Quelle est la définition d’un syndrome coronarien aigu ?
Le syndrome coronarien aigu est un terme employé pour désigner un ensemble de situations dans lesquelles une artère coronaire se retrouve obstruée, réduisant ou empêchant l’apport sanguin à une partie du cœur. Selon son importance et sa localisation, l’obstruction peut provoquer un angor ou un infarctus du myocarde (crise cardiaque). Il s’agit d’une urgence médicale absolue.
Est-ce la même chose qu’un infarctus du myocarde ?
L’infarctus du myocarde est la résultante et le stade ultime du syndrome coronarien aigu. Autrement dit, c’est suite à l’interruption de l’apport sanguin qu’une partie du cœur n’est plus irriguée et que l’infarctus (mort du tissu cardiaque) se produit.
Quels sont les symptômes d’un syndrome coronarien aigu ?
Le syndrome coronarien aigu se traduit essentiellement par :
- Un essoufflement ;
- Une fatigue ;
- Une douleur thoracique plus ou moins intense ;
- Des nausées ;
- Des vomissements ;
- Des étourdissements ;
- Des palpitations voire une perte de connaissance.
Quelles sont les causes d’un syndrome coronarien aigu ?
Le syndrome coronarien aigu est dû à un manque d’apport en sang au cœur. Ce phénomène résulte de l’obstruction brutale d’une artère coronaire par un obstacle (caillot sanguin, athérome). Le cœur n’étant plus suffisamment irrigué, une crise cardiaque peut se produire, entraînant la mort du tissu cardiaque.
Comment pose-t-on le diagnostic ?
Le diagnostic est principalement clinique. En premier lieu, il repose sur l’interrogatoire du patient (description précise de la douleur thoracique) et l’examen physique. « Le plus souvent, l’ECG est contributif sauf dans certains cas particuliers où il peut être d’interprétation difficile. Il peut monter des signes « typiques » d’infarctus, aider à dater le début des signes et à préciser la localisation de l’artère obstruée. Le dosage des enzymes cardiaques (troponines…) est utile dans les formes « borderline« , il aide à dater et à quantifier l’importance du myocarde nécrosé« , précise le Dr Claude Kouakam, cardiologue à l’Institut Coeur Poumon du CHU de Lille. Un bilan biologique est ensuite prescrit pour évaluer les facteurs de risque cardiovasculaires.
Comment soigner un syndrome coronarien aigu ?
« Le traitement du syndrome coronarien aigu consiste principalement à « déboucher » l’artère ou les artères coronaires obstruées, soit par un traitement médicamenteux pour fluidifier et liquéfier le caillot sanguin, soit en allant directement déboucher l’artère à l’aide d’une sonde que l’on introduit dans une artère du bras ou de la jambe lors d’un examen dénommé coronarographie« , développe le spécialiste. Le cardiologue pourra alors directement « aspirer » le caillot ou déboucher l’artère à l’aide d’un petit ballon et implanter une espèce de petit treillis métallique dénommé stent pour éviter que l’artère ne se rebouche de nouveau. « Les résultats sont en général très satisfaisants et cette technique est privilégiée en France et dans de nombreux pays dans le cadre de l’urgence, sauf contre-indication ou problème d’accès« , continue-t-il.
Merci au Dr Claude Kouakam, cardiologue à l’Institut Cœur Poumon du CHU de Lille
Source : JDF Santé