La trichomonase est l’infection sexuellement transmissible la plus répandue au monde avec 156 millions de cas en 2020 d’après les chiffres de l’OMS. La trichomonase est une maladie dont la transmission se fait principalement par voie sexuelle lors de rapports non protégés. Elle se manifeste un peu différemment chez l’homme et la femme. Celle-ci souffrira notamment de pertes vaginales abondantes et avec une mauvaise odeur. Quel est l’agent causal de la trichomonase ? Comment détecter la trichomonase ? Comment la soigner ?
Définition : c’est quoi la trichomonase ?
La trichomonase est une infection sexuellement transmissible (IST) causée par un parasite, le trichomonas vaginalis. Cette affection arrive le plus fréquemment chez la femme jeune. Cette infection peut être à l’origine de vaginite chez la femme et d’urétrite chez l’homme.
Quel est l’agent causal de la trichomonase ?
« Le trichomonas vaginalis est un parasite de l’être humain appartenant à la famille des protozoaires flagellés », explique d’emblée le Dr Jean-Marc Bohbot, andrologue et spécialiste des infectons uro-génitales.
Comment se transmet la trichomonase ?
La transmission du trichomonas vaginalis se fait uniquement par voie sexuelle. Mais elle peut également être transmise à l’occasion de l’utilisation conjointe de gants de toilette, de serviette de toilette, de maillot de bain et autres sous-vêtements.
Quels sont les symptômes de la trichomonase chez la femme ?
Chez la femme, la trichomonase se traduit par :
- des pertes vaginales anormales et abondantes, habituellement décrites comme verdâtres et sentant mauvais ;
- des brûlures, démangeaisons, au niveau de la vulve et du vagin ;
- des douleurs lors de la miction (action d’uriner).
Quels sont les symptômes de la trichomonase chez l’homme ?
Chez l’homme, la trichomonase se traduit par :
- une rougeur et une douleur au niveau de l’orifice urétral ;
- une rougeur et une douleur au niveau du sillon à la base du gland ;
- une douleur lors de la miction (action d’uriner) ;
- parfois un écoulement au niveau du méat, l’orifice de sortie de l’urètre.
Comment détecter la trichomonase ?
Pour diagnostiquer une éventuelle trichomonase chez la femme, on procède à un examen gynécologique et à un prélèvement de fluide du vagin. On peut observer le parasite en examinant au microscope les sécrétions vaginales ou en culture. Chez l’homme, le parasite peut être décelé par mise en culture du premier jet d’urines.
Traitement : comment soigner la trichomonase ?
La trichomonase se traite par la prise d’antibiotiques. Ces traitements sont courts (généralement 1 seule prise d’antibiotiques) Il est impératif que le ou les partenaires de la personne infectée soient également traités, même sans avoir déclaré de symptômes. Il faut éviter tout rapport sexuel avant la fin du traitement et la guérison complète. Il est prudent de faire pratiquer un dépistage complet des autres IST, en particulier une sérologie VIH.
« Les complications de la trichomonase sont rares »
Comment éviter la trichomonase ?
La trichomonase étant une maladie sexuellement transmissible, il est important de s’en protéger en privilégiant les rapports sexuels avec préservatifs. Les personnes ayant de nombreux partenaires sexuels, ou ayant des rapports avec une personne aux multiples partenaires, sont les plus susceptibles de contracter cette infection. Il faut donc se protéger.
Quelles sont les conséquences de la trichomonase ?
« Les complications sont rares : douleurs abdominales et saignements anormaux chez la femme. Chez l’homme, on recense de rares cas de prostatite. Comme toutes les IST, il faut rappeler que la trichomonase favorise l’acquisition du VIH« , prévient le spécialiste.
Merci au Dr Jean-Marc Bohbot, andrologue et spécialiste des infectons uro-génitales, directeur médical à l’institut Fournier à Paris.
Source : JDF Santé