Le premier symptôme du déclin cognitif, il commence à 50 ans

Normal ou début d’Alzheimer ?


Le déclin cognitif est définit par l’altération d’une ou plusieurs fonctions cognitives. Les fonctions cognitives nous permettent de réaliser n’importe quelle tâche, octroyant à notre cerveau des capacités de perception, de coordination, de concentration, d’acquisition, etc. « A partir de 50 ou 60 ans, nous avons tendance à avoir une petite diminution de nos fonctions cognitives. Il s’agit d’un vieillissement naturel, qui est bénin et sans retentissement sur la prise de décision, les capacités de jugement ou sur l’autonomie. La vie reste strictement normale » nous rappelle

« Selon les fonctions cognitives touchées, plusieurs tableaux cliniques existent, poursuit-il. Mais dans tous les cas, le premier symptôme, sur le plan cognitif ou comportemental, est toujours un signe qui apparaît et qui est nouveau par rapport à l’état habituel de la personne. » Parmi les éléments annonciateurs d’un déclin cognitif citons : la perte de mémoire ; des difficultés à retenir de nouvelles informations ; des difficultés à planifier, à résoudre des problèmes simples ; des difficultés à trouver les mots, à organiser un discours, un langage ; des modifications comportementales ; une altération de l’humeur… 

« Le patient ne présente pas systématiquement plusieurs symptômes, poursuit le neurologue. Il peut entrer dans le déclin cognitif en ayant un trouble du langage par exemple, en ayant des difficultés à raisonner, à programmer, à planifier des actions ou encore ne plus se souvenir du fonctionnement d’un appareil, par exemple d’une télécommande. La personne peut aussi abandonner ses activités ou se replier sur elle-même et ceci est un bon élément en faveur d’une modification cognitive de la personne. » La perte de capacité de jugement, une altération du discernement ou des difficultés pour prendre des décisions sont potentiellement des signes d’appel.

Le trouble cognitif léger peut entraîner de petits oublis, un ralentissement de la vitesse du traitement de l’information ou une baisse de réactivité. « Ces symptômes peuvent être liés à l’âge et lorsque c’est le cas, il y a peu de retentissement sur l’autonomie au quotidien. Lorsque l’altération des fonctions cognitives retentit sur l’autonomie de la personne, le trouble cognitif est majeur et est le plus souvent en lien avec la démence ou une maladie dégénérative (Alzheimer par exemple, ndlr) » complète le Dr Delabrousse-Mayoux. Là, il faut consulter.

En résumé, le déclin cognitif peut prendre plusieurs formes, mais toujours avec une modification de l’état antérieur du patient. La vie de la personne est normale, et soudainement, elle éprouve de petites difficultés soit pour parler, organiser, planifier ou utiliser un objet dont elle avait l’habitude de se servir (perceuse, télécommande…). Elle se replie sur elle-même, son comportement change. Dans tous les cas, plus tôt le déclin cognitif est diagnostiqué, plus le patient a de chance de ralentir l’impact sur son autonomie.


Source : JDF Santé