Hyperlaxité : genou, cheville, comment savoir ?

Définition : qu’est ce qu’une hyperlaxité articulaire ?

L’hyperlaxité désigne une élasticité excessive des tissus péri-articulaires (muscles, tendons et ligaments) et des articulations. Elle peut être localisée et n’affecter que certaines articulations comme les genoux, les hanches, les épaules, les phalanges… ou généralisée. « Si elle peut être totalement asymptomatique, elle peut aussi s’accompagner de douleurs musculaires et articulaires, et favoriser les risques d’entorse et de luxation en raison de l’instabilité articulaire qu’elle provoque« , explique le Dr. Christophe Delong. L’hyperlaxité généralisée, qui concerne surtout les enfants, est le plus souvent asymptomatique et est totalement bénigne. L’hyperlaxité touche trois fois plus souvent les femmes que les hommes. « Néanmoins souvent la laxité diminue entre 20 et 30 ans : le tissu conjonctif devient moins élastique« , ajoute le Dr. Delong.

Signes : comment savoir si l’on est hyperlaxe ?

« Un des meilleurs signes et le plus évident est l’hyperextension de tous les doigts de la main« , indique le Dr. Delong.

Quelles sont les maladies qui entrainent une hyperlaxité ?

L’hyperlaxité peut être le symptôme d’une maladie. « Elle peut être présente en cas de maladies génétiques comme le syndrome d’Ehlers-Danlos, le syndrome de Down (ou trisomie 21), le syndrome de Marfan et le syndrome de Morquio« , précise notre expert. 

Est-ce grave d’être hyperlaxe ?

Non, il n’est pas grave d’être hyperlaxe. « En revanche, cette situation est un facteur de risques de développer d’autres pathologies. Elle peut aussi être source de douleurs, et gêner la vie quotidienne« , prévient le Dr. Delong.

Quelles sont les conséquences et les complications d’une hyperlaxité ?

Selon la zone concernée, une hyperlaxité articulaire peut provoquer :

  • Des entorses à répétition
  • Des luxations ou des déboitements de l’épaule, de la rotule, de la mâchoire…
  • Des subluxations à répétition
  • Des tendinites, notamment au coude, à l’épaule et au genou
  • Des déformations articulaires au niveau des genoux et des doigts
  • Une arthrose précoce

​​​​​Qui consulter en cas d’hyperlaxité ?

Votre médecin traitant sera votre premier interlocuteur. Si elle entraine des troubles articulaires à répétition, il pourra vous orienter vers un rhumatologue. S’il estime qu’elle peut être le symptôme d’une maladie plus grave, des examens complémentaires vous seront prescrit.

Comment pose-t-on le diagnostic de l’hyperlaxité ?

Chez l’adulte, le diagnostic de l’hyperlaxité est établi grâce au score de Beighton. Il consiste en une série de 5 examens (poser la main au sol jambes tendues ; plier chaque coude vers l’arrière ; plier chaque genou vers arrière ; plier le pouce vers l’avant-bras ; plier le petit doigt vers l’arrière à plus de 90°). Un score supérieur à 4 indique une hyperlaxité. Des examens complémentaires peuvent aussi être demandés pour rechercher d’autres symptômes et la cause de l’hyperlaxité.

Quel est le traitement en cas d’hyperlaxité ?

« Elle ne nécessite pas toujours une prise en charge : tout dépend si elle est le symptôme d’une maladie ou pas et si elle est douloureuse« , précise le Dr. Delong. Lorsque c’est nécessaire, le traitement repose essentiellement sur une rééducation spécifique réalisée par un kinésithérapeute, des exercices de renforcement musculaire et parfois le port d’une orthèse.

Merci au Dr. Christophe Delong, médecin spécialiste de Médecine Physique et de Réadaptation.


Source : JDF Santé