Depuis le début du mois se déroule la campagne de sensibilisation au dépistage du cancer du sein : Octobre Rose. En France, 1 femme sur 8 développe ce cancer au cours de sa vie. Pourtant, si la maladie est détectée à un stade précoce, elle peut être guérie dans 9 cas sur 10 !
Des études le démontrent : une personne a 99% de chances de survivre si son cancer est détecté précocement contre seulement 26% si le cancer est diagnostiqué trop tard. C’est pourquoi le dépistage est d’autant plus essentiel !
Par ailleurs, sachez que le cancer du sein ne touche pas que les femmes ! En effet, les hommes peuvent aussi le développer, même si cela ne représente qu’1% d’entre eux. Malheureusement, beaucoup de médecins (et de patients) pensent rarement à cette possibilité, ce qui peut mener à un diagnostic tardif et donc une prise en charge plus difficile de la tumeur.
Qu’est ce que le cancer du sein ?
Le cancer du sein est une tumeur maligne, provoquée par le dérèglement de certaines cellules, qui se développe au niveau des glandes mammaires. Ces cellules cancéreuses peuvent ensuite rester dans le sein ou se disséminer dans d’autres organes (foie, poumons,…) par les vaisseaux sanguins ou lymphatiques.
Il existe différents types de cancers du sein, qui évoluent chacun d’une manière différente. Les plus fréquents (95% des cas) sont ceux qu’on appelle les adénocarcinomes. Ils se développent le plus souvent à partir des cellules des canaux : on parle alors de cancer canalaire. Quand ils se développent à partir des cellules des lobules (plus rarement), on parle de cancer lobulaire.
Dans la majorité des cas, le développement d’un cancer du sein prend plusieurs mois, voire plusieurs années.
Quels sont les facteurs de risques ?
Il existe plusieurs facteurs susceptibles d’augmenter le risque de cancer du sein :
- L’âge. Deux tiers des cancers du sein surviennent après 50 ans. Cependant, dans de rares cas, la maladie peut se développer chez les jeunes femmes.
- Le surpoids ou l’obésité (notamment après la ménopause). Aujourd’hui, il est clairement établi que le surpoids ou l’obésité favorisent le développement (entres autres) du cancer du sein, qui est sensible aux hormones œstrogènes produites par les tissus graisseux.
- La consommation d’alcool. Peu de femmes pensent qu’il peut exister un lien entre la consommation d’alcool et le cancer du sein. Pourtant, il est bel et bien réel. En effet, quand il est ingéré, l’éthanol contenu dans l’alcool se transforme en acétaldéhyde, une substance classée comme cancérigène par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer). Ainsi, toute consommation, même modérée, constitue un risque dans le développement de cancers, dont celui du sein.
- Les prédispositions génétiques. Il est démontré que 5 à 10% des cancers du sein se développent chez des femmes dont un membre de la famille a déjà été touché par la maladie. Lorsque plusieurs personnes de la même famille sont atteintes du même type de cancer, il peut s’agir d’un cancer héréditaire dû à une anomalie au niveau d’un gène qui se transmet d’une génération à une autre.
Faites-vous dépister !
Si le meilleur moyen de détecter un cancer reste le dépistage, quelques symptômes peuvent vous alerter :
- L’apparition d’une boule ou d’une grosseur dans le sein ou sous un bras (au niveau des aisselles). Cette masse, en général non douloureuse, est le plus souvent de consistance dure et présente des contours irréguliers.
- La modification de la peau du sein : rétraction, rougeur, œdème ou aspect de peau d’orange.
- La modification du mamelon ou de l’aréole : rétraction, changement de coloration, suintement ou écoulement.
- Un changement de la taille ou de la forme du sein.
Bien entendu, ces symptômes ne signifient pas forcément qu’il s’agit d’un cancer du sein. Cependant, si vous repérez une anomalie, il est important de demander un avis médical.
Par ailleurs, à partir de 50 ans, un dépistage doit être réalisé tous les deux ans, et ce même en l’absence de symptômes. En effet, c’est dans cette tranche d’âge que les femmes ont le plus de risques de développer un cancer du sein.
Cependant, dès 25 ans, il est recommandé de réaliser une palpation tous les ans pour détecter une potentielle anomalie. Cet examen, rapide et indolore peut être effectué par votre médecin généraliste, votre gynécologue ou encore votre sage-femme.
Sources :
Source : Fil Santé