Définition : qu’appelle-t-on le mal de ski ?
Le mal de ski est une forme de cinétose (on l’appelle aussi la cinétose du skieur), au même titre que le mal de mer ou le mal des transports. Il peut se manifester à tout niveau d’altitude. Il est susceptible de causer des nausées et une sensation de malaise. Pour l’éviter, il est conseillé de ne pas chausser les skis les jours où la visibilité est faible.
Quels sont les signes d’un mal de ski ?
Les symptômes du mal de ski sont identiques à ceux du mal des transports ou du mal de mer :
- sensation de malaise,
- nausées,
- parfois vomissements
- l’impression que la montagne tangue et que la piste bouge sous les pieds.
Le mal de ski est généralement plus gênant que grave lorsqu’il survient, mais il peut aussi augmenter le risque de chute.
Quelles sont les causes d’un mal de ski ?
La cinétose du skieur résulte d’une contradiction entre la perception visuelle et les informations transmises à l’oreille interne. Ce déséquilibre se produit plus fréquemment en cas de « jour blanc » : lorsque les conditions météorologiques sont telles qu’il devient impossible de distinguer le ciel du sol enneigé. Le manque de visibilité est alors à l’origine du conflit sensoriel. Les descentes en slalom, les bosses sur les pistes, et l’étouffement des capteurs sensoriels de la peau par les épais vêtements peuvent également favoriser l’apparition du phénomène de cinétose. Le mal de ski est à distinguer du mal des montagnes qui ne survient qu’en haute altitude en raison du manque d’oxygène et de la baisse de la pression atmosphérique. Ces deux maux peuvent cependant être associés.
Qui sont les personnes les plus à risque ?
Selon une étude parue dans Science and Sports en 2000, les personnes les plus à risque de souffrir du mal de ski sont celles qui ont peur de la vitesse ou de la chute. Certaines atteintes ophtalmologiques telles que la myopie, l’astigmatisme ou une déformation de la cornée représentent également des facteurs de risque importants. Les variations de pression atmosphérique dans l’oreille interne lors d’un changement d’altitude trop rapide peuvent aussi déclencher le mal de ski. Le port de chaussures de ski serrées serait également en cause.
Quel est le traitement pour soigner un mal de ski ?
Il n’existe pas de traitement spécifique au mal de ski. Lorsqu’il se manifeste, il est recommandé de fixer un point tel qu’un arbre pour soulager les symptômes. Si le mal de ski persiste, il est conseillé de déchausser et de s’arrêter de skier un moment. Ne pas hésiter à solliciter un avis médical en cas de nausées et de malaises fréquents au ski, ou en cas de doute.
Comment prévenir un mal de ski ?
En général, les symptômes de la cinétose peuvent être évités grâce à des antihistaminiques. À la montagne, il est déconseillé d’avoir recours à ce type de médicament avant de chausser les skis en raison des éventuels effets secondaires pouvant gêner la pratique (somnolence). Pour éviter de souffrir du mal de ski sur les pistes, mieux vaut choisir une autre activité que le ski les jours de brouillard et lorsque la visibilité est mauvaise. « Pour ne pas gâcher ces premiers jours de vacances à la montagne et éviter les effets secondaires des antihistaminiques, le recours à un médicament naturel peut être indiqué : le gingembre. Celui-ci permettra de prévenir et de soulager les nausées et vomissements : à prendre sous forme de tisane, de poudre de plante ou d’extrait glycériné« , préconise le Dr Patrick Aubé.
Merci au Dr Patrick Aubé, médecin généraliste, auteur de « Je fais mes tisanes qui soignent » (Ed. Leduc 2022)
Source : JDF Santé