L’orgasme est l’aboutissement de la stimulation d’un point ou d’une zone érogène. On parle chez la femme d’orgasme clitoridien lorsqu’il survient après stimulation du clitoris et d’orgasme vaginal s’il survient via la stimulation du vagin, lors de la pénétration du pénis, de caresses manuelles ou encore lors de l’introduction d’accessoires dédiés aux plaisirs intimes. Dans l’orgasme vaginal, on distingue celui provoqué par le point G, généralement décrit comme plus diffus et plus fort, à d’autres orgasmes liés par exemple à la stimulation de points plus profonds présents dans le cul-de-sac vaginal. La femme a l’avantage (contrairement à l’homme) de pouvoir éprouver différentes sortes d’orgasmes et de les répéter au cours d’un même rapport sexuel. Voici les différentes phases de l’orgasme.
1. Le désir
Le désir ou la vue du partenaire stimule l’envie de faire l’amour et commence à attiser les zones érogènes du corps. « Le cœur cogne, la tension s’élève, dans le ventre s’amorcent des transformations, les tissus érectiles de la vulve et du vagin commencent à se remplir, parfois l’utérus réagit par quelques contractions » détaille le Dr Gérard Leleu, médecin sexologue.
2. La montée du plaisir
La montée du plaisir associée à la dilatation des tissus érectiles des organes sexuels (vulve, clitoris et vagin). « Ces tissus sont de véritables éponges vasculaires faites d’un groupement de petites micro-cavernes (…). En cas d’excitation, l’artériole s’ouvre amenant un flux accru de sang dans la mini-caverne tandis que la veinule se ferme empêchant le sang de repartir, ainsi le sang étant coincé dans la vacuole, celle-ci s’engorge et gonfle« poursuit le médecin. Les organes sexuels sont alors hypersensibles et la muqueuse du vagin rouge vif. Les seins gonflent, les aréoles se foncent, les mamelons se durcissent. La peau rougit et s’échauffe. Le cœur s’accélère, ses pulsations passent de 80 par minute à 110 ou 120, La tension artérielle aussi augmente ainsi que la respiration,
3. La lubrification du vagin
« Sur la paroi du vagin apparaissent des perles de rosée qui se rejoignent pour former un film continu dont le but est de favoriser le glissement du pénis. Cette eau vient des vaisseaux sanguins de la gaine vaginale » détaille le Dr Leleu. Elle peut survenir en quelques secondes.
4. La phase en plateau
Les organes sexuels sont stimulés au maximum, la muqueuse est très sensible et pour la lubrification « le relais est pris par les glandes de Bartholin, situées dans la vulve de chaque côté de l’entrée du vagin, elles sécrètent un liquide un peu plus muqueux« .
5. L’orgasme
le rythme respiratoire s’accélère, le plaisir est à son comble pour la femme, elle suspend sa respiration, son corps se tend et l’orgasme survient. Le plaisir peut se cantonner aux organes sexuels ou envahir plus ou moins les autres parties du corps. Des contractions rythmiques se produisent au niveau du périnée, une partie du vagin se resserre à cause de la contraction des muscles, l’utérus monte, descend et se contracte « comme pour accoucher » précise le Dr Leleu, surtout quand l’orgasme est profond. Au niveau de la poitrine, les tétons pointent. Le corps reste raide et immobile le temps de l’orgasme c’est-à-dire pendant quelques secondes. Puis il se relâche.
► Lors de la détente qui suit l’orgasme, les tissus érectiles se vident de leur sang, « il leur faut une bonne demi-heure pour revenir à l’état premier » précise le Dr Leleu. Les muscles du périnée se décontractent et se mettent au repos.
Pas de phase réfractaire chez la femme
La femme ne connaît pas de phase réfractaire après l’orgasme, contrairement à l’homme, « sans doute est-ce dû au fait que leur intumescence subsiste longtemps » note le médecin. Les femmes peuvent alors avoir de nouveaux orgasmes si elles le désirent au cours du même rapport. « Parfois ces orgasmes s’enchaînent et constituent une transe orgasmique d’une durée de 20 à 60 secondes. »
Merci au Dr Gérard Leleu, médecin sexologue et auteur du livre « A vous le 7e ciel » aux Editions Leduc.
Source : JDF Santé