Les règles (ou les menstruations) sont un phénomène normal chez la femme. Elles correspondent à l’écoulement mensuel et temporaire d’un mélange de sang et de sécrétions vaginales par le vagin. La durée est variable en fonction des femmes, mais généralement, les règles durent de 3 à 7 jours. Elles sont plus ou moins abondantes, plus ou moins régulières, plus ou moins douloureuses. Durée, symptômes, protections, problèmes, calcul… Tout savoir sur les règles.
Définition : qu’appelle-t-on les règles ?
Les menstruations sont le nom scientifique des règles. Elles désignent les pertes de sang mensuelles par voies génitales chez la femme. Cela correspond à l’élimination de la muqueuse utérine. Ce sont un phénomène normal chez la femme non enceinte, de la puberté à la ménopause.
Qu’est-ce qui déclenche les règles ?
Les règles proviennent de la destruction de la couche interne de l’utérus, appelée « muqueuse utérine » ou « endomètre ». La muqueuse utérine permet la nidification de l’ovule fécondé. Lorsqu’il n’y a pas de fécondation donc de nidation de l’œuf, elle desquame et est évacuée sous forme de saignements plus ou moins abondants
- Les ovaires produisent les ovules et les hormones indispensables au développement de l’endomètre.
- Les œstrogènes sont des hormones permettant l’augmentation de l’épaisseur de l’endomètre.
- La progestérone augmente après l’ovulation pour permettre à l’endomètre de perdurer et recevoir l’œuf fécondé. En l’absence de nidation, le taux hormonal chute et provoque les règles.
A quel âge arrivent les règles ?
L’arrivée des règles à la puberté, vers l’âge de 11-13 ans, marque le début du cycle menstruel.
Combien de temps durent les règles ?
Elles reviennent de façon cyclique en moyenne tous les 28 jours. Les règles durent généralement 3 à 5 jours.
Quels sont les phases du cycle menstruel ?
► Lors de la phase pré-ovulatoire, première phase du cycle, l’endomètre augmente en épaisseur. Un ou plusieurs follicules (futur ovule) se développent au niveau de l’ovaire. Cette phase peut être prolongée en cas de cycles longs.
► Lors de la phase d’ovulation, l’ovocyte est libéré par l’ovaire.
► La phase post-ovulatoire dure 14 jours pour un cycle régulier de 28 jours mais peut toutefois durer entre 10 et 20 jours en cas de cycles très irréguliers. S’il n’y a pas eu fécondation, il y a une baisse brutale du taux d’hormones et apparition des règles. S’il y a eu fécondation, il y a production d’une hormone spécifique de la grossesse : l’HCG. Cette hormone maintient la production des autres hormones, notamment la progestérone. Elle permet ainsi de garder l’endomètre intact afin que le futur embryon s’y installe. La température corporelle varie au cours du cycle menstruel et son élévation au moment de l’ovulation peut permettre de repérer celle-ci.
► La durée du cycle féminin est normalement de 28 jours. Le cycle commence le 1er jour des règles et se termine la veille du 1er jour des règles suivantes. Par exemple : si le 1er jour des règles est le 2 du mois et que le 1er jour des règles suivantes est le 30 du mois, le cycle est de 28 jours. Toutefois, la durée des cycles menstruels peut varier d’une femme à l’autre, ainsi que pour une même femme, qui peut présenter des cycles irréguliers.
- Un cycle est dit « long » lorsqu’il est supérieur à 35 jours. Les cycles peuvent parfois durer 56 jours, voire plus.
- Un cycle court est un cycle inférieur ou égal à 21 jours.
Symptômes : qu’est-ce qui se passe quand on a ses règles ?
Les différentes phases du cycle menstruel provoquent des symptômes, plus ou moins marqués selon les femmes. La période des règles peut provoquer des douleurs pelviennes ou lombaires parfois intenses, des nausées et des vomissements. La phase pré-ovulatoire est la phase la moins symptomatique. La seconde phase du cycle, avant les règles, peut provoquer un syndrome prémenstruel. Ce syndrome a un impact sur l’humeur avec une irritabilité fréquente, il provoque des tensions mammaires, une prise de poids pouvant aller jusqu’à 2 kilos et l’apparition de boutons d’acné chez la jeune fille.
Quelles protections périodiques existent pour les règles ?
Les femmes qui ont leurs règles ont le choix niveau protections périodiques :
- Serviette hygiénique
- Tampon
- Culotte menstruelle
- Cup menstruelle
- Technique du flux instinctif libre
Qu’est-ce qui peut expliquer un retard de règles ?
Qu’est-ce qui peut expliquer l’arrêt des règles ?
• Grossesse : Les menstruations cessent durant les périodes de grossesse et d’allaitement au sein à cause des modifications hormonales qu’elles engendrent.
• Ménopause : L’arrêt définitif des menstruations indique la fin de la capacité reproductrice : c’est la ménopause qui survient généralement vers l’âge de 50 ans.
• Pilules : Certaines pilules contraceptives peuvent bloquer les règles.
Quelles sont les anomalies des règles ?
Des anomalies des menstruations peuvent exister comme des règles trop abondantes en quantité ou en durée, appelées ménorragies ou hyperménorrhée. Il s’agit du trouble menstruel le plus fréquent. Il survient surtout à l’issue d’un cycle sans ovulation. Généralement, les règles prolongées ont un certain retard. Un retard important (supérieur à 15 jours) suivi de règles prolongées peut être un symptôme de fausse couche. Un traitement hormonal, une tumeur ou une inflammation du col de l’utérus sont parfois à l’origine de règles prolongées. Une échographie permet de mettre en évidence la cause responsable et de choisir le traitement approprié. Les règles peuvent aussi être douloureuses, on parle alors de dysménorrhées.
Comment calculer sa date d’ovulation ?
► L’arrivée des règles se situe à la puberté, vers 11-13 ans.
► Les règles caractérisent la destruction de la couche interne de l’utérus appelée « muqueuse utérine » ou « endomètre » qui n’a pas reçu d’œuf fécondé.
► La durée du cycle féminin est normalement de 28 jours.
► L’arrêt définitif des menstruations indique la fin de la capacité reproductrice : c’est la ménopause.
► Des anomalies des menstruations peuvent exister comme des règles trop abondantes en quantité ou en durée.
Merci au Dr Anne-Christine Della Valle, médecin généraliste.
Source : JDF Santé