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Des sirops contre la toux sèche définitivement retirés du marché en France

Des sirops contre la toux sèche définitivement retirés du marché en France

Après les avoir suspendues en septembre 2022, l’Agence du médicament annonce qu’à partir du 5 avril 2023 « les autorisations de mise sur le marché (AMM) des médicaments contenant de la pholcodine (sirops) sont retirées en France ». Cette mesure fait suite à la décision de la Commission européenne de retirer les AMM de ces médicaments, conformément à l’avis rendu par l’Agence européenne des médicaments. Les sirops à base de pholcodine ne doivent plus être utilisés et rapportés en pharmacie. A l’origine de cette décision radicale, un risque de réaction allergique croisée avec les curares. « D’après une nouvelle étude, la prise d’un médicament à base de pholcodine, utilisé contre la toux, expose à un risque important de faire une allergie grave aux curares, indiqués lors d’une anesthésie générale, même si l’anesthésie a lieu plusieurs semaines après la prise du médicament » explique l’ANSM.

Quels sont les sirops à la pholcodine commercialisés en France ?

Les médicaments concernés par le retrait du marché français sont :

  • Dimétane sans sucre 133 mg/100 ml, sirop (Biocodex)
  • Biocalyptol 6,55 mg/5 ml sans sucre, sirop édulcoré à la saccharine sodique et au maltitol liquide (Zambon)
  • Biocalyptol, sirop (Zambon)
  • Pholcodine Biogaran 6,55 mg/5 ml, sirop (Biogaran)

Les sirops à base de pholcodine ont été utilisés jusqu’ici pour calmer les toux sèches et les toux d’irritation chez les adultes et les enfants de plus de 30 mois et de plus de 15 kg. En France, ils ne peuvent être délivrés que sur ordonnance depuis 2011.

Que faire avec mes sirops pour la toux à base de pholcodine ?

Il est demandé aux patients de ne plus utiliser ces spécialités et de rapporter les boites en leur possession en pharmacie. D’autres médicaments sont disponibles contre la toux sèche et/ou d’irritation. Consultez votre médecin ou votre pharmacien, il pourra vous conseiller une alternative tenant compte de votre historique médical.

Sources : 

Risque d’allergie grave aux curares en cas d’utilisation des sirops contre la toux contenant de la pholcodine : suspension des AMM et retrait des lots, ANSM, 5 avril 2023

Pholcodine : Suspension des autorisations de mise sur le marché et retrait de toutes les boîtes de sirop contenant de la pholcodine en raison d’un risque d’allergie croisée avec les curares. 8 septembre 2022.

Risque d’allergie grave aux curares en cas d’utilisation des sirops contre la toux contenant de la pholcodine, ANSM, 1/09/22


Source : JDF Santé

C'est quoi une leucémie (lymphoïde) chronique ?

C'est quoi une leucémie (lymphoïde) chronique ?

L’ancien Premier ministre italien Silvio Berlusconi est hospitalisé depuis le 5 avril en soins intensifs pour soigner une infection pulmonaire. Agé de 86 ans, il est atteint d’une leucémie chronique, selon ses médecins. La leucémie est un cancer du sang dont il existe des formes chroniques car évoluant plus lentement. Parmi les leucémies chroniques, celles dites « myéloïdes » et celles dites « lymphoïde » (la plus fréquente). Le nom varie selon l’origine des cellules touchées. La leucémie lymphoïde chronique touche deux fois plus souvent les hommes que les femmes, particulièrement vers 70 ans. Quelle est sa gravité ? Quelle durée de vie ? Quels sont les symptômes de la leucémie lymphoïde chronique ? Les causes ? Quels examens pour poser le diagnostic ?

Quelle est la définition de la leucémie lymphoïde chronique ?

La leucémie lymphoïde chronique (LLC) est une maladie touchant des cellules du sang appelées les lymphocytes B. Ces cellules jouent un rôle important au niveau du système immunitaire, assurant la défense contre les agents extérieurs (bactéries, virus, champignons…). « Cette maladie engendre la multiplication et l’accumulation de cellules lymphoïdes anormales dans le sang, les ganglions, la rate et la moelle osseuse, ce qui explique l’augmentation de ces cellules dans le sang et éventuellement l’augmentation de volume d’un ou de plusieurs de ces organes », explique le Dr Jacques Vargaftig, onco-hématologue à l’institut Curie.

Quelle est la durée de vie en cas de LLC ?

Selon les chiffres de l’Institut national du cancer, le taux de survie de la leucémie lymphoïde chronique à 5 ans est supérieur à 80%.

Quels sont les symptômes d’une leucémie lymphoïde chronique ?

Au début, les personnes atteintes de cette forme de leucémie chronique ne ressentent généralement aucun signe de la maladie. Celle-ci passe totalement inaperçue. Il est ainsi fréquent que la leucémie chronique ne soit diagnostiquée que plusieurs années après son apparition. « En fait, les principales manifestations de la LLC s’observent dans le sang, avec un nombre trop important de lymphocytes B. Des résultats anormaux concernant les autres éléments du sang (hémoglobine et plaquettes notamment) peuvent également être observés, mais ils ne sont pas constamment retrouvés », souligne le spécialiste. C’est lorsque la maladie évolue que certains signes physiques peuvent être ressentis. Il est ainsi possible que des ganglions soient plus volumineux qu’en temps ordinaire. Des signes tels que la fatigue, de la fièvre ou un essoufflement peuvent survenir au cours de la LLC.

Quels sont les différents stades ?

Contrairement à d’autres formes de leucémie dites aiguës qui évoluent rapidement, la leucémie chronique est une maladie dont l’évolution est lente. C’est pourquoi les médecins la considèrent comme une maladie chronique. Selon la classification de Binet, on distingue trois stades, qui se basent sur le nombre de globules rouges et de plaquettes dans le sang ainsi que sur le nombre de régions de tissu lymphatique enflé :

  • Le stade A : Il correspond à une « simple » augmentation du nombre des lymphocytes B, sans autre anomalie sanguine, avec absence ou présence très limitée de ganglions.
  • Le stade B : Il correspond à une augmentation du nombre des lymphocytes B, sans autre anomalie sanguine, mais associée à la présence de ganglions dans plusieurs territoires ganglionnaires.
  • Le stade C : Il correspond à une augmentation du nombre des lymphocytes B associée à d’autres anomalies sanguines : une anémie (baisse du taux d’hémoglobine) et/ou une baisse du nombre des plaquettes sanguines.

Au moment du diagnostic, près de deux tiers des personnes atteintes par la LLC sont au stade A, et seule une minorité est au stade C.

Qu’est-ce qu’une leucémie chronique récidivante ?

Une leucémie lymphoïde chronique récidivante réapparaît après le traitement et la rémission. La rémission est habituellement définie comme une diminution ou une disparition des signes et symptômes et une hausse du nombre de cellules sanguines. Si la LLC récidive, il est possible que les médecins en établissent de nouveau le stade. C’est la restadification.

Qu’est-ce qu’une leucémie chronique réfractaire ?

La leucémie lymphoïde chronique est réfractaire quand elle n’a pas réagi au traitement.

Quelle est la cause d’une leucémie lymphoïde chronique ?

Aucune cause ou facteur de risque de leucémie lymphoïde chronique n’a été formellement identifié. Une prédisposition familiale peut être suspectée dans certains cas.

Comment pose-t-on le diagnostic d’une leucémie lymphoïde chronique ?

La LLC est une maladie touchant des cellules sanguines. Son diagnostic est donc établi sur une simple prise de sang.

► Le nombre de lymphocytes : dans un premier temps, on effectue ce que l’on appelle un hémogramme ou une numération. C’est un examen très courant qui consiste à compter les différents types de cellules du sang. Le diagnostic de LLC peut être évoqué si le nombre de lymphocytes est supérieur aux valeurs normales. Une augmentation transitoire des cellules du sang étant toujours possible (à la suite d’une infection virale par exemple), la numération des lymphocytes doit être renouvelée pour confirmation de l’anomalie.

► Les caractéristiques des lymphocytes : pour qu’il soit formellement établi, le diagnostic de la LLC nécessite d’étudier les lymphocytes au microscope. En cas de LLC, l’apparence de ces cellules présente en effet des caractéristiques spécifiques qui permettent de les identifier et d’éliminer d’autres maladies associées à un nombre anormalement élevé de lymphocytes.

► L’immunophénotypage : la détermination de l’immunophénotype consiste à étudier des marqueurs précis (des antigènes) à la surface des lymphocytes. Lorsqu’ils sont présents, ces marqueurs sont en quelque sorte la  » signature  » de la maladie. Cet examen permet ainsi d’affirmer le diagnostic de la LLC. L’immunophénotypage est réalisé par un laboratoire spécialisé.

La plupart du temps, aucun autre examen complémentaire n’est nécessaire pour établir le diagnostic de la LLC. Il est cependant possible qu’un scanner soit demandé par le médecin, notamment lorsqu’il a détecté des ganglions au cours de l’examen clinique. « En complément, on peut également demander une analyse des chromosomes (d’un caryotype) ainsi que de certains gènes« , ajoute le Dr Vargaftig.

Quel traitement pour soigner la leucémie lymphoïde chronique ?

Le traitement de la leucémie lymphoïde chronique n’est pas systématique et dépend de chaque malade. En effet, la LLC peut longtemps nécessiter qu’une simple surveillance attentive et régulière lorsqu’il n’y a pas de signes gênants. A risque moyen et élevé, elle peut nécessiter une chimiothérapie et des traitements à base d’anticorps monoclonaux. Des cortico-stéroïdes sont, dans certaines situations, associés à la chimiothérapie. Ces médicaments sont administrés soit par perfusion veineuse, soit par injection sous-cutanée, soit par voie orale (comprimés ou gélules que l’on avale). Si un traitement doit être initié, il est administré par des cures régulières des produits adaptés à chaque cas. Ces cures se répètent à un intervalle habituellement de quelques semaines. La durée totale du traitement est de 3 à 12 moisMême si les traitements actuels font disparaître en apparence les signes de la maladie, ils ne peuvent éliminer la totalité des cellules malades. Ainsi, après une période de normalisation plus ou moins longue, une réapparition des symptômes survient chez la majorité des patients. Il est alors possible d’initier un nouveau traitement », indique le médecin. Comme pour toute maladie chronique, la LLC nécessite d’être suivie régulièrement sur le plan médical, même si on ne prend aucun traitement. Ce suivi médical nécessite la plupart du temps que des consultations régulières et des prises de sang.

Merci au Docteur Jacques Vargaftig, MD-PhD, du service Hématologie/Médecine E à l’hôpital René Huguenin – Institut Curie.


Source : JDF Santé

Journée mondiale Parkinson 2023 : que faire le 11 avril ?

Journée mondiale Parkinson 2023 : que faire le 11 avril ?

[Mis à jour le 6 avril 2023 à 16h23] La Journée mondiale de la maladie de Parkinson a lieu le 11 avril 2023. Depuis 1997, la Journée mondiale de la maladie de Parkinson  est la parfaite occasion de mettre en lumière cette maladie neurodégénérative caractérisée par la destruction de neurones spécifiques et pour laquelle il n’existe pas de traitement curatif. En France, 200 000 personnes en sont atteintes (1 adulte sur 250) et 25 000 nouveaux cas se déclarent chaque année, soit un nouveau cas toutes les 2h30 selon l’association France Parkinson. La maladie constitue la 2ème cause de handicap moteur après les AVC. C’est la maladie qui connaît la croissance la plus rapide au monde en partie à cause du vieillissement de la population. Le nombre de patients atteints dans le monde est passé de 2,6 millions en 1990 à 6,3 millions en 2015. Et il devrait atteindre 12,9 millions en 2040 selon les prévisions de France Parkinson. Quelle est la date de la Journée mondiale de Parkinson ? Quelle est son origine

Quelle est la date de la Journée mondiale de Parkinson en 2023 ?

La Journée mondiale de Parkinson a lieu le 11 avril 2023. 

Quel est le but de la Journée mondiale de Parkinson ?

La Journée mondiale de Parkinson vise a améliorer la connaissance de la maladie, sensibiliser l’opinion et financer la recherche pour une meilleure prise en charge des patients. 

Quels sont les évènements organisés pour la Journée de Parkinson en 2023 ?

A l’occasion de la Journée mondiale de Parkinson, les comités de l’association France Parkinson organise près de 50 événements à travers toute la France du 1er avril au 31 mai 2023. Des moments d’information pour mieux comprendre la maladie, son fonctionnement, le rôle des traitements, les aides, les bonnes pratiques qui permettent d’améliorer le parcours de soins et plus largement le parcours de vie. Ouvertes à tous, ces journées s’adressent en premier lieu aux personnes touchées par la maladie, à leurs proches aidants, ainsi qu’aux professionnels de santé impliqués
dans leur prise en charge. Ces manifestations sont organisées entièrement par des bénévoles, qui sont bien souvent touchés par la maladie (personnes malades ou proches aidants). La carte de tous les événements proposés est accessible sur le site officiel FranceParkinson.

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Carte des événements pour la Journée Mondiale de Parkinson en France © France Parkinson

Quelle est l’origine de la Journée mondiale de Parkinson ?

La Journée mondiale du Parkinson a été inaugurée en 1997 par l’European Parkinsons Disease Association (EPDA), qui a fait du 11 avril la journée mondiale de cette maladie. Le 11 avril était la date de naissance de James Parkinson, un médecin britannique qui a découvert cette affection en 1817. Celle-ci a ensuite été nommée en son honneur.

Quel est le logo de la Journée mondiale de Parkinson ?

Plusieurs organisations mondiales dont l’Association européenne de la maladie de Parkinson, PD Avengers, la Fondation Parkinson, la Fondation Davis Phinney, la Fondation Brian Grant et Cure Parkinson ont lancé « The Spark », un nouveau logo dédié à la maladie. Il s’inspire de la dopamine, le neurotransmetteur électrochimique que perdent les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.

The Spark Logo de la journée mondiale de Parkinson
The Spark Logo de la journée mondiale de Parkinson © EPDA
 

Comment soutenir la recherche contre la maladie de Parkinson ?

Pour soutenir la recherche contre la maladie de Parkinson, vous pouvez adhérer à l’association France Parkinson afin de participer aux assemblées et à la sensibilisation des individus sur de cette affection. Vous pouvez également faire un don en ligne directement sur le site de l’association, par chèque à l’ordre de France Parkinson et l’envoyer au 18 rue des Terres au Curé 75013 Paris ou par virement bancaire en appelant le 01 45 20 20 72 pour obtenir le RIB de France Parkinson.

Sources :

– Journée mondiale Parkinson le 11 avril 2023, communiqué de presse association France Parkinson

– Journée mondiale Parkinson 2023, site de l’association France Parkinson.

– Journée mondiale de la maladie de Parkinson 2022, European Parkinsons Disease Association (EPDA).


Source : JDF Santé

Glande de Cowper : schéma, à quoi ça sert ?

Glande de Cowper : schéma, à quoi ça sert ?

Définition : c’est quoi les glandes de Cowper ?

Les glandes de Cowper, « glandes de Mery-Cowper » ou « glandes bulbo-urétrales » sont situées de part et d’autre de l’urètre (canal à l’intérieur du pénis) chez l’homme. C’est l’anatomiste français Mery qui en a parlées pour la première fois en 1684 et le chirurgien anglais William Cowper qui en a fait une première publication en 1699. Le rôle des glandes de Cowper est d’excréter le liquide pré-éjaculatoire. L’abondance de ce liquide incolore est très variable selon les hommes.

Schéma

Schéma des glandes de Cowper
Schéma des glandes de Cowper © 123rf/JournaldesFemmes

A quoi servent les glandes de Cowper ?

C’est dans les glandes de Cowper qu’est produit le liquide pré-éjaculatoire ou liquide pré-séminal. Celui-ci a pour première fonction de lubrifier le pénis avant l’acte sexuel. Son passage dans l’urètre permet aussi de préparer celui des spermatozoïdes : le liquide pré-éjaculatoire va nettoyer les résidus d’urine, très acide. Normalement, le liquide pré-éjaculatoire ne contient pas de spermatozoïdes. Il est en revanche tout de même porteur du VIH chez les personnes atteintes du sida et peut donc suffire à contaminer leur partenaire.


Source : JDF Santé

Liquide pré-séminal : définition, composition, peut-on tomber enceinte ?

Liquide pré-séminal : définition, composition, peut-on tomber enceinte ?

On connaît le liquide « séminal », moins le liquide « pré-séminal ». Ces deux liquides biologiques sont produits par le système reproducteur de l’homme. Mais pas au même endroit et sans jouer le même rôle. Découverte. 

Définition : c’est quoi le liquide pré-séminal ?

« Le liquide pré-séminal est une sécrétion émise par les glandes de Mery-Cowper, situées autour de canal de l’urètre, sous l’effet d’une stimulation sexuelle. » explique le Dr Adam Vardi, urologue, andrologue à Neuilly-Sur-Seine. Surnommé « rosée du plaisir« , il est secrété dès que l’homme ressent du plaisir et que son pénis entre en érection. « Ce liquide a un effet antiseptique – il nettoie le canal de l’urètre des éventuelles bactéries et toxines – et lubrifiant. » ajoute le spécialiste. Lors de l’éjaculation, le liquide séminal se mélange au sperme et protège les spermatozoïdes de l’acidité vaginale.

Quelle est la différence entre le liquide pré-séminal et séminal ?

Le rôle et la composition du liquide pré-séminal sont très différents de ceux du liquide séminal.

► Le liquide pré-séminal est produit par les glandes de Cowper alors que le liquide séminal est produit par la prostate et les vésicules séminales.

► Par ses effets lubrifiant et antiseptique, le liquide pré-séminal permet de préparer la pénétration et l’éjaculation du liquide séminal. Il permet également de faciliter le passage des spermatozoïdes dans le canal. « Le liquide séminal est nécessaire à la progression et à la survie des spermatozoïdes lors de la fécondation. » explique le Dr Vardi.

► Le sperme est l’association du liquide séminal et des spermatozoïdes.

schéma système reproducteur masculin
Schéma du système reproducteur masculin montrant les glandes de Cowper © 123rf/JournaldesFemmes

Absence de liquide pré-séminal : est-ce normal ?

Les hommes ne sécrètent pas tous de liquide pré-séminal et il n’y a pas lieu de s’en inquiéter.

Que contient le liquide pré-séminal ?

On ne sait pas ce que contient le liquide pré-séminal actuellement.

Peut-on tomber enceinte avec le liquide pré-séminal ?

Le liquide pré-séminal ne contient pas de spermatozoïde et n’est donc théoriquement pas fécondant. « Néanmoins, s’il y a eu une éjaculation récente, des spermatozoïdes encore présents dans le canal de l’urètre peuvent être émis dans le liquide pré-
séminal
lors d’un nouveau rapport. Une grossesse est alors possible
. » précise le spécialiste.

Quelle est la quantité produite de liquide pré-séminal ?

Le liquide pré-séminal est produit en quantité très variable selon les individus. Certains hommes en secrètent en grande quantité (jusqu’à 5 millilitres), d’autres en très faible quantité. Enfin, quelques-uns n’en secrètent pas du tout.

Le liquide pré-séminal peut-il transmettre le VIH ? Des MST ?

Le liquide pré-séminal, comme le sperme, est un liquide biologique. « Il peut donc être responsable de la transmission d’agents infectieux (MST) mais également de virus dont le virus de l’immunologie-déficience humaine (VIH), explique l’urologue. Cette transmission se fait par contact avec une muqueuse, vaginale en particulier ».

Merci au Dr Adam Vardi, urologue, andrologue à Neuilly-Sur-Seine.


Source : JDF Santé

Pré-albumine : norme, basse, haute, c'est quoi ?

Pré-albumine : norme, basse, haute, c'est quoi ?

C’est quoi la pré-albumine sérique ? 

La pré-albumine sérique, également connue sous le nom de transthyrétine, est une protéine produite principalement dans le foie et dans les cellules de la glande thyroïde. Elle sert de transporteur pour certaines hormones thyroïdiennes et pour la vitamine A. « La mesure de la pré-albumine sérique est souvent utilisée comme indicateur de l’état nutritionnel d’une personne, car sa concentration diminue rapidement en cas de malnutrition ou de carence en protéines, explique le Docteur Alexis Guérin, biologiste médical. C’est pourquoi la pré-albumine sérique est souvent utilisée en complément d’autres marqueurs biologiques pour évaluer la gravité de la malnutrition et la réponse à la thérapie nutritionnelle ».

Comment se passe le dosage de la pré-albumine ? 

Le dosage de la pré-albumine sérique se fait par une simple prise de sang. Il est souvent effectué en combinaison avec d’autres marqueurs biologiques pour évaluer l’état nutritionnel d’une personne. « Le sérum prélevé est ensuite analysé en laboratoire pour déterminer la concentration de pré-albumine« , poursuit le biologiste. 

Pré-albumine dans le sang : les normes 

Les normes de la pré-albumine sérique peuvent varier légèrement d’un laboratoire à l’autre en fonction de la méthode d’analyse utilisée. « En général, la concentration normale de pré-albumine sérique se situe entre 20 et 40 mg/dL (milligrammes par décilitre) », répond le spécialiste. Cependant, les normes peuvent varier en fonction de l’âge, du sexe et de l’état de santé général d’une personne. « Par exemple, les personnes âgées peuvent avoir des concentrations de pré-albumine sérique plus faibles en raison d’une diminution de la fonction hépatique ou d’une inflammation chronique« .

Pré-albumine basse : causes 

Il existe plusieurs facteurs qui peuvent expliquer une concentration basse de pré-albumine sérique. Parmi eux : 
► « Etant donné que la pré-albumine est souvent utilisée comme marqueur biologique de l’état nutritionnel d’une personne, une concentration basse de pré-albumine sérique peut indiquer une malnutrition ou une insuffisance de l’apport en protéines« , explique le médecin.
► « Les maladies inflammatoires chroniques telles que la polyarthrite rhumatoïde, la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse peuvent également provoquer une baisse de la pré-albumine sérique en raison de l’augmentation des processus inflammatoires ».
► La pré-albumine est produite principalement dans le foie. « Une insuffisance hépatique peut entraîner une diminution de la synthèse de la pré-albumine et donc une concentration basse dans le sang ».
► Le Syndrome inflammatoire de réponse systémique (SIRS) peut être causé par des infections, des traumatismes ou des interventions chirurgicales majeures. « Il peut provoquer une baisse de la pré-albumine sérique en raison de la libération de cytokines inflammatoires et de l’inhibition de la synthèse de la protéine« .
► Enfin, « certains types de cancer, tels que le cancer du poumon, peuvent entraîner une baisse de la pré-albumine sérique en raison de la consommation accrue de protéines par les cellules cancéreuses« .

La pré-albumine est souvent utilisée comme marqueur biologique de l’état nutritionnel  

Pré-albumine haute : causes 

Une concentration élevée de pré-albumine sérique est moins fréquente qu’une concentration basse de pré-albumine. Cependant, elle peut être associée à certaines conditions. « Une hyperthyroïdie peut augmenter la synthèse de la pré-albumine par le foie, entraînant ainsi une concentration élevée de pré-albumine sérique », observe le biologiste. De même, « les corticostéroïdes peuvent stimuler la synthèse de la pré-albumine et ainsi entraîner une concentration élevée de la protéine dans le sang ».

Pré-albumine et dénutrition

La pré-albumine est souvent utilisée comme marqueur biologique de l’état nutritionnel d’une personne. En effet, une concentration basse de pré-albumine sérique est un indicateur de dénutrition aigue. « La pré-albumine est également utilisée dans le suivi de patients dénutris bénéficiant d’une thérapeutique nutritionnelle, assure le Dr Guérin. La dénutrition, est un état pathologique caractérisé par une carence en nutriments essentiels tels que les protéines, les lipides et les glucides. La dénutrition peut être causée par un défaut d’apport en nutriments essentiels ou dans des contextes de malabsorption digestive (inflammation digestive, cancers…) ».

Merci au Docteur Alexis Guérin, biologiste médical, directeur des laboratoires Cerballiance de la Manche et de Vire Normandie.


Source : JDF Santé