De nombreuses études ont déjà démontré les bénéfices de l’activité physique sur la prévention des cancers. Mais une récente étude, publiée le 27 juillet 2023 dans la revue scientifique Jama Oncology, va plus loin et suggère que faire, ne serait-ce que 4 minutes 30 d’activités physiques du quotidien par jour (comme monter les marches d’un escalier, promener son chien, faire le ménage, porter ses courses, jardiner, aller chercher ses enfants à l’école…) permettrait de réduire le risque de cancer de 32% chez les personnes qui ne font pas de sport. C’est ce que les chercheurs ont appelé le VILPA pour « Vigorous intermittent lifestyle physical activity« , que l’on peut traduire en français par « activité physique intermittente et vigoureuse du quotidien », autrement dit des activités physiques de la vie de tous les jours, qu’il convient de faire toutefois de manière énergique. « Ces petites doses d’activité physique intermittente peuvent rapidement améliorer la condition cardiorespiratoire. Une plus grande quantité de VILPA a également été spécifiquement associée à un risque réduit de cancer du sein, de cancer de l’endomètre et de cancer du côlon« , décrivent les scientifiques. Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont suivi pendant plus de 6 ans une cohorte de 22 398 adultes âgés en moyenne de 62 ans qui ont déclaré ne jamais faire de sport. Leur activité physique du quotidien a été évaluée grâce à un accéléromètre porté sur le poignet dominant. D’autres paramètres comme l’âge, le sexe, le niveau d’éducation, le statut tabagique, la consommation d’alcool, la durée du sommeil, la consommation de fruits et de légumes, les antécédents de cancer des parents ont été pris en compte dans l’ajustement des résultats.
Cette découverte est particulièrement intéressante pour la prévention des cancers, particulièrement chez les populations qui ne peuvent ou ne veulent pas faire de l’exercice durant leur temps libre. En effet, des épisodes plus longs et structurés d’activité physique (sport traditionnel) peuvent être peu attrayants ou inaccessibles pour de nombreuses personnes. Cependant, des essais à long terme plus précis et plus exhaustifs sont nécessaires pour explorer davantage le potentiel du VILPA en tant que mesure de prévention du cancer pour les personnes qui ne font pas d’exercice.
Source : JDF Santé