Dès janvier, les collégiens auront accès à une offre vaccinale élargie : deux injections pourront désormais être réalisées directement dans leur établissement.
C’est la première fois que ce vaccin est intégré à la campagne en milieu scolaire. À partir de janvier 2026, les élèves de 5ᵉ ne seront plus uniquement concernés par la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV). Ils pourront aussi recevoir un autre vaccin, qui fait son entrée dans la campagne scolaire.
Cette nouveauté s’explique par la hausse des infections invasives à méningocoque observée depuis quelques années et, plus encore, depuis le début de l’année 2025. Plusieurs types de bactéries méningocoques circulent en France : B, C, W, Y. Ces infections, responsables de méningites fulgurantes et de septicémies, touchent particulièrement les adolescents et évoluent parfois en quelques heures seulement. Elles peuvent entraîner des séquelles lourdes, comme une surdité, un retard mental, une amputation voire le décès. Chaque année en France, entre 500 et 600 cas sont recensés, et environ 60 personnes en meurent, soit 10% des cas.

Les jeunes de 11 à 14 ans correspondent à la tranche d’âge identifiée comme « prioritaire » pour renforcer la protection avant l’entrée au lycée, période où les contaminations sont les plus fréquentes. Dans la pratique, les élèves recevront une seule dose du vaccin méningocoque ACWY (Bexsero®, Nimenrix®, Menveo®, Menquadfi®), et la première dose du vaccin HPV, la seconde étant administrée quelques mois plus tard en dehors de l’établissement. La vaccination repose sur le volontariat et nécessite l’accord écrit des parents, qui recevront prochainement les documents d’information et les formulaires de consentement. Les séances auront lieu directement dans les collèges, entre janvier et juin 2026, ce qui évite aux familles d’avoir à chercher un rendez-vous médical ou à avancer des frais.
Tout est pris en charge sur place, afin de faciliter l’accès à ces vaccinations encore trop peu réalisées, notamment le HPV, recommandé aussi bien chez les filles que chez les garçons dès l’âge de 11 ans. Avec l’introduction d’un deuxième vaccin, le ministère de la Santé veut renforcer la prévention auprès des adolescents et lever les obstacles pratiques qui freinent encore certaines familles.
Source : JDF Santé




