Nausées, fatigue, somnolence, bouche sèche et pâteuse, maux de tête, soif intense… Des symptômes typiques de la « gueule de bois » au lendemain d’une soirée riche en alcool. De nombreux scientifiques se sont penchés sur la question de la gueule de bois et soutiennent que la déshydratation provoquée par l’alcool est la principale cause de ses symptômes. Cependant, il semblerait que la distillation de l’alcool joue également un rôle sur la sévérité des symptômes. La distillation est l’action qui consiste à purifier un liquide par un processus de chauffage. Une étude danoise publiée dans Alcohol an Alchoholism montre que moins l’alcool est distillé, plus on a un risque de gueule de bois.
Les alcools foncés ?
Ainsi, à quantité et à qualité égales, les alcools foncés (peu distillés) donnaient plus de symptômes typiques d’une gueule de bois que les alcools « blancs » (qui ont donc été plus distillés) comme la Vodka, le Gin, la bière blanche ou blonde, le vin blanc ou le Saké. Parmi les alcools « foncés » :
- Le Whisky
- Le Brandy
- Le Rhum brun ou ambré
- Le vin rouge
- Le Porto
- La bière brune
- Les liqueurs (Campari, Amaretto…)
« La présence et la gravité de la gueule de bois sont influencées par de nombreux facteurs autres que la quantité d’alcool : l’un de ces facteurs est la présence de congénères dans les boissons alcoolisées. Les congénères sont des substances qui aromatisent et colorent les boissons » d’où le côté « foncé » de certains alcools peu distillés, expliquent les chercheurs. On peut conclure que les boissons alcoolisées qui contiennent plus de congénères produisent une gueule de bois plus grave« . Parmi elles, dans l’ordre : le Brandy, le vin rouge, le rhum, le whisky, le vin blanc, la vodka, la bière.
Le Champagne ?
Une autre étude publiée dans le Journal Of Forensic and Legal Medicine a quant à elle montré que le Champagne et les cocktails gazeux (rhum coca, gin tonic, mojito ou spritz par exemple) enivrent plus vite et entraînent des gueules de bois plus violentes. Pour parvenir à leur conclusion, les chercheurs ont suivi 21 personnes (12 hommes et 9 femmes) ayant consommé trois breuvages : de la vodka pure (37.5° d’alcool), de la vodka mélangée à de l’eau plate (18.75° d’alcool), de la vodka mélangée à de l’eau gazeuse (18.75° d’alcool). Les personnes ayant bu de l’alcool diluée à l’eau plate ont éliminé plus rapidement l’alcool que celles qui ont consommé la vodka pure ou de l’alcool avec de l’eau gazeuse.
Source : JDF Santé