
À domicile ou en établissements spécialisés, les soignants jouent un rôle clé auprès des personnes âgées et/ou malades, et de leurs proches. Leur expérience, souvent peu mise en lumière, permet de mieux comprendre certaines étapes fragiles de la santé et d’apporter un soutien apaisant et respectueux. Julie McFadden, infirmière spécialisée dans l’accompagnement de fin de vie depuis près de 10 ans, est devenue une référence sur les réseaux sociaux grâce à ses vidéos bienveillantes et pédagogiques centrées sur l’accompagnement des derniers instants.
Suivie par des millions de personnes, elle répond aux questions que beaucoup n’osent pas formuler, notamment sur le vieillissement et l’accompagnement émotionnel des familles dans des contextes de soins prolongés. Dans l’une de ses vidéos YouTube, elle s’intéresse à une interrogation simple mais bouleversante : existe-t-il un moment précis de la journée où les personnes quittent généralement ce monde ? À première vue, cette question semble impossible à trancher. Pourtant, en s’appuyant sur des études scientifiques et les observations d’autres soignants, Julie McFadden a découvert qu’il existe une tendance marquée, une réponse qui revient régulièrement dans les recherches et qui a a retenu l’attention des spécialistes.
Selon ces données, la plupart des personnes s’éteindraient entre 2h et 5h du matin. Surnommée « l’heure du lâcher-prise », cette plage horaire coïncide avec une période où le corps atteint un pic de vulnérabilité : température corporelle minimale, tension en baisse, et niveau d’énergie très faible. Ce moment, combiné au calme ambiant et à l’absence de stimulations extérieures, favoriserait un certain apaisement. « Il y a moins de bruit, moins de gens autour, moins de choses qui retiennent les personnes ici« , explique l’infirmière.
Elle observe également que certaines personnes semblent attendre un moment particulier pour partir : les profils extravertis apprécieraient la présence de leurs proches, tandis que les plus réservés opteraient pour la tranquillité et l’intimité. Ce genre d’observation est fréquent dans les établissements de soins, les maisons de retraite ou les unités de soins palliatifs. Dans tous les cas, elle insiste sur un message essentiel : inutile de s’angoisser le soir venu ou de surveiller l’heure. « Les choses se font quand elles doivent se faire. Le corps choisit son moment. Le plus important, c’est d’accompagner son proche du mieux qu’on peut« , conclut-elle.
Source : JDF Santé