Glucose : rôle, c'est quoi, dans quels aliments ?

Définition : qu’est-ce que le glucose ?

Le glucose constitue la principale source d’énergie de l’organisme. Il appartient à la famille des glucides qu’on retrouve dans l’alimentation, généralement lié à des glucides plus complexes. Ces derniers vont alors être digérés (découpés) par des enzymes (déjà dans la bouche), ce qui va permettre l’assimilation du glucose, une fois arrivé à l’intestin grêle. Le glucose peut ensuite être brûlé, transformé en gras ou en glycogène qui est stocké dans les muscles et dans le foie (réserve disponible pour l’organisme tout entier). 

Quel est le rôle du glucose ?

Le glucose est le principal carburant de l’organisme et plus particulièrement du cerveau puisque c’est le seul nutriment qu’il soit capable de consommer (en dehors des corps cétoniques qui sont produits à partir des réserves en graisses en cas de jeûne). « Les glucides, ce sont de longues chaînes de glucose, de fructose ou d’autres monosaccharides comme le lactose, qui se lient les uns aux autres, indique Véronique Liesse, diététicienne-nutritionniste. Nous consommons idéalement par l’alimentation des glucides et non du glucose en tant que tel. Par exemple, l’amidon des féculents (pâtes, riz, pommes de terre…) est une longue chaîne de glucose. Le lait contient du lactose, un disaccharide qui est composé de glucose et de galactose. C’est au moment de la digestion que le glucose va être libéré pour pouvoir ensuite être absorbé. »

Quels sont les aliments riches en glucose ?

Les aliments riches en glucose sont souvent ceux qui sont riches en glucides, et surtout en amidon ou en sucre. Les glucides se transforment en glucose au moment de la digestion pour fournir de l’énergie aux cellules. Le sucre peut être naturellement présent dans les aliments ou ajouté. Parmi les aliments naturellement riches en glucides, on retrouve :

  • les fruits,
  • les légumes,
  • les féculents comme le pain, le riz, les pâtes
  • et les légumineuses.

Quant aux sucres ajoutés, ils sont présents dans de nombreux produits industriels tels que les bonbons, les biscuits, les sodas et autres plats préparés. Selon la diététicienne, le plus important, c’est la notion d’index glycémique. « Toute la difficulté, c’est d’avoir des aliments qui libèrent du glucose lentement pour éviter les hyperglycémies qui provoquent de la somnolence après les repas. Par exemple, les lentilles contiennent beaucoup de glucides mais elles sont riches en fibres, ce qui signifie qu’il s’agit d’un aliment ayant un faible index glycémique et que le glucose est libéré lentement dans l’organisme. À quantités égales de glucides, le glucose des bonbons va être libéré tellement vite dans le sang que l’on va fabriquer beaucoup d’insuline et que l’on va ressentir un grand coup de fatigue« , ajoute la diététicienne-nutritionniste. Conclusion : ce n’est pas tant le problème de quantité mais de qualité. 

Quel est le taux normal de glucose dans le sang ?

Le taux de glucose dans le sang s’appelle la glycémie. Elle va varier selon que l’on soit à jeun ou si l’on vient de manger mais aussi en fonction des quantités et des aliments ingérés. Normalement, le matin à jeun, l’idéal serait d’être entre 70 et 90mg/dl (max 100). « Bien entendu, ce taux peut rapidement augmenter jusqu’à 140mg/dl en fonction de ce que l’on a mangé, ce qui est tout à fait normal. Le problème des diabétiques, c’est que la glycémie ne redescend pas assez parce que l’insuline ne fonctionne pas et qu’elle ne permet pas suffisamment au glucose d’entrer dans les cellules. C’est pourquoi leur glycémie reste élevée, même le matin quand ils sont à jeun, ce qui n’est pas favorable à la santé », commente la diététicienne-nutritionniste. 

Taux trop bas de glucose : causes, que faire ?

Lorsque le taux de glucose dans le sang est trop bas, on parle d’hypoglycémie. Il existe deux sortes d’hypoglycémie : 

→ L’hypoglycémie qui vient du fait que l’on n’a pas mangé ou en quantités insuffisantes ou quand on a fait trop de sport. Le seul moyen d’y remédier, c’est de manger.

→ L‘hypoglycémie réactionnelle qui survient lorsque l’on a mangé une quantité importante de glucides (beaucoup de pâtes par exemple) ou des aliments de mauvaise qualité (chips, bonbons, sodas…). « La glycémie monte tellement vite et fort que l’on va fabriquer une très forte quantité d’insuline qui va être disproportionnée par rapport à la quantité de glucose à gérer », précise la spécialiste. Par conséquent, la chute va être brutale et on va ressentir le fameux « coup de barre ». 

Taux trop élevé de glucose : causes, que faire ?

L’hyperglycémie désigne un taux de glucose anormalement élevé dans le sang. Le problème, c’est que l’hyperglycémie n’entraîne pas de symptômes, sauf quand elle est à un stade avancé et chronique. C’est pour cette raison que l’on qualifie le diabète de maladie silencieuse. « À long terme, une hyperglycémie chronique est inflammatoire et affecte notamment les nerfs (raison pour laquelle cela peut finir par des amputations), prévient Véronique Liesse. Les hyperglycémies chroniques (diabète) peuvent aussi favoriser une insuffisance rénale voire une cécité. Les diabétiques ne sentent pas qu’ils sont en hyperglycémie, c’est pour ça qu’on leur demande de vérifier leur glycémie et de se piquer régulièrement. »

Merci à Véronique Liesse, diététicienne-nutritionniste, auteur de l’alimentation  » spécial immunité  » aux éditions Leduc.s..


Source : JDF Santé