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Mal des transports : liste des solutions, comment l'éviter ?

Nausées, vertiges, mal au cœur… Il peut gâcher les vacances.


Dès que la voiture, le bateau, le train ou encore l’avion démarre, les premières sensations désagréables arrivent. Mal au cœur, pâleur,  envies de vomir, maux de tête, vertiges… C’est ce qu’on appelle la « cinétose » ou plus communément le « mal des transports ». Si généralement, ces signes d’inconfort disparaissent quelques minutes après l’arrêt du véhicule, ils ne restent pas moins gênants lors des longs trajets. Le mal des transports apparaît souvent à l’âge de 2 ans et est très fréquent chez les enfants jusqu’à l’adolescence. Les adultes sont également sujets au mal des transports. Les femmes, particulièrement pendant les règles ou la grossesse.

Causes : un problème d’oreille interne ?

Le fait d’être malade lors d’un déplacement s’explique par la contradiction entre les données transmises par les yeux (qui perçoivent un mouvement, un virage par exemple) et les renseignements envoyés par le vestibule (organe de l’équilibre qui se situe dans l’oreille interne). Cet organe enregistre une impression différente de celle fournie par la vue (le corps est immobile dans une voiture qui elle, bouge). Il est impossible pour lui de donner au cerveau des informations exactes et cela empêche le corps de s’adapter au mouvement, comme il le fait à pieds. Le mal des transports sera d’autant plus intense que les mouvements du véhicule sont importants (mer agitée, trous d’air, virages en montagne, etc.). Généralement, c’est le bateau qui donne le plus de nausées, suivi de l’avion, de la voiture, du bus et du train. A noter que certaines activités (montagnes russes, jeux vidéos) provoquent des symptômes similaires au mal des transports.

Traitements : avec et sans ordonnance

Il est déconseillé d’associer plusieurs traitements contre le mal des transports même si les symptômes persistent après le voyage. Parmi les traitements disponibles contre le mal des transports : 

  • Des médicaments (Nautamine®, Mercalm®, Nausicalm®…) : ils peuvent être pris 30 minutes avant le départ et renouvelés pendant le trajet mais sont contre-indiqués si on conduit (risque de somnolence), aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 2 ans (pour Nautamine) ou 6 ans (pour Mercalm®, Nausicalm®). Ces traitements sont disponibles uniquement sur ordonnance.
  • Les patchs : réservés à l’adulte et uniquement sur ordonnance médicale. Le patch se colle derrière l’oreille 6 à 12 heures avant le départ et doit être retiré à la fin du voyage (il faut le garder au maximum 72 heures, si le voyage dure plus de 72 heures, il faut le remplacer par un nouveau patch). Le Scopoderm® est un patch qui contient de la scopolamine, une substance qui agit sur l’oreille interne (l’organe de l’équilibre) afin d’éviter la transmission d’informations perturbantes au cerveau. Il ne doit pas être utilisé chez les moins de 15 ans et nécessite une ordonnance médicale.
  • Les bracelets : ils s’inspirent des principes de l’acupuncture, appuient sur des points stratégiques du poignet et permettent d’atténuer les sensations de nausée. Ils doivent être portés sur les deux poignets toute la durée du trajet. Pour enfants et adultes, sans ordonnance.
  • L’homéopathie : les médicaments homéopathiques agissent sur les nausées, les vertiges et les vomissements. Par exemple, Cocculine (réservée à l’enfant de plus de 18 mois) peut être prise avant le départ en guise de prévention (5 granules peuvent être répétés toutes les demi heures et à espacer selon amélioration). Sans ordonnance, en libre accès en pharmacie.
  • Les huiles essentielles : Menthe poivrée et citron évitent la nausée. Mélangez 7 ml d’HE de Citron et 3 ml d’HE de Menthe poivrée. Déposez 1 à 2 gouttes de ce mélange sur le poignet ou sur un mouchoir si des signes de nausée apparaissent et respirez jusqu’à 5 fois par jour. Ces huiles essentielles sont contre-indiquées aux enfants de moins de 6 ans et aux femmes enceintes. 

Les solutions préventives pour éviter le mal des transports

Pour éviter le mal des transports, il faut limiter la sensation de mouvement. Quel que soit le mode de transport, mieux vaut éviter de lire, de regarder son téléphone ou de jouer à des jeux vidéo. Il vaut mieux rester concentré sur l’horizon ou sur un point immobile à l’extérieur de la voiture. Si le mal s’installe, il est important de ne pas paniquer, de fermer les yeux et de respirer profondément, en prenant un peu d’air frais, sur le pont du bateau ou en ouvrant la fenêtre de la voiture. Avant le voyage, le repas doit être léger et pas trop gras. Il faut éviter de boire de l’alcool avant un trajet. Attention, ne partez pas à jeun. Vous pouvez prendre ou donner à vos enfants qui se sentent nauséeux des bonbons à la menthe qui amoindrissent la nausée.

  • En train, privilégiez les places dans le sens de la marche et près des fenêtres pour pouvoir voir l’extérieur.
  • En voiture, préférez les places à l’avant et près des fenêtres pour suivre la route des yeux. Le fait de conduire peut également réduire les sensations de nausées. Réglez également la hauteur des sièges des enfants de telle sorte qu’ils puissent regarder à l’extérieur. Faites des arrêts régulièrement et dégourdissez-vous les jambes quelques minutes. Demandez au chauffeur d’adopter une conduite calme en évitant les accélérations et les décélérations trop brutales.
  • En bus, choisissez de préférence une place à l’avant du bus et côté fenêtre pour suivre la route des yeux. 
  • En avion, essayez de choisir les places au milieu de l’appareil, au niveau des ailes, qui secouent un peu moins que les autres. Aussi, pensez à diriger la ventilation vers votre visage.
  • En bateau, essayez de fixer un point à l’horizon. Privilégiez les cabines situées au milieu, là où le bateau bouge le moins, et proches du niveau de l’eau.


Source : JDF Santé