
Le vin rouge est souvent considéré comme le type de vin le « plus sain » car il possèderait des vertus santé que le blanc ou le rosé n’ont pas, notamment pour le cœur ou la circulation sanguine. Mais quel est son impact sur le cholestérol ? « Au cours de mon expérience, j’ai pu observer que le vin rouge était pendant longtemps administré à nos patients hospitalisés en cardiologie sur prescription médicale avec un suivi diététique, nous raconte Jeanne Vicaire, infirmière en cardiologie. Je me suis donc intéressée à ses effets et j’ai voulu comprendre pourquoi on donnait du vin rouge et non de la bière par exemple. La réponse apportée était plutôt claire : le vin rouge en petite quantité ou en consommation modérée (1 à 2 verres maximum/jour) montrait des bénéfices sur les maladies cardiovasculaires, grâce à son effet antioxydant naturel intéressant sur le plan athéromateux ou cardio-ischémique que les autres boissons alcoolisées n’ont pas« .
« Parmi les boissons alcoolisées, le vin rouge semble « remarquable » car il fournit des composés polyphénoliques abondants, qui sont censés apporter des avantages supplémentaires sur la réduction du risque de maladies cardiovasculaires et sur l’hypercholestérolémie« , rapportent des chercheurs espagnols dans une étude. Donc non, le vin rouge, en quantité raisonnable, ne donne ou n’augmente pas le cholestérol. Il est même capable, de part sa richesse en polyphénols comme les acides phénoliques, les flavonols ou les anthocyanes, de limiter l’oxydation du cholestérol et donc d’empêcher la formation de dépôts de cholestérol nocifs au niveau des artères.
Mais attention. Ce bénéfice antioxydant se perd si la consommation de vin rouge augmente ou devient excessive (plus de 2 verres par jour) car « une consommation importante d’alcool augmente les triglycérides, et les risques d’hypertension artérielle, d’accidents cardiaques (AVC, infarctus…), de surpoids/obésité ou encore de cancer du foie par exemple« , tient à préciser notre experte en cardiologie. « Aujourd’hui, le vin rouge n’est prescrit que dans quelques hôpitaux en France, par exemple dans certains services de gériatrie ou d’oncogériatrie » nous apprend notre interlocutrice. Cette prescription est toujours accompagnée d’un suivi diététique très encadré.
Le vin rouge reste une boisson alcoolisée sucrée et calorique (85 calories par verre) qui ne contient quasiment aucun nutriment essentiel pour l’organisme. Il faut donc le consommer avec modération. Il n’existe pas de seuil de consommation qui permettrait à coup sûr de limiter les risques pour la santé mais selon les experts de Santé publique France et de l’Institut national du cancer, il faut se limiter à 10 verres d’alcool standard par semaine maximum, sans dépasser 2 verres standard par jour, et pas tous les jours (un verre standard = 12 cl de vin). « Il est recommandé de faire des semaines sans alcool ou vin rouge » insiste pour finir notre experte en cardiologie.
Source : JDF Santé