
Le groupe sanguin sert principalement à déterminer la compatibilité sanguine entre les personnes, ce qui est essentiel pour les transfusions sanguines, les greffes d’organes et les grossesses. Il donnerait également des indices sur la longévité. Des chercheurs japonais de la Faculté de médecine de l’Université Keio à Tokyo ont découvert une association entre l’un des 4 groupes sanguins et une espérance de vie plus longue.
Pour parvenir à cette conclusion, ils ont comparé les groupes sanguins de 269 centenaires (âgés de 100 à 109 ans) vivant à Tokyo et de 7 153 témoins (tout âge) de la même région. Ils ont examiné leur état de santé (hypertension, maladies cardiovasculaires, diabète, fractures, troubles pulmonaires…) et leurs conclusions ont été surprenantes. « On s’attendait à une abondance de centenaires de groupe sanguin O, puisque des recherches ont montré que le risque cardiaque était plus faible chez les individus de groupe sanguin O. Cependant, la fréquence du groupe sanguin O chez les centenaires avait tendance à être plus faible que prévu. Au lieu de cela, nous avons trouvé une association possible du groupe sanguin B avec une longévité exceptionnelle« , rapportent les chercheurs dans leur étude parue dans la revue Experimental Gerontology. En d’autres termes, les personnes du groupe B auraient tendance à vivre plus longtemps que les autres.
Les mécanismes par lesquels le groupe sanguin influencerait la longévité ne sont pas encore complètement compris et des recherches supplémentaires sont nécessaires. Cependant, plusieurs hypothèses ont été proposées par les scientifiques. Par exemple, le système immunitaire des individus du groupe B pourrait fonctionner différemment et apporter une protection contre certaines infections ou maladies, ce qui influence l’espérance de vie. Ils avancent par ailleurs le fait que le groupe sanguin B serait capable de ralentir les processus inflammatoires dans le corps (souvent associés à un vieillissement prématuré et à de nombreuses maladies liées à l’âge) et de mieux régénérer les cellules ou les tissus. En revanche, aucun lien n’a été trouvé entre le groupe sanguin B et la présence de maladies graves, comme les cancers.
Le groupe sanguin B est plutôt minoritaire au Japon (~ 20% des Japonais sont de groupe B) contrairement aux groupes A et O retrouvés dans 70% de la population japonaise. En France, moins d’1 personne sur 10 fait partie du groupe sanguin B. Il est important de rappeler que ces résultats sont encore préliminaires et que de nombreux autres facteurs, comme la génétique, le mode de vie, l’alimentation et l’environnement, ont un impact bien plus important que le groupe sanguin sur la longévité.
Source : JDF Santé