Ménopause, choc émotionnel, variation hormonale… et vous êtes en eau ! Pour contrer les bouffées de chaleur, il existe de nombreux traitements (à voir avec son médecin). On peut aussi essayer l’homéopathie, ça peut parfois aider.
Quels sont les traitements homéopathiques contre les bouffées de chaleur ?
Il existe une petite dizaine de traitements homéopathiques pouvant soulager les femmes atteintes de bouffées de chaleur, parmi lesquels :
- lachesis mutus,
- sulfur,
- acthéane (un complexe réunissant cinq traitements),
- belladonna,
- amylium nitrosum,
- glonoinum,
- sanguinaria canadensis.
Quel traitement homéopathique pendant la ménopause ?
« En préménopause ou ménopause, des bouffées de chaleur peuvent s’installer et constituent souvent le premier motif de consultation« , explique le Dr Christelle Besnard-Charvet dans l’ouvrage « Homéopathie en gynécologie ». L’homéopathe peut proposer :
- Lachésis en 15 CH : pour les femmes souffrant de migraines et ou ayant des problème de transpiration;
- Belladonna en 9 CH : pour celles qui ont une congestion vasculaire avec un visage rouge;
- Kalium Carbonicum : pour les personnes souffrant de palpitations;
- Glonoinum : pour les femmes ayant un pouls très accéléré;
- Aconit, arsenic ou natrum muriaticum : si de la tristesse est associée;
- Staphysagria : si les bouffées de chaleur surviennent après un accès de colère;
- Sépia : peut être proposé aux femmes ressentant également des lourdeurs et des troubles digestifs;
- Sulfur : pour les personnes présentant également des troubles articulaires;
- Thuya : pour les femmes dont les sueurs sont malodorantes.
Quel traitement homéopathique en dehors de la ménopause ?
« Pour celles qui ont des bouffées de chaleur en dehors de la ménopause nous proposons facilement les traitements suivants » :
- Calcarea;
- Gelsemium;
- Caustique,
- Kali carb,
- Lac,
- Platinum
Ces listes ne sont pas exhaustives car il existe 3000 traitements homéopathiques ! « Il est bien sûr conseillé d’adapter son alimentation et d’équilibrer son stress afin d’avoir un organisme qui réagit le moins possible aux inflammations, prévient Karine Thépot. C’est la raison pour laquelle une prise en charge globale est souvent conseillée et un complément en micro nutrition – ou éducation alimentaire – est pertinent ».
Comment trouver le bon traitement ?
L’homéopathe a besoin de nombreuses informations objectives et subjectives afin de lui permettre d’individualiser la patiente et ainsi lui proposer le traitement le plus personnalisé. Si les bouffées de chaleur peuvent souvent être liées à un dérèglement hormonal engendré, par exemple, par la ménopause, elles peuvent également avoir une cause davantage émotionnelle à la suite d’une maladie ou d’un décès par exemple. Une fragilité du corps peut alors s’installer. « De fait, la recherche de ce traitement adéquat peut prendre beaucoup de temps, parfois plusieurs mois« , prévient Karine Thépot, sage-femme homéopathe-uniciste. D’autant qu’il existe 3000 traitements homéopathiques. Chaque traitement homéopathique a une source qui peut être végétale majoritairement, animale ou minérale. Chaque femme a donc une sensibilité différente. Proposer une homéopathie minérale à une femme réceptive à une homéopathie végétale n’aura donc pas d’effets. Pour comprendre cette sensibilité, une étude doit être effectuée et celle-ci peut être longue. « C’est en regroupant une grande partie des symptômes que l’on déterminera le traitement uniciste personnalisé pour la patiente. En attendant, nous utiliserons des remèdes dits de recettes pour essayer de diminuer les symptômes », assure la sage-femme. Afin de trouver le traitement adéquat, le Dr Christelle Besnard-Charvet explique que « la patiente doit pouvoir répondre à des questions précises pour affiner la recherche« . Ces questions sont les suivantes :
- Quelle est la fréquence des bouffées ?
- Quand surviennent-elles ?
- Quelle est la localisation ?
- Y a-t-il eu une association avec d’autres signes (des sueurs, rougeur ou palpitation…) ?
- Y a-t-il un impact sur le sommeil ?
- A cause de quoi ou grâce à quoi et les symptômes s’aggravent-ils ou s’améliorent-ils ( froid, air frais, chaleur) ?
Merci à Karine Thépot, sage-femme homéopathe-uniciste et auteur de Homéopathie en gynécologie du Dr Besnard-Charvet Christelle (éditions Elsevier Masson).
Source : JDF Santé