« C’est une sorte de thérapie cognitivo-comportementale express ».
L’incapacité à s’endormir une fois au lit est très énervante : on est fatigué, on a envie de dormir, mais c’est comme si le corps et l’esprit ne voulaient pas se synchroniser. Les pensées se bousculent, on repense à la journée, aux choses à faire le lendemain. En France, 1 personne sur 5 aurait des difficultés à s’endormir estime Santé publique France. Bonne nouvelle, les spécialistes du sommeil, ont une technique pour un endormissement ultra rapide.
À la base, cette technique a été développée dans l’armée pour aider les soldats à s’endormir n’importe où et n’importe quand. Elle a ensuite été popularisée auprès du grand public car terriblement efficace. « Elle paraît trop belle pour être vraie, mais c’est une sorte de thérapie cognitivo-comportementale express« , soutient au média Today le Dr Sanjiv Kothare, spécialiste du sommeil et chef du service de neurologie pédiatrique à New York. La technique repose sur un mantra simple : il faut programmer son cerveau pour qu’il se détende. Concrètement, on va lui apprendre à se relâcher et à déconnecter chaque partie du corps, de la tête aux pieds. « Commencez par détendre les muscles de votre front, détendez vos yeux, vos joues, vos mâchoires et concentrez-vous sur votre respiration. Maintenant, descendez jusqu’à votre cou et vos épaules. Baissez-les au maximum et gardez les bras le long du corps, y compris les mains et les doigts« , détaille de son côté Justin Agustin, coach sportif, sur TikTok. Il faut ensuite imaginer une sensation de chaleur qui parcourt le corps du haut de la tête jusqu’au bout des doigts, puis jusqu’aux orteils.
Pour faire le vide dans son esprit, le petit secret des militaires est d’imaginer l’un de ces deux scénarios : soit vous êtes allongé dans un canoë au milieu des eaux cristallines d’un lac, soit vous êtes allongé dans un hamac en velours noir dans une pièce plongée dans le noir complet. Et chaque fois que vous commencez à penser à autre chose ou que vous êtes distrait, répétez ces mots pendant 10 secondes : « Ne pense pas. Ne pense pas. Ne pense pas », un moyen de calmer instantanément les pensées en ébullition.
Si vous pratiquez cela tous les soirs pendant 2-3 semaines, vous devriez pouvoir vous endormir dans les 2 minutes qui suivent la fermeture des yeux. De manière générale, il est plus facile de s’endormir quand on ne pas d’autres activités au lit, comme lire un livre, regarder la télévision ou pire encore, scroller sur son téléphone. Le lit doit être associé uniquement au sommeil.
Le stress, omniprésent dans nos vies modernes, est un ennemi silencieux pour notre cœur, favorisant l’hypertension artérielle et l’inflammation du corps. Face à l’urgence de protéger sa santé cardiovasculaire, le Dr Susan Cheng, cardiologue de renom à Los Angeles, propose une astuce simple et efficace pour se « réinitialiser » en pleine journée.
« Si vous pouvez le faire une fois par jour, c’est génial. Mais si vous pouvez le faire ne serait-ce que quelques fois par semaine, je trouve que c’est le premier pas vers une vie déstressante« , explique la cardiologue au média Today. Pendant ce temps « rien que pour vous », pensez à désactiver les notifications de votre téléphone et rangez-le. L’objectif est de s’offrir un moment de calme absolu, sans distractions numériques, pour simplement « être » dans l’instant présent, vider l’espace mental pollué et recalibrer le corps perpétuellement soumis au stress du quotidien.
Le geste est simple : il suffit de prendre une dizaine de minutes pour pratiquer la technique appelée « 4-4-8 », une méthode de respiration simple et efficace pour se calmer et réduire le stress. Elle se décompose en trois étapes : inspirez lentement par le nez pendant 4 secondes, retenez votre souffle pendant 4 secondes et expirez doucement par la bouche pendant 8 secondes. Faites cet enchaînement 4 à 6 fois d’affilée dès que vous sentez le stress monté. « En allongeant l’expiration par rapport à l’inspiration, vous activez le système nerveux parasympathique, responsable de la relaxation du corps, ce qui aide à ralentir le rythme cardiaque, à diminuer la tension, à apaiser l’esprit et à sauver d’un trop-plein ».
L’idée est de s’accorder intentionnellement des moments de tranquillité, même brefs, pour préserver son cœur et son bien-être général. De manière générale, faire de l’activité physique tous les jours, comme marcher, fait un bien fou à votre cœur. Cela aide à réguler la tension artérielle, à améliorer la circulation et à réduire les tensions. Pas besoin d’en faire trop : une promenade de 20-30 minutes suffit souvent à évacuer le stress.
Trop de gens font cette erreur sans savoir ce que ça implique pour leurs défenses immunitaires.
L’automne marque souvent un coup de mou. Baisse de lumière, dérèglement des rythmes, fatigue, et surtout une plus grande vulnérabilité face aux virus. Pourtant, selon Audrey Bergouignan, chercheuse au CNRS, un geste très simple peut faire toute la différence : « Nos études ont montré que cela améliore plusieurs paramètres métaboliques : glycémie, cholestérol, lipides sanguins… Mais aussi des marqueurs liés à l’immunité comme la CRP, indicateur d’inflammation chronique. » Une inflammation chronique est un frein à une bonne réponse immunitaire.
D’autres travaux confirment une diminution de marqueurs pro-inflammatoires en suivant cette habitude. Et, bonne nouvelle, les résultats sur le contrôle du glucose sont encore plus nets chez les femmes. « C’est assez rare pour être souligné ! » Elle ajoute que les effets sont observables dès les premières journées de mise en pratique. « Ce n’est pas une stratégie à long terme uniquement. On voit des améliorations en quelques jours. » C’est quoi cette super habitude qui peut nous empêcher de tomber malade ?
Éviter de rester assis trop longtemps d’affilée. « Ce n’est pas que la durée totale qui pose problème, mais l’enchaînement de longues périodes assises sans interruption » explique la chercheuse. Elle recommande de fragmenter le temps assis : se lever toutes les 30 à 45 minutes, marcher quelques pas, s’étirer, monter un escalier. « Si l’intensité compte, la régularité est encore plus importante. » Le muscle a besoin d’être activé régulièrement pour déclencher certains capteurs métaboliques.
Ce lien entre activité musculaire et immunité s’explique aussi par des mécanismes cellulaires complexes. « Quand on bouge, même faiblement, on stimule probablement les cellules immunitaires circulantes, qui patrouillent dans l’organisme », précise Audrey Bergouignan. Le mouvement favorise leur activation, leur mobilité, et leur capacité à répondre rapidement à une agression virale. « En France, on considère encore que se lever pendant une réunion ou au bureau, c’est mal vu. Mais il faut inverser cette norme. » Chaque effort compte, même minime, dès aujourd’hui.
La légionellose est une infection bactérienne grave qui touche les poumons.
Près de 2000 cas de légionellose sont recensés chaque année en France. 10% des malades en décèdent. « Cette pneumonie assez rare est considérée comme potentiellement grave et conduit souvent en réanimation », souligne le Dr Pierre Abgueguen, chef du service des maladies infectieuses et tropicales et médecine interne au CHU d’Angers. Elle est provoquée par une bactérie présente dans l’eau tiède ou chaude et dans la climatisation. Les adultes présentant des facteurs de risque (âge avancé, tabagisme, maladies respiratoires chroniques, diabète, maladies immunitaires, traitements immunosuppresseurs) sont davantage touchés.
Définition : c’est quoi la légionellose ?
La légionellose est une maladie pulmonaire grave provoquée par la bactérie Legionella pneumophila. Elle a été découverte en 1976 chez 182 participants du 58e congrès de la Légion Américaine à Philadelphie, dont 29 sont décédés. Voilà pourquoi la légionellose est aussi appelée « maladie du légionnaire ». La bactérie s’était propagée par le système de climatisation de leur hôtel. C’est une maladie à déclaration obligatoire qui nécessite une prise en charge rapide et adaptée.
Causes : comment attrape-t-on la légionellose ?
La bactérie Legionella pneumophila est présente dans le milieu naturel et peut proliférer dans les sites hydriques artificiels, lorsque les conditions de son développement sont réunies, particulièrement entre 25 et 45°C. La Legionella se développe particulièrement :
dans l’eau de condensation des systèmes de climatisation,
dans les lacs, rivières, boues
dans les réseaux de distribution d’eau (les canalisations d’eau chaude…)
dans l’eau chaude, entre 25°C et 45°C, et dans les eaux stagnantes, notamment dans les piscines, les bains à remous, jacuzzi ou à l’occasion des douches.
en présence de tartre, de corrosion des canalisations (fer et zinc) et de micro-organismes contenus dans le biofilm.
La contamination se fait par l’inhalation, que ce soit l’air respiré dans une salle climatisée contaminée ou les gouttelettes de vapeur lors d’une douche chaude, d’un spa, d’un bains à remous… En revanche, la bactérie ne se transmet pas d’homme à homme. Une personne qui a la légionellose n’est donc pas contagieuse pour son entourage. Il n’a pas besoin de s’isoler.
Peut-on attraper la légionellose par la climatisation ?
S’ils sont mal ou insuffisamment entretenu, les systèmes de climatisation et de distribution d’eau constituent un risque de légionellose. En effet, l’eau stagnante et chaude (entre 25 et 45°C) favorise la prolifération de la bactérie Legionella.
Quelle température pour tuer la Legionella ?
La Legionella est une bactérie qui cesse de se multiplier en-dessous de 20°C et au-dessus de 45°C environ. Elles peuvent être détruites en quelques heures à 55°C, en quelques minutes à 60°C et instantanément à 70°C.
Quelle est la durée de l’incubation de la Legionella ?
La période d’incubation se situe en général entre 2 et 10 jours.
Quels sont les symptômes de la légionellose ?
Au début :
céphalées (maux de tête)
douleurs musculaires et abdominales
diarrhée,
toux sèche.
fatigue générale (état de malaise)
forte fièvre (jusque 41°C).
En quelques jours, la fièvre s’intensifie, les douleurs musculaires s’exacerbent tandis qu’apparaissent les premiers symptômes respiratoires comme ceux d’une pneumonie :
Une difficulté à respirer.
Une toux avec peu d’expectoration.
En l’absence de traitement, la maladie peut vite dégénérer, les symptômes s’aggravant très vite, jusqu’à causer la mort du malade, surtout chez les sujets à risque.
Comment pose-t-on le diagnostic de la légionellose ?
Le médecin commence tout d’abord par un interrogatoire et une auscultation du malade qui vont lui suggérer une pneumopathie. Pour confirmer ce diagnostic, il pratique différents examens :
Une analyse d’expectoration ou du liquide recueilli par endoscopie bronchique.
Une antigènurie : recherche de l’antigène spécifique de la Legionella dans les urines. « Attention, l’antigènurie ne marche que dans les infections à Legionella pneumophila du sérogroupe 1 (le plus fréquent) », nuance notre interlocuteur.
Une radiographie pulmonaire (qui révèle un foyer infectieux qui apparaît sous forme de tache blanche).
Quel traitement en cas de légionellose ?
« Vu la gravité potentielle de l’infection, un traitement antibiotique est indispensable et le plus précocement possible, tout retard au traitement pouvant être préjudiciable au patient« , remarque le Dr Abgueguen. Si ce délai diagnostique est court, un traitement par antibiotique ou antibiothérapie, est préconisé par voie intraveineuse, ce qui assure généralement une guérison assez rapide. Même si les symptômes ont disparu et que le malade assure aller mieux, il est primordial de mener le traitement à son terme. Si le délai est plus long, certaines fonctions vitales peuvent être en danger, nécessitant parfois une assistance respiratoire pour le malade.
Prévention : comment se protéger de la légionellose ?
Faire couler l’eau froide et l’eau chaude au moins 1 fois par semaine au niveau des points d’eau qui sont peu utilisés (évier, lavabos, douche, etc.) ;
Faire couler l’eau froide et l’eau chaude après chaque période d’absence prolongée, pour tous les points d’eau avant de les réutiliser (notamment la douche) ;
Surveiller la température de l’eau chaude au domicile : elle doit être très chaude mais pas « bouillante » (au moins 50°C et au plus 60°C au niveau de l’évier de la cuisine) ;
Procéder régulièrement au détartrage et à la désinfection des embouts de robinetterie (brise-jets, pommeaux de douches, etc.) ;
Utiliser de l’eau stérile pour les appareils biomédicaux (nettoyage et remplissage des appareils d’oxygénothérapie ou de lutte contre l’apnée du sommeil).
Entretenir régulièrement et/ou désinfecter les installations de climatisation, les installations de distribution d’eau potable, les tours aéroréfrigérantes
Merci au Dr Pierre Abgueguen, chef du service des maladies infectieuses et tropicales et médecine interne au CHU d’Angers.
L’arthrose du genou est douloureuse et de plus en plus fréquente en vieillissant.
L’arthrose se traduit par une usure prématurée du cartilage, la structure gélatineuse qui tapisse les extrémités osseuses leur permettant de glisser l’une sur l’autre sans frottement. En cas d’arthrose, le cartilage s’amincit et se fissure. La destruction du cartilage peut s’étendre aux restes de l’articulation, soit les os mais aussi la membrane synoviale qui lubrifie l’articulation, provoquant alors des douleurs. La gonarthrose est l’arthrose qui touche le genou. Elle concernerait 30% des 65-75 ans. Sa prévalence augmente chez les femmes au moment de la ménopause. Elle est bilatérale (les deux genoux touchés) dans 75% des cas.
Quelles sont les causes de la gonarthrose ?
► Le vieillissement : alors que 3% des moins de 45 ans sont touchés par de l’arthrose, les 65 ans et plus sont environ 65% à en souffrir et après 80 ans, plus de 80%.
► La génétique : la littérature scientifique suggère que des personnes seraient génétiquement prédisposées à l’arthrose du genou.
► Un traumatisme : l’arthrose du genou serait davantage observée chez les patients ayant eu une entorse mal soignée, une ablation du ménisque…
► Un excès de poids : « Le surpoids est un facteur important car il sur-sollicite l’articulation. Une perte modérée de quelques kilos permet d’améliorer, voire prévenir, l’apparition de cette maladie articulaire« , nous indique le Pr Aleth Perdriger, cheffe de service de rhumatologie du CHU de Rennes.
► Le port de charge lourde au travail augmente les contraintes mécaniques et abîme le cartilage du genou.
► La pratique intensive de certains sports est aussi pointée du doigt (football, rugby, ski…).
Arthrose du genou (à gauche, articulation normale, à droite, articulation avec arthrose)
L’arthrose peut passer inaperçue et être découverte fortuitement lors d’examen d’imagerie. Lorsqu’elle se manifeste, elle entraîne des douleurs mécaniques (induites par le mouvement), qui vont progressivement empêcher le malade de marcher, monter les escaliers… Des poussées douloureuses peuvent survenir. Elles sont généralement associées à un gonflement et une raideur de l’articulation. Au fil des ans, une déformation de l’articulation peut apparaître.
Diagnostic : radio ou échographie ?
Les symptômes de l’arthrose du genou peuvent être suffisants pour diagnostiquer l’arthrose. Mais le médecin peut confirmer le diagnostic grâce à un examen radiologique qui permet de visualiser le pincement articulaire, les excroissances d’os autour de l’articulation (appelées ostéophytes) ou des raréfactions localisées d’os (appelées géodes). Il peut être utile de réaliser cet examen radiologique régulièrement pour suivre l’évolution de la maladie et décider d’un éventuel traitement chirurgical. Les échographies, l’IRM ou le scanner sont des examens inutiles pour faire le diagnostic de l’arthrose. De même, aucun marqueur sanguin ne permet d’établir le diagnostic.
Quels sont les traitements pour soigner l’arthrose du genou ?
Il n’existe pas de remède, seuls des traitements symptomatiques visant à soulager la douleur sont disponibles. « Le traitement de la crise arthrosique repose sur les antalgiques. En cas de poussées inflammatoires, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont utiles. On peut aussi faire des infiltrations locales de corticoïdes« , décrit le Pr Aleth Perdriger. Des injections d’acide hyaluronique (visco-supplémentation) peuvent être proposées aux patients (non remboursées par la sécurité sociale).
Du kiné ?
Des séances de rééducation chez le kinésithérapeute sont vivement recommandées pour conserver la souplesse et la stabilité de l’articulation. Les exercices pratiqués permettent de renforcer le quadriceps et de permettre les amplitudes de l’articulation. Lors d’une intervention chirurgicale, une rééducation pré-opératoire s’envisage avant l’intervention.
Quel sport quand on a de l’arthrose du genou ?
La pratique d’une activité physique douce est recommandée pour l’articulation comme la natation, la marche ou le vélo, en dehors des poussées inflammatoires. L’activité permet de renforcer les muscles de la jambe. Elle aide également les personnes en surpoids à perdre les quelques kilos en trop qui pèsent sur leurs articulations : des bénéfices sont visibles à partir de 5 kilos perdus.
Genouillère, attelle…
Une genouillère ou une attelle peuvent soulager l’articulation en améliorant les sensations du positionnement du genou Le port de semelles orthopédiques peut soulager la pression sur le compartiment douloureux, corriger un défaut de posture du pied ou absorber une partie des ondes de choc. L’utilisation d’une canne tenue dans la main du côté opposé au genou atteint, peut permettre de soulager l’articulation du genou.
Quand opérer le genou ?
Si malgré les traitements et la rééducation, les douleurs persistent et un handicap s’installe, le médecin pourra proposer une intervention chirurgicale et la pose d’une prothèse totale ou partielle pour remplacer l’articulation. Une intervention chirurgicale pratiquée sous arthroscopie ne nécessite pas d’ouvrir l’articulation du genou. Le chirurgien effectue deux petites incisions de 3 mm environ afin d’insérer dans le genou une caméra en fibres optiques reliée à une caméra, permettant de visualiser l’ensemble des structures de l’articulation du genou. En revanche, une prothèse est indiquée lors d’une usure importante du cartilage provoquée le plus souvent par une arthrose ou lors d’une polyarthrite rhumatoïde. L’intervention, pratiquée sous anesthésie générale ou locale, dure entre 1h30 et 2 heures. Des séances de rééducation du genou sont nécessaires pendant environ deux mois.
Si l’arthrose est liée à une déformation de l’articulation, le chirurgien pourra redresser le tibia ou le fémur, tout en conservant l’articulation. C’est ce qu’on appelle l’ostéotomie, une technique qui consiste à sectionner l’os et à le redresser puis à maintenir cette modification. Ceci permet d’aligner le membre inférieur et de rééquilibrer les pressions effectuées au niveau du genou. Cette chirurgie est notamment destinée aux patients atteint d’un genu valgum (genoux en dedans). Cette intervention soulage les douleurs et permet une stabilisation de l’arthrose. Enfin, l’arthroplastie totale du genou consiste à remplacer les parties du genou handicapées par des implants artificiels qui permettent une flexion et une extension du genou ainsi qu’une amélioration de la marche et du périmètre de marche. L’indication d’une arthroplastie du genou dépend de la douleur, de la gêne fonctionnelle et de la baisse de qualité de vie.
Merci au Pr Aleth Perdriger, cheffe de service de rhumatologie du CHU de Rennes, pour ses précisions et sa validation.
Le TDAH concerne environ 5 % des enfants. « Les premiers symptômes apparaissent généralement vers l’âge de 5 ou 6 ans, nous informe la Pre Diane Purper, psychiatre et spécialiste en médecine psychologique de l’enfant et de l’adolescent au CHU de Montpellier. Le TDAH concerne le plus souvent des garçons (environ 3 à 4 garçons pour une fille, mais ces écarts se réduisent chez les adultes). Les filles reçoivent en général un diagnostic plus tardivement, car leurs symptômes sont souvent moins envahissants et peuvent passer inaperçus. »
Chez les filles comme chez les garçons, le trouble du déficit de l’attention hyperactivité se traduit par une impulsivité, une hyperactivité et une inattention. Au niveau de l’attention, l’enfant a des difficultés d’organisation, il oublie les consignes, ne termine pas ce qu’il a commencé, ne parvient pas à automatiser les routines comme l’habillage ou le brossage de dents. L’enfant a des difficultés à ranger sa chambre, à mettre de l’ordre dans son environnement et à séquencer les activités. L’hyperactivité engendre un besoin constant de bouger, supérieur aux enfants du même âge.
Selon la spécialiste, « le premier indice d’un TDAH est la durée du comportement ou des signes repérés. Les symptômes sont présents dans le temps, ils sont durables et persistants. Ce ne sont pas des comportements ponctuels ou isolés. Ils ont lieu dans plusieurs environnements de la vie : à la maison, à l’école, lors des activités extra-scolaires, etc. ». Les enfants qui ont un TDAH ont du mal à patienter, à attendre leur tour pour parler « ou à lever la main à l’école ». En classe « ils ont tendance à couper la parole ou à être envahissants dans le groupe » détaille la Pre Purper.
Les enseignants donnent souvent l’alerte auprès des parents. Selon l’âge de l’enfant, une consultation en PMI, chez le médecin traitant ou chez le pédiatre est recommandée. « Les critères diagnostiques actuels nécessitent que les symptômes soient survenus avant l’âge de 12 ans. » Si le trouble est confirmé, la prise en charge se poursuit avec un psychiatre. Un programme à base de thérapies cognitivo-comportementales (TCC) est proposé pour évoluer dans un cadre bienveillant. La psychoéducation fait aussi partie du traitement. Des médicaments sont utiles pour améliorer les symptômes, notamment pour éviter les risques et les complications comme l’anxiété, les conduites à risque ou d’autres troubles. Ils permettent une amélioration significative des symptômes chez 80% des personnes concernées par le TDAH.