La diffusion du virus Mpox est surveillée de très près en France. Plus de 200 cas ont été recensés en France en 2024, tous appartenant jusqu’ici au clade 2 du virus. Le 6 janvier 2025, le ministère de la Santé a annoncé le premier cas de Mpox de clade 1b, en Bretagne. Quatre pays européens ont recensé des cas de ce même clade depuis l’été 2024 : la Suède, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Belgique. Inquiétant ou pas ? Pour le ministère de la Santé, « la détection de ce cas de clade I b ne change pas la stratégie de réponse ».
De quoi s’agit-il ? Quels risques en France à date ?
Le virus Mpox est un virus à ADN du genre Orthopoxvirus de la famille des Poxviridés. Ce virus se transmet de l’animal à l’homme. On parle de variole du « singe » car le virus a été découvert en 1958 chez des singes de laboratoire à Copenhague mais « c’est une erreur de dire cela car c’est plutôt un virus hébergé par des rongeurs comme les écureuils et les gros rats d’Afrique comme le rat de Gambie » nous expliquait le Pr Jeanne Brugère-Picoux lors d’une précédente interview. Le premier cas humain a été enregistré en 1970 dans la République démocratique du Congo. Il existe deux souches du virus Mpox :
- la souche Congo ou souche d’Afrique centrale (la plus virulente) nommée « Clade 1 » (le nouveau clade 1b en fait partie)
- la souche d’Afrique occidentale (moins virulente) nommée « Clade 2 »
La France a fait face à une épidémie de variole du singe de Clade 2 depuis 2022. Le Mpox est très contagieux et impose un isolement de 3 semaines dès la confirmation de sa détection. Le sous-type 1b est réputé plus létal et transmissible. A date, « le risque d’infection par un virus Mpox de clade I pour la population européenne est considéré comme faible » rappelle Santé Publique France. Pour l’instant, en France, une seule contamination par le clade I a été recensée (en janvier 2025).
2 semaines d’incubation avant les premiers boutons
Le virus Mpox se transmet par les gouttelettes respiratoires d’un malade (postillon, éternuement à moins de 2 mètres pendant au moins 3 heures), contact direct de la peau, contact avec les muqueuses (bouche, sexe, anus), contact avec les boutons ou les croûtes et par les rapports sexuels, avec ou sans pénétration. Les premiers symptômes surviennent après une période d’incubation comprise entre 5 et 21 jours (le plus souvent une à deux semaines). Après une forte fièvre et un état fébrile (maux de tête, douleurs musculaires…), la personne présente des boutons qui peuvent faire penser à ceux de la varicelle (avec liquide à l’intérieur) mais qui sortent en une seule poussée. En cas de doute, contacter le médecin traitant. Il pourra demander la réalisation d’un test PCR pour confirmer la contamination par Mpox. La maladie est généralement spontanément résolutive mais des complications peuvent imposer une hospitalisation (entre 5 et 10% des cas). les personnes à haut risque d’exposition au mpox sont :
- Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) rapportant des partenaires multiples et les personnes trans rapportant des partenaires multiples ;
- Les travailleurs et travailleuses du sexe / les personnes en situation de prostitution ;
- Les professionnels des lieux de consommation sexuelle ;
- Les partenaires ou personnes partageant le même lieu de vie que celles à haut risque d’exposition susmentionnées.
Les autorités sanitaires françaises ont mis en place un accueil téléphonique « Monkeypox info service » pour répondre aux questions suscitées par le virus. Il est ouvert tous les jours de 8h à 23h, au numéro vert 0 801 90 80 69 (appel et services gratuits, anonyme et confidentiel).
Source : JDF Santé