Les douleurs abdominales sont fréquentes dans la population. En fonction de la localisation, la douleur peut être causée par différentes pathologies sous-jacentes ou facteurs de risques. La douleur dans le haut du ventre peut se manifester en haut à gauche ou en haut à droite. Quels sont les symptômes ? Quand s’inquiéter de douleurs dans le haut du ventre ? Quels traitements pour les soulager ?
Comment localiser une douleur abdominale ?
On peut définir le haut du ventre autour de 3 zones :
► En haut et à gauche sous le rebord des côtes, c’est « l’hypochondre droit » : on y trouve le foie et les voies biliaires (dont la vésicule biliaire), mais aussi le duodénum, la tête du pancréas, l’angle droit du côlon, le rein droit et la base du poumon droit.
► En haut à droite sous le rebord des côtes, c’est « l’hypochondre gauche » : on y trouve la queue du pancréas, l’estomac, la rate, mais aussi le rein gauche et la base du poumon droit.
► Entre les deux et sous la pointe du sternum, c’est « l’épigastre » : on y trouve l’estomac avec l’œsophage, le corps du pancréas et l’attache de l’épiploon, mais aussi les voies biliaires. Le cœur et son péricarde sont tout proche.
Quels sont les symptômes des douleurs dans le haut du ventre ?
► Une douleur biliaire (ou colique hépatique) se situe dans l’épigastre ou l’hypochondre droit. Elle est forte, à type de torsion ou de crampe, avec une irradiation dans l’épaule ou l’omoplate droite, voire entre les deux omoplates. « Il n’y a généralement pas de facteurs déclenchants mais elle est aggravée par l’inspiration et la toux et il n’y a pas de position qui calme la douleur », explique le Dr Chiche, chirurgien viscéral et digestif. Peuvent s’y associer des vomissements.
► Une douleur gastroduodénale siège généralement à l’épigastre et implique des crampes, des brûlures ou des torsions. « Il peut y avoir une irradiation ascendante en cas d’œsophagite au cours d’un reflux gastro-œsophagien avec perception d’un goût acide dans la bouche », poursuit le spécialiste.
► Une douleur de gastro-entérite est à type de crampes diffuses à tout l’abdomen et sans irradiations. Elle s’accompagne de vomissements et de diarrhée.
Quelles sont les causes des douleurs dans le haut du ventre ?
En fonction de la localisation, il est possible d’évoquer certaines pathologies.
► Epigastre : pancréatite aiguë, ulcère gastroduodénal, reflux gastro-œsophagien, gastrite, lithiase biliaire, cholécystite aiguë, angiocholite, torsion de l’épiploon. » Il faut se méfier des douleurs dans cette zone car elles peuvent être liées à des problèmes cardiaques (angine de poitrine ou infarctus du myocarde) « , alerte le médecin.
► Hypochondre droit : lithiase biliaire, cholécystite aiguë, angiocholite, ulcère gastroduodénal, pancréatite, hépatite, colique néphrétique, pyélonéphrite, pleurésie droite, pneumopathie de la base du poumon droit.
► Hypochondre gauche : pancréatite aiguë, colique néphrétique, ulcère gastroduodénal, problème à la rate, pyélonéphrite aiguë, pleurésie gauche, pneumopathie de la base du poumon gauche.
Quand s’inquiéter de douleurs dans le haut du ventre ?
Si les douleurs de ventre durent plus de quelques jours et si elles sont violentes, il est conseillé d’aller consulter un médecin.
Quels sont les examens en cas de douleurs dans le haut du ventre ?
Les principaux examens, en dehors d’une prise de sang qui évaluera le retentissement de la douleur, sont l’échographie, le scanner abdominaux et éventuellement l’IRM.
Comment soulager la douleur dans le haut du ventre ?
Le médecin proposera un traitement en fonction de la cause du mal de ventre. Celui-ci peut être :
- des antispasmodiques ;
- des pansements digestifs ;
- des anti-inflammatoires ;
- des antalgiques ;
- des antibiotiques.
Comment éviter les douleurs dans le haut du ventre ?
Pour tenter de prévenir les maux de ventre et notamment ceux dus à un trouble de la digestion, il est conseillé d’avoir une alimentation équilibrée, de manger lentement (de mastiquer longtemps), au calme.
Fiche réalisée en collaboration avec le Dr Renaud Chiche, chirurgien viscéral et digestif à la Clinique Geoffroy Saint-Hilaire (Paris 5ème).
Source : JDF Santé