La Journée mondiale de la maladie de Parkinson a lieu chaque année le 11 avril. Depuis 1997, la Journée mondiale de la maladie de Parkinson est la parfaite occasion de mettre en lumière cette maladie neurodégénérative caractérisée par la destruction de neurones spécifiques et pour laquelle il n’existe pas de traitement curatif. En France, 200 000 personnes en sont atteintes (1 adulte sur 250) et 25 000 nouveaux cas se déclarent chaque année, soit un nouveau cas toutes les 2h30 selon l’association France Parkinson. La maladie constitue la 2ème cause de handicap moteur après les AVC. C’est la maladie qui connaît la croissance la plus rapide au monde en partie à cause du vieillissement de la population. Le nombre de patients atteints dans le monde est passé de 2,6 millions en 1990 à 6,3 millions en 2015. Et il devrait atteindre 12,9 millions en 2040 selon les prévisions de France Parkinson. Quelle est la date de la Journée mondiale de Parkinson ? Quelle est son origine ?
Quelle est la date de la Journée mondiale de Parkinson en 2024 ?
La Journée mondiale de Parkinson a lieu le 11 avril 2024.
Quel est le but de la Journée mondiale de Parkinson ?
La Journée mondiale de Parkinson vise a améliorer la connaissance de la maladie, sensibiliser l’opinion etfinancer la recherche pour une meilleure prise en charge des patients.
Quels sont les évènements organisés pour la Journée de Parkinson en 2023 ?
A l’occasion de la Journée mondiale de Parkinson, les comités de l’association France Parkinson organise près de 50 événements à travers toute la France. Des moments d’information pour mieux comprendre la maladie, son fonctionnement, le rôle des traitements, les aides, les bonnes pratiques qui permettent d’améliorer le parcours de soins et plus largement le parcours de vie. Ouvertes à tous, ces journées s’adressent en premier lieu aux personnes touchées par la maladie, à leurs proches aidants, ainsi qu’aux professionnels de santé impliqués dans leur prise en charge. Ces manifestations sont organisées entièrement par des bénévoles, qui sont bien souvent touchés par la maladie (personnes malades ou proches aidants). La carte de tous les événements proposés est accessible sur le site officiel FranceParkinson.
Quelle est l’origine de la Journée mondiale de Parkinson ?
La Journée mondiale du Parkinson a été inaugurée en 1997 par l’European Parkinsons Disease Association (EPDA), qui a fait du 11 avril la journée mondiale de cette maladie. Le 11 avril était la date de naissance de James Parkinson, un médecin britannique qui a découvert cette affection en 1817. Celle-ci a ensuite été nommée en son honneur.
Quel est le logo de la Journée mondiale de Parkinson ?
Plusieurs organisations mondiales dont l’Association européenne de la maladie de Parkinson, PD Avengers, la Fondation Parkinson, la Fondation Davis Phinney, la Fondation Brian Grant et Cure Parkinson ont lancé « The Spark », un nouveau logo dédié à la maladie. Il s’inspire de la dopamine, le neurotransmetteur électrochimique que perdent les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
Comment soutenir la recherche contre la maladie de Parkinson ?
Pour soutenir la recherche contre la maladie de Parkinson, vous pouvez adhérer à l’association France Parkinson afin de participer aux assemblées et à la sensibilisation des individus sur de cette affection. Vous pouvez également faire un don en ligne directement sur le site de l’association, par chèque à l’ordre de France Parkinson et l’envoyer au 18 rue des Terres au Curé 75013 Paris ou par virement bancaire en appelant le 01 45 20 20 72 pour obtenir le RIB de France Parkinson.
Sources :
– Journée mondiale Parkinson le 11 avril 2023, communiqué de presse association France Parkinson
– Journée mondiale Parkinson 2023, site de l’association France Parkinson.
– Journée mondiale de la maladie de Parkinson 2022, European Parkinsons Disease Association (EPDA).
Le ginkgo biloba est le dernier représentant de la famille des ginkgoacées. Il s’agit de la famille d’arbres la plus ancienne puisqu’elle existait déjà bien avant l’apparition des dinosaures. Il peut atteindre 50 mètres de haut et vivre jusqu’à mille ans. « Arbre sacré au Japon et en Chine, il est aussi connu sous le nom « d’arbre aux quarante écus« , prix auquel il fut acheté en 1788, nous explique Sylvie Hampikian, pharmacologue experte en phytothérapie. En raison de ses feuilles brillantes comme autant de pièces d’or, il est ensuite devenu « l’arbre aux mille écus« .
Parties de la plante utilisées
Ce sont principalement ses feuilles qui sont utilisées car elles concentrent bien plus de principes actifs.
Quels sont les bienfaits du ginkgo biloba ?
L’efficacité des feuilles du ginkgo est reconnue comme cliniquement prouvée par l’Organisation Mondiale de la Santé. L’usage traditionnel du ginkgo est également reconnu par la Coopération Scientifique Européenne en Phytothérapie (ESCOP). Il fait partie des plantes médicinales enregistrées dans la liste de la Pharmacopée française.
► Neuroprotecteur,le ginkgo biloba agit sur le cerveau. Ses feuilles sont utilisées pour traiter les symptômes de la démence sénile et des états de faiblesse comme les pertes de mémoire, la dépression, les troubles de la concentration et de la vigilance, les acouphènes ou encore les maux de tête.
► Veinotonique, il agit sur le système vasculaire et soulage les phlébites superficielles grâce à une action anticoagulante, les hémorroïdes, les varices, la maladie de Raynaud et la claudication intermittente.
► Il possède des propriétés cicatrisantes.
Le ginkgo est-il bon quand on fait du sport ?
« Plusieurs études ont montré que le ginkgo biloba pouvait améliorer les performances et l’endurance, explique Sylvie Hampikian. A prendre en association avec d’autres compléments alimentaires naturels, tels que la Rhodiola et de la créatine, qui ont la propriété d’améliorer l’oxygénation, de réduire la fatigue et de protéger contre le stress oxydant« . Il n’y a pas d’effets indésirables connus dans ce contexte.
Quels sont les dangers et contres-indications du ginkgo biloba ?
De par son action fluidifiante sur le sang, le gingko est contre-indiqué lors d’une grossesse ou en période d’allaitement. « En cas d’intervention chirurgicale, il est recommandé de cesser le traitement au moins 48 heures avant. Il est déconseillé d’associer le ginkgo à certains médicaments anticoagulants comme la warfarine et l’aspirine, les antiépileptiques, les antidiabétiques et antidiurétiques« , prévient la pharmacologue.
Attention, le ginkgo fluidifie le sang.
Comment utiliser le ginkgo ?
En tisane et décoction, utilisez entre 20 et 40 g de feuilles séchées pour un litre d’eau. Laissez infuser 5 minutes avant de filtrer et d’en boire une tasse par jour.
En gélules, optez pour celles dosée à plus de 500 mg d’extrait de feuilles de gingko biloba. A prendre à raison d’une gélule matin et soir.
En teinture mère : diluez entre 20 et 40 gouttes dans un verre d’eau, 2 à 3 fois par jour
Quels sont les effets secondaires du ginkgo ?
L’apparition d’effets secondaires liés à la consommation de ginkgo reste extrêmement rare. Les troubles digestifs comme des maux d’estomac, les maux de tête et les allergies cutanées font partie des réactions possibles démangeaisons, urticaire). Avant toute prise, demandez l’avis de votre médecin traitant ou de votre pharmacien.
Médicaments contenant du gingko biloba
Ginkgo Biogaran 40 mg
Ginkgo EG Labo Conseil 40 mg
Ginkgo Zentiva 40 mg
Ginkor Fort Gélule
Tanakan 40 mg/ml solution buvable
Vitalogink 40 mg
Merci à Sylvie Hampikian, pharmacologue experte en phytothérapie.
L’Organisation mondiale de la Santé a alerté sur un nouveau variant du Covid-19, à l’origine d’une nouvelle vague de contaminations en Inde, dans un rapport du 30 mars 2023. Ce variant nommé XBB.1.16 et surnommé Arcturus par les trackers des variants, serait très similaire au XBB.1.5 (Kraken), le sous-lignage d’Omicron majoritaireen France actuellement et aux Etats-Unis. Il serait toutefois doté de mutations supplémentaires, ce qui le rendrait (encore) plus transmissible et plus résistant aux vaccins. XBB.1.16 a été placé dans la liste des variants « sous surveillance » de l’OMS depuis le 22 mars. Est-il présent en France ? Doit-on en avoir peur ? Quels symptômes entraîne-t-il ? Est-il plus dangereux ? Résistant aux vaccins ?
Qu’est-ce que le nouveau variant XBB.1.16 ou Arcturus ?
De son nom officiel XBB.1.16, Arcturus est une nouvelle mutation du Covid qui a été pour la première fois détectée en Inde au début du mois de février 2023. Il s’est ensuite propagé dans d’autres pays. Arcturus (en référence à l’étoile la plus brillante de la constellation du Bouvier) ou XBB.1.16 est un recombinant des sous-lignages Omicron BA.2.10.1 et BA.2.75 et possède 3 mutations supplémentaires dans la pointe de la protéine Spike (E180V, F486P et K478R) par rapport à sa lignée parente XBB. La mutation F486P est partagée avec XBB.1.5, ce qui signifie qu’il a un profil de transmission et de symptomatologie similaire, peut-on lire dans le rapport de l’OMS. Même s’il circule faiblement dans le monde, XBB.1.16 a été placé dans la liste des variants sous-surveillance (« variants under monitoring ou VUMs ») de l’OMS depuis le 22 mars 2023.
Le Dr Vipin Vashishtha, pédiatre en Inde, ancien chef du comité de vaccination de l’Académie indienne de pédiatrie et membre du Réseau de sécurité des vaccins de l’Organisation mondiale de la Santé, a observé une augmentation des cas de Covid chez les enfants de moins de 12 ans (pour la première fois depuis 6 mois) ainsi qu’un « phénotype infantile qui semble émerger » probablement en lien avec cette nouvelle variante, décrit-il sur son compte Twitter. Les symptômes qu’il voit maintenant chez les enfants seraient les suivants :
Une forte fièvre
Une toux
Une conjonctivite « qui démange » (œil rose sans pus, mais avec des « yeux collants »), un symptôme qui n’avait pas été observé dans les vagues précédentes en Inde, précise le médecin.
Carte du variant Arcturus : où est-il présent dans le monde ?
Au 31 mars 2023, Arcturus a été détecté principalement en Inde et dans 23 pays du monde, selon le tracking des variants du Dr Raj Rajnarayanan : aux Etats-Unis, à Singapour, au Japon, au Royaume-Uni, au Canada… En Inde, il a contaminé environ 1 500 personnes à date. Dans ce contexte, le ministère de la Santé d’Inde a organisé des simulations d’exercices pour s’assurer que les hôpitaux soient préparés à l’augmentation des cas de Covid, a rapporté la BBC le 10 avril, notant que certains États ont de nouveau rendu obligatoire le port du masque dans les lieux publics. Toutefois, il n’y a pour le moment aucune restriction d’accès pour l’Inde. Aux Etats-Unis, Arcturus circule faiblement et reste rare : aucune des nouvelles variantes ne représentait suffisamment de séquences (1% au niveau national) pour être répertoriées dans les prévisions COVID mises à jour des Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis.
Oui, Arcturus a été détecté en France pour le moment en Normandie, dans le Centre-Val-de-Loire, dans le Grand-Est, en Ile-de-France et en Auvergne-Rhône-Alpes, toujours selon le tracking des variants basé sur les données GISAID. A savoir que ce variant a également une sous-variante nommée XBB.1.16.1 qui circule également en France. Il y a pour l’instant moins de 10 cas (XBB.1.16 et XBB.1.161 réunis), ce qui ne constitue pas une menace.
La mutation K478R de ce variant est particulièrement préoccupante.
Est-il plus dangereux que les autres ?
Le variant Arcturus serait très similaire au variant XBB.1.5. Toutefois, il présenterait « des mutations supplémentaires dans la protéine de pointe du virus, pouvant se fixer aux cellules humaines et les infecter, qui ont le potentiel de rendre la variante plus infectieuse et même de provoquer une maladie plus grave« , peut-on lire dans le rapport hebdomadaire de l’OMS du 30 mars 2023. L’une des 3 mutations (la mutation K478R) est particulièrement préoccupante et serait associée « à une diminution des anticorps de neutralisation (un anticorps neutralisant est un anticorps qui défend une cellule contre un agent pathogène ou une particule infectieuse en neutralisant ses effets biologiques, ndlr), une transmissibilité accrue et une pathogénicité », écrit l’OMS. Toutefois, si les mutations semblent en théorie préoccupantes, elles ne le sont pas toujours dans la réalité en raison de la nature très complexe de l’immunité de la population, a tenu à préciser Ryan Gregory, professeur de biologie à l’Université de Guelph en Ontario, au Canada, dans la revue Fortun.
Arcturus est-il résistant aux vaccins Covid ?
Selon l’OMS, la mutation K478R pourrait aider le virus à surmonter les anticorps d’une infection et d’une vaccination antérieure. Toutefois, des rappels de vaccin devraient offrir « une certaine protection si la dose est récente », a rassuré le Dr Rajendram Rajnarayanan, à l’origine du Tracking d’XBB.1.16.
Sources :
– Bulletin hebdomadaire épidémiologique du Covid-19, 30 mars 2023, Organisation mondiale de la Santé
Définition : c’est quoi la maladie de Creutzfeldt-Jakob ?
La maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) est une maladie neurodégénérative rare qui touche l’Homme et se caractérise principalement par une démence accompagnée de signes neurologiques dont les plus fréquents sont des myoclonies(secousses musculaires irrégulières) et des troubles de l’équilibre. Elle appartient à la catégoriedes encéphalopathies spongiformes subaiguës transmissibles (ESST) aussi appelées « maladies à prions », du nom de la protéine en cause. « Contrairement aux autres maladies neurodégénératives, Creutzfeldt-Jakob a la particularité de pouvoir toucher à la fois l’homme et l’animal« , précise le neurologue et spécialiste de la maladie Jean-Philippe Brandel. On distingue trois formes de maladies de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) :
La MCJ sporadique (85% des cas)
La MCJ héréditaire ou génétique (10% des cas)
La MCJ acquise (iatrogène ou variante de la MCJ (vache folle) (5% des cas)
Quelle espérance de vie ?
L’évolution de la maladie de Creutzfeldt-Jakob est rapide. « L’espérance de vie est inférieure à deux ans sauf dans certaines formes génétiques particulières« , indique le neurologue. En moyenne, on l’estime à 7 mois.
Maladie de Creutzfeldt-Jakob en France
En France, la maladie de Creutzfeldt-Jakob a surtout été médiatisée à la suite de scandales sanitaires. De 1992 à 2017, 3 073 décès liés à une maladie de Creutzfeldt-Jakob certaine ou probable ont été enregistrés, selon Santé Publique France. Parmi ces 3073 décès :
Dans tous les pays du monde ayant un réseau de surveillance de la MCJ, 1 à 2 cas par million d’habitants et par an est enregistré.
Crises de la vache folle : 1996 et 2000
Deux crises de la vache folle ont marqué la France en 1996 et en 2000. Dans les années 1980, des cas d’encéphalopathie spongiforme bovine, ont été découverts chez des bovins au Royaume-Uni. Ces animaux d’élevage ont été contaminés après avoir ingéré des farines animales faites à partir de restes d’animaux malades. En France, le premier cas reconnu date de début 1991. Cinq ans plus tard, la transmissibilité de cette maladie à l’Homme par la consommation de viande bovine est reconnue. La maladie humaine est appelée variante de la MCJ (v-MCJ). En plus d’avoir profondément marqué le grand public, ce scandale alimentaire et sanitaire a entraîné la mort d’une centaine de personnes dans le monde et l’abattage de millions de bovins.« 178 cas humains ont été enregistrés en Grande-Bretagne et 29 en France« , précise le Dr Jean-Philippe Brandel.
Le scandale des hormones de croissance
Au début des années 1980, plus d’un millier d’enfants touchés par un retard de croissance se sont vus administrer des hormones de croissance fabriquées à partir d’hypophyses prélevées sur des cadavres dont certaines étaient contaminées par le prion. Depuis 1991, une centaine d’entre eux ont déclaré une maladie de Creutzfeldt-Jakob iatrogène. Au total, 123 personnes sont décédées à la suite de ce scandale sanitaire. Depuis cette crise, les hormones de croissance sont fabriquées de façon synthétique.
Quelles sont les causes ?
La maladie de C-J est liée à l’accumulation dans le cerveau d’une protéine prion (acronyme de particule protéique infectieuse) anormale. La protéine prion existe chez les personnes non malades sous une forme normale (PrPc). Elle est située à la surface des cellules du système nerveux et notamment des neurones. Dans le cas d’une maladie à prions, elle se replie en protéine anormale (PrPres). « C’est elle qui va entraîner la maladie en se déposant sous forme agrégée dans les cellules » explique le Dr Jean-Philippe Brandel. Elle va ainsi détruire progressivement le cerveau. » Le prion est l’agent de transmission de la MCJ« , ajoute-t-il. Chaque forme de MCJ a des causes différentes.
► La MCJ sporadique est la forme de la maladie la plus courante (85% des cas de maladies à prions chez l’Homme). « Dans ce cas, on ne sait pas expliquer pourquoi les personnes déclarent la maladie« , indique le Dr Jean-Philippe Brandel. Elle touche plutôt des personnes de plus de 65 ans et peut survenir de manière isolée. Son évolution est très rapide.
► La MCJ génétique-héréditaire (10% des cas de maladies à prions) est la deuxième forme la plus courante. La protéine normale (PrPc) est codée par un gène. Mais des mutations du gène porté par le chromosome 20 vont lui donner une forme anormale et ainsi provoquer la MCJ. L’évolution est variable de 6 mois à plusieurs années.
► La MCJ acquise est la troisième forme. Dans ce cas, la maladie est transmise à la suite d’un traitement (forme iatrogène), comme les hormones de croissance, ou une greffe de dure-mère ou à partir des dérivés bovins contaminés (v-MCJ).
La démence est le premier signe clinique.
Quels sont les symptômes ?
« La démence est le premier signe clinique de la MCJ », indique le Dr Jean-Philippe Brandel. Des troubles intellectuels, de la mémoire, du langage et des gestes viennent réduire l’autonomie des malades assez rapidement. Des secousses musculaires appelées myoclonies surviennent aussi chez le malade ainsi qu’un syndrome cérébelleux. « Les patients deviennent ataxiques et présentent des troubles de la marche comme des gens ivres« , ajoute le spécialiste de la maladie. Ces signes moteurs évoluent progressivement vers une impossibilité de marcher. Les malades peuvent se retrouver dans un état de mutisme akinétique ne pouvant plus ni bouger ni parler.
Comment se transmet la maladie de Creutzfeldt-Jakob ?
Cette maladie qui touche le système nerveux central peut se transmettre à partir de dérivés du système nerveux central. La protéine prion anormale est l’agent de transmission. « Elle va aller contaminer les protéines normales qui vont-elles-mêmes devenir anormales et contaminer d’autres protéines normales », précise le Dr Jean-Philippe Brandel. Les formes héréditaires, quant à elles, se transmettent par un gène muté de la protéine PrP. Chez l’Homme, le gène est porté par le chromosome 20.« Il s’agit d’une maladie autosomique dominante c’est-à-dire qu’un seul allèle muté est suffisant pour déclarer la maladie », ajoute-t-il. La MCJ acquise est transmise à la suite d’un traitement (forme iatrogène), comme les hormones de croissance, ou une greffe de dure-mère ou à partir des dérivés bovins contaminés (v-MCJ ou « vache folle »).
Est-ce héréditaire ?
Dans les formes génétiques qui représentent 10% des maladies à prions, soit environ 15 patients par an, la maladie est héréditaire. Les apparentés du premier degré (frère, sœur, père, mère) d’une personne atteinte d’une forme génétique ont une probabilité de 50% de porter le gène muté.
Comment se fait le diagnostic ?
Lorsque le patient présente des signes de démence, trois types d’examens lui sont prescrits :
Toutefois, le diagnostic certain de MCJ ne peut être porté que par l’étude du tissu cérébral prélevé rarement du vivant du patient par biopsie mais plus souvent après autopsie.
Pourquoi utiliser l’IRM ?
« Avec l’IRM, on peut observer une augmentation du signal dans la substance grise du patient au niveau du cortex cérébral ou des noyaux profonds du cerveau« , explique Le Dr Jean-Philippe Brandel.
Il n’existe pas de traitements curatifs de la maladie de Creutzfeldt-Jakob.
Quels traitements ?
Il n’existe pas de traitements curatifs ou étiologiques de la maladie de Creutzfeldt-Jakob. C’est-à-dire qu’on ne peut ni la soigner ni arrêter son évolution. Seuls des traitements symptomatiques permettent de calmer par exemple les secousses musculaires des patients. « Des neuroleptiques ou des benzodiazépines en cas d’agitation pourront être administrés aux malades« , détaille le Dr Jean-Philippe Brandel.
Merci au Dr Jean-Philippe Brandel, neurologue et spécialiste de la Maladie de Creutzfeldt-Jakob
On l’appelle « pilule » mais la pilule abortive n’a rien à voir avec la « pilule » contraceptive. « C’est très important de clarifier cela car la confusion est très souvent faite, informe d’emblée le Dr Marie-Laure Brival, gynécologue-obstétricienne. Pilule est un terme générique utilisé pour parler de la contraception. On a continué de façon inappropriée à parler de « pilule » abortive car il s’agit d’un comprimé mais il ne s’agit pas d’un mode de contraception. La contraception est destinée à empêcher en prévention l’arrivée de la grossesse alors que la pilule abortive provoque un avortement c’est-à-dire l’interruption d’une grossesse évolutive (gestation qui progresse). » La pilule abortive est un médicament qui sert à faire toutes les interruptions de grossesse mêmes les interruptions médicales qui peuvent survenir au-delà du premier trimestre de grossesse.
Peut-on avoir la pilule abortive en France ?
La pilule abortive est autorisée en France pour les avortements survenant au premier trimestre de grossesse. Il s’agit de la mifépristone vendue sous le nom commercial Myfegyne®. Elle est délivrée sur ordonnance. Elle peut aussi être administrée :
dans le ramollissement et la dilatation du col utérin avant une interruption chirurgicale de grossesse du premier trimestre.
en préparation à l’action des prostaglandines lors des interruptions de grossesse pour raisons médicales au-delà du 1er trimestre.
pour induire le travail lors des grossesses interrompues (mort du fœtus dans l’utérus, et lorsque l’administration de prostaglandine ou d’ocytocine n’est pas possible).
Quel est le nom de la pilule abortive ?
Le nom scientifique de la pilule abortive est « RU 486 ». RU est l’acronyme du laboratoire Roussel-Uclaf qui l’a mise sur le marché, et les trois chiffres 4-8-6 correspondent aux numéros d’ordre de la synthèse de la molécule. Sa substance active est la mifépristone, commercialisée sous le nom de Mifegyne®.
Quels sont les inconvénients de la pilule abortive ?
L’inconvénient principal est le risque d’échec « pas assez entendu » selon notre interlocutrice : « La pilule abortive n’est pas efficace à 100% puisqu’il y a 2 à 5% d’échec or la femme ne se dit pas que ça peut échouer. Il faut entendre cet échec car en cas d’échec, ça rallonge le délai de la finalité de l’avortement puisque la grossesse continue d’évoluer. » Il est aussi important d’avoir conscience du risque d’échec pour bien suivre la procédure de prise de cette pilule : « Il y a une consultation obligatoire de contrôle deux semaines après la prise, certaines femmes ne la font pas. Comme elles ont saigné, elles se disent que ça a marché mais elles peuvent se retrouver dans des situations très délicates » prévient le Dr Brival. Si l’IVG médicamenteuse n’a pas marché, il faut passer par l’aspiration. Or l’aspiration chirurgicale est limitée dans le temps à 14 semaines d’aménorrhée (12 semaines de grossesse soit 3 mois).
Où acheter la pilule abortive ? En pharmacie ?
La mifépristone est délivrée à la femme par le professionnel en présentiel ou par la pharmacie d’officine, dans le cadre d’une procédure en téléconsultation.
Est-ce une contraception d’urgence ?
La pilule abortive n’est pas une contraception d’urgence. Il faut ainsi distinguer :
La pilule contraceptive classique que l’on prend en prévention d’une grossesse, disponible sur ordonnance.
La pilule d’urgence (pilule du lendemain) est aussi une technique préventive de grossesse mais réservée aux urgences : « C’est une contraception prise après un rapport non protégé pour empêcher l’ovulation donc la conception, elle se prend ponctuellement, en cas d’oubli de la pilule contraceptive, de rapport inopiné… mais en aucun cas sur le long terme » rappelle la gynécologue. La pilule d’urgence peut s’obtenir sans ordonnance en pharmacie, même pour les mineures.
La pilule abortive qui est un médicament curatif pris pour avorter et uniquement disponible sur ordonnance.
Quelle est sa composition ?
La pilule abortive contient de la mifépristone, une hormone artificielle qui bloque l’action de la progestérone.
Elle favorise le décollement de l’oeuf fécondé.
Comment fonctionne la pilule abortive ?
La substance active de la pilule abortive, la mifépristone, agit comme une antihormone. « L’hormone de la grossesse qui va favoriser l’implantation de l’œuf fécondé et son développement dans l’utérus est la progestérone sécrété par les ovaires, explique le Dr Brival. La mifépristone est une hormone artificielle qui ressemble à la progestérone mais qui n’a pas les mêmes clés, elle va venir concurrencer la progestérone en cas de grossesse et annuler son effet en ne favorisant pas l’implantation de l’œuf mais son décollement. »
Comment prendre la pilule abortive ?
La prise de la pilule abortive en France est encadrée par la loi et répond à une procédure règlementée. Elle peut se faire à domicile dans le respect du protocole, à un moment adapté à l’emploi du temps de la femme et pas obligatoirement devant le professionnel de santé.
La femme prend un premier rendez-vous avec un médecin qui réalise les IVG médicamenteuses (en ville ou à l’hôpital). Toute femme demandant une IVG doit obtenir un rendez-vous de consultation dans les 5 jours suivant son appel, rappelle la HAS en avril 2021. Au cours de ce rendez-vous le médecin va lui donner toutes les informations sur le déroulement de l’IVG (expulsion, saignement…) et lui prescrire une prise de sang (pour rechercher son groupe sanguin…) ainsi qu’une échographie pelvienne.
La femme revient ensuite pour un deuxième rendez-vous avec ses résultats d’examen et le médecin lui donne les deux comprimés à prendre (l’antiprogestérone mifépristone et une prostaglandine, le misoprostol qui va augmenter les contractions utérines pour évacuer l’œuf). Une fiche de conseils sur les suites normales de l’IVG est remise à la femme ainsi qu’un numéro de téléphone à appeler en cas d’urgence.
Une visite de contrôle pour vérifier le succès de l’IVG est à prévoir entre le 14e et le 21e jour post-IVG.
Jusqu’à combien de semaines de grossesse peut-on la prendre ?
La pilule abortive peut être prise comme méthode d’interruption médicamenteuse de grossesse intra-utérine évolutive :
au plus tard jusqu’au 63ème jour après vos dernières règles (9 semaines d’aménorrhée soit 7 semaines de grossesse)
en association avec la prostaglandine 36 à 48 heures après.
Saignement, douleur : à quoi s’attendre après la prise ?
Les métrorragies (saignements), témoins de l’effet du traitement médical, surviennent dans les 3 à 4 heures suivant la prise de prostaglandine (après la mifépristone), mais ne sont pas une preuve d’expulsion complète. « La fréquence des complications de l’IVG à domicile (hémorragies sévères) est comparable à celle des IVG réalisées en milieu hospitalier » souligne la Haute Autorité de Santé. « En cas d’hémorragie, ce qui est exceptionnel, les femmes ont un numéro d’urgence donné par le médecin lors des rendez-vous » informe le Dr Brival. Les douleurs abdomino-pelviennes induites par les contractions utérines sont quasiment systématiques. Il est reconnu que la douleur augmente avec la parité, l’âge gestationnel et les doses utilisées de prostaglandines. La douleur pouvant varier en intensité d’une femme à une autre, la prescription d’antalgique de palier 1 comme les AINS (par exemple, ibuprofène à dose antalgique) et 2 (par exemple, paracétamol associé à l’opium, la codéine) est systématique.
« La pilule abortive n’est pas efficace à 100% »
Quels sont les avantages de la pilule abortive ?
son efficacité : « Elle est hautement efficace, argue la gynécologue, entre 95 et 98% de réussite et surtout si elle est prise tôt, dès le constat à 4 ou 5 semaines de grossesse, l’action est plus rapide et plus simple qu’à 9 semaines. »
sa simplicité de prise : en un comprimé.
Qui l’a inventée ?
La pilule abortive a été inventée par le Pr Etienne-Emile Baulieu en 1982. C’est un médecin, biochimiste, endocrinologue mondialement connu. Il est à l’origine de la découverte de l’hormone anti-âge DHEA dans les années 1990 et de la protéine FKBP52 capable de bloquer la protéine Tau, active dans la maladie d’Alzheimer et dans d’autres pathologies neurodégénératives.
Merci au Dr Marie-Laure Brival, gynécologue-obstétricienne et auteur de « SOS Contraception » aux Editions First (juin 2021).
Source : Interruption volontaire de grossesse par méthode médicamenteuse – 12 avril 2021. Haute Autorité de Santé.
[Mis à jour le 12 avril 2023 à 14h03] Le Nutri-Score est un étiquetage nutritionnelle déployé sur les produits d’alimentation courante qui permet d’aider les consommateurs dans leurs choix dans les rayons des supermarchés. Une étude publiée le 12 avril 2023 par l’UFC-Que Choisir montre que ce Nutri-Score a poussé les industriels à améliorer leurs recettes. Par exemple, en seulement 7 ans, la proportion de Nutri-Score favorable A, B et C pour les barres céréalières a été multipliée par 2 (de 25 % à 49 %). En revanche, dans les quatre autres catégories d’aliments étudiées, le Nutri-Score est à l’inverse très peu affiché (rayons biscuits et gâteaux (17 %), barres et goûters chocolatés (17 %), sauces condimentaires (10 %) ou glaces et sorbets (moins de 1 %). L’UFC-Que Choisir demande par ailleurs aux autorités de rendre obligatoire cet affichage nutritionnel en France et en Europe. Mis en place en décembre 2016 et adopté officiellement le 13 décembre 2017 via un arrêt, au 31 janvier 2022, 875 entreprises en France ont fait le choix de l’apposer sur leurs produits, rapporte quant à elle Santé Publique France.
Définition : que signifie le Nutri-Score ?
Conçu dans le cadre du Programme National Nutrition Santé, le Nutri-Score est une échelle graphique qui classe de A à E les produits alimentaires en fonction de leurs qualités nutritionnelles. Le système retenu se base ainsi sur un code à 5 couleurs : du vert pour les produits équilibrés, du rouge pour les aliments trop gras ou trop sucrés et trois couleurs intermédiaires (vert clair, jaune et orange).
► Les aliments classés A sont les plus favorables sur le plan nutritionnel car il s’agit denutriments et d’aliments à favoriser (fibres, protéines, fruits, légumes, légumineuses, fruits à coques, huile de colza, de noix et d’olive),
► Les aliments classés E ont une moins bonne qualité nutritionnelle car ils contiennent des nutriments à limiter (énergie, acides gras saturés, sucres, sel).
Il s’agit de l’étiquetage nutritionnel officielrecommandé en France. Mis au point par des équipes de recherches internationales, synthétique, compréhensible et fondé sur des bases scientifiques, ce logo fournit une information immédiate au consommateur sur la qualité nutritionnelle des produits qu’il achète afin de l’aider à faire facilement les bons choix dans les rayons des supermarchés. Et aussi, pousser industriels et distributeurs à améliorer la qualité de leurs recettes. Le système a été testé avec succès dans le cadre d’une étude Nutrinet-Santé, menée par le Pr Serge Hercberg. « Des marques comme Fleury Michon, McCain, Weight Watchers, Bonduelle, Intermarché, Auchan et Leclerc Drive apposent le Nutri-Score sur plusieurs de leurs emballages dans les rayons et en ligne« , précise le ministère.
Le Nutri-Score est-il obligatoire ?
Cet étiquetage nutritionnel est facultatif et repose sur le volontariat des agro-alimentaires et des entreprises. Le droit d’utiliser le Nutri-Score est délivré gratuitement. En avril 2023, l’UFC-Que Choisir a demandé aux autorités de rendre obligatoire cet affichage nutritionnel en France et en Europe.
Comment est calculé le Nutri-Score ?
Le Nutri-score repose sur une formule mathématique mise au point par le Professeur Serge Hercberg et son équipe. Pour 100 g ou 10 mL de produit, le score prend en compte la teneur :
► en nutriments et en aliments àfavoriser (fibres, protéines, fruits, légumes, légumineuses, fruits à coques, huile de colza, de noix et d’olive),
► et en nutriments à limiter (énergie, acides gras saturés, sucres, sel).
Après un calcul, le score obtenu est associé à une lettre et à une couleur qui formeront le Nutri-Score apposé sur son emballage.
Le Nutri-Score est-il fiable ?
Oui, le Nutri-Score reste pertinent, notamment pour comparer deux produits de la même catégorie, mais ce n’est pas le seul paramètre à prendre en compte (il ne prend pas en compte l’aspartame par exemple dans le Coca Zéro, qui est Nutri-Score B). « Le Nutri-Score suit un algorithme et renseigne sur le profil nutritionnel des aliments, mais il ne permet pas d’éviter à tout prix les aliments ultra-transformés.Toutefois, plus on a un Nutri-Score « mauvais », plus la proportion des aliments ultra-transformés est grande », nous confiait Isabelle Souchon, directrice de recherche INRAE sur la qualité et les procédés de transformation des fruits et légumes, lors d’une précédente interview sur les aliments ultra-transformés. Il existe d’autres classifications pertinentes pour aider le consommateur à faire les bons choix comme la classification NOVA.
Tous les produits transformés et les boissons sont concernés par le Nutri-Score.
Quelle est la liste des produits concernés par le Nutri-Score ?
Tous les produits transformés (biscuits, charcuterie, céréales…) et les boissons (sauf alcool), y compris ceux pour les enfants, sont concernés par le Nutri-Score.
Ne sont pas concernés :
les herbes aromatiques,
les thés,
les cafés
les levures…
les fruits,
les légumes,
le poisson
la viande fraîche
les boissons alcoolisées.
Enfin, sont exemptés, les produits dont la face la plus grande a une surface inférieure à 25 cm². La liste des marques qui appliquent le Nutri-Score est disponible sur Santé Publique France. A noter que pour certaines familles de produits comme les matières grasses ajoutées comme le beurre ou l’huile, le calcul du Nutri-Score a été adapté. A savoir que depuis l’été 2021, le Nutri-Score va s’afficher chez McDonald’s. Le numéro 1 de la restauration rapide en France déploiera le Nutri-Score progressivement sur son site internet, sur son application et sur les bornes de commande dans ses points de vente, a-t-elle annoncé sur Twitter le 11 mai 2021. « C’est une nouvelle étape dans l’engagement de McDonald’s sur la transparence nutritionnelle, initié il y a plus de 15 ans », s’est félicitée l’enseigne.
Quel est le Nutri-Score du Coca-Cola ?
Le Coca-Cola a un nutri-score E. Comme le rappelle le site OpenFoodFacts, cette boisson contient 11g de sucre pour 100 grammes soit une quantité très élevée de sucres.
Quel est le Nutri-Score du Nutella ?
Aliment ultra-transformé, gras et sucré, le Nutella affiche sans surprise un Nutri-Score E. On y trouve près de 60% de sucres et 30% de gras dont 10% d’acides gras saturés, les plus mauvais pour la santé !
Quel est le Nutri-Score des fromages ?
Selon le site des Fromagers de France, près de 90 % des fromages se retrouvent classés en D ou E (80 % en D). Un paramètre qui manque de pertinence pour ces produits car le Nutri-Score est calculé pour 100g alors qu’on mange généralement une portion de 25 à 30g de fromage par jour. Les fromages s’intègrent parfaitement dans une alimentation équilibrée.