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Grippe mutante : les experts redoutent "un des pires hivers jamais enregistrés"

Grippe mutante : les experts redoutent "un des pires hivers jamais enregistrés"

Cette souche de la grippe progresse rapidement à quelques kilomètres seulement de la France.


Le froid marque le retour saisonnier de la grippe. Pour l’instant, la France n’en est qu’aux prémices. Mais les spécialistes mettent en garde : à quelques kilomètres seulement de l’Hexagone, une vague de contaminations liée à une souche mutante de la grippe, précoce et brutale, mobilise l’attention.

L’inquiétude des experts repose sur la capacité de ce nouveau virus à évoluer très rapidement. Contrairement aux souches habituelles, celle-ci a accumulé sept mutations au cours de l’été dernier, selon les données rapportées par Medscape. Antonio Ho, consultant en maladies infectieuses à l’Université de Glasgow (Ecosse), précise que ces changements rendent le virus « assez différent » de celui qui est dans le vaccin antigrippal et plus virulent. Ce virus a modifié son apparence pour tromper le système immunitaire : il ne correspond plus tout à fait aux défenses développées par la population lors des infections précédentes. Ce mécanisme de « camouflage » lui permet de contourner l’immunité et de se propager bien plus vite dans la collectivité, particulièrement chez les jeunes adultes et les enfants.

Ce nouveau virus inquiétant est un variant du virus A (H3N2) de la grippe, désormais appelé « K ». Ce sous-variant K possède des mutations sur des zones clés de sa surface qui facilitent l’infection des cellules humaines. Il déferle en Angleterre, provoquant une vague précoce de grippe chez les jeunes adultes et les écoliers. Dans le British Medical Journal, Jim Mackey, directeur général du NHS England, a confirmé que « le NHS s’apprête à affronter l’un des pires hivers jamais enregistrés » en lien avec cette souche mutée de la grippe. « Il ne fait aucun doute que cet hiver sera l’un des plus difficiles que notre personnel ait jamais eu à affronter. »

Prévalence de la grippe en Angleterre © BMJ

Selon des chercheurs canadiens, le variant K pourrait devenir majoritaire pour la saison 2025-2026 dans l’hémisphère nord, supplantant les autres souches. Au 19 novembre, en France, « une légère augmentation » des cas de grippe est observée en ville, plus particulièrement chez les 0-18 ans, selon Santé Publique France. 8% des tests sont positifs. Les prélèvements montrent une majorité de virus H1N1 mais la circulation du H3N2 est confirmée et le risque d’importation du variant « K » est réel.

Pour se protéger de la grippe, le plus efficace est toujours d’appliquer les gestes barrières : lavage des mains plusieurs fois par jour, aération des pièces en collectivité, port du masque en cas de personnes fragiles sans oublier la vaccination. Comme le rappelle le Dr Lori Handy via Medscape, la vaccination reste indispensable même en cas de souche différente : « Beaucoup de gens pourraient tout de même tomber malades mais la vaccination les empêchera de se rendre aux urgences et d’être hospitalisés. »


Source : JDF Santé

Le premier baiser de l'histoire de l'humanité remonte à cette date-là selon Oxford, personne ne peut l'imaginer

Le premier baiser de l'histoire de l'humanité remonte à cette date-là selon Oxford, personne ne peut l'imaginer

Et si les premiers baisers ne venaient pas des humains, mais de nos ancêtres primates ?


Le baiser est présent dans tout le règne animal. Il nous paraît romantique et profondément humain. Pourtant, il serait bien plus ancien que notre espèce. Pour remonter à l’origine de ce geste, les chercheurs de l’Université d’Oxford ont commencé par observer les comportements de plusieurs primates actuels – chimpanzés, bonobos, orangs-outans – tous capables d’échanger un contact bouche à bouche, avec quelques mouvements des lèvres et sans échange de nourriture. Ils ont ensuite utilisé cette définition du baiser pour retracer son histoire dans l’arbre évolutif.

Grâce à des millions de simulations informatiques, ils ont pu estimer à quel moment ce comportement avait émergé dans l’histoire de l’humanité. Le verdict est surprenant : ce geste existerait depuis plus de 20 millions d’années, bien avant l’apparition des premiers humains, selon leurs conclusions publiées dans Evolution and Human Behavior. Le baiser remonterait à un ancêtre commun aux humains et aux grands singes, entre 21,5 et 16,9 millions d’années. Il aurait été conservé au fil de l’évolution et transmis à différentes espèces.

Schéma de l’évolution humaine © 123rf

Les Homo sapiens s’embrassaient déjà

L’étude suggère aussi que les Néandertaliens s’embrassaient probablement. Des travaux antérieurs montrent que Homo sapiens et Néandertaliens ont non seulement partagé leurs gènes, mais aussi certains microbes buccaux – une transmission qui implique des contacts rapprochés, dont le baiser pourrait faire partie. Pourquoi embrasser, alors que ce geste expose aux microbes ? Les chercheurs pensent qu’il pourrait renforcer les liens sociaux, apaiser l’autre, créer de la complicité ou aider à évaluer un partenaire grâce à l’odeur et au goût. Un comportement social avant d’être amoureux.

Autre point intéressant : le baiser n’est pas universel. On ne le retrouve que dans 46 % des cultures humaines. Preuve qu’un  comportement ancien peut aussi être largement modelé par les traditions. Pour les scientifiques, cette étude ouvre une nouvelle voie : comprendre comment nos gestes les plus intimes ont eux aussi évolué. Et peut-être se souvenir que certaines de nos façons d’aimer ont des racines bien plus profondes qu’on ne le pense.


Source : JDF Santé

Plan Grand Froid : c'est quoi, où est-il déclenché en France, à Paris ?

Plan Grand Froid : c'est quoi, où est-il déclenché en France, à Paris ?

Essentiel pour mettre à l’abri les plus fragiles, le Plan Grand Froid a été déclenché dans certains départements français.


Lorsque les températures chutent et que la France connaît un épisode de froid, le Plan Grand Froid peut être activé pour protéger les plus vulnérables. L’activation du Plan Grand Froid en France repose d’abord sur une mise en veille saisonnière du 1er novembre au 31 mars, durant laquelle les services de l’État préparent le dispositif. Ensuite, c’est le ou les préfets de département ou de région qui déclenchent l’alerte opérationnelle, lorsqu’un épisode de froid durable, intense et géographiquement étendu se produit sur la base d’une vigilance météo émise par Météo‑France. Pour l’hiver 2025‑2026, il n’y a pas encore eu de déclenchement national du plan. Sauf dans le département des Bouches‑du‑Rhône, le plan hivernal a été activé « alerte grand froid » depuis le 1er novembre 2025, mentionnant une température ressentie jusqu’à ‑18 °C.

C’est quoi le Plan Grand Froid ?

Le Plan Grand Froid est un dispositif d’hébergement renforcé destiné aux plus vulnérables au froid (SDF…) en cas de vague de froid. Une vague de froid correspond à un épisode de temps froid caractérisé par sa persistance, son intensité et son étendue géographique. Dans ce cas, les températures atteignent des valeurs nettement inférieures aux normales saisonnières pendant au moins deux jours. De la même manière que le Plan Canicule (déclenché lors d’une vague de chaleur), le Plan Grand Froid a pour but de limiter les impacts sanitaires et sociaux liés aux vagues de froid et de protéger les personnes les plus exposées.

Quelles sont les dates du Plan Grand Froid ?

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Quels sont les différents niveaux du Plan Grand Froid ?

Le Plan Grand Froid est composé de trois niveaux de vigilance, dépendant directement du relevé quotidien des températures diurnes et nocturnes de Météo France :

  • Niveau 1 (temps froid) : températures positives dans la journée, mais comprises entre zéro et -5 °C la nuit ;
  • Niveau 2 (grand froid) : températures négatives le jour et comprises entre -5 °C et -10 °C la nuit ;
  • Niveau 3 (froid extrême) : températures négatives le jour et inférieures à -10 °C la nuit.

Quels sont les objectifs du Plan Grand Froid ?

Le Plan Grand Froid a pour objectifs de définir les actions à mettre en œuvre aux niveaux local et national, pour détecter, prévenir et limiter les effets sanitaires et sociaux liés aux températures de l’hiver et ses aspects collatéraux, en portant une attention particulière aux populations vulnérables. Concrètement, le Plan Grand Froid permet de :

► Disposer de places d’hébergement supplémentaires pour les personnes les plus vulnérables (personnes à la rue par exemple)

► Etablir une liste de gymnases ou de salles en mairie permettant d’accueillir des personnes à la rue.

► Renforcer le suivi du 115 (Samusocial, numéro d’urgence utilisé par les personnes sans abri ou la population pour signaler une personne en situation de détresse) : le nombre d’écoutants du 115 est également augmenté pour répondre aux demandes les plus urgentes.

► Renforcer les équipes de maraudes, pédestres, véhiculées, nocturnes qui vont à la rencontre de tous les publics et ce dans les zones les moins accessibles (bois de Vincennes, quais de Seine par exemple)

► Elaborer un dispositif de communication visant à sensibiliser et protéger les populations des conséquences sanitaires d’une période de froid prolongée.


Source : JDF Santé

Cette délicieuse soupe fait baisser la tension en 2 semaines et protège le cœur

Cette délicieuse soupe fait baisser la tension en 2 semaines et protège le cœur

Des chercheurs ont trouvé la meilleure recette de soupe contre l’hypertension.


Des chercheurs ont trouvé la meilleure recette de soupe contre l’hypertension.

Il commence à faire bien froid, rien de mieux qu’une bonne soupe fumante pour se réchauffer. En plus d’être réconfortante, la soupe est un aliment nourrissant, sain, facile à préparer, et qui regorge de bienfaits pour l’immunité, l’énergie, la digestion ou encore le maintien d’un poids santé. Ce n’est pas tout : des chercheurs ont trouvé la meilleure recette de soupe pour faire baisser rapidement la tension artérielle. 

Pour cela, ils ont divisé 18 adultes (16 femmes et 2 hommes) âgés de 50 à 75 ans souffrant d’hypertension légère en deux groupes qui devaient consommer chaque jour, midi et soir, un bol de soupe pendant un mois. La seule différence était que les deux groupes n’avaient pas la même recette de soupe : il y avait une soupe verte et une soupe orange. Au bout de deux semaines, les deux groupes ont interverti leur soupe. Au terme de l’étude, les chercheurs ont constaté que la soupe verte faisait chuter la tension des participants de 2.5 points tandis que la soupe orange n’a montré aucun effet significatif sur la tension. Le niveau de triglycérides, qui sont des graisses dans le sang, ont aussi diminué avec la soupe verte, ce qui est un bon signe pour la santé cardiovasculaire globale.

Que contenaient ces deux potages ? La soupe orange (sans effet sur la tension) était composée de pommes de terre, potiron, carottes et patates douces. Quant à la soupe verte aux effets hypotenseurs, elle était à base de brocoli, chou frisé, chou vert et chou-fleur. « Une consommation accrue de légumes crucifères (chou, brocoli…) entraîne une réduction de la pression artérielle systolique comparativement aux légumes racines et aux courges. Ce bienfait pourrait être dû à la présence de certains nutriments en plus grande quantité dans les légumes crucifères, notamment les nitrates, la vitamine K et le magnésium, trois nutriments qui aident à détendre et dilater les vaisseaux sanguins« , précisent les chercheurs dans la revue BMC Medicine. 

Velouté de brocoli © annapustynnikova – 123RF

Les effets sur la tension ont été observés avec une quantité de deux bols de 300 g par jour. Cela peut sembler beaucoup, mais il est possible d’ajuster la quantité en fonction de ses besoins ou de ses préférences, en consommant la soupe sur plusieurs repas ou en l’intégrant à un régime alimentaire global équilibré.

Quelques recommandations pour maintenir une tension artérielle saine : le sel est un facteur majeur contribuant à l’hypertension, donc limitez sa consommation en privilégiant des aliments frais et peu transformés. Faites de l’exercice régulièrement : l’activité physique aide à maintenir une pression artérielle stable. Une marche quotidienne peut déjà avoir un effet bénéfique sur la santé cardiovasculaire.


Source : JDF Santé

16 millions de Français prennent ce médicament : il augmente le risque de cancer de l'estomac

16 millions de Français prennent ce médicament : il augmente le risque de cancer de l'estomac

Il forcerait l’estomac à réagir d’une manière qui stimule la croissance de tumeurs, « surtout avant 65 ans ».


Il forcerait l’estomac à réagir d’une manière qui stimule la croissance de tumeurs, « surtout avant 65 ans ».

C’est le médicament de référence contre les brûlures d’estomac. Utilisé par 16 millions de personnes selon la Haute Autorité de Santé, il est si efficace que son usage est devenu banal. Or, depuis plusieurs années, des soupçons pèsent sur lui : « Des mécanismes biologiques suggèrent un lien entre l’utilisation prolongée [de ces traitements] et un risque accru de cancer de l’estomac », expliquent des chercheurs nordiques dans leurs travaux.

Les scientifiques ont mené une vaste étude, le projet « NordGETS », dont les résultats viennent d’être révélés au Congrès européen de gastro-entérologie 2025 à Berlin. Les auteurs ont analysé les registres de santé de cinq pays nordiques (Danemark, Finlande, Islande, Norvège et Suède). Ils ont comparé les données de 1 790 patients atteints de « néoplasies neuroendocrines (NEN) gastriques », des tumeurs spécifiques, souvent à évolution lente, qui se forment dans la paroi de l’estomac. Les données ont été comparées à plus de 17 000 sujets témoins sains. L’analyse a tenu compte de facteurs comme l’infection à Helicobacter pylori (une bactérie qui infecte l’estomac) ou la gastrite atrophique chronique (une inflammation chronique de la paroi de l’estomac) pour isoler l’effet réel du médicament.

Rapportée par Medscape, l’étude « révèle pour la première fois un risque accru de 83% de NEN gastriques » chez les grands consommateurs de ces traitements en comparaison à ceux qui n’en prennent pas, « particulièrement les moins de 65 ans ». Les médicaments en cause sont les Inhibiteurs de la Pompe à Protons ou « IPP ». Ce sont des anti-sécrétoires gastriques très puissants, dont le rôle est de bloquer durablement la production d’acide dans l’estomac en agissant directement sur la « pompe » qui le fabrique.

© Farknot Architect – stock.adobe.com

En France, plusieurs IPP sont disponibles. On trouve notamment l’ésomeprazole (Inexium®), l’oméprazole (Mopral®, Zoltum®), le lansoprazole (Lanzor®, Ogast®), le pantoprazole (Eupantol®, Inipom®) et le rabéprazole (Pariet®), ainsi que leurs génériques. Le mécanisme suspecté ? En provoquant une « suppression acide chronique », les IPP forcent l’estomac à réagir. Il produit alors massivement une hormone, la gastrine. C’est cette « hypergastrinémie secondaire » qui est soupçonnée de stimuler, à terme, la croissance de ces tumeurs.

Faut-il pour autant arrêter leur prise ? Non, pas sans avis médical. « Ces résultats ne doivent […] pas remettre en cause l’utilisation des IPP chez les patients dont l’indication est appropriée » explique le Dr Eivind Ness-Jensen, premier auteur de l’étude. Le risque se situe avant tout dans la prise de ces médicaments sur le long terme. La recommandation des chercheurs est de discuter avec son médecin de la pertinence de poursuivre le traitement au long cours et d’éviter l’automédication prolongée.


Source : JDF Santé

C'est interdit : un médecin généraliste suspendu après des relations intimes avec deux patientes

C'est interdit : un médecin généraliste suspendu après des relations intimes avec deux patientes

L’Ordre des médecins a sanctionné le praticien après des faits jugés contraires à la déontologie.


L’affaire questionne la frontière à ne jamais dépasser dans une relation de soin. Si les situations de ce type restent rares, elles rappellent que la consultation médicale doit être un espace protégé, où la confiance accordée au médecin ne peut être détournée. Dans ce dossier précis, les relations entretenues par le praticien, bien que consenties, ont enfreint les principes qui encadrent strictement la profession.

Le généraliste a été interdit d’exercer après avoir eu des relations intimes avec deux patientes qu’il suivait régulièrement. La chambre disciplinaire nationale de l’Ordre des médecins a confirmé la sanction prononcée en première instance. Selon les informations publiées sur Le Télégramme, les relations étaient consenties, mais la règle est explicite : un médecin ne peut engager de relation intime avec un patient en raison du lien d’autorité et de dépendance inhérent au soin.

© Reve.art/Journal des Femmes

Le dossier s’est alourdi lorsque l’Ordre a établi que certains de ces rapports auraient eu lieu pendant des consultations facturées et remboursées par l’Assurance maladie. Dans sa décision, l’instance évoque des manquements à la « moralité » et à la « probité », ainsi qu’une « fraude » et un « abus de cotation », des termes rarement employés dans ce type de dossier disciplinaire. Deux décisions distinctes ont été rendues, chacune sanctionnant le praticien de Saint-Malo de neuf mois d’interdiction d’exercice, dont trois mois avec sursis. Ensemble, elles aboutissent à une interdiction ferme d’un an, en vigueur depuis le 1ᵉʳ novembre. Durant cette période, le médecin doit cesser toute activité professionnelle.

Cette affaire rappelle que les patientes disposent par ailleurs de recours lorsqu’un comportement inapproprié survient dans un cadre médical. Elles peuvent saisir l’Ordre des médecins, engager une médiation ou, selon la gravité des faits, se tourner vers la justice. L’Ordre insiste régulièrement sur ce principe : la relation de soin doit rester dépourvue de toute ambiguïté et ne jamais mettre en danger la vulnérabilité du patient.


Source : JDF Santé