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Thalassémie : quels sont les symptômes de cette anémie ?

Thalassémie : quels sont les symptômes de cette anémie ?

Les thalassémies sont des maladies du sang liées à une diminution de la quantité ou de la taille des globules rouges. Ces pathologies sont génétiques et héréditaires. On distingue l’alpha-thalassémie et la bêta-thalassémie. La forme mineure est le plus souvent bénigne alors que la forme grave entraîne le décès. Les thalassémies conduisent à une anémie plus ou moins importante associée à différents symptômes dont la fatigue. Les bêta- thalassémies sont exceptionnelles dans la population d’origine française, sauf en Corse, où l’on retrouve 3 % de sujets porteurs. Est-ce que la thalassémie est grave ? Comment se transmet la maladie ? Comment la diagnostiquer et quels sont les traitements appropriés ?

Définition : c’est quoi une thalassémie ?

Les thalassémies sont des maladies du sang génétiques et héréditaires qui se caractérisent par un défaut de fabrication de l’hémoglobine. Ces maladies se traduisent par une diminution de la quantité ou de la taille des globules rouges, et dans les formes les plus sévères, par une anémie chronique qui peut conduire au décès sans prise en charge adéquate. Elles touchent plus fréquemment certaines populations, notamment les personnes originaires des pays du pourtour méditerranéen, d’Asie du Sud-Est, de Chine, d’Inde et du Moyen-Orient. L’hémoglobine est constituée de quatre chaînes de protéines : deux chaînes alpha et deux chaînes bêta. La thalassémie est due à l’anomalie d’un ou de plusieurs gènes qui codent la fabrication de ces chaînes. Lorsqu’une chaîne alpha est anormale, on parle d’alpha-thalassémie. Lorsqu’il s’agit d’une chaîne bêta, on parle de bêta-thalassémie.

Est-ce que la thalassémie est grave ?

La gravité de l’alpha-thalassémie dépend du nombre de gènes alpha porteurs de la maladie : la forme mineure est le plus souvent bénigne alors que la forme grave entraîne le décès de l’enfant à la naissance ou quelques mois après. Le type de thalassémie le plus courant et le plus grave est la bêta-thalassémie. Elle peut être mineure, intermédiaire ou majeure en fonction du nombre de gènes touchés. La forme la plus sévère est la forme majeure, également appelée anémie de Cooley. Elle se traduit par une anémie profonde et se manifeste souvent entre 6 et 24 mois. Dans la forme intermédiaire, l’anémie est moins sévère et se manifeste plus tardivement. La forme mineure, ou maladie de Rietti-Greppi-Micheli, n’entraîne quasiment aucun symptôme. Elle est le plus souvent découverte fortuitement. 

Quels sont les symptômes de la thalassémie ?

Les thalassémies conduisent à une anémie plus ou moins importante associée à différents symptômes comme :

  • la pâleur,
  • la fatigue,
  • l’essoufflement,
  • l’augmentation du volume du foie et de la rate,
  • des troubles de la croissance et du tissu osseux.

La bêta-thalassémie majeure se manifeste par une anémie profonde dès la petite enfance, une décoloration de la peau, une augmentation du volume du foie et de la rate, un crâne et un visage de formes anormales, ainsi que des troubles de la croissance et du tissu osseux. En cas d’alpha-thalassémie, les symptômes sont variables selon le nombre de gênes touchés, allant de la mort du fœtus, à l’absence totale de symptôme, en passant par l’augmentation isolée du volume de la rate avec anémie profonde.

Comment se transmet la thalassémie ?

Le seul traitement curatif d’une thalassémie est la greffe de moelle osseuse.

La thalassémie est une maladie génétique à transmission héréditaire autosomique récessive. Pour qu’un enfant en soit atteint, il faut que chacun de ses parents lui transmettent un gène malade. La prévention repose essentiellement sur le conseil génétique lorsqu’un diagnostic de thalassémie a été porté chez un membre de la famille. Les consultations de conseil génétique existent dans tous les centres hospitalo-universitaires ainsi que dans certains grands centres hospitaliers généraux.

Comment détecter la thalassémie ?

Dans tous les cas, les examens nécessaires sont une prise de sang avec analyse de la taille et de la qualité des globules rouges, une électrophorèse de l’hémoglobine qui permet d’identifier les types d’hémoglobines présentes et leur répartition dans le sang. Une analyse génétique est également possible et souvent conseillée. L’échographie abdominale permet d’évaluer la taille du foie et de la rate.

Comment traiter la thalassémie ?

Le traitement consiste à corriger l’anémie avec des transfusions sanguines, lorsqu’elle est trop profonde. Occasionnelles dans les formes intermédiaires, ces transfusions sont fréquentes dans les formes majeures. La prescription d’un médicament éliminant la surcharge en fer de l’organisme, qui est l’une des complications des thalassémies, est également systématique. Ces traitements permettent un  contrôle de la maladie, mais le seul traitement curatif d’une thalassémie est la greffe de moelle osseuse. Cette greffe n’est, toutefois, pas toujours réalisable.

Quels sont les risques de la thalassémie pendant la grossesse ?

En cas de grossesse, un diagnostic prénatal est réalisé entre la dixième et la douzième semaine de grossesse, si l’un des membres de la famille est atteint. La grossesse d’une femme thalassémique constitue une grossesse à risque qui doit être étroitement surveillée. Le poids de naissance de l’enfant peut être inférieur à la normale. « A savoir que les centres de conseil génétiques permettent d’être conseillé et accompagnés face à certaines maladies génétiques et/ou héréditaires comme les thalassémies, surtout avant d’envisager une grossesse« , souligne le Dr Anne-Christine Della Valle, médecin généraliste.


Source : JDF Santé

Journée de l'Asthme : date 2023, combien d'asthmatiques ?

Journée de l'Asthme : date 2023, combien d'asthmatiques ?

[Mis à jour le 27 avril 2023 à 10h07] La Journée mondiale de l’Asthme est organisée une fois par an, le 1er mardi du mois de mai. En France, la 24 édition aura lieu le mardi 2 mai 2023. Ce sera une fois de plus l’occasion de sensibiliser le grand public à cette maladie respiratoire chronique qui concerne plus de 4 millions de personnes en France, dont un quart sont des enfants ou des adolescents. « Il y a encore 900 décès par an dus à l’asthme en France. Le danger est d’accepter d’avoir des symptômes quotidiens, que ceux-ci deviennent de plus en plus importants, comme par exemple des réveils nocturnes à cause de quintes de toux ou la sensation de manquer d’air. C’est une situation insidieuse« , déplore le Pr Gilles Garcia, pneumologue, président de l’association Asthme & Allergies, dans un communiqué du 26 avril 2023. Origine, date, affiche, logo et thème de l’année… L’essentiel sur la Journée mondiale de l’Asthme

Quelle est la date de la Journée mondiale de l’Asthme 2023 ?

La Journée mondiale de l’Asthme est fixée chaque année le premier mardi du mois de mai. En 2023, elle se tient donc le mardi 2 mai. Il s’agit de la 24e édition. 

Quelle est l’origine de la Journée mondiale de l’Asthme ?

Au niveau mondial, elle est organisée par le Global Initiative for Asthma (GINA), une organisation, conçue en 1993 qui regroupe des personnels de soins de santé et les pouvoirs publics dans le but de faire diminuer la prévalence, la morbidité et la mortalité liées à l’asthme. pour la France, c’est l’Association Asthme et Allergies qui organise cette Journée de sensibilisation à l’asthme.

Quel est le thème de la Journée mondiale de l’Asthme 2023 ?

En 2023, le thème choisi est « Asthme : de nombreuses contraintes au quotidien ». L’occasion de mettre l’accent sur les défis que les asthmatiques doivent relever au quotidien pour gérer leur maladie. Pour cette édition, l’Association Asthme & Allergies met l’accent sur la tendance à une relative banalisation de la maladie dans l’esprit du public et souligne que cette maladie respiratoire chronique reste un défi à gérer au quotidien pour les patients, même si l’on dispose de traitements efficaces. Le quotidien des personnes asthmatiques reste lié à un certain nombre de contraintes (prise quotidienne de traitements, suivi médical, anticipation des situations à risques, hygiène de vie, vie sociale) et de conséquences (épisodes possibles de déstabilisation, incompréhension de l’entourage, fatigue, absentéisme à l’école ou au travail).

Chiffres de l’asthme (sources : IRDES, Caisse Nationale Assurance Maladie, Asthme)

  • Il y a plus de 4 millions de personnes asthmatiques en France, soit 6,7% de la population et 9% des enfants
  • Il s’agit de la première maladie chronique chez l’enfant
  • L’asthme est responsable de 1 000 décès par an chez les moins de 65 ans
  • Une allergie, qui reste un des facteurs aggravants les plus fréquents, est retrouvée chez 50 à 60%
    des adultes asthmatiques et chez 80% des enfants.
  • Cette maladie est responsable de 600 000 journées d’hospitalisation et de 7 millions de journées d’arrêt de travail par an

Quelle est l’affiche de la Journée mondiale de l’Asthme ?

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Affiche de la Journée de l’asthme 2023 © Association Asthme et Allergies

Quelles sont les actions pour la Journée mondiale de l’Asthme ?

Pour la campagne 2023 de la Journée mondiale de l’Asthme, l’association Asthme & Allergies propose :

  • Un webinaire/conférence le 2 mai de 18h à 19h sur la page Facebook de l’Association Asthme & Allergies (événement en ligne) animé par les Pr Gilles Garcia et Nicolas Roche, pneumologues, autour de la thématique de l’Asthme.
  • Une série de vidéos courtes « Regards croisés » avec des témoignages de patients et le commentaire du Pr Gilles Garcia, pneumologue, président de l’association (en ligne sur le site de l’association www.asthme-allergies.org)
    Ces vidéos déclinent des situations rencontrées quotidiennement par les personnes asthmatiques, leur permettant de s’identifier et de trouver des réponses et des solutions pratiques à leurs difficultés. Parmi les thèmes abordés : que faire en cas d’urgence, comment reconnaître les symptômes de l’asthme, comment bien communiquer avec son médecin, comment supporter le regard des autres…
  • Une communication sur ses réseaux sociaux : Facebook, Twitter, Instagram, YouTube.
  • Brochures, bandes dessinées, journaux d’informations, aides aux patients… étaient également mis à disposition dans les associations partenaires. 
Numéro vert : Asthme Info Service : 0 800 19 20 21 (appel gratuit)

Sources : Association Asthme & Allergies / Site du Global Initiative for Asthma (GINA) 


Source : JDF Santé

C'est quoi le HHC, ce cannabis de synthèse autorisé en France ? (Effets et Danger)

C'est quoi le HHC, ce cannabis de synthèse autorisé en France ? (Effets et Danger)

Le HHC (pour Hexahydrocannabidiol) est un cannabis de synthèse disponible en vente-libre en France. Il est élaboré chimiquement à partir de molécule de CBD ou de THC, les principales substances psychoactives du cannabis, ce qui donne un produit aux effets psychoactifs reconnus comme relaxants. Malgré le fait que le HHC ait des effets proches du THC (qui est interdit en France car il a un effet stupéfiant et engendre une dépendance physique), le HHC ne figure pas sur la liste des stupéfiants en France et serait donc autorisé à la vente depuis environ fin 2021. Du moins, pour l’instant. Dans l’Union européenne, seules l’Autriche et la Finlande ont interdit la vente de HHC. 

Qu’est-ce que le HHC (cannabis de synthèse) ?

Le HHC (pour Hexahydrocannabidiol) est un cannabinoïde de synthèse élaboré chimiquement à partir d’une molécule de CBD (en France) ou de THC (dans d’autres pays, car en France il n’est pas légal) modifiée par hydrogénation. Il est naturellement présent dans les graines de cannabis (plante de chanvre) mais en très petite quantité, d’où le fait qu’il soit synthétisé en laboratoire plutôt qu’extrait. Il est disponible dans les boutiques de CBD ou les e-shops spécialisés, sous forme de fleur, de résine, d’huile à mettre sous la langue, de bonbon, de liquide parfumé à mettre dans sa cigarette électronique… 

Quelle est la différence entre le CBD et le HHC ?

En France, le HHC serait fabriqué à partir d’une molécule de CBD. Mais ses effets sont en réalité plus proches de ceux du THC : effet stupéfiant euphorisant qui pourrait entraîner une accoutumance. Le HHC serait consommé de manière récréative en milieu festif (comme le THC) alors que le CBD aurait plutôt des vertus thérapeutiques (anxiolytique, anti-inflammatoire, anti-douleur, anti-stress…). A savoir que la vente de CBD est autorisée si les produits contiennent moins de 0,2% et s’ils sont fabriqués au sein de l’Union Européenne. 

Quelle sont les effets du HHC ?

Contrairement au CBD, le HHC provoque des effets psychotropes similaires à ceux du THC : 

  • Sensation de relaxation, de détente
  • Perte de contrôle
  • Apport d’énergie
  • Apaisement psychologique
  • Soulagement de la douleur
  • Sensation de légèreté dans le corps et l’esprit
  • Sommeil facilité
  • Augmentation de la température du corps

Quels sont les dangers du HHC pour la santé ?

A date, aucune étude n’a analysé les risques sanitaires spécifiques du HHC. Pour autant, les cannabinoïdes de synthèse, dont fait partie le HHC ont des risques bien connus. Le Guide des Nouveaux Produits de Synthèse publié par la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictive rapporte un tableau clinique sévère : tachycardie, hypertension artérielle, douleur thoracique, changements électrocardiographiques, dyspnée, agitation, vertiges, crises de convulsion… pouvant mener au décès du à un arrêt cardio-respiratoire. A terme, la consommation de cannabinoïdes de synthèse chronique peut entraîner des complications : 

  • Augmentation du risque de décompensation délirante, trouble schizophrénique
  • Trouble dépressif, risque suicidaire
  • Hallucinations persistantes
  • Altérations cognitives
  • Addiction

Est-ce que le HHC est addictif ?

Selon le Guide des Nouveaux Produits de Synthèse, les cannabinoïdes de synthèse seraient liés à un risque d’addiction. Il y aurait par ailleurs un véritable sentiment de manque en cas de sevrage. 

Il y a un flou juridique autour du HHC. En France, la loi n’autorise pas mais n’interdit pas la commercialisation du HHC. Il n’est pas classé dans la liste des stupéfiants en France (cela prend du temps : chaque nouveau produit doit être contrôlé avant d’être considéré comme stupéfiant). Pour autant, le HHC possède des effets proches du THC (effets psychotropes, risque de « bad trip » et d’accoutumance…). Ses conséquences sur la santé sont assez floues ainsi que sa véritable origine. En décembre 2022, une première réunion organisée par l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies a permis aux experts d’échanger sur les risques potentiels pour la santé du HHC et de coordonner les efforts pour surveiller et contrôler sa distribution et vente en Europe. Les discussions devraient se poursuivre en 2023 afin de déterminer si ce produit doit continuer à être légal ou pas. 

Combien ça coûte le HHC ?

Le prix (pour 1 gramme) dépend de la quantité de HHC présente dans le produit : 

  • Les fleurs de HHC coûtent entre 6 et 10 euros en moyenne
  • La résine de HHC coûte environ 10 euros
  • L’huile de HCC coûte entre 20 et 70 euros (selon le pourcentage de HHC)
  • Les cartouches de HHC pour cigarette électronique coûtent environ 40 euros la pièce
  • Les bonbons gélifiés de HHC coûtent environ 10 à 20 euros

Sources : 

National Institutes of Health (.gov) 

– National Institute of Standards and Technology (NIST)

– Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictive (MILDECA) : Guide des Nouveaux Produits de Synthèse Edition 2022

– Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT)


Source : JDF Santé

Hémiplégie : quelles sont les causes de cette paralysie ?

Hémiplégie : quelles sont les causes de cette paralysie ?

L’hémiplégie désigne une paralysie des membres (surtout supérieurs) du corps. Elle peut toucher le côté gauche et/ou le côté droit. L’AVC est la première cause d’hémiplégie. Quelles sont les autres causes ? Quels sont les symptômes de l’hémiplégie ? Quelles sont les conséquences ?

Définition : c’est quoi l’hémiplégie ?

L’hémiplégie est une paralysie, c’est-à-dire la diminution ou l’abolition totale de la motricité du corps, qui n’affecte qu’un seul de ses côtés (hémicorps). Elle peut toucher indifféremment le côté droit ou le côté gauche. Enfants comme adultes peuvent être victimes d’une hémiplégie. Cette pathologie peut atteindre de manière uniforme l’ensemble de l’hémicorps (la face, le membre supérieur et le membre inférieur). Mais elle peut toucher seulement ou une ou plusieurs de ces parties. « C’est surtout le membre supérieur qui est atteint », complète le Dr Jean-Denis Turc, neurologue.

Une hémiplégie droite désigne une paralysie touchant l’hémicorps droit et est le symptôme d’une atteinte siégeant à la partie gauche du cerveau. En général, l’hémisphère gauche du cerveau est l’hémisphère dominant. En cas de lésion de cet hémisphère dominant, certains autres signes cliniques peuvent être présents, en rapport avec les fonctions spécifiques de cette partie du cerveau. Il s’agit d’une aphasie, de troubles de la parole, et d’une apraxie, troubles de l’exécution des mouvements.

► Une hémiplégie gauche désigne une paralysie concernant l’hémicorps gauche, conséquence d’une atteinte de la partie droite du cerveau. En général, l’hémisphère droit du cerveau est l’hémisphère mineur. En cas de lésion de l’hémisphère mineur, des symptômes spécifiques peuvent apparaître, conséquences des fonctions spécifiques exercées par cette partie du cerveau. On peut ainsi rencontrer une héminégligence ou la non-reconnaissance par la personne de la partie du corps atteinte, comme ne lui appartenant pas.

Quelles sont les causes de l’hémiplégie ?

L’hémiplégie est due à une atteinte du système nerveux central, touchant une partie du cerveau ou de la moelle épinière. Si la lésion cérébrale se situe sur la partie gauche du cerveau, c’est l’hémicorps droit qui présentera des symptômes moteurs, et inversement. « La première cause d’une hémiplégie est l’accident vasculaire cérébral (AVC)« , précise Jean-Denis Turc. Mais d’autres facteurs peuvent provoquer cette pathologie : elles peuvent être d’ordre traumatique (hématomes et contusions cérébrales), tumorales (tumeur cérébrale), inflammatoire (SEP…), infectieuse (encéphalites)… Il existe aussi des hémiplégies d’origine congénitale, c’est-à-dire présentes dès la naissance.

Quels sont les signes d’une hémiplégie ?

Les signes cliniques de l’hémiplégie diffèrent en fonction de la zone cérébrale impactée et du type d’hémiplégie. Cependant, la fonction motrice est la première à être touchée puisque la jambe, le bras et le visage peuvent être impactés en même temps ou isolément. Dans le cadre d’une hémiplégie partielle, la force musculaire et la mobilité du patient sont réduites, contrairement à une hémiplégie totale où elles sont inexistantes. Par ailleurs, la paupière et le sourire peuvent être affectés dès lors que l’hémiplégie touche le visage. Dans tous les cas, deux types d’hémiplégies sont observables : l’hémiplégie spasmodique (ou spastique) et l’hémiplégie flasque. Contrairement au premier type qui se caractérise par des muscles raides, l’hémiplégie flasque se manifeste par la mollesse et l’affaiblissement des muscles atteints. En plus des symptômes moteurs plus ou moins importants, l’hémiplégie provoque les symptômes suivants :

L’hémiplégie peut entraîner des lésions irréversibles 

  • une diminution de la sensibilité de l’hémicorps atteint,
  • des troubles du langage,
  • des troubles sphinctériens,
  • des troubles de la déglutition,
  • des troubles sensoriels,
  • des troubles sexuels.

​​​​​​Comment diagnostiquer l’hémiplégie ?

En premier lieu, il faut consulter un neurologue pour le diagnostic, le traitement et le pronostic, puis les médecins rééducateurs. « Le diagnostic est clinique. On y met en évidence la diminution de la force et on recherche d’autres signes associés (comme les réflexes). Les examens complémentaires servent à préciser la cause de l’hémiplégie : montrer un AVC, une tumeur… », développe le Dr Jean-Denis Turc.

Quel traitement pour une hémiplégie ?

La personne présentant une hémiplégie doit faire l’objet d’une prise en charge médicale d’urgence afin de contenir son évolution. Pour cela, la cause ayant provoqué la paralysie doit être détectée et éliminée. Au terme du traitement de la phase aiguë, le traitement consiste à aider le patient à récupérer une fonction motrice acceptable par le biais d’un protocole de rééducation adapté. « Il existe des possibilités de récupération importante grâce à la plasticité cérébrale », rassure Jean-Denis Turc, qui ajoute : « Il faut débuter rapidement et poursuivre une rééducation multimodale : kinésithérapie, ergothérapie, orthophonie. » 

Quelles sont les conséquences de l’hémiplégie ?

L’hémiplégie peut parfois être séquellaire, notamment en cas d’AVC qui a entraîne des lésions irréversibles du cerveau.

Merci au Dr Jean-Denis Turc, neurologue et vice-président de la Fédération Française de Neurologie (FFN).


Source : JDF Santé

Hyperglycémie : symptômes, risques, que faire ?

Hyperglycémie : symptômes, risques, que faire ?

L’hyperglycémie désigne la hausse anormale du taux de sucre dans le sang qui dépasse une norme établie. Divers symptômes sont associés. On parle essentiellement d’hyperglycémie dans le cadre du diabète mais d’autres causes peuvent être liées. Le diagnostic passe avant tout par une mesure de la glycémie à jeun. Quels sont les signes de l’hyperglycémie ? Quels sont les risques ? Quels sont les traitements ? 

Définition : c’est quoi l’hyperglycémie ?

« L’hyperglycémie est un trouble qui se manifeste par une élévation anormale du taux de sucre (glucose) dans le sang », explique le docteur Romain Troalen, généraliste dans la région parisienne. Lorsqu’elle se manifeste, l’hyperglycémie peut être transitoire ou chronique : on parle alors de diabète. Il y a deux manières de la mesurer : à jeun ou n’importe quand dans la journée.

Quel est le taux de l’hyperglycémie ?

« La mesure de la glycémie à jeun se fait après 8 à 12 heures de jeûne« , explique le médecin. Le patient est considéré comme en hyperglycémie si son taux de glycémie est supérieur à 1,20 grammes à deux reprises, sur deux contrôles de suite. On peut aussi faire un test au hasard n’importe quand dans la journée : dans ce cas-là, l’hyperglycémie est effective si le taux est à plus de 2 grammes par litre.

Quels sont les symptômes de l’hyperglycémie ?

L’hyperglycémie, lorsqu’elle est transitoire, peut passer inaperçue. Elle peut toutefois engendrer les symptômes suivants : de la fatigue et une somnolence, une soif intense, un amaigrissement malgré un appétit conservé et un besoin fréquent d’uriner.

► Lorsqu’il y a un soupçon d’hyperglycémie lors du diabète de type 1, il est très important de faire un test avec une bandelette urinaire, elle détecte les cétones dans les urines. Si elles sont effectivement présentes, alors c’est un cas grave qui demande un traitement rapide : il faut directement aller à l’hôpital pour avoir de l’insuline rapidement. « Cliniquement, cette hyperglycémie se manifeste par un état léthargique, une envie de boire et d’aller uriner tout le temps, des nausées, vomissements, une haleine photonique (mauvaise haleine). »

► Dans le cas du diabète de type 2, l’une des conséquences est le coma hyper-osmolaire : celui-ci est insidieux : « La glycémie montre doucement et peut monter très haut, jusqu’à 4 ou 5 grammes. » Les symptômes sont moins reconnaissables : il y a un état mental dégradé jusqu’à ce que la personne tombe dans le coma.

Quels sont les risques de l’hyperglycémie ?

« Les vrais dangers de l’hyperglycémie se trouvent lors de sa phase chronique : le diabète. Celui-ci entraîne des complications importantes : rénales, vasculaires, cardiaques » prévient le Dr Romain Troalen.

Hyperglycémie et grossesse

Une hyperglycémie pendant la grossesse peut être le signe d’un diabète gestationnel : une pathologie très toxique pour le bébé qui peut entraîner des complications. « C’est pourquoi, si on a un doute, on surveille tous les mois, pendant la grossesse, le taux de sucre dans les urines », précise le docteur Troalen. Il y a aura également un test d’hyperglycémie provoquée au 6e mois, « pour voir si son pancréas gère toujours bien les hyperglycémies ». En cas de diabète gestationnel, les risques sont l’hypertension de grossesse, la pré-éclampsie, le décollement du placenta, les trouble de la coagulation, un accouchement prématuré, et un retard de croissance intra-utérin.

Quelles sont les causes de l’hyperglycémie ?

On parle essentiellement d’hyperglycémie dans le cadre du diabète, mais elle peut se rencontrer également au cours de fièvres, de maladies infectieuses ou inflammatoires, en particulier du foie, ou en cas de stress intense. Une hyperglycémie aiguë n’entraîne pas de conséquences importantes, sauf si elle est très élevée. Il y a deux types de diabète : le diabète de type 1 (dit insulinodépendant), qui est une maladie auto-immune, et le diabète de type 2, le plus fréquent. Celui-ci apparaît généralement chez les personnes âgées de plus de 40 ans, qui sont en surpoids ou en obésité.

Comment savoir si on fait de l’hyperglycémie ?

Le diagnostic d’une hyperglycémie s’effectue dans un laboratoire d’analyse médicale, par une prise de sang qui permet de mesurer le taux de glycémie, c’est-à-dire à un taux de sucre dans le sang. Cet examen biologique est pratiqué à jeun. A partir de 1,26 gramme par litre de sang, on parle de diabète.

Quels sont les traitements pour l’hyperglycémie ?

En cas d’hyperglycémie, le traitement repose essentiellement sur la diététique, avec un régime alimentaire adapté, l’exercice physique et la lutte contre tous les facteurs de risque cardiovasculaires tels que l’hypertension, l’excès de poids ou le tabagisme. En cas de diabète avéré, le taux d’insuline doit être étroitement surveillé avec le recours, si nécessaire, à des médicaments hypoglycémiants oraux ou à des injections d’insuline. Un dosage de l’hémoglobine glyquée, via un prélèvement sanguin, est également recommandé au moins 2 fois par an pour vérifier l’équilibre du diabète et l’efficacité du traitement. Ce dosage reflète la glycémie moyenne sur les 3 derniers mois.

Merci au Dr  Romain Troalen, médecin généraliste.


Source : JDF Santé

Cathinones : effets, liste, 3-MMC, légales en France ?

Cathinones : effets, liste, 3-MMC, légales en France ?

Le marché des drogues « récréatives » a vu déferler ses dernières années de nouvelles substances comme les cathinones de synthèse. Accessibles sur internet, ces stimulants de synthèse sont apparus d’abord dans les milieux gays pour leur visée sexuelle et gagnent aujourd’hui toutes les milieux sociaux. Leur consommation est addictive et source de nombreuses complications.

Définition : c’est quoi la cathinone ?

La cathinone est une substance active extraite des feuilles de khat (Catha edulis), plante d’Afrique, utilisée pour ses propriétés stimulantes. La consommation de khat s’est récemment étendue à d’autres pays et des cathinones synthétiques, beaucoup plus fortes et non naturelles, (elles sont devenues des drogues d’abus) sont apparues sous diverses appellations : sels de bain, designer drugs… « Il s’agit de stimulants de synthèse, vendus sous différents noms, avec une diffusion facilitée par des achats en ligne et un prix très faible, de l’ordre de 5 euros le gramme sur internet à 40 euros le gramme par les voies de deal habituelles contre 70 à 100 euros pour la cocaïne« , explique le Dr Philippe Azevedo, addictologue.

Quelle est la liste des drogues qui contiennent des cathinones ?

Les cathinones s’apparentent à la cocaïne, aux amphétamines ou aux dérivés amphétaminiques de type MDMA. Elles se présentent le plus souvent sous forme de poudre, de gélules et plus rarement de comprimés. Il existe actuellement une cinquantaine de cathinones. Les plus connues sont :

  • La méphédrone
  • La 4-MEC
  • La 3-MMC
  • La MDPV
  • L’alpha-PVP.

La liste n’est pas limitée et sans cesse évolutive.

Elles ont d’abord été très utilisées dans les milieux gays à visée sexuelle (Chemsex) parce qu’il y a une forte désinhibition

Quels sont les effets des cathinones ?

Les cathinones sont généralement utilisées pour leurs effets stimulants : « elles ont d’abord été très utilisées dans les milieux gays à visée sexuelle (Chemsex) parce qu’il y a une forte désinhibition, une augmentation des sensations au toucher et un côté favorisant l’échange« , ajoute-t-il. Les effets provoqués par leur consommation sont assez rapides : 5-10 minutes en sniff et immédiat en injection ou par plugg (voie rectale). Leur intensité varie selon les personnes, le contexte de consommation, et la quantité et/ou la qualité du produit consommé :

  • Un sentiment d’euphorie, sensation d’énergie, atténuation de la sensation de fatigue 
  • Une augmentation de la concentration et de la capacité de travail 
  • Une augmentation de la confiance en soi 
  • Une intensification des sentiments, surempathie 
  • Une augmentation des performances sexuelles.

« La particularité des cathinones est une montée très rapide avec une descente qui l’est tout autant. Et c’est ce qui va rendre l’acte plus compulsiogène. Au départ, la consommation est faite uniquement par voie intranasale (sniff) et, assez vite, cette voie est abandonnée pour l’injection et les consommations se multiplient« , note le Dr Azevedo.

Les cathinones sont-elles légales en France ?

Depuis 2012, toute molécule dérivée de la cathinone est classée sur la liste des stupéfiants (arrêt publié au Journal Officiel du 2 août 2012). Cette liste est régulièrement mise à jour avec l’arrivée de nouvelles substances dérivées. « La 3-MMC et la 3-CMC ont notamment été classées sur la liste des stupéfiants en octobre 2022« , note Mehdi Benkebil, directeur de la surveillance de l’ANSM. Fin 2021, l’Observatoire européen des drogues et toxicomanie surveillait 162 cathinones de synthèse, ce qui en faisait la seconde catégorie la plus importante de nouvelles substances psychoactives. Son usage est donc interdit en France et sa consommation peut entraîner des amendes (jusqu’à 3 750 euros) et de peines de prison (jusqu’à 1 an).

Quels sont les dangers et les effets secondaires des cathinones ?

Les dangers des cathinones sont de plusieurs ordres en fonction de la consommation :

Des troubles neurologiques (œdème cérébral…) peuvent se produire à chaque prise et quelle que soit la fréquence de consommation 

Des troubles psychiatriques (psychose sévère), souvent dus à un terrain sous-jacent, dans le cas d’un usage régulier et à fortes doses 

Des troubles cardiaques (troubles du rythme cardiaque, infarctus…) dans le cas d’un usage occasionnel ou régulier ;

Des pathologies musculaires graves (syndrome des loges, destruction des muscles) 

→ La défaillance des reins et du foie dans le cas d’un usage régulier ou à fortes doses 

Un risque de pharmacodépendance entraînant un trouble de l’usage avec forte dépendance qui peut entraîner le décès. En cas d’administration par voie intraveineuse

→ Un risque de complications infectieuses supplémentaires (transmission du VIH)

« Il y a une exacerbation de certains effets de la consommation : par exemple, l’anxiété. Avec la montée, elle va disparaître et à la descente, elle va être accentuée« , ajoute le Dr Azevedo. Les effets de la consommation sont divers et le mécanisme sera le même entre la montée et la descente du produit et se traduit en général par un état d’épuisement (insomnies), une grande nervosité, anxiété (voire paranoïa), un manque d’appétit, une augmentation du rythme cardiaque et une transpiration excessive.

Comment réussir à se sevrer des drogues avec des cathinones ?

Les cathinones entraînent une forte dépendance, une envie irrépressible de consommer à nouveau, ce qui favorise une consommation compulsive. « À l’arrêt de la consommation, il n’est pas rare d’observer des phénomènes compensatoires comme la consommation d’alcool par exemple », souligne le Dr Azzevedo. En effet, avec l’arrêt des cathinones, une forme de manque neurobiologique se met en place : « le taux de dopamine a été décuplé par la consommation, le cerveau s’y est habitué et après il va rechercher des éléments qui y ressemblent : ça peut être l’alcool ou d’autres conduites addictives (achats compulsifs, hypersport, troubles du comportement alimentaire…), souligne-t-il. La plupart des malades pensent pouvoir maîtriser seuls l’arrêt. Ils ont parfois honte de ce comportement. Il est frappant de voir des personnes bien insérées socialement qui vont avoir besoin de cette consommation et qui le cachent à leurs proches« . Cette consommation crée un isolement psychique qu’il est important de prendre en charge pour pouvoir s’en sortir. L’aide extérieure par un professionnel de santé est fondamentale :

  • Médecin addictologue
  • Psychologue spécialiste de ces nouveaux produits
  • Centres spécialisés dans l’addiction.

Merci au Dr Phillippe Azevedo, addictologue, Paris et à Mehdi Benkebil, directeur de la surveillance de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), Saint-Denis.


Source : JDF Santé