Piqûre de moustique : bouton qui gonfle, chauffe, que faire ?

Quand les chaleurs arrivent en France, les moustiques passent à l’attaque ! Les femelles nous piquent alors pour pouvoir faire le plein de protéines nécessaires au développement de leurs œufs. Il existe une dizaine de familles de moustiques en France et seulement quelques-unes d’entre elles piquent l’Homme. La famille la plus connue est celle des « Culex ». Les piqûres de moustique se manifestent par des boutons qui grattent et chauffent et peuvent aller jusqu’à un gonflement. Des remèdes naturels peuvent soulager les démangeaisons. Comment reconnaître une piqûre de moustique ? Comment soigner une piqûre de moustique ? Que faire en cas d’allergie ? 

Photo : à quoi ressemble une piqûre de moustique ?

Les moustiques peuvent provoquer de simples réactions locales inflammatoires de la taille d’une pièce de 1 euro accompagnées de démangeaisons modérées. Ils peuvent aussi entraîner des réactions inflammatoires plus étendues de plusieurs centimètres de diamètre accompagnées d’un œdème chaud et douloureux et de violentes démangeaisons. Il s’agit le plus souvent de réactions allergiques locales. Il arrive parfois que plusieurs piqûres soient constatées. Une surinfection de la ou des lésions provoquées par la ou les piqûres sont parfois constatées, surtout chez les enfants. Des réactions générales plus importantes comme un urticaire géant, une gêne respiratoire ou un œdème de Quincke ont été décrites mais restent tout à fait exceptionnelles.

Photo d'une piqûre de moustique sur la jambe
Photo d’une piqûre de moustique sur la jambe © PhotoArtBC – stock.adobe.com

Comment soulager une piqûre de moustique ?

► Chez l’adulte : « Des compresses désinfectantes (de type Biseptine©) doivent être appliquées 2 à 3 fois par jour à l’endroit de la piqûre. Une pommade contenant des corticoïdes peut également être appliquée en cas de réaction locale plus importante ou une noisette de gel d’aloe vera avec 2 gouttes d’huile essentielle de lavande aspic plusieurs fois par jour. Un antihistaminique ou en phytothérapie certaines plantes comme le cassis et le plantain, peuvent également être prescrits lors d’une piqûre afin d’éviter les démangeaisons pouvant provoquer une surinfection. Un traitement antibiotique sera prescrit en cas de surinfection«  explique Valentine Cabanel, docteur en pharmacie.

► Chez le bébé ou l’enfant : Les piqûres de moustiques sont souvent bénignes, il est conseillé de désinfecter la lésion et de ne rien appliquer. Un avis médical est nécessaire en cas de réaction cutanée importante (gonflement, urticaire). 

Pourquoi la piqûre de moustique gratte ?

Lorsque les moustiques piquent, ils ne font pas que prélever du sang, ils injectent également de la salive, contenant un anti-coagulant, afin d’éviter que le sang ne leur bouche la trompe. Or, le produit injecté a également pour effet de provoquer une réaction des mastocytes, des cellules immunitaires situées au niveau des tissus conjonctifs et libérant de l’histamine, responsable des démangeaisons. L’effet de l’histamine se fait ressentir au bout de 30 à 60 secondes et il atteint son maximum après environ 2 ou 3 minutes. L’effet se dissipe après au minimum 10 minutes.

Pourquoi la piqûre de moustique gonfle ?

« Lorsque l’on se fait piquer par un insecte, le système immunitaire reconnaît le venin comme une substance étrangère à l’organisme. Ainsi les défenses immunitaires s’activent et libèrent de l’histamine, ce qui provoque une inflammation qui se caractérise par les signes suivants : gonflement, rougeur, chaleur et douleur. Un gonflement modéré n’est pas un signe d’allergie mais un signe physiologique de défense en réponse à une agression de l’organisme. Ce signe se manifeste chez tout le monde, contrairement à l’allergie qui se manifeste par des signes plus sévères : oedème local très important, gonflement du visage, urticaire, choc anaphylactique, etc. » répond la pharmacienne Justine Delestrées. Dans tous les cas, pour résorber un gonflement il est conseillé de recourir à un antihistaminique par voie orale et à un corticoïde local (action anti-inflammatoire). Si la personne présente une allergie grave comme un choc anaphylactique, une injection d’adrénaline doit être réalisée en urgence.

Comment éviter de se faire piquer par les moustiques ?

Un traitement préventif d’antihistaminiques peut être prescrit durant plusieurs semaines lors de la durée de l’exposition.

► Porter des vêtements amples et épais qui couvrent les bras et les jambes.

► « On peut appliquer des huiles essentielles répulsives sur la peau (mélangées avec une huile végétale (argan par exemple) ou du gel d’aloe vera) ou dans un diffuseur : géranium rosat, eucalyptus citronnée, lemongrass« , suggère la pharmacienne et naturopathe. Un traitement naturel très efficace.

► « En micro-nutrition : la vitamine B1 (thiamine) pourrait être utile pour changer l’odeur corporelle et éloigner les moustiques ! On la retrouve entre autres dans les céréales complètes, le foie, le germe de blé, les légumineuses, les poissons, le porc, le brocoli, les asperges, les flocons d’avoine, la levure de bière ou encore les petits pois » souligne la spécialiste.

Allergie aux piqûres de moustiques

La salive des moustiques contient des protéines et des allergènes. Certaines personnes y sont particulièrement sensibles et présentent une réaction allergique. « Mais ce n’est pas systématique, souligne la pharmacienne Justine Delestrées. Une très faible part de la population est allergique au venin d’insectes. »

Quand s’inquiéter d’une piqûre de moustique ?

Les piqûres de moustique ont beau être fréquentes, elles ne sont pourtant pas toutes anodines puisqu’elles peuvent transmettre des maladies comme la dengue, le paludisme ou encore le chikungunya. En cas de fièvre, de nausées, de vomissements, de diarrhée, de céphalées ou encore de frissons, il faut consulter un médecin sans attendre.

Sur le forum santé : les discussions au sujet des moustiques
A retenir en cas de piqûre de moustique :

► Désinfecter avec un antiseptique (Biseptine)

► Mettre du gel d’aloe vera ou 2 gouttes d’huile essentielle de lavande aspic.

► Mettre une pommade contenant des corticoïdes en cas de réaction locale.

► En cas de fièvre, nausée, vomissement ou céphalées après la piqûre, consulter un médecin.

► Des réactions générales plus importantes comme un urticaire géant, une gêne respiratoire ou un œdème de Quincke sont exceptionnelles.

Merci à Valentine Cabanel, docteur en pharmacie et naturopathe et à la pharmacienne Justine Delestrées.


Source : JDF Santé