser les moustiques. Elle peut être utilisée en application cutanée (diluée avec une huile végétale) ou en diffusion. Le citronnellal est disponible dans l’huile essentielle d’eucalyptus citronné. Réputée pour ses propriétés antalgiques et anti-inflammatoires, l’huile essentielle d’eucalyptus citronné se révèle également être une arme anti-moustiques redoutable. Elle peut être utilisée en application cutanée (diluée avec une huile végétale) ou en diffusion. L’huile essentielle de géranium est aussi très répulsive des insectes, moustiques tigres ou non mais il faut aimer son odeur….

Le Dr Aude Maillard nous propose une synergie d’huiles essentielles pour décupler l’efficacité de chaque huile essentielle prise séparément. Dans un flacon de 100ml, versez 2ml d’HE de géranium, 2ml d’HE d’eucalyptus citronné, 1 ml d’HE de palmarosa, 1ml d’HE de lemongrass puis complétez avec l’huile végétale de jojoba jusqu’en haut du flacon. « Les huiles essentielles doivent être diluées dans de l’huile végétale de jojoba qui n’est pas trop grasse mais qui laisse quand même un film sur la peau, ce qui va permettre une meilleure persistance des huiles essentielles à la surface de la peau » indique l’aromatologue. Cette synergie est à appliquer toutes les 2 heures sur les parties exposées. Elle est déconseillée aux femmes enceintes et allaitantes ainsi qu’aux enfants de moins de 7 ans. 

Merci au Dr Aude Maillard, pharmacienne spécialisée dans l’aromathérapie scientifique et médicale, auteure du Grand guide de l’aromathérapie (Éd. J’ai Lu)


Source : JDF Santé

La NASA révèle une "tache noire" titanesque au Sahara : son origine est étonnante

La NASA révèle une "tache noire" titanesque au Sahara : son origine est étonnante

Un secret géologique impressionnant.


Un secret géologique impressionnant.

Le désert du Sahara, loin d’être une simple étendue de sable immaculée, cache des secrets géologiques impressionnants. Les scientifiques de la NASA ont photographié une surprenante « tache noire » en plein milieu du désert, contrastant avec les reflets dorés du sable environnant. Située au centre de la Libye, cette zone sombre a pu être découverte grâce au « mosaïquage au meilleur pixel »; une technique d’imagerie qui consiste à sélectionner les photos les plus nettes parmi des milliers d’images prises sur 3 ans et ainsi éliminer les nuages ou les tempêtes de poussière, offrant ainsi une vision détaillée de cette région reculée.

Zone du Haruj au Sahara © EROS

Il s’agit du Haruj, une gigantesque étendue de lave solidifiée abritant 150 volcans éteints, l’une des structures volcaniques fossiles les plus surprenantes d’Afrique du Nord. Ses éruptions ont eu lieu sur des millions d’années, les plus récentes datant de quelques milliers d’années seulement. Ce qui rend Haruj particulièrement fascinant, c’est son origine. Contrairement à la plupart des volcans formés par la collision de plaques tectoniques, cette zone a été façonnée par un panache mantellique. Il s’agit d’une remontée de matière chaude des profondeurs de la Terre, générant du magma sans nécessiter de fractures dans la croûte. Ce processus a conduit à des éruptions lentes et régulières, similaires à celles du Kilauea à Hawaï, mais à une échelle colossale.

Vu d’en haut, le champ volcanique de Haruj offre un contraste saisissant avec le sable plus clair qui domine le paysage désertique environnant. Des couches de basalte d’un noir de jais s’étendent sur un plateau de 45 000 kilomètres carrés, soit l’équivalent environ de la Bourgogne-France-Comté. Elles témoignent d’une époque où les éruptions volcaniques déversaient régulièrement de la lave à la surface selon le Centre d’Observation et de Science des ressources de la Terre (EROS).

La découverte de cette zone noire enrichit considérablement notre compréhension des processus géologiques de la Terre. Elle démontre que même les zones les plus étudiées de notre planète peuvent encore receler des phénomènes uniques et inattendus, nous poussant à repenser la dynamique souterraine qui a façonné les paysages que nous connaissons aujourd’hui.


Source : JDF Santé

Utérus rétroversé : définition, schéma, douleurs et rapports

Utérus rétroversé : définition, schéma, douleurs et rapports

La plupart du temps, les femmes ont un utérus antéversé. Certaines peuvent avoir un utérus rétroversé, c’est-à-dire orienté vers l’arrière. Schéma, douleurs pendant les règles et les rapports, conséquences sur la grossesse, opération… On vous dit tout.


Définition et anatomie : position de l’utérus dans le corps

Chez la majorité des femmes, l’utérus se présente normalement penché vers l’avant, entre la vessie et le rectum. Il est relié à la paroi abdominale au moyen de plusieurs paires de ligaments. On dit qu’il est antéversé. En revanche, lorsqu’il est rétroversé, l’utérus est penché dans l’autre sens : il est positionné vers l’arrière, dans l’axe du vagin en direction du rectum. Il s’agit d’une variante anatomique et non d’une malformation. Spécificité fréquente, elle touche 20 à 30 % des femmes environ.

Schéma d’un utérus rétroversé

Schéma d’un utérus rétroversé (orienté vers l’arrière). © blueringmedia – 123RF

Symptômes et complications de la rétroversion utérine

Un utérus rétroversé n’est pas visible en dehors d’un examen médical et peut ne causer aucun symptôme. Il est tout à fait possible de vivre avec un utérus rétroversé sans s’en apercevoir.

Douleurs pendant les règles, les rapports sexuels

Chez certaines femmes, la rétroversion utérine peut provoquer des douleurs pendant les relations sexuelles (dyspareunies) si le pénis entre en contact avec le fond du vagin ou le col de l’utérus lors de la pénétration. Des douleurs peuvent également survenir avant et pendant les règles, associées à une sensation de pesanteur. Les complications de la rétroversion utérine sont extrêmement rares. Cette anomalie est généralement sans effet sur la fertilité et la grossesse.

Causes : génétique, fibrome, après accouchement, endométriose…

L’utérus peut être rétroversé dès la naissance : il s’agit alors d’une rétroversion primitive dont les causes sont encore mal connues. Mais l’utérus rétroversé peut aussi être « secondaire » : initialement antéversé, il peut basculer suite à une anomalie comme un fibrome, à un accouchement et à une perte de tonicité des ligaments qui maintiennent l’utérus dans le bassin. Cette anomalie de position est également parfois associée à l’endométriose.

Diagnostic

La rétroversion utérine est observée lors d’un examen clinique par le gynécologue. Une échographie abdominale peut être demandée afin de confirmer le diagnostic.

Aucun traitement n’existe pour corriger la position de l’utérus en cas de rétroversion.

Existe-t-il un traitement contre un utérus rétroversé ?

Aucun traitement n’existe pour corriger la position de l’utérus en cas de rétroversion. Seule une intervention chirurgicale par cœlioscopie peut être proposée en dernier recours si l’utérus rétroversé cause des douleurs et un inconfort particulièrement invalidant. En prévention des douleurs, il est conseillé d’adopter des positions plus confortables lors des rapports sexuels.

Utérus rétroversé et grossesse

Avoir l’utérus rétroversé n’empêche pas de tomber enceinte ni de mener une grossesse à terme sans risque. L’utérus retrouve une position normale spontanément vers deux à trois mois de grossesse, en raison du volume, pour permettre au fœtus de se développer. En cas de doute, il est recommandé de demander l’avis du médecin traitant ou du gynécologue. La fertilité n’est également en aucun cas impactée. « Seul bémol sur la contraception : celle par un Dispositif intra-utérin est possible, mais la pose peut être un peu plus délicate qu’en cas d’utérus antéversé« , précise le Dr Christelle Besnard-Charvet, gynécologue.


Source : JDF Santé

Endocrinologue : tout savoir sur le spécialiste des hormones

Endocrinologue : tout savoir sur le spécialiste des hormones

L’endocrinologue est le médecin spécialiste des problèmes hormonaux : il traite les maladies liées à un dérèglement des hormones, souvent dues à la thyroïde. Voici quand le consulter et comment se passe une séance.


L’endocrinologue est le médecin spécialiste des troubles des hormones. Qu’est-ce que soigne un endocrinologue ? Quelle est la différence entre un endocrinologue et un diabétologue ? Comment se passe un examen chez un endocrinologue ? Est-ce qu’il faut une ordonnance pour aller voir un endocrinologue ?

Quel est le rôle d’un endocrinologue ?

L’endocrinologue est un médecin spécialisé dans les hormones à sécrétion interne. Il est donc capable d’évaluer le fonctionnement du système hormonal, et de traiter les troubles qu’un dérèglement peut engendrer, aussi vastes que ces troubles puissent être. En effet, les hormones contrôlent tout le fonctionnement de l’organisme, grâce à leur transport par la circulation sanguine. L’endocrinologue va donc vérifier le bon fonctionnement de ces systèmes de régulation, la quantité de ces hormones et de traiter les éventuelles pathologies liées à un dérèglement hormonal. Étant donné la complexité du système hormonal, l’endocrinologie intervient à de très nombreux niveaux : digestif, sexuel, nutritionnel, dermatologique… « Les hormones sont des substances dans le corps, des sortes de messagers qui commandent toutes les fonctions de l’organisme« , explique le Dr Jean Michel Borys, endocrinologue. « Ces hormones sont fabriquées par des glandes, qui se trouvent un peu partout dans le corps. La plus importante s’appelle la glande hypophyse, dans le cerveau. Les ovaires, le pancréas, la thyroïde sont également des glandes« , précise-t-il. Une fois délivrées dans l’organisme, les hormones contrôlent tout le corps : la fréquence cardiaque, la digestion, la température corporelle, la prise ou perte de poids… Ainsi, l’endocrinologie touche à toutes les fonctions de l’organisme : nutrition, reproduction, digestion, dermatologie…

Que soigne un endocrinologue ?

Un endocrinologue peut traiter toutes les pathologies hormonales, qui sont donc très vastes.

► « Le plus fréquent, ce sont les pathologies de la thyroïde, explique le spécialiste. Il s’agit d’une glande dans le cou, qui agit sur pleins de choses : le cœur, la température, la digestion, la fécondation… » Environ 3 à 4 % des gens souffrent de problèmes de la thyroïde, en majorité des femmes. « C’est l’anomalie la plus fréquente que nous voyons au cabinet« . Il y a aussi de nombreuses maladies liées au mauvais fonctionnement des glandes : « Par exemple, si la glande hypophyse, qui commande les autres, ne fonctionne pas bien (à cause d’un kyste par exemple), cela peut entraîner des stérilités, des problèmes de pilosité, etc.« , détaille le médecin.

► En plus de ces nombreuses pathologies, l’endocrinologue prend aussi en charge le diabète : « Souvent, l’endocrinologue est aussi diabétologue, puisque le diabète vient d’un problème d’insuline, une hormone fabriquée par le pancréas« .

Quand consulter un endocrinologue ?

En général, on consulte un endocrinologue en cas :

  • De pathologies de la thyroïde (hyperthyroïdie, hypothyroïdie, nodule thyroïdien, cancer de la thyroïde…).
  • D’atteintes de l’hypophyse (maladie de cushing, adénomes…)
  • D’atteintes de la surrénale (maladie d’Addison…)
  •  D’anomalies hormonales du système reproducteur, comme des problèmes de stérilité, puberté précoce, insuffisance gonadique…

Faut-il une ordonnance pour consulter un endocrinologue ?

Normalement oui. « Dans la majorité des cas, c’est le généraliste ou le cardiologue qui découvre quelque-chose d’anormal, et qui nous envoie les patients« . Il arrive qu’un patient vienne consulter sans ordonnance pour le suivi des problèmes thyroïdiens, ou pour un problème de métabolisme, comme du surpoids ou de l’obésité non expliqué.

Comment se déroule une consultation ?

Une première consultation chez l’endocrinologue commence, en général, par un interrogatoire. Le patient explique ses symptômes et antécédents, et donne au médecin les documents indispensables (lettre du généraliste, résultat des prise de sang etc.). L’endocrinologue pratique ensuite un examen clinique complet. Une fois toutes ces étapes terminées, le médecin peut, normalement, déjà poser un ou plusieurs diagnostics. Néanmoins, pour confirmer ou infirmer celui-ci, il peut prescrire de nouveaux examens, s’il le juge nécessaire. Si c’est le cas, le patient doit donc retourner voir l’endocrinologue avec les résultats de ces nouveaux examens. En cas de diagnostic de maladie chronique (par exemple, diabète, hypothyroïdie etc.), un suivit sur le long terme sera alors indispensable.

Préparer sa visite chez l’endocrinologue

Avant de vous rendre à votre rendez-vous chez l’endocrinologue, pensez à réunir tous les éléments de votre dossier médical. Prises de sang, échographie, scanner, IRM… Ces analyses sont indispensables pour aider le spécialiste à comprendre vos symptômes. Bien évidemment, si vous avez de nombreux symptômes, pensez à les lister afin de n’oublier aucun détail lors de votre consultation.

Combien coûte une consultation ? Est-ce remboursé ?

Les prix des consultations chez un endocrinologue varient beaucoup, du fait que le médecin soit conventionné ou non. Mieux vaut donc se renseigner l’avance. Comme il s’agit d’un spécialiste, la Sécurité Sociale rembourse à hauteur de 70 %, si le parcours de soin est respecté, c’est-à-dire si vous avez consulté votre médecin traitant avant de prendre rendez-vous. Ensuite, le reste de la facture est pris en charge par la mutuelle si vous en avez une, en fonction des taux auxquels vous avez souscrit.

Quelles études pour devenir endocrinologue ?

Devenir endocrinologue nécessite 11 années d’études. Après avoir obtenu le baccalauréat, il faut réussir le concours d’entrée au cycle classique des études de médecine. Une fois arrivé aux ECN (Epreuves Classantes Nationales) en 6e année, il faudra se spécialiser en endocrinologie, si le classement le permet. Cela prendra encore 4 à 5 autres années d’études. Enfin, après avoir validé l’ensemble des stages, le diplôme d’études spécialisées (DES) et soutenu sa thèse, le candidat obtient son Diplôme d’Etat de Docteur en médecine.

Merci au Dr Jean Michel Borys, endocrinologue.

Merci au Dr Jean Michel Borys, endocrinologue.


Source : JDF Santé

Prostate : définition, fonction, maladies et examens

Prostate : définition, fonction, maladies et examens

La prostate est une petite glande présente exclusivement chez l’homme, localisée sous la vessie, autour de la naissance de l’urètre. Elle est impliquée dans la fonction éjaculatoire, et peut être touchée par différentes maladies, particulièrement après 40 ans. Anatomie, taux de PSA, traitements des maladies de la prostate… Eclairage du Dr Adam Vardi, urologue.


Anatomie : où se trouve la prostate ?

« La prostate est une glande de l’appareil reproducteur masculin, située sous la vessie, en avant du rectum« , explique Adam Vardi, urologue à Neuilly-sur-Seine. « À l’âge adulte, elle a la taille d’une noix, de 15 à 25 g« , précise-t-il. La prostate entoure l’urètre, le canal qui sort de la vessie et qui permet d’évacuer l’urine. Elle joue un rôle dans la sécrétion et le stockage du liquide séminal, ainsi que dans l’éjaculation du sperme, grâce aux androgènes.

© 123RF

Quel est le rôle de la prostate ?

La prostate secrète une partie du liquide séminal (constituant du sperme). Elle produit également le liquide prostatique, un liquide transparent et alcalin qui a deux fonctions : favoriser la survie des spermatozoïdes lors de leur progression au sein de l’acidité vaginale, et empêcher la coagulation du sperme. En cas de problèmes de prostate, les hommes peuvent ressentir des gênes au moment de la miction.

Cancer de la prostate

Le cancer de la prostate est l’un des cancers le plus fréquent, et la 3e cause de mortalité par cancer chez l’homme. « Dans la très grande majorité des cas, il s’agit d’un adénocarcinome de la prostate est. Le pic de fréquence est à 65 ans« , explique l’urologue. A bout d’un certain temps, le cancer de la prostate peut également devenir métastatique : cela signifie qu’il s’étend dans d’autres partie du corps, en migrant via les vaisseaux sanguins. « Le cancer de la prostate n’entraîne aucun symptômes, sauf une fois qu’il est très avancé « , indique le spécialiste. Il existe plusieurs traitements contre ce cancer :  » les plus classiques sont la chirurgie et la radiothérapie. Mais de nouveau traitements sont en cours d’évaluation, comme les ultrasons focalisés, ou encore la cryothérapie, qui consiste à congeler la tumeur ».

Adénome de la prostate 

L’adénome de la prostate, aussi appelé hypertrophie bénigne de la prostate, « est une augmentation de son volume, ce qui est fréquent à partir de la quarantaine ». Cette affection bénigne toucherait une grande majorité des hommes de plus de 50 ans, et l’incidence augmente avec l’âge. « Cette maladie n’entraîne pas forcément des symptômes. Mais parmi ceux-ci, on a essentiellement des troubles mictionnels, comme une envie fréquente d’uriner et une diminution de la force du jet. Cela peut se compliquer avec des infections urinaires« , précise le Dr Vardi. Si les symptômes sont handicapants, des médicaments peuvent réduire ceux-ci, mais aucun traitement ne peut soigner la maladie en elle-même. Dans les cas plus importants, la radiothérapie est envisageable, tout comme la chirurgie. En effet, on une ablation d’une partie de la prostate peut être pratiquée.

Inflammation de la prostate ou prostatite

« La prostate peut également être touchée par des maladies infectieuses« , explique l’urologue. On appelle cela une prostatite, ou inflammation de la prostate. « Les symptômes sont les brûlures lors de la miction, une forte fièvre, une grosse fatigue« , explique le docteur. « Dans 80 % des cas, c’est la bactérie E. Coli qui est en cause. Comme cela est dû à une infection bactérienne, on la soigne par antibiotiques de manière prolongée« . Dans les cas les plus graves, on peut avoir recours à la chirurgie.

Symptômes de problèmes de prostate

Les problèmes de prostate entraînent des symptômes très semblables, généralement des troubles génito-urinaires :

  • des envies fréquentes d’uriner,
  • un jet faible,
  • des douleurs à la miction…

En cas de symptômes de ce type, il est donc impératif de consulter son médecin.

Examens de la prostate

Différents examens permettent d’observer la prostate : le toucher rectal, le dosage des PSA, l’échographie ou encore l’IRM. Le toucher rectal permet d’analyser l’aspect de la prostate et de détecter des anomalies. Le dosage des PSA se fait lors d’une suspicion de cancer : en effet, la concentration d’antigènes prostatique spécifique (PSA) est augmentée en cas de cancer de la prostate. « En cas de suspicion de cancer de la prostate et d’un dosage de PSA anormal, d’autres examens sont alors demandés, comme l’échographie ou l’IRM« , ajoute l’urologue.

Traitements de la prostate

Chaque traitement dépend de la maladie. Comme expliqué précédemment, il y a trois affections qui peuvent toucher la prostate : le cancer, l’adénome et l’inflammation. Concernant cette dernière, elle sera traitée par antibiotiques sur une longue période. Quant à l’adénome, il n’y a pas de médicaments qui le soignent, uniquement des médicaments contre les symptômes. Mais contre le cancer, plusieurs solutions sont possibles : « on décide du traitement en fonction de la gravité ou pas de la situation, mais aussi en fonction du choix du patient, précise le docteur Adam Vardi.Chaque traitement a ses effets secondaires : incontinence, problèmes d’érections, d’éjaculation… Le patient a donc aussi son mot à dire.« 

Chimio et traitements contre le cancer

Il existe un grand arsenal thérapeutique contre le cancer : chimiothérapie, radiothérapie, immunothérapie, hormonothérapie… « Les possibilités de traitements sont différentes en fonction de chaque type de cancer de la prostate, mais aussi de son degré de progression« . Notez que plusieurs types de traitements peuvent être testés avant de trouver la combinaison thérapeutique qui fonctionnera. Mais il est très rare que tous soient appliqués sur un même patient. « En général, on pratique une hormonothérapie en dernier recours, lorsque le cancer est avancé« , ajoute le spécialiste. Ce traitement peut aussi être associé à une radiothérapie externe. Si le cancer de la prostate a développé des métastases, il faudrait alors utiliser plusieurs traitements en complément à la chimiothérapie, en fonction de l’étendue du cancer.

Ablation de la prostate

L’ablation de la prostate est parfois nécessaire, surtout en cas de cancer. Lorsque celui-ci ne s’est pas étendu à d’autres organes, la chirurgie peut permettre d’éradiquer totalement la maladie, surtout si elle est associée ensuite à un traitement par radiothérapie. Néanmoins, l’ablation totale entraîne un risque de séquelles, et plusieurs effets secondaires possibles : une incontinence urinaire les semaines voire les mois qui suivent, un risque d’impuissance (jusqu’à 18 mois après l’intervention) ainsi que d’érections moins rigides. Il y a également un risque assez faible de rétrécissement des voies urinaires, ce qui entraîne une diminution de la force du jet. Il est également possible de pratiquer une ablation partielle en cas d’hypertrophie de la prostate : cela consiste à enlever la zone malade.

Prostate et plaisir sexuel

En dehors de l’éjaculation, un homme peut avoir une autre source de plaisir, l’orgasme prostatique.

Cette expérience est différente pour chaque homme : elle peut être moins intense que l’orgasme avec stimulation du pénis pour certains, mais pour d’autres, cet orgasme aboutit parfois à une éjaculation. L’orgasme prostatique provoquerait d’intenses tensions neuromusculaires en raison des contractions du plancher pelvien qui exercent de fortes vibrations au niveau des organes génitaux.

Sur le forum santé : les discussions au sujet de la prostate
A retenir

► À l’âge adulte, la prostate a la taille d’une noix, de 15 à 25 g.

► Le pic de fréquence du cancer de la prostate est à 65 ans

► Des envies fréquentes d’uriner, et un jet faible à la miction peuvent traduire un problème de prostate,

► En dehors de l’éjaculation, un homme peut avoir une autre source de plaisir, l’orgasme prostatique.

► L’ablation de la prostate est parfois nécessaire, surtout en cas de cancer.

Merci à Adam Vardi, urologue à Neuilly-sur-Seine.


Source : JDF Santé