Les tremblements sont, la plupart du temps, complètement anodins et provoqués par le froid, la peur, un manque de sucre (hypoglycémie) ou une fatigue, mais peuvent parfois être la manifestation d’une maladie chronique. Les causes sont variées et l’identification de l’origine d’un tremblement dépendra en premier lieu de son contexte d’apparition. Stress, fatigue, médicaments, maladies… Tour de 6 causes possibles d’un tremblement avec notre expert en neurologie.
1. Le froid
Lorsque l’on a froid aussi, le corps se met à trembler par réflexe. La contraction rapide des muscles permet de générer de la chaleur, destinée à contrer les effets du froid. Ce mécanisme a une efficacité modeste et limitée dans le temps, mais néanmoins réelle.
2. Un manque de sucre
Les tremblements peuvent être dus par exemple à un manque passager de sucre dans le sang (hypoglycémie).
3. La fièvre
La fièvre peut provoquer des tremblements. En cas de fièvre, c’est par une modification du « réglage » du thermostat central de l’organisme liée à la présence de médiateurs chimiques de l’inflammation, que le corps se met à monter en température. Les tremblements répondent ainsi à une demande physiologique d’augmenter la chaleur corporelle.
4. Le stress, la peur
« Le tremblement dit essentiel est un tremblement au maintien des attitudes ou un tremblement d’intention, d’une fréquence de 5-8 Hz, souvent avec une composante familiale et généralement amélioré par l’alcool mais aggravé par le stress » détaille le Docteur Michel Vandenheede, neurologue, qui évoque également le « tremblement physiologique accentué » qui ressemble au tremblement essentiel mais dont le mouvement est moins ample et la fréquence plus rapide. Il s’agit du tremblement survenant en cas de stress important (parler en public par exemple).
5. La prise de certains médicaments
« Les tremblements d’origine médicamenteuse sont des tremblements de repos ou des tremblements d’action« , rappelle La Revue Prescrire dans une synthèse sur les tremblements d’origine médicamenteuse. Les tremblements d’origine médicamenteuse sont généralement réversibles à l’arrêt du médicament ou à la diminution des doses. Mais pour certains médicaments, l’apparition de tremblements est parfois un signe de surdose, peut-on lire sur le site de la Société de Pneumologie de Langue Française (SPLF). Des tremblements essentiels peuvent aussi être secondaires à la prise de certains médicaments comme :
- Les psychotropes : les neuroleptiques utilisés comme antipsychotiques, les antidépresseurs, le lithium, l’acide valproïque, les anticholinestérasiques…
- Les substances sympathomimétiques dont les bronchodilatateurs bêta-2 stimulants
- Les médicaments de l’asthme ou de la BPCO
- Les médicaments du sevrage tabagique (la bupropione (ou l’amfébutamone), la varénicline)
6. La maladie de Parkinson
« Dans le cas de la maladie de Parkinson, les tremblements sont caractéristiques explique le médecin, il s’agit de tremblements de repos souvent asymétriques prédominant aux mains, de 4 à 7 Hz (cycle par seconde), épargnant la tête sauf parfois le menton », explique le Docteur Michel Vandenheede. Le reste de l’examen clinique démontre d’autres signes parkinsoniens confirmant le diagnostic (rigidité, lenteur, faciès figé etc.)
Quels examens en cas de tremblements ?
En dehors d’une prise de sang (thyroïde, glycémie etc.), le médecin précise que « très peu d’examens sont indispensables au diagnostic ». En cas de doute ou de non réponse aux traitements instaurés, un enregistrement électromyographique (aiguille piquée dans les muscles agonistes et antagonistes) peut être réalisé pour poser le diagnostic le plus précis possible.
Quel traitement pour réduire les tremblements ?
Le traitement dépendra de la cause des tremblements et donc du diagnostic. « S’il s’agit d’un tremblement physiologique accentué, on pourra par exemple prescrire un régime adapté en cas d’hypoglycémies répétées, majorer la tension artérielle, traiter une éventuelle hypothyroïdie, ou stopper le médicament ayant entraîné l’apparition du tremblement si cela est possible » conclut le Docteur Vandenheede.
Merci au Docteur Michel Vandenheede, neurologue.
Source : Site de la Société de Pneumologie de Langue Française (SPLF)
Source : JDF Santé