Cet ingrédient du Coca Light bientôt déclaré "probablement cancérigène" par l'OMS ?

Un ingrédient clé des sodas allégés en sucres comme le « Coca Light » devrait être officiellement classé comme « probablement cancérigène pour l’homme«  par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), selon l’agence de presse Reuters. Le CIRC utilise 4 niveaux pour classer les produits selon leur risque :

  • Catégorie 1 : cancérogène
  • Catégorie 2A : probablement cancérogène
  • Catégorie 2B : peut-être cancérogène
  • Catégorie 3 : Inclassable

L’ingrédient dans la ligne de mire des autorités sanitaires n’est pas nouveau. C’est un édulcorant artificiel utilisé depuis les années 1980, faible en calories et dont le pouvoir sucrant est environ 200 fois supérieur à celui du sucre. Il est connu sous le nom d’aspartame. « Les Monographies du CIRC, un programme d’identification des dangers cancérogènes, n’ont jamais évalué l’aspartame. En raison de la disponibilité de nouveaux résultats de recherche, l’aspartame a été recommandé comme hautement prioritaire pour une évaluation » explique le CIRC sur son site. Le Comité mixte FAO/OMS d’experts des additifs alimentaires (JECFA) examine également l’utilisation de l’aspartame et annoncera ses conclusions le même jour que le CIRC. « Le CIRC évaluera l’effet cancérogène potentiel de l’aspartame, tandis que le JECFA mettra à jour son évaluation des risques, y compris la révision de la Dose Journalière Admissible et l’évaluation de l’exposition à l’aspartame par voie alimentaire. Les résultats de ces évaluations seront rendus publics conjointement le 14 juillet 2023 » précise le CIRC. Les effets sur la santé de l’aspartame ont été évalués en 1981 par le JECFA et une dose journalière admissible a été déterminée à 40 mg/kg de poids corporel et par jour.

En Europe, l’aspartame est autorisé comme additif alimentaire pour conférer un goût sucré à divers boissons, desserts, produits laitiers, chewing-gums, produits hypocaloriques et amaigrissants « et également comme édulcorant de table » rappelle l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). En mars 2022, des chercheurs français avaient analysé les données de santé et de consommation d’édulcorants de 102 865 adultes participants à l’étude de cohorte NutriNet-Santé. Leurs résultats, publiés dans la revue Plos Medicine, avaient déjà mis en évidence une association entre la consommation d’édulcorants et un risque accru de cancer. 


Source : JDF Santé