
La fin de la vie est inévitable. hez les personnes âgées, elle survient souvent à la suite d’une pathologie chronique ou d’un affaiblissement progressif dû à un vieillissement avancé. Cette phase terminale fait l’objet d’une attention particulière. Nombre de patients âgés terminent leur vie à l’hôpital, en unité de soins palliatifs, où ils bénéficient d’une prise en charge globale, centrée sur le confort, la dignité et l’accompagnement de la fin de vie. Nombreux sont les soignants à observer des phénomènes corporels récurrents et parfois méconnus. Le Dr Paulien Moyaert, médecin nucléaire et chercheuse en démence s’y intéresse de près.
Selon elle, il y a « un signe qu’une personne approche de la fin de sa vie » précisément dans « les dernières 23 heures ». Celui-ci survient « parce que la conscience diminue. Les patients perdent alors leur capacité à avaler et à éliminer les sécrétions buccales », explique-t-elle dans une vidéo publiée sur sa chaîne You Tube. « L’air circule sur ces sécrétions accumulées, ce qui entraîne une respiration bruyante » poursuit-elle. « Ce n’est pas pénible pour le patient car il ne répond pas et est profondément endormi à ce stade. »
Ce symptôme associé à une respiration bruyante est appelé « râle d’agonie ». « À chaque respiration, la personne peut émettre un gémissement, un ronflement ou un bruit de cliquetis », explique la spécialiste. Ces bruits peuvent être impressionnants, donnant l’impression que le patient « se noie ou s’étouffe ». Mais il n’y a aucune douleur. C’est un peu comme si les poumons essayaient de respirer à travers une couche de salive.
A ce moment, « des médicaments sont donnés pour assécher les voies respiratoires et atténuer le râle » détaille le Dr Moyaert. Ce n’est pas pour soulager le patient mais plutôt pour préserver sa dignité et protéger les proches. « Il est aussi possible de positionner le patient de manière à ce qu’il soit tourné sur le côté avec la tête légèrement surélevée. Cela rend les sécrétions moins susceptibles de rester au fond de la gorge », conclut la médecin.
Source : JDF Santé