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Le risque de tomber malade augmente au début des vacances sauf si on suit le conseil de ce médecin…

Le fameux « syndrome du paradis » ou « maladies des loisirs ».


On attend les vacances avec impatience… et on tombe malade dès qu’elles commencent. Ce phénomène, baptisé « Syndrome du Paradis » ou « mal des loisirs », toucherait 4 % des hommes et 3 % des femmes, selon le psychologue néerlandais Ad Vingerhoets, qui l’a théorisé au début des années 2000. Il a interrogé plus de 1 800 Néerlandais sur leurs symptômes pendant les périodes de repos. Verdict : « Les symptômes les plus fréquemment rapportés étaient des maux de tête/migraines, de la fatigue, des douleurs musculaires et des nausées. De plus, des infections virales (grippe, rhume) étaient souvent rapportées en relation avec les vacances », rapporte-t-il dans Psychotherapy & Psychosomatic.

En cause : un relâchement brutal du stress. En travaillant, le corps produit des hormones comme l’adrénaline pour rester efficace. Mais dès que la pression retombe, ces défenses immunitares chutent. « Le stress n’est pas quelque chose que vous pouvez générer ou gérer volontairement. Ce sont des dosages hormonaux […] on ne génère plus d’adrénaline, mais on continue à générer du cortisol, qui attaque et affaiblit le système immunitaire. Et donc, forcément, le risque de tomber malade est un peu plus accru », explique le psychologue Bruno Humbeeck sur la RTBF.

S’ajoute à cela une charge de travail souvent plus intense juste avant les congés, qui épuise encore davantage l’organisme. Et pendant les vacances, on se met à l’écoute de son corps. On remarque ce qu’on ignorait jusque-là. Ce phénomène ne serait donc ni rare ni anodin. Il montre à quel point le corps tient… jusqu’à ce qu’on l’autorise à lâcher. La solution pour contrer ce syndrome ? « Rester stressé même en vacances« , ironise l’expert. Plus sérieusement, il conseille de rester actif pendant ses vacances afin d’éviter de passer d’un état de stress absolu à un état de décompressement total. « L’idée est de se relâcher progressivement afin d’aider son corps à s’adapter à la situation de non-travail« .

Il est aussi conseillé de faire du sport au début de ses vacances pour, là encore, faciliter la transition entre la période de travail et la fin de semaine ou les vacances. Travailler en profondeur sur la perception de son travail avec, si besoin, une aide psychologique. « Suis-je capable de prendre du recul vis-à-vis de mon travail ? Ai-je une charge de travail trop importante ? Engendre-t-il trop de stress ? » sont autant de questions à se poser et de pistes à explorer.


Source : JDF Santé