Quelles études pour devenir infirmier ou infirmière ?
Aujourd’hui, les études en soins infirmiers s’effectuent hors de l’université. Les étudiants doivent suivre une formation dans un Institut de Formation aux Soins Infirmiers (IFSI). Il en existe près de 330 en France. La durée de la formation est de 3 ans, découpées en six semestres de vingt semaines chacun. L’enseignement se divise entre la formation théorique (2 100 heures) et la formation clinique (2 100 heures) à travers des périodes de stage dans des milieux professionnels en lien avec la santé et les soins. « Le diplôme d’état (DE) est obtenu après 3 ans de formation et permet d’exercer son activité professionnelle« , explique Marion Guibert, infirmière DE, à l’hôpital de Mantes-La-Jolie (78). Pour obtenir ce diplôme, il est nécessaire que dix compétences aient été acquises. L’étudiant doit également présenter son Travail de fin d’étude (TFE), travail de recherche sur une question qu’il aura choisi d’argumenter.
Comment entrer en IFSI ?
« Depuis 2019, l’entrée en IFSI ne se fait plus sur concours mais via des vœux formulés sur Parcoursup« , rappelle notre interlocutrice. Sont concernés les lycéens en terminale ainsi que toute personne titulaire du baccalauréat en réorientation professionnelle ou en reconversion. Pour sélectionner les candidats, les IFSI prennent en compte les critères suivants :
- Qualité du dossier scolaire.
- Qualité des paragraphes de motivation, que le candidat peut remplir sur Parcoursup.
- Motivation pour la formation, qui se valorise notamment via les stages que le candidat peut effectuer.
- Le fait d’avoir fait une préparation à l’entrée en formation.
Comment se déroule la formation pour devenir infirmière ?
Dans la formation d’infirmier, 50% du temps est passé en institut de formation et 50% en stages pratiques en milieu intra ou extra-hospitalier. Les stagiaires perçoivent une indemnité mensuelle progressive allant de 92 € en 1ère année à 160 € en 3e année. Les contenus des études théoriques sont répartis en Unités d’enseignement (UE), qui recouvrent les connaissances dans différents domaines médicaux (cardiologie, maladies infectieuses…), et les connaissances spécifiques liées aux soins infirmiers. L’évaluation des connaissances et des compétences est réalisée soit par un contrôle continu et régulier, soit par un examen terminal, soit par ces deux modes de contrôles combinés. L’acquisition des unités d’enseignement s’opère selon des principes de capitalisation et de compensation. Les UE sont définitivement acquises et capitalisables dès lors que l’élève a obtenu la moyenne à chacune d’entre elles ou par application des modalités de compensation.
► Depuis 2018, les étudiants en santé de 2e année effectuent un service sanitaire. Ils sont amenés, durant trois mois, à réaliser des actions de prévention dans les écoles, les universités, les Ehpad, les structures médico-sociales, les entreprises et même, à terme, dans les prisons, autour de différentes thématiques : l’alimentation, l’activité physique, les addictions ou encore la santé sexuelle.
Peut-on se spécialiser en étant infirmière ?
Plusieurs spécialisations sont possibles une fois le diplôme d’État d’infirmier obtenu, notamment dans le domaine de la puériculture, de l’anesthésie (IADE), du bloc opératoire (IBODE) ou de la Santé au Travail. « Pour les spécialisations IADE et IBODE, il est nécessaire de justifier de 2 ans minimum d’exercice« , précise Marion Guibert. Ces études complémentaires d’une durée variable sont accessibles sur concours, et sont également sanctionnées par un diplôme d’État.
Libéral, hôpital : où exercer en tant qu’infirmier ou infirmière ?
Le diplôme d’État d’infirmier est aujourd’hui reconnu comme un équivalent de la licence dans le cursus LMD (Licence-Master-Doctorat). La grande majorité de ceux qui l’obtiennent, c’est-à-dire 85%, exercent à l’hôpital. Les autres choisissent de travailler dans les établissements scolaires, dans des structures de médecine du travail ou dans des cabinets libéraux (après 5 ans d’exercice).
Merci à Marion Guibert, infirmière DE, à l’hôpital François Quesnay de Mantes-La-Jolie (78).
Source : JDF Santé