Fibrillation auriculaire (atriale) : symptômes, peut-on guérir ?

Palpitations, essoufflements… La fibrillation auriculaire aussi appelée fibrillation atriale ou « FA » est le trouble du rythme cardiaque le plus fréquent. Selon la Haute Autorité de Santé, il concernerait 1% de la population française et augmente en vieillissant. Ainsi, près de 70% des patients en fibrillation atriale ont plus de 75 ans.

Quelle est la définition de la fibrillation auriculaire ?

Quand on parle de « fibrillation auriculaire » (FA) c’est pour désigner l’arythmie cardiaque par fibrillation auriculaire (ACFA). Il s’agit d’un trouble du rythme du cœur qui se traduit par une succession de contractions cardiaques rapides et désordonnées au niveau des oreillettes (auricules). Concrètement les battements cardiaques sont irréguliers et souvent rapides. Les oreillettes sont les deux parties qui se situent à la partie supérieure du cœur et qui reçoivent le sang qu’elles doivent véhiculer vers les ventricules (à la partie inférieure). En cas de fibrillation auriculaire, les oreillettes se contractent de façon anormale, ce qui entraîne un dérèglement du pouls, c’est-à-dire une arythmie. « C’est une maladie cardiaque fréquente et qui peut passer inaperçue longtemps mais dont les conséquences les plus graves sont la survenue d’un AVC pouvant laisser des séquelles à vie », précise le Dr Marc Druet, médecin généraliste.

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Schéma de la fibrillation atriale au niveau du coeur © 123RF- alila

Quels sont les symptômes de la fibrillation auriculaire ?

La fibrillation auriculaire se manifeste par :

  • des palpitations survenant quelques heures ou de manière permanente,
  • une sensation de poitrine oppressée
  • des difficulté à respirer
  • de la fatigue,
  • des essoufflements,
  • des malaises
  • des angoisses voire une syncope.

Plus rarement, il est possible d’observer un œdème pulmonaire ou un accident vasculaire cérébral.

Quelles sont les causes de la fibrillation auriculaire ?

La fibrillation auriculaire ou atriale peut survenir de manière isolée chez les patients atteints d’une maladie coronarienne, de maladies des valves cardiaques, d’une insuffisance cardiaque, de myocardiopathies hypertrophiques ou de cardiopathies congénitales. Elle peut également être causée par des facteurs non cardiaques hyperthyroïdie, obésité, pathologies pulmonaires chroniques, prise de médicaments broncho-dilatateurs, consommation excessive d’alcool ou de stupéfiants, apnée du sommeil… 

Comment se fait le diagnostic ?

Le diagnostic d’arythmie cardiaque par fibrillation auriculaire est envisagé lorsque le médecin prend le pouls du patient et que celui-ci est rapide et irrégulier. La fibrillation auriculaire peut aussi être « paroxystique » c’est-à-dire non permanente et survenir par « crises ». Poser le diagnostic dans ces conditions n’est pas facile. L’examen indispensable à réaliser est l’électrocardiogramme (ECG) qui permet de mettre en évidence la contraction anarchique de l’oreillette. Parfois, notamment en cas de FA paroxystique, il faut porter un Holter-ECG qui procédera à l’enregistrement du rythme cardiaque sur 24 heures.

Quels sont les traitements de la fibrillation auriculaire ?

Pour traiter une arythmie cardiaque par fibrillation auriculaire, il faut « d’une part lutter contre la formation de caillots en prenant chaque jour soit des anticoagulants nommés antivitamines K ou des Nouveaux anti-coagulants oraux (NACO) » explique le médecin généraliste. D’autre part, régulariser le rythme cardiaque soit via l’utilisation de médicaments destinés à ralentir la fréquence des contractions cardiaques, soit en permettant d’inactiver la partie de l’oreillette « malade ». Ceci peut être réalisé par des médicaments, mais plus souvent sous anesthésie générale en envoyant une impulsion électrique au cœur à l’aide d’un défibrillateur : c’est la cardioversion.

Merci au Dr Marc Druet, médecin généraliste.

Source : Guide parcours de soins-Fibrillation atriale, HAS, 2014.


Source : JDF Santé