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Démyélinisation : causes, comment la soigner ?

Démyélinisation : causes, comment la soigner ?

Définition : c’est quoi la démyélinisation ?

La démyélinisation est la destruction totale ou partielle de la gaine de myéline. « Il s’agit d’une substance graisseuse recouvrant les fibres nerveuses appartenant au système nerveux cérébro-spinal composé de la moelle épinière et l’encéphale (cerveau, cervelet et tronc cérébral), explique le Dr. Jean-François Renucci, médecin vasculaire. La gaine de myéline a une double fonction : elle isole les fibres nerveuses et elle augmente la vitesse de transmission des influx nerveux« . La démyélinisation a donc pour conséquence directe un ralentissement, voire un arrêt total, de la conduction nerveuse.

Quelles sont les causes de la démyélinisation ?

« La démyélinisation peut être provoquée par différentes maladies (appelées « maladies démyélinisantes »), au premier rang desquels on trouve la sclérose en plaque (SEP)« , indique le Dr. Renucci. Elle peut aussi être la conséquence d’une réponse immunitaire anormale, comme le syndrome de Guillain-Barré, une affection qui apparaît à la suite d’une maladie virale ou d’une vaccination : le système immunitaire du patient attaque alors les nerfs périphériques. Enfin, une carence en vitamine B12, la prise de médicaments comme l’antibiotique antituberculeux, éthambutol, et l’abus d’alcool peuvent aussi être impliqués.

Quelles sont les conséquences d’une démyélinisation ?

L’altération de la structure des gaines de myéline modifie la transmission de l’influx nerveux. Celui-ci étant ralenti voire bloqué, selon l’importance de la démyélinisation, cela entraine l’apparition de problèmes neurologiques en cascade. 

Quels sont les symptômes de la démyélinisation ?

Les principaux symptômes de la démyélinisation sont :

  • Des troubles de la parole
  • Des troubles de la vision
  • Des troubles de la mémoire
  • Des troubles de la coordination motrice et de l’équilibre
  • Une perte de la force musculaire pouvant aller jusqu’à la paralysie
  • Des sensations de fourmillements dans tout le corps

Comment pose-t-on le diagnostic d’une démyélinisation ?

L’examen clinique est une première étape. Mais l’outil de diagnostic clé est l’IRM. « Pour la confirmer, une ponction lombaire peut également être réalisée. C’est notamment le cas en cas de suspicion de SEP. Il s’agit d’un acte, réalisé sous anesthésie locale, qui consiste à introduire une fine aiguille en bas du dos, entre deux vertèbres, afin de prélever du liquide rachidien« , précise le Dr. Renucci. Enfin, des examens sanguins peuvent être fait pour le diagnostic d’autres maladies.

Quel traitement pour soigner une démyélinisation ?

Tout dépendra de la cause de la démyélinisation car c’est la maladie responsable qui sera alors traitée. Si la gaine peut se reconstituer et se régénérer, la fonction du nerf peut être rétablie à la normale. Cependant, quand la gaine de myéline est gravement lésée, la fibre nerveuse sous-jacente peut mourir. Les fibres nerveuses du système nerveux central (cerveau et moelle épinière) ne peuvent pas se régénérer totalement. Ces cellules nerveuses sont donc endommagées de manière permanente. « Il existe des immunothérapies visant à combattre l’inflammation et capables de contrôler le processus qui aboutit à des déficits neurologiques, notamment en cas de sclérose en plaque, explique le Dr. Renucci. Mais il est important de les prendre le plus tôt possible« . Actuellement, les recherches s’orientent vers la possibilité d’augmenter la capacité de chaque patient à réparer, remyéliniser les lésions cérébrales.

Merci au Dr. Jean-François Renucci, médecin vasculaire auprès du service neurologie, à l’hôpital de la Timone, à Marseille.


Source : JDF Santé

Vous avez une IST ? Demain, votre partenaire pourra le savoir (et c'est une bonne chose) !

Vous avez une IST ? Demain, votre partenaire pourra le savoir (et c'est une bonne chose) !

Gonococcie (ou gonorrhée), syphilis, chlamydiose, VIH… De nombreuses infections causées par des bactéries ou virus peuvent se transmettre lors d’un rapport sexuel et elles sont en hausse en France depuis le début des années 2000, comme le rappelle Santé Publique France. La lutte contre ces IST (infections sexuellement transmissibles)  est « un défi de santé publique » explique la Haute Autorité de Santé le 9 mars 2023 avant de proposer la mise en place d’un système de notification au(x) partenaire(s). Aujourd’hui, quand une personne reçoit un diagnostic d’IST, son (ou sa) partenaire ne le sait pas si elle ne lui dit pas. Celui-ci peut transmettre à son tour l’infection s’il a des rapports sexuels avec d’autres. Et ainsi de suite.

Comment sera notifié le partenaire ?

Pour prévenir la transmission de l’infection à d’autres partenaires sexuels, la HAS propose au professionnel qui annonce le diagnostic d’IST, d’inciter le patient à informer son ou ses partenaires sexuels pour les conduire à se faire dépister et à bénéficier dans certains cas d’un traitement approprié, instauré de manière précoce. Plus le traitement est mis en place tôt, plus l’infection est guérie rapidement et moins elle se diffusera. Pour la HAS : 

► la question du ou des partenaire(s) doit être systématiquement évoquée par le professionnel de santé à l’occasion du diagnostic d’une IST

► la notification doit être réalisée sans délai si le risque de transmission ou de conséquences sévères pour le(s) partenaire(s) est élevé (par exemple en cas de VIH)

► la notification doit être réalisée sans délai lorsque la partenaire est une femme enceinte ou allaitante afin d’éviter tout risque de transmission pour le fœtus ou le nouveau-né

► si le patient en ressent le besoin, le professionnel de santé ou un autre conseiller peuvent proposer de le recevoir avec son partenaire dans le cadre d’une consultation médicale tripartite.

Une loi pour lever le secret médical ?

La Haute Autorité de Santé recommande de faire évoluer la législation actuelle concernant le secret professionnel qui s’impose aux professionnels de santé afin :

► de permettre que la notification de l’IST soit réalisée par un tiers (professionnel de santé, associatifs, médiateurs…) si le patient le demande, et avec son consentement libre et éclairé.

► d’autoriser la possibilité d’un traitement accéléré des partenaires (TAP) ce qui n’est pas possible aujourd’hui. Le TAP consiste à remettre au patient index une ordonnance au profit d’un partenaire, sans consultation préalable de ce dernier.

Ces recommandations sont transmises aux décideurs publics. Au gouvernement, et spécifiquement au ministère de la Santé, d’en prendre connaissance pour décider de leurs mises en place.

Source : Notification des IST aux partenaires : des recommandations pour interrompre la chaine de transmission. Communiqué de presse de la Haute Autorité de Santé, mis en ligne le 9 mars 2023.


Source : JDF Santé

Acide oxalique : danger, où le trouve-t-on ?

Acide oxalique : danger, où le trouve-t-on ?

Définition : qu’est-ce que l’acide oxalique ?

L’acide oxalique est un acide organique très toxique. On l’utilise notamment comme antirouille. L’acide oxalique est présent en petite quantité dans différents aliments. Les plus riches en acide oxalique sont les épinards, l’oseille ou la rhubarbe. Le café et le thé en contiennent aussi dans une proportion plus faible. Consommés en trop grande quantité, ces aliments peuvent provoquer une intoxication à l’acide oxalique. Des calculs se forment et bloquent généralement le système urinaire. Les symptômes sont de vives douleurs à l’abdomen, des convulsions, des vomissements et l’arrêt de la production d’urine (anurie).

Quel est le rôle de l’acide oxalique dans le corps ?

L’acide oxalique participe à la fixation du calcium sur les os. « Il a également la capacité de se lier aux minéraux comme le magnésium, le potassium, le sodium et le fer, ce qui est problématique en cas de consommation excessive d’aliments qui en contiennent car, si l’acide oxalique pénètre dans le sang, il va se nicher dans l’intestin et empêcher leur assimilation« , développe Maxime Mességué, diététicien-nutritionniste. Autrement dit, une consommation excessive d’acide oxalique peut être responsable de carences en minéraux et oligo-éléments.  

Dans quels aliments trouve-t-on l’acide oxalique ?

On trouve de l’acide oxalique dans les légumes à feuilles de la famille des polygonacées comme l’oseille, les épinards, la rhubarbe, le sarrasin, ainsi que dans les betteraves, les blettes, l’asperge, l’aubergine, le poireau, la carotte, la patate douce, le cèleri, le pissenlit et les choux. On en trouve également dans certains fruits, notamment les fruits rouges, les baies, le kiwi, la figue et les dates. Certaines céréales telles que le blé, le millet et le seigle en contiennent également. Les oléagineux (noix, noisettes, amandes, noix de pécan, noix de cajou, pignons de pin) sont, eux aussi, riches en acide oxalique. 

Quels sont les dangers de l’acide oxalique ?

L’excès d’acide oxalique dans le corps peut avoir des conséquences néfastes sur la santé. Il peut être responsable de carences en minéraux (magnésium, fer, calcium) car, en se liant à ces derniers dans l’intestin, il empêche leur assimilation et favorise leur évacuation dans les selles. « L’acide oxalique et les minéraux forment des sels insolubles (oxalates) qui sont évacués dans les urines sous forme de petits cristaux. Cela devient problématique lorsqu’ils deviennent trop gros et qu’ils bloquent le passage des urines : il s’agit de calculs rénaux et calculs vésicaux. Une forte dose d’acide oxalique dans le corps peut également provoquer des vomissements, des nausées, des diarrhées voire être responsable d’une intoxication mortelle« , indique le diététicien-nutritionniste. Les aliments riches en acide oxalique sont à éviter chez les sujets atteints de la maladie de la goutte, de calculs rénaux, de polyarthrite rhumatoïde et de fibromyalgie.

Comment utiliser l’acide oxalique à la maison sans danger ?

L’acide oxalique étant un produit très toxique et corrosif, il convient de l’utiliser en prenant quelques précautions : 

  • Porter de gants en latex pour éviter tout contact avec le produit ;
  • Bien ventiler la pièce dans laquelle on utilise le produit ;
  • Porter des lunettes pour éviter une irritation des yeux ;
  • Porter un masque pour éviter d’inhaler l’acide oxalique.

Merci à Maxime Mességué, diététicien-nutritionniste à Paris.


Source : JDF Santé

Manœuvre de Heimlich : comment, seul, complications

Manœuvre de Heimlich : comment, seul, complications

Définition : c’est quoi la Manœuvre de Heimlich ?

La manœuvre de Heimlich est une technique manuelle de compression abdominale servant à déloger un objet coincé dans la gorge (corps étranger alimentaire ou autre) et empêchant la personne de respirer. Cette manœuvre a été décrite pour la première fois en en 1974 par Henry Heimlich, un chirurgien thoracique américain. Elle a permis de sauver de nombreuses vies, les décès par étouffement de ce type représentant un quart des décès accidentels non intentionnels. Le docteur Heimlich avait lui-même pratiqué sa méthode en mai 2020 pour venir en aide à une pensionnaire de sa maison de retraite, victime d’une fausse route après avoir mangé un morceau de hamburger. « Quand je l’ai utilisée, elle a récupéré rapidement, a-t-il expliqué au Cincinnati.com. Cela m’a fait apprécier combien il a été merveilleux de pouvoir sauver toutes ces vies. »

Dans quel cas faire la manoeuvre de Heimlich ?

Chez l’adulte, comme chez l’enfant, il n’est pas rare de faire une fausse route au cours d’un repas ou d’ingérer un corps étranger par inattention. Dans un premier temps, l’étouffement provoque une toux réflexe qui a pour but d’évacuer ce corps étranger. Mais quand cela ne suffit pas, la victime ne peut ni parler, ni tousser. Il faut donc agir très vite. »Cette manœuvre est à réaliser d’urgence sur une personne en menace d’asphyxie, ne pouvant ni tousser ni s’exprimer et demandant de l’aide en tenant ses mains autour de sa gorge« , prévient le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste et auteur du livre « Les tisanes qui soignent » aux Editions Leduc.S.

Technique : comment faire la manoeuvre de Heimlich ?

Tout d’abord, il est conseillé de donner 5 claques vigoureuses, main à plat, dans le dos de la victime. En cas d’échec, c’est la manœuvre d’Heimlich qui doit être pratiquée. « L’objectif est de réaliser une augmentation de la pression de l’air intra-thoracique par des poussées abdominales, poussées qui en soulevant le diaphragme permettent d’évacuer brutalement l’air des poumons, ce qui provoque l’expulsion de l’objet étranger des voies respiratoires« , explique le médecin généraliste.

La victime est debout ou assise. L’intervenant se met derrière elle, torse plaqué sur le dos de celle-ci puis :

  • il pose un poing fermé dans le creux de l’estomac, au maximum sous les côtes, entre le nombril et l’extrémité inférieure du sternum.
  • il maintient son poing en place à l’aide de son autre main.
  • il exerce des tractions très fortes vers le haut et vers lui-même de façon à pousser l’estomac sous les poumons et d’augmenter ainsi la pression intra-thoracique.

Recommencez ce geste 5 fois au maximum. Ce geste correctement réalisé provoque l’expulsion du corps étranger.

technique manoeuvre de Heimlich adulte enfant
Technique de la manœuvre de Heimlich chez l’adulte et le bébé © elenabsl – 123RF

Sur une femme enceinte : on retrouve la même position mais au lieu d’exercer les pressions sur l’abdomen, on applique les pressions sur le thorax.

Sur une personne inanimée, allongée sur le dos, on pratique des compressions thoraciques de réanimation cardio-pulmonaire qui auront le même effet.

Peut-on la faire seul sur soi ?

La manœuvre d’Heimlich peut, en cas d’urgence, être pratiquée sur soi-même en s’aidant d’un coin de table ou d’une chaise par exemple.

Manœuvre de Heimlich sur le bébé : quand, comment ?

« Sur un enfant de moins de 2 ans, on pratique une manœuvre différente qui s’appelle la manœuvre de Mofenson. Cette manœuvre consiste à se mettre en position assise, à poser le bébé sur le ventre, sur l’avant bras de l’intervenant, tête plus basse que les fesses et à appliquer 5 claques toniques de la paume de la main entre les omoplates du bébé« , poursuit le Dr Patrick Aubé.

Quels sont les risques de complications ?

« Les conséquences fâcheuses de la manœuvre d’Heimlich, même correctement pratiquée, peuvent être une contusion de l’abdomen, une fracture de la pointe du sternum ou des côtes« , observe le médecin généraliste. Quelle que soit la personne sur laquelle la manœuvre est effectuée, il est préférable de consulter afin de s’assurer qu’aucun dommage physique ne s’est produit à la gorge et aux voies respiratoires.

Merci au Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.


Source : JDF Santé

Soigner un muguet buccal chez l'adulte et l'enfant

Soigner un muguet buccal chez l'adulte et l'enfant

Le muguet buccal est un type de mycose localisé au niveau de la bouche qui peut toucher nourrissons, enfants et adultes. Parmi les symptômes, il provoque notamment des plaques blanchâtres sur la langue. Certains traitements (antibiotiques), une grossesse, les mycoses à répétition ou une fragilisation du système immunitaire font partie des causes du muguet dans la bouche. Est-ce que le muguet buccal est contagieux ? Comment soigner le muguet buccal ?

Définition : c’est quoi le muguet buccal ?

Le muguet buccal est une mycose de la bouche causée par la prolifération d’un type de champignon unicellulaire appelé « candida albicans« . Celui-ci vit à l’état naturel sur la peau, dans la bouche et le tube digestif. En présence de certains facteurs, les levures se multiplient de manière incontrôlable et entraînent une infection fongique. Dans le cas du muguet, l’infection siège dans la cavité oro-pharyngienne.

Est-ce que le muguet buccal est contagieux ?

Le muguet n’est pas contagieux car le candida est déjà présent naturellement dans la bouche et sur le corps. Ce sont donc des facteurs externes ou une fragilité du système immunitaire qui sont en cause. Les personnes dont le système immunitaire est affaibli ou compromis par une maladie ou par un traitement immunodépresseur sont particulièrement vulnérables aux infections à Candida albicans.

Quelles sont les causes du muguet buccal ?

La prise prolongée d’antibiotiques et de corticostéroïdes en inhalation, l’affaiblissement du système immunitaire lié à différentes pathologies, VIH/SIDA, cancer (chez les patients en chimiothérapie), la grossesse, le diabète (le niveau élevé de sucre dans le sang peut encourager la prolifération de candida albicans) sont les principales causes du muguet buccal.

Quels sont les symptômes du muguet buccal ?

Le muguet buccal se caractérise par l’apparition de plaques blanchâtres sur la langue et de lésions rougeâtres à la commissure des lèvres, le palais, et la muqueuse des joues. Elles sont en général accompagnées par une sensation de brûlure dans la bouche et/ou dans la gorge ainsi que des douleurs.

candidose orale
© 123RF-blueringmedia

Comment traiter le muguet buccal du nourrisson ?

Le muguet buccal est une affection fréquente et bénigne chez le bébé : elle est transmise de la mère à l’enfant lors de l’accouchement et survient généralement entre la naissance et le deuxième mois. Le muguet du nourrisson disparaît généralement de manière spontanée : il nécessite cependant une prise en charge s’il s’installe ou s’il est douloureux. « Lavez les tétines des biberons, les sucettes, les anneaux de dentition et les autres objets que votre enfant porte à sa bouche dans l’eau bouillante après chaque usage et rincez-les ensuite dans un mélange contenant 50 % d’eau et 50 % de vinaigre blanc. Si vous allaitez, lavez-vous bien les mamelons après chaque tétée. Prenez soin de bien les sécher et recouvrez-les de compresses stériles sèches » conseille le Dr Claire Lewandowski, médecin spécialisée en médecine générale.

Comment se manifeste le muguet buccal de l’enfant ?

Un enfant sur trois est porteur sain du candida.

Les symptômes sont les mêmes que chez le nourrisson avec une gêne parfois lors de l’alimentation. En général, les dépôts blancs crémeux adhèrent à la muqueuse de la bouche et se détachent au grattage, laissant une muqueuse normale ou rouge. Il apparaît le plus souvent suite à une infection ayant fragilisé le système immunitaire et un traitement antibiotique ayant modifié la flore bactérienne buccale. Un enfant sur trois est porteur sain du candida.

Quels sont les symptômes du muguet buccal de l’adulte ?

Chez l’adulte, le muguet buccal se caractérise par les mêmes symptômes mais survient dans certaines conditions particulières comme, un cancer, une infection par le VIH, un diabète incontrôlé, des mycoses vaginales à répétition, la prise de certains médicaments comme les corticoïdes ou les antibiotiques, ou encore la présence de prothèses dentaires.

Comment traiter le muguet buccal ?

La prise de médicaments antifongiques, en suspension ou par voie orale, et des bains de bouche antiseptiques représentent les traitements majeurs du muguet buccal. Cependant, la plupart des infections légères peuvent guérir sans traitement médicamenteux en 1 ou 2 semaines. Certains fongicides sont disponibles en pharmacie sans ordonnance (lisez bien la notice et demandez conseil à votre pharmacien avant toute utilisation) comme le daktarin (Miconazole) disponible en gel pour application buccale.

Comment soigner le muguet buccal naturellement ?

L’homéopathie peut être une aide en complément du traitement médical et après l’avis de son médecin, en particulier chez les enfants. La prise de cinq granules de Candida albicans 5CH trois fois par jour, et d’une dose de Candida albicans 15CH une fois par semaine peut être associée à la Sepia officinalis pour son action sur la rougeur des muqueuses. On peut aussi adjoindre Mercurius solubilis en cas de dépôts blancs sur la muqueuse buccale. Certains traitements naturels peuvent aider à réduire le risque d’aggravation de la maladie et traiter les infections chroniques ou récidivantes. Il s’agit de :

  • l’ail cru, cuit ou sous forme de complément alimentaire en pharmacie qui a des propriétés antibactériennes et antifongiques
  • la propolis qui stimule le système immunitaire et aide à lutter contre les champignons
  • l’acide caprylique qui est un acide gras présent dans le lait maternel, l’huile de palme et l’huile de coco, et qui a des propriétés antimicrobiennes et antifongiques contre le Candida
  • les huiles essentielles de cannelle, d’origan, de laurier noble et de tea tree qui aident à combattre le Candida albicans

Que faire en cas de muguet buccal à répétition ?

« N’hésitez pas à consulter le médecin surtout lorsque le muguet récidive, si le bébé éprouve des difficultés à s’alimenter et si vous allaitez » recommande le Dr Lewandowski.


Source : JDF Santé

Qu'est-ce qu'un cancer du sein bilatéral (2 seins touchés) ?

Qu'est-ce qu'un cancer du sein bilatéral (2 seins touchés) ?

Le cancer du sein bilatéral est caractérisé par la survenue d’une tumeur dans chacun des deux seins, soit exactement au même moment, soit dans un laps de temps d’environ 6 mois. Ce type de cancer concerne environ 2% de l’ensemble des cancers du sein en France. C’est donc un cancer assez rare, mais son incidence ne cesse d’augmenter. Quelles sont ses spécificités ? Y a-t-il des facteurs de risque ? Que connaît-on de ses causes ? Les traitements sont-ils les mêmes que pour les cancers du sein « classiques » ? Découverte et explications avec le Dr Anne-Sophie Hamy-Petit, oncologue et chercheuse à l’Institut Curie. 

Quelle est la définition d’un cancer du sein bilatéral ?

Le cancer du sein bilatéral est un type assez rare de cancer du sein. Il se caractérise par la survenue de tumeurs dans les deux seins, soit de manière simultanée, soit dans un laps de temps très rapproché (moins de 6 mois). Il représente environ 2% de l’ensemble des cancers du sein en France. « En effet, le fait que 2 tumeurs arrivent en même temps reste peu fréquent. Néanmoins, maintenant que l’on fait des bilans de plus en plus poussés au moment du diagnostic, avec des examens qui ont de très bonnes résolutions, on observe de plus en plus fréquemment un cancer dans le sein droit et un cancer dans le sein gauche. La prise en charge d’un cancer du sein bilatéral synchrone n’est donc pas exceptionnelle« , confirme le Dr Hamy-Petit. 

Qu’est-ce qu’un cancer du sein bilatéral synchrone ?

Un cancer du sein bilatéral est qualifié de « synchrone » quand des tumeurs surviennent dans chaque sein simultanément ou dans un intervalle de temps inférieur à 6 mois (parfois jusqu’à un an selon certaines définitions, précise le Dr Hamy-Petit). « On dit que le cancer bilatéral est « métachrone » lorsqu’un deuxième cancer se développe plus de 6 mois après un premier. Par exemple, quand une patiente a un cancer du sein à droite en 2006 et qu’elle développe un cancer du sein à gauche en 2013« , explique notre interlocutrice. 

Quelle est la cause d’un cancer du sein bilatéral ?

« Comme pour le reste des cancers du sein, des causes environnementales sont probablement impliquées dans la survenue de ces cancers (exposition aux hormones, antécédents familiaux…). Le fait qu’il y ait l’apparition de tumeurs dans les deux seins est probablement dû à la malchance. Il ne semble pas exister de terrain particulier, ni de facteur génétique fort. En effet, le cancer du sein étant un cancer fréquent, il y a une probabilité non négligeable que des cellules cancéreuses se développent dans les deux seins« , répond le Dr Hamy-Petit. En mars 2023, une étude menée par l’Institut Curie (à laquelle a participé notre interlocutrice), l’Inserm et le German Breast Cancer Group et publiée dans la revue Nature Medicine, a pu montrer, grâce à des technologies de séquençage très avancées, que les deux tumeurs d’un cancer du sein bilatéral étaient indépendantes l’une de l’autre d’un point de vue génomique (en termes de mutations…), d’origine et de type différent (la tumeur peut être de type luminal, HER2 ou triple négatif). Les réponses du système immunitaire et du traitement néoadjuvant (qui est administré aux patientes avant la chirurgie) ne seraient ainsi pas les mêmes en fonction de la nature des tumeurs. Par conséquent, cette grande découverte pourrait permettre d’adapter au mieux le traitement et d’améliorer la prise en charge des femmes atteintes de ce type de cancer.

Quels sont les symptômes d’un cancer du sein bilatéral ?

Comme pour les cancers du sein unilatéraux, les symptômes peuvent être les suivants (ils sont variables d’une personne à l’autre) :

  • La présence d’une boule ou masse au niveau des seins, souvent de consistance dure et avec des contours irréguliers
  • La présence de ganglions durs au niveau des aisselles
  • Une modification de la peau des seins ou des mamelons (mamelons rétractés, rougeurs, œdèmes, chaleurs dans la zone mammaire, peau d’orange, suintement ou écoulement du mamelon, changement de la forme des seins…)

Ils peuvent également être infracliniques, c’est-à-dire non décelables par un examen médical.

Comment diagnostique-t-on un cancer du sein bilatéral ?

Face à une suspicion de cancer du sein, un certain nombre d’examens doivent être réalisés afin d’établir un diagnostic.

► Dans un premier temps, un bilan initial est réalisé, il comprend :

  • Une consultation avec un médecin spécialisé qui procède à un examen clinique des seins
  • Une mammographie des deux seins, associée à une échographie des deux seins et des ganglions
  • Une IRM mammaire uniquement dans certaines circonstances
  • Un examen anatomopathologique de prélèvements réalisés au niveau des anomalies radiologiques (biopsie)

► Si les résultats des examens suggèrent une migration des tumeurs vers d’autres parties du corps (métastases), d’autres examens d’imagerie peuvent être réalisés (ces examens ne sont pas systématiques et sont à envisager au cas par cas, selon les suspicions de métastases) :

  • Une radio du thorax
  • Une scintigraphie osseuse
  • Une échographie abdominale
  • Un bilan sanguin complet…

Quel traitement pour soigner un cancer du sein bilatéral ?

Aujourd’hui, « on envisage les mêmes traitements que pour les cancers du sein unilatéraux. Toutefois, dans le cas d’un cancer bilatéral, on essaye de ne pas faire de curage ganglionnaire des deux côtés (le curage a pour but d’enlever les cellules cancéreuses qui se sont se propagées jusqu’aux ganglions lymphatiques, ndlr) car il y a un risque de lymphœdème axillaire associé à une morbidité importante. On administre un traitement général indiqué sur la base d’une tumeur (chimiothérapie ou hormonothérapie par exemple). L’autre tumeur va également être exposée à ce traitement, même si ses caractéristiques font que cette tumeur n’aurait pas forcément nécessité ce traitement« , détaille l’oncologue. 

Quelles chances de survie avec un cancer du sein bilatéral ?

« Les chances de survie sont un peu moins élevées que pour un cancer du sein unilatéral. On a un peu plus de risque de rechute car le risque de récidive peut venir du sein gauche ou du sein droit« , prévient le Dr Hamy-Petit. Pour rappel, le cancer du sein est un cancer de bon pronostic. La survie nette à 5 ans de tous les cancers du sein confondus est de 87 % et à 10 ans de 76 %, selon l’Institut national du Cancer.

Merci au Dr Anne-Sophie Hamy-Petit, oncologue et chercheuse à l’Institut Curie.

Sources :

– Facteurs de risque, Institut national du Cancer

– Evolution of synchronous female bilateral breast cancers and response to treatment, Nature Medicine, 6 mars 2023

– Cancer du sein bilatéral : une étude révèle pour la première fois que les tumeurs sont indépendantes l’une de l’autre, Institut Curie, 6 mars 2023

– Cancer du sein bilatéral synchrone: expériences du centre Mohammed VI pour le traitement des cancers CHU Ibn Rochd Casablanca


Source : JDF Santé