Un lipome est une boule de graisse qui se développe sous la peau au niveau des bras, du cou, du torse ou des seins dans la majorité des cas. La cause d’un lipome est le plus souvent inconnue. Il s’agit généralement d’une tumeur bénigne mais dans certains cas, il peut évoluer en tumeur cancéreuse. C’est quoi un lipome ? Est-ce douloureux ? Quand le retirer ?
Définition : c’est quoi un lipome ?
Les lipomes sont des boules de graisse de 5 à 7 cm de diamètre qui se forment sous l’épiderme par l’agglomération de globules graisseux. Cela arrive quand certaines cellules du tissu adipeux prolifèrent tellement qu’elles finissent par constituer une nodosité, appelée lipome. « Il s’agit donc d’une tumeur, bénigne dans la très grande majorité des cas« , explique le Dr Marie Estelle Roux, dermatologue. On n’en connaît pas vraiment l’origine, ils apparaissent sur différentes parties du corps, notamment sur les bras, le cou, le torse ou le sein. Il existe trois principaux types de lipomes :
- le lipome circonscrit (apparaissant sous la peau ou dans un muscle),
- le lipome diffus (beaucoup plus rare, s’apparentant à une tumeur bénigne),
- l’adéno-lipomatose (qui désigne un lipome associé à une adénopathie sous-jacente, localisée dans un ganglion lymphatique).
Ces tumeurs affectent principalement les adultes entre 40 et 60 ans. On parle parfois à tort de « kyste graisseux » pour désigner le lipome. Or « le terme « Kyste graisseux » n’est pas un terme médical, quand c’est graisseux, on ne parle donc pas de kyste, mais d’un lipome « , explique la dermatologue.
Comment reconnaître un lipome ?
Le lipome est souvent localisé au niveau de la ceinture scapulaire (les deux omoplates et les deux clavicules) et des bras, mais il peut aussi se situer au niveau des seins, du visage ou des jambes. Le lipome n’entraîne pas de symptômes. Ils peuvent rester un moment avant qu’on détecte leur existence, sauf s’ils se trouvent dans un endroit inesthétique. Ils se diagnostiquent donc par palpation.
Est-ce que le lipome est douloureux ?
Ils peuvent parfois provoquer une douleur s’ils se développent à proximité d’un nerf, ou si, dans de très rares cas, la tumeur devient cancéreuse.
Quelles sont les causes d’un lipome ?
« Leur origine est souvent inexpliquée« , explique le Dr Marie Estelle Roux, il peut y avoir des prédispositions génétiques, ou ils peuvent apparaître à la suite d’un choc, par exemple au front quand un patient s’est cogné« . S’ils sont souvent béguins, ils peuvent inquiéter certains patients qui les confondent avec une tumeur maligne.
Comment différencier un lipome d’une tumeur cancéreuse ?
Les lipomes n’entraînent en général aucune complication, ils sont dans la très grande majorité des cas bénins. « Si le médecin à un doute, un examen clinique pourra dire s’il s’agit d’une tumeur bénigne ou cancéreuse« , précise le Dr Marie Estelle Roux. « C’est la consistance et la mobilité du lipome qui indiquent sa nature. Si le lipome change d’aspect, grossit, devient dur ou douloureux, il peut être cancéreux et il faut donc consulter, mais c’est une situation très rare« .
Comment retirer un lipome ?
Il est possible de retirer les lipomes par liposuccion (aspiration de la graisse) ou par ablation chirurgicale. La résection du lipome est indiquée seulement lorsque sa situation est gênante pour l’individu : à savoir « lorsqu’il entraîne une douleur, une gêne fonctionnelle ou esthétique, mais aussi lorsque le médecin à un doute sur la nature bénigne« , détaille Marie Estelle Roux. Alors, comment choisir entre liposuccion et chirurgie ? « C’est au cas par cas« , explique la dermatologue. « La liposuccion permet une opération rapide et sans cicatrice. » Elle est donc recommandée pour les petits lipomes. Quant à la chirurgie, « elle seule garantie qu’il n’y aura pas de récidive, car il n’y a qu’en opérant qu’on peut être totalement sûr de retirer toute la tumeur. Mais elle engendre une cicatrice aussi large que la taille du lipome« .
L’opération du lipome est-elle remboursée ?
Quant au remboursement de l’opération, cela dépend de sa raison d’être. Si c’est uniquement esthétique, elle n’est pas prise en charge. En revanche, si c’est une nécessité médicale, la Sécurité sociale rembourse une partie de son coût, et la mutuelle complète le remboursement en fonction du taux souscrit.
Merci au Dr Marie Estelle Roux, dermatologue.
Source : JDF Santé