Il faudra attendre 2042 pour revoir une lune comme ça.
Bientôt aura lieu la toute dernière Pleine Lune de l’année 2025. Connue sous le nom de « Lune Froide » (ou « cold moon » en anglais), ce sera une Super Lune, particulièrement proche de la Terre (on dit qu’elle est « au périgée »), la rendant 14% plus grande et 30% plus brillante que d’habitude. Mais ce n’est pas le seul facteur : le fait qu’elle soit proche du solstice d’hiver (le 21 décembre) fait qu’elle atteindra une hauteur exceptionnelle dans le ciel.
Cette hauteur rend cette Lune si spéciale. En effet, la Lune ne suit pas toujours la même route dans le ciel ; sa trajectoire change selon un cycle long de 18 ans. En 2025, elle atteint le point le plus haut de ce cycle. Pour nous, cela veut dire que la Lune va se placer beaucoup plus haut dans le ciel que d’habitude. Elle montera si haut que sa position ressemblera à celle du Soleil en plein été, ce qui est extrêmement rare. Après cet événement, nous devrons attendre jusqu’en 2042 ou 2043 (dans 17-18 ans) pour revoir la Lune à une telle altitude. Cette position dominante est idéale pour l’observation : elle restera visible toute la nuit et ne sera pas masquée par les immeubles ou le relief.
Maintenant que vous connaissez sa rareté, il est temps de noter la date exacte. Ce spectacle lumineux aura lieu dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 décembre 2025, où la Lune atteindra son pic à 00h14 (heure de France métropolitaine). Elle se lèvera au coucher du soleil et restera visible jusqu’au matin, selon le site de Starwalk Space.
Pour la voir sous son meilleur jour, cherchez un endroit dégagé, loin de la pollution lumineuse. Regardez vers le nord : comme elle sera très haute, vous aurez plus de chances de l’admirer sans obstacles. Bien que très brillante, elle est sans danger pour les yeux.
L’appellation « Lune Froide » est le nom traditionnel donné par les tribus amérindiennes (notamment les Mohawks) et les premiers colons européens dans l’hémisphère Nord, pour des raisons historiques et saisonnières très simples. Son nom sert de marqueur temporel pour indiquer l’entrée dans la saison la plus froide de l’année. On l’appelle parfois « Lune des Longues Nuits » car c’est la plus proche du solstice d’hiver qui est le jour où la nuit est la plus longue de l’année.
Le syndrome de Raynaud est fréquent quand il fait froid et touche les mains et les pieds.
Vos doigts sont rapidement blancs au bout quand il fait froid ? Vos orteils aussi ? C’est peut-être le syndrome de Raynaud ». On parle de « syndrome de Raynaud » mais « le vrai terme est ‘phénomène de Raynaud’ qui est la description clinique », nous précise le Dr Jean-Benoît Monfort, dermatologue et membre de la Société Française de Dermatologie (SFD).« Les doigts sont les plus souvent atteints, plus rarement les orteils et de façon exceptionnelle les oreilles ou le nez » précise le médecin.
Doigts blancs, bleus, rouge : les 3 symptômes caractéristiques
► Les doigts deviennent brutalement blancs avec une sensation d’engourdissement. Ce critère est indispensable pour dire que c’est un syndrome de Raynaud.
► Parfois, ils deviennent ensuite bleus
► Puis après réchauffement ils deviennent rouges, secondairement à une vasodilatation réflexe, avec sensation de fourmillements
L’ensemble de ces troubles est réversible. Une crise peut durer de quelques minutes à quelques heures. Consultez votre médecin traitant dès l’apparition de ce phénomène, pour qu’il puisse vous diriger vers un dermatologue ou un médecin vasculaire. « Tout phénomène de Raynaud doit être exploré, même s’il est d’allure bénigne chez une jeune femme » confirme Jean-Benoît Monfort. Un phénomène de Raynaud est inquiétant lorsqu’il arrive après 35 ans environ, qu’il touche l’homme, une seule main ou bien lorsqu’il s’accompagne de petites ulcérations spontanées du bout des doigts. Dans ces cas, « la prise en charge doit être rapide car il y a très probablement une maladie sous-jacente dont le phénomène de Raynaud est une des manifestations ».
Il s’agit d’une hyper-réactivité de la microcirculation lors d’une exposition au froid. Les vaisseaux qui irriguent la périphérie du corps présentent une diminution de leur diamètre, c’est ce qu’on appelle une « vasoconstriction ». La circulation sanguine qui irrigue ces extrémités est ralentie expliquant leur refroidissement. Chez une personne présentant un syndrome ou maladie de Raynaud, le resserrement des artères est excessif et diminue la circulation sanguine. « La maladie de Raynaud n’a pas de réelle cause. Elle arrive typiquement chez la jeune femme, avec souvent un contexte familial [souvent héréditaire] », continue Jean-Benoît Monfort. La maladie de Raynaud, bénigne, représente plus de 80% des cas. Dans des cas plus rares, le phénomène de Raynaud peut être secondaire à des « maladies auto-immunes (sclérodermie systémique, lupus), la prise de certains médicaments (beta bloquants, tryptans utilisés pour les migraines) ou drogues (cocaïne), des causes professionnelles (maladie des engins vibrants chez l’homme utilisant régulièrement un marteau-piqueur), des cancers (à redouter chez l’homme typiquement, fumeur), mais aussi certaines maladies du sang (hémopathies malignes, gammapathies monoclonales) ou des pathologies endocriniennes (hypothyroïdie, acromégalie)« .
Comment confirmer le diagnostic ?
Le diagnostic est clinique. « Il se fait via un interrogatoire du patient et parfois grâce aux photos qu’il a amenées. » D’éventuels examens complémentaires seront menés, comme des tests sanguins pour rechercher certaines maladies auto-immunes et une capillaroscopie, examen indolore qui permet l’étude des vaisseaux capillaires de la peau. « Si ces deux examens sont normaux, alors il s’agit d’un phénomène de Raynaud primitif, sans maladie sous-jacente, qui ne nécessite pas d’être suivi. » Par ailleurs, ces examens permettront de ne pas confondre le phénomène de Raynaud avec l’acrocyanose, très fréquente, qui se manifeste aussi par des doigts bleutés l’hiver. « Cette pathologie se développe aussi chez la jeune femme mince classiquement. Elle est parfaitement bénigne et ne nécessite aucun bilan », rassure Jean-Benoît Monfort.
Comment soigner le syndrome de Raynaud ?
Il n’existe pas de traitement définitif. Les personnes affectées par la maladie de Raynaud ne prennent même jamais de médicaments. Pour éviter ce phénomène :
► Se protéger du froid : « C’est indispensable : ports de gants, petites chaufferettes à mettre dans la poche… Il faut aussi protéger les bras et le tronc, donc porter des vêtements chauds. »
► Prendre du poids : le phénomène de Raynaud s’améliore en cas de prise de poids et a tendance à s’améliorer avec l’âge lors des formes primitives.
► Arrêter de fumer :« Il n’y a aucun moyen de prévenir de le phénomène de Raynaud en dehors d’éviter de fumer. Une fois atteint, le meilleur moyen reste la prévention contre le froid », conclut Jean-Benoît Monfort.
Les personnes affectées par le phénomène de Raynaud secondaire (lié à une maladie) peuvent prendre des « inhibiteurs calciques en première intention. Ce sont des médicaments utilisés habituellement pour l’hypertension artérielle. Ils permettent de dilater les petits vaisseaux et soulagent bien les symptômes. Dans les cas sévères, des perfusions par voie veineuse sont réalisées à l’hôpital », conclut Jean-Benoît Monfort. »
Merci au Dr Jean-Benoît Monfort, dermatologue et membre de la Société Française de Dermatologie (SFD).
On pense souvent que le cerveau vieillit doucement… mais la science montre qu’il change surtout par à-coups.
Le cerveau évolue tout au long de la vie. Mais on ignorait qu’il existait de véritables « caps » biologiques. C’est ce que montre une large étude menée à l’Université de Cambridge, qui a analysé plus de 120 000 IRM issues de bases de données internationales. En comparant ces images, les chercheurs ont identifié quatre âges où la structure du cerveau change de rythme. Une sorte de carte chronologique du vieillissement cérébral, beaucoup plus nuancée que ce que l’on imaginait.
De la naissance à 9 ans, les chercheurs parlent du « cerveau infantile ». A 9 ans, il entre dans la phase « adolescente », c’est le premier tournant majeur de son évolution. A cet âge, il atteint son maximum de volume. Tout se construit à grande vitesse : mémoire, langage, raisonnement, régulation émotionnelle. L’enfant apprend presque sans effort, mais c’est aussi un âge où les facteurs extérieurs — stress, sommeil, environnement familial — peuvent laisser une empreinte durable. Le cerveau est très réceptif, pour le meilleur comme pour le pire. « Le cap des neuf ans coïncide avec des étapes clés du développement cognitif, comportemental et mental » notent les auteurs.
Au début de la trentaine, 32 ans précisément, deuxième virage. C’est le plus important que le cerveau connaisse puisqu’il dure plus de trois décennies. Il se réorganise. Son câblage change pour passer en mode « adulte ». Le volume de la substance blanche (qui permet la circulation rapide et organisée des informations dans le cerveau) est à son maximum. Des connexions se renforcent, d’autres disparaissent parce qu’elles ne servent plus. C’est l’âge où l’on se connaît mieux, où les décisions deviennent plus nettes, plus posées. Beaucoup le décrivent comme un moment de stabilité intérieure. « Cette période de stabilité du réseau cérébral correspond à un plateau en termes d’intelligence et de personnalité. » On peut dire que c’est l’âge où on est le plus performant.
À 66 ans, un nouveau tempo s’installe : celui du vieillissement. Certaines zones, surtout celles impliquées dans la mémoire récente ou l’orientation, commencent à ralentir. Rien de pathologique : c’est l’évolution normale des tissus. Mais c’est aussi l’âge où les petites habitudes — marcher un peu tous les jours, garder une vie sociale active, apprendre de nouvelles choses — jouent un rôle majeur pour maintenir les capacités sur le long terme.
Puis arrive 83 ans, l’âge du vieillissement tardif. C’est la dernière étape importante repérée dans l’étude. Le vieillissement s’accélère, mais pas de manière uniforme. Certains cerveaux gardent une vitalité remarquable, preuve qu’il n’existe pas une seule façon de vieillir. L’hygiène de vie accumulée, la manière dont on entretient ses relations, ses passions, son sommeil… tout cela finit par peser autant que la biologie. Pour les chercheurs, mieux connaître ces âges charnières pourrait permettre d’ajuster la prévention et le dépistage, en ciblant davantage les périodes sensibles. Une chose ressort clairement : le cerveau reste actif, adaptable et jamais totalement figé. Quel que soit l’âge, il peut encore être protégé et stimulé.
Des études suggèrent un avantage face à certaines infections.
Chaque être humain a son propre groupe sanguin. Les groupes sanguins sont déterminés génétiquement, selon la présence ou non de protéines ou de sucres à la surface des cellules. « Certains groupes, comme le système ABO, sont produits indirectement par les gènes : ils correspondent à des sucres présents sur les cellules. D’autres, dits directs, sont liés à des protéines situées sur les globules rouges », nous explique le Pr Jean-Daniel Tissot, hématologue et ancien doyen de la Faculté de biologie et de médecine de Lausanne. Cette diversité biologique expliquerait la multiplicité des systèmes et la richesse des combinaisons observées dans les populations humaines.
Des études ont suggéré un léger avantage d’un groupe sanguin en particulier, face à certaines infections. Peut-on dire alors qu’un groupe sanguin est « plus fort » qu’un autre ? « Oui et non » répond le spécialiste. « Il existe des différences de susceptibilité à certaines maladies, mais rien qui permette d’établir une hiérarchie entre les groupes » poursuit-il. Le groupe sanguin perçu comme « plus fort » selon les recherches est le groupe O. « Le groupe O confère une certaine protection contre des maladies infectieuses » confirme l’expert.
Les personnes de ce groupe présenteraient un risque plus faible de COVID-19 et une meilleure résistance à certaines formes graves de paludisme. Cette résistance aurait pu, selon lui, résulter d’une pression génétique ancienne : « La diversité des groupes sanguins s’est probablement maintenue au fil des millénaires parce qu’elle offrait des avantages contre certains pathogènes aujourd’hui disparus. »
Mais aucun groupe n’est « parfait ». « Les personnes de groupe O sont aussi moins susceptibles à des troubles de la coagulation », observe-t-il, tandis que « les groupes A, B et AB présentent un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires ou de thromboses. » Les sujets du groupe A auraient en outre « une prédisposition un peu plus marquée au cancer de l’estomac. »
Pour le Pr Tissot, la notion de « groupe fort » reste donc toute relative. « L’immunité face aux infections est secondaire par rapport à d’autres facteurs, comme le mode de vie ou l’âge. Le groupe sanguin compte surtout pour la transfusion et la transplantation, pas dans la santé quotidienne. »
Malgré un bon démarrage de campagne, les seniors restent les plus difficiles à convaincre.
Cette année encore, la campagne de vaccination antigrippale a bien commencé : plus de 8 millions de doses ont déjà été injectées, souvent directement en pharmacie. Pourtant, un point inquiète les professionnels : les 65 ans et plus, pourtant les plus vulnérables face à la grippe, ne se vaccinent pas assez. Selon les données de Santé publique France, leur couverture vaccinale stagne autour de 60%, alors que près d’une hospitalisation sur deux liée à la grippe concerne cette tranche d’âge.
Sur le terrain, les pharmaciens voient revenir les mêmes hésitations. Certains seniors redoutent de « tomber malades après le vaccin ». D’autres estiment qu’ils « n’en ont pas besoin » ou qu’ils « ont toujours fait sans ». Les enquêtes nationales montrent d’ailleurs que, parmi les personnes âgées non vaccinées, plus de 40% estiment que le vaccin est « inutile ». La lassitude post-Covid joue également un rôle : beaucoup ont l’impression d’avoir été trop sollicités ces dernières années. « Le défi des équipes officinales est d’aller chercher les personnes de 65 ans et plus et de les convaincre de l’importance de la vaccination » a indiqué David Syr, directeur général de GERS Data, auprès du Quotidien du pharmacien.
Pourtant, jamais les officines n’ont autant facilité l’accès à la vaccination. Aujourd’hui, une simple visite suffit pour recevoir sa dose, sans rendez-vous, chez un pharmacien. On y croise souvent des personnes qui n’auraient pas pris le temps de consulter ailleurs. Mais, malgré cette accessibilité, convaincre les plus fragiles reste difficile, alors même que ce sont eux qui risquent le plus une pneumonie, une hospitalisation ou une décompensation d’une maladie chronique.
Comment créer le déclic ? Dans la pratique, quelques minutes pour répondre aux doutes, rappeler que la grippe n’a rien d’un simple rhume et qu’elle peut entraîner des complications graves après 65 ans, suffisent parfois à lever les freins. Aborder le sujet lors de la délivrance d’un traitement chronique peut aussi faire toute la différence : la personne est là, disponible, et ouverte à la discussion.
La famille a également un rôle clé. Une discussion autour d’un repas, un rappel bienveillant ou même proposer d’accompagner un parent à la pharmacie peut encourager à franchir le pas. La vaccination protège la personne âgée, mais aussi ses proches, petits-enfants compris. Et éviter une grippe sévère, c’est éviter des semaines de fatigue, une hospitalisation évitable, ou parfois pire.
Cette année, le défi est clair : maintenir la dynamique de la campagne… et convaincre celles et ceux qui en ont le plus besoin.
On force le cerveau à se dire « tout va bien, nous sommes en sécurité, alors calmons-nous ».
L’anxiété est devenue une réalité quotidienne pour beaucoup, et ses conséquences sur notre corps et notre esprit sont bien réelles. Le Dr Daniel Amen, psychiatre et spécialiste en imagerie cérébrale, met en garde contre les niveaux élevés de cortisol (l’hormone du stress) qui peuvent endommager le cerveau et favoriser l’accumulation de graisse abdominale. « On vit dans une société chroniquement stressée et disposer d’une stratégie efficace de gestion du stress n’est pas un luxe, mais une nécessité absolue pour préserver notre santé globale« .
Dans une interview accordée à Fox News Digital, le psychiatre propose une approche simple et rapide pour reprendre le contrôle. Plutôt que de fuir une situation anxiogène, comme une crise de panique, il insiste sur l’importance de rester présent et de s’engager dans une pratique qui envoie un signal clair de sécurité à votre cerveau.
Selon lui, la méthode la plus simple et la plus puissante est la respiration profonde par le ventre appelée la « respiration diaphragmatique ». Le secret de cette respiration tient dans un rythme précis qui déclenche une « réponse de relaxation automatique ». Cette technique de 15 secondes est la suivante : inspirer profondément (en remplissant le ventre) pendant 4 secondes ; maintenir la respiration pendant une seconde et demie ; expirer lentement et complètement pendant 8 secondes, puis retenir sa respiration pendant une seconde et demie.
En allongeant l’expiration pour qu’elle soit deux fois plus longue que l’inspiration, on donne le message inverse à la réaction de « combat ou de fuite » et on force le cerveau à se dire « tout va bien, nous sommes en sécurité, alors calmons-nous ». Effectuer ce cycle quatre à six fois les jours de gros stress permet non seulement de calmer l’esprit, mais aussi de ralentir son rythme cardiaque et d’améliorer la santé cardiovasculaire. En complément de cette respiration, le Dr Amen encourage à « tuer les pensées négatives automatiques » (les interprétations rapides, souvent irréalistes ou pessimistes, qui surgissent spontanément dans l’esprit en réaction à une situation) grâce à une rapide vérification mentale.
Par exemple, après avoir commis une petite erreur au travail, la pensée négative automatique serait : « j’ai tout gâché, je suis incompétente et je vais être renvoyée« . Concrètement, la prochaine fois qu’une pensée négative vous assaille, arrêtez-vous et posez-vous ces deux questions : « Quelles sont les preuves qui soutiennent cette pensée (faits réels, pas sentiments) », « Quelles sont les preuves qui contredisent cette pensée ? » (faits réels, réalisations). Dans 99% du temps, vous verrez que vos pensées négatives sont infondées et irrationnelles.