Plus ou moins épais, voici d'où vient la forme de vos sourcils

Avez-vous remarqué que vos sourcils ont la même apparence que ceux de vos parents ? La variation naturelle de l’épaisseur des sourcils est une des caractéristiques faciales les plus visibles. Et « comprendre son origine est d’un grand intérêt pour la dermatologie«  soulignent les auteurs d’une étude publiée dans le Journal of Investigate Dermatology.. Cette étude est la première à se pencher sur le caractère héréditaire de l’épaisseur des sourcils chez les Européens. Jusqu’à présent les connaissances génétiques sur cet aspect étaient très limitées et uniquement réservées aux non-Européens. Les études précédemment réalisées ciblaient des individus latino-américains et chinois. « Malgré les immenses efforts déployés pour cartographier les gènes sous-jacents aux traits complexes humains, nous en savons encore beaucoup plus sur les gènes qui nous rendent malades que sur ceux qui sont à l’origine de notre apparence » a expliqué le Dr Manfred Kayser, du département d’identification génétique, du Centre médical universitaire Erasmus MC de Rotterdam, à l’origine de l’étude. 

Pourquoi ils ressemblent à ceux de vos parents…

Leur recherche menée auprès de 9 948 personnes a découvert trois locus génétiques (position fixe d’un gène sur un chromosome) non signalés auparavant et associés à l’épaisseur des sourcils, mais a également redécouvert deux des quatre locus génétiques précédemment trouvés chez les non-Européens. « Nous avons ainsi découvert de nouveaux gènes impliqués dans la variation des sourcils chez les Européens et redécouvert certains des gènes précédemment identifiés chez les non-Européens. » En clair, l’apparence de vos sourcils a bien un caractère héréditaire d’où le fait qu’ils ressemblent très certainement à ceux de vos parents. Et ont aussi des points communs à ceux des Européens« Notre étude améliore les connaissances génétiques sur l’apparence des sourcils humains en augmentant le nombre de gènes connus de quatre à sept et fournit de nouvelles cibles pour de futures études fonctionnelles » s’est réjoui le Dr Kayser avant de souligner l’intérêt de poursuivre les investigations génétiques sur d’autres traits physiques humains.


Source : JDF Santé